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 Tomber pour elle | PV.

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Elias Blackburn
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Elias Blackburn


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MessageSujet: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeMer 22 Juil - 21:56

Spoiler:

Tomber pour elle | PV. 288yq93 Tomber pour elle | PV. 030
SERALYN HALE & ELIAS BLACKBURN


    Coups, injures, persécution, tyrannie, méchanceté et humiliation. La vie d’Elias Blackburn n’est pas facile. Chaque matin en se levant, il se demande ce qui l’attend. Un mélange de peur et d’insouciance papillonne au creux de son ventre. Il se demande ce qui l’attend, mais sait déjà que cela ne sera pas de tout repos. Il devra faire face. Accepter, prendre, autoriser, permettre et consentir de souffrir. Il doit rester debout, ne jamais perdre pied. Il sait que cela est, chaque jour, plus difficile, plus douloureux, mais ce sont les tourments de sa vie, il s’y était fait. A la longue. Il s’y était fait et avait trouvé son propre remède à tout cela. Une bulle, un monde. Sa bulle, son monde. Autours de lui c’était construit un rempart, les coups pleuvaient sur ce dernier, mais ceux-ci restaient pareil à des douces caresses sur son corps endoloris. Les avanies rebondissaient sur la cuirasse de son indifférence. Il encaissait. Il n’avait que cela à faire, accepter et se laisser châtier. Au départ, il avait pensé mettre fin à tout cela, montrer qu’il existait et calmer le jeu. Mais rapidement cette idée lui avait fait faux bond. Il ne pouvait pas lutter. Il n’avait que son maigre corps face au poids d’acier qui l’assaillait. Il avait donc abandonné, lâchement, il avait mit son genou à terre. Il acceptait donc sa punition. Punition qu’il n’avait sans doute pas méritée. Mais la justice est bien frêle dans un monde où le silence n’existe plus. Alors, il rêvait d’un monde meilleur. Puisque après tout, la vie c’est nulle. Et puis ? On meurt.

    Ce matin là, c’était d’humeur revêche que le jeune bleu et bronze c’était levé. Il n’avait aucunement envie de passer une nouvelle journée affreuse et douloureuse. La veille encore il avait essuyé les coups avec indifférence et c’était en titubant qu’il avait fuit à ses agresseurs. Une nouvelle fois, il avait fuit après avoir reçu sa correction. C’était un souvenir encore limpide dans son esprit. Il se revoyait, là par terre, se mordant les lèvres afin de ne pas crier. Il avait mal. Son corps était meurtri et son esprit aussi. Alors, pour laver sa mémoire de ces exécrables choses, il agrippa le calepin et le fusain qui se trouvait sur la table de nuit et coucha sur le papier ses souvenirs. Il commença par se représenter lui-même, adossé à un arbre un livre à la main. En quelques coups de crayon, l’esquisse était parfaite. Il tourna la page. Sur la seconde, il était désormais debout, face à trois brutes qui arrachaient page par page les feuillets du livre qu’il tenait sur sa première esquisse. Son livre préféré. Il avait été réduit à néant. Il n’avait même pas réagit. Il les avait regardés faire. Les yeux rêveurs. Pour ne pas penser à ce qui se passait sous ses yeux, il avait imaginé quel sort pourrait réparer son livre. C’est donc sur la troisième page du calepin qu’il se retranscrit couché au sol, plié de douleur, les yeux rêveurs. Autours de lui, trois grands gabarits l’affublant de coups de pieds. Et à l’arrière plan, on remarquait sans peine une jeune fille qui observait la scène. N’importe qui aurait pu reconnaître Eliska Blackburn. Dans son regard, on pouvait constater la peine et la honte. Elle regrettait sans doute d’infliger tout cela à son frère et avait honte de ne pouvoir l’aider. Elias le savait et à maintes reprises il avait tenté de lui dire que tout cela n’était pas de sa faute et qu’après tout, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Les coups, il les supportait. Sa peine pas.

    Et c’est sur la quatrième page qu’il acheva son œuvre. Il était seul, dans son dortoir, son calepin à la main. Il représentait exactement ce qu’il était entrain de vivre à l’instant. Sauf que tout cela c’était passé hier aussi. Et que l’esquisse représentait une jeune fille à l’eau. Il s’agissait d’une demoiselle de Serpentard à qui Elias avait évité la noyade. Serait-elle, pour autant, plus clémente avec lui ? Rien n’était moins sur. A cette pensée, il observa sous toutes les coutures sa reproduction et la trouva bien pâle. Il referma le calepin et sortit de son lit. Il prit sa douche et s’habilla avant de quitter le dortoir des Serdaigle. Et comme à son habitude, il ne fuit même pas d’arrêt dans la salle commune. Il allait directement aller prendre de l’air. Elias ne déjeunait jamais. Il n’aimait pas ça. Il avait l’impression d’être de trop. Bien que cela ne devait pas être qu’une simple impression. Alors il avait parcouru les couloirs afin d’arriver jusqu’à la sortie. Mais en route, il avait fait la rencontre de quelques bourreaux.

      A. – « Blackburn ! »
      E. – « »
      A. – « Hey, le PD, j’te parle ! »
      E. – « Qu’est ce que tu veux Rimmer ? »
      A. – « Te dire que ta sœur est bonne ! »


    Exaspéré, Elias était partit. C’était le genre de remarques auxquelles il avait droit pratiquement tous les jours de la part d’Aiden Rimmer. Il détestait entendre cela mais se contentait d’ignorer. Avec difficulté. Et c’était la tête pleine de juron qu’il continua sa trajectoire. Lorsqu’il tomba nez-à-nez avec Seralyn Hale. Enfin, disons plutôt qu’elle venait de lui choir dessus. Décidément, il semblait qu’elle prenait un drôle de plaisir à être dans ses bras. A cette pensée, le jeune Serdaigle sourit. Il pouvait vraiment s’imaginer n’importe quoi quand il de voulait ! Et là encore, son imagination lui jouait de drôle de tour. Il la reposta sur ses pieds et ne put retenir un petit sarcasme.

      E – « Evite de t’approcher de trop près des rebords de fenêtre, ou d’essayer de voler. J’ai le vertige. Et je ne voudrais pas que tu abîmes un si joli visage ! »


    Nul doute qu’il plaisantait. Il ne se comparait pas à un quelconque super héros. Loin de là. C’était lui la victime dans tout cela. Mais c’était plaisant pour lui de ne pas se sentir inutile.
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Seralyn Hale
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Seralyn Hale


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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeSam 25 Juil - 1:47




    Cela aurait du être une journée comme les autres dans la vie de Seralyn, et dans un sens ça l’était… Cours, déjeuner, compliments à son égard, hypocrisie avec le corps professoral, regards noirs en direction de Cash, abus de ses droits de préfet, éconduite d’un prétendant… une journée comme les autres, jusqu’à ce qu’elle ne doive retrouver Tonis pour une de leur entrevue secrète et forcée… Mais finalement, elle ne pouvait pas dire que cela avait changé sa journée, car malheureusement pour elle, ces rencontres privées devenaient de plus en plus fréquentes et étaient en train de s’installer dans sa vie, dans sa routine. Ce fut en quittant le Serdaigle ce jour là qu’elle fit cette constatation déconcertante et surtout inadmissible ! Comment avait-elle pu laisser les choses aller aussi loin ? Et bien, elle n’avait pas vraiment eu le choix… mais commencer à quasiment l’accepter n’était pas non plus dans son caractère, or c’était plus ou moins ce qu’elle était de faire. Elle devait réagir ! Il la faisait chanter après tout, et pire, il n’était qu’un sale sang de bourbe, un moins que rien qui se permettait de poser les mains sur elle comme si elle n’avait aucune valeur. Mais Seralyn valait bien mieux, elle le savait ! Elle devait trouver un moyen de lui faire payer, mais surtout de se dépêtrer de cette situation tout en s’assurant que ce sale Troll tienne sa langue ! Dans le cas contraire, elle serait complètement finie ! Et cela serait tout aussi bien valable dans cette école que dans sa famille… elle ne pouvait pas se permettre de tout perdre, elle devait donc réfléchir posément au problème que représentait Tonis et y trouver une solution parfaite. Le problème étant qu’elle devait absolument se débrouiller seule, sans intervention extérieure au risque de voir son secret révélé, ce qu’elle ne pouvait tolérer.

    Marchant d’un pas rapide, complètement obnubilée par ses pensées qui se tournaient toutes vers l’odieux Serdaigle, Seralyn descendit un peu trop vite les escaliers. Cette précipitation lui fit perdre sa coordination et sans qu’elle ne puisse y faire quoique se soit, elle trébucha, en s’emmêlant d’elle-même les pieds. Heureusement, elle ne loupa que deux à trois marches, mais la chute se serait avérée bien douloureuse si des bras secourables ne l’avaient pas retenu. Elle leva les yeux vers ce visage angélique qu’elle ne connaissait que trop bien pour avoir été pendant pas mal d’année, un de ses bourreaux. Seralyn n’avait pourtant pas les mêmes raisons que les autres de s’en prendre au garçon… Si eux s’en prenaient à lui pour se venger des actes de sa chère sœur, pour Seralyn c’était différent… elle le trouvait faible ! Si faible qu’il ne méritait aucune autre considération que celle qu’elle lui avait jusqu’alors donné. Oui mais voilà, le frêle jeune homme c’était montré bien plus… impressionnant qu’elle ne l’aurait pensé. Quelques jours auparavant, il n’avait pas hésité à plongé pour la sortir du lac noir dans lequel elle était tombée par inadvertance –d’ailleurs elle s’en blâmait encore ! Et depuis, quelque chose avait… changé. Elle s’était bien gardée de le croiser dans les couloirs, refusant d’avoir à le remercier, malgré la reconnaissance qu’elle éprouvait à présent à son égard. En réalité, elle était… troublée. Chose dont Seralyn n’avait pas l’habitude.

    Elle se redressa, bien droite et s’éloigna de trois pas, jugeant ainsi la distance raisonnable. Qu’allait-on imaginer si on la trouvait collé à Elias dans un couloir peu fréquenté… Le fait qu’elle soit tombée sur lui plus qu’un autre était une coïncidence qu’elle ne savait pas comment interpréter. Devait-elle enrager de se montrer deux fois vulnérable en sa présence et lui offrir de quoi pavoiser, ou au contraire soulagée qu’il soit le seul à l’avoir vu dans ses quelques moments de faiblesses, n’entachant donc pas sa belle image.

    E – « Evite de t’approcher de trop près des rebords de fenêtre, ou d’essayer de voler. J’ai le vertige. Et je ne voudrais pas que tu abîmes un si joli visage ! »

    Cette réplique, elle savait qu’elle n’était qu’une plaisanterie, et pourtant cela la mis quelque peu hors d’elle. Elle n’était pas devenue dépendante de lui ! Elle n’ignorait pas au fond d’elle, qu’il le savait, mais c’était surtout à elle qu’elle avait besoin de le prouver…

    S – « Moi non plus je ne voudrais pas abîmer des traits si parfaits ! En ce qui concerne le fait de voler, je me débrouille très bien merci ! Je suis l’une des meilleures joueuses de mon équipe si cela t’a échappé ! »

    C’était à peine si elle ne lui avait pas craché cela avec hargne. Seralyn n’aimait pas être contrariée, et là elle l’était, alors elle répondait de la seule manière qu’elle connaissait. Mais elle ne jugea pas cela assez, elle devait lui faire comprendre qu’elle ne se sentait en rien redevable envers lui et qu’il n’avait absolument rien à attendre d’elle. Plissant les yeux, elle avança vers lui, le poussant peu à peu de sa main en faisant à chaque fois pression sur l’une de ses épaules.

    S – « Tu te crois devenu indispensable ? Détrompe toi ! tu n’es rien, tu es trop faible, trop… invisible. »

    Si ses propos pouvaient paraître rudes, pour ceux ayant l’habitude de souffrir de sa verve, ou ceux la connaissant, on pouvait voir –ou plutôt entendre- qu’elle était bien moins virulente que d’ordinaire. Même elle, elle le ressentait, ce qui la mettait d’autant plus hors d’elle. Pourquoi perdait-elle de son mordant devant lui ? Rien n’avait changé, non ! absolument rien !
    Ses yeux flamboyants se plongèrent dans les siens, alors qu’à force de la pousser, elle l’avait contraint à rencontrer l’un des murs.

    S – « Si tu viens à parler de cet… incident ou de celui de Lac à qui que ce soit, je te le ferais payer au centuple ! Ce qu’on t’as fait endurer jusque là n’aura été que douceur en comparaison ! »

    Les menaces, c’étaient en général quelque chose pour lesquelles elle se débrouillait bien ! Mais encore une fois, quelque chose clochait, sonnait faux… comme si il ne s’agissait que de vent
    .


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Elias Blackburn
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeVen 31 Juil - 17:00

    Lorsqu’une fille tombait dans les bras d’Elias, il devait avouer que cela ne le déplaisait pas. Nous pouvions même ajouter à ceci qu’il adorait, littéralement, ça. La première des raisons était qu’il était tellement rare qu’une demoiselle lui tombe aux creux des bras qu’il se devait d’apprécier le peu de fois où cela lui arrivait. La seconde était sans nul doute le fait qu’il était vraiment rare qu’une peau douce le touche de si près. Il avait eu tellement l’habitude des coups qu’il avait systématiquement envie de se protéger face à n’importe qui. Fille comme garçon d’ailleurs. Même si les persécutions ne le gênaient plus autant qu’avant, il devait avouer qu’il en avait tout de même un peu peur. Peur qu’un jour tout cela finisse par mal tourner. Ce qui finirait sans doute par arriver. Tôt ou tard, le jeune homme en était persuadé. Et l’une des dernières raisons était que cela pouvait donner l’impression qu’il se passait quelque chose entre les deux jeunes gens. Cers derniers temps, Elias c’était mit une drôle d’idée en tête, celle de devenir un peu plus populaire afin d’attirer moins les coups. Et lorsqu’il sentit Seralyn tout contre lui, l’idée ne fit qu’un seul tour dans son cerveau. Elle pourrait sans doute l’aider à être un tout petit plus populaire, non ? En tout cas, rien ne l’empêchait d’essayer.

    Mais l’espoir le quitta très vite. En effet la demoiselle s’écarta rapidement de lui. Il avait été idiot de croire qu’elle pouvait lui être d’une quelconque utilité. Il fallait dire, pendant un bon moment, elle aussi avait fait partie de ses bourreaux. Mais tout avait changé lorsqu’il l’avait « sauvée » de la noyade. Il ne considérait pas cela comme un véritable sauvetage. Il se contentait de penser qu’il s’était trouvé au bon endroit, au bon moment. Et c’était exactement cela qui c’était passé. Mais depuis ce jour, Seralyn semblait l’éviter. Le fuir comme la peste. Cela lui avait fait quelques vacances certes, mais il trouve cela tout à fait gênant. C’était un peu comme si elle le considérait d’une autre façon. Comme si elle devait se sentir redevable, ou quelque chose dans le genre. Même s’il en doutait, fortement… Mais si c’était le ressentiment qu’elle avait, Elias se devait de lui dire qu’il n’y avait aucune raison à cela. Oui, il aurait pu lui dire, mais il était un peu trop gêné en sa présence pour oser lui dire ce qu’elle devait faire ou non. C’était à cause de cette gêne qu’il devenait plus ironique qu’à son habitude. Il plaisantait. C’était assez étrange et puis surtout ridicule. Ses blagues n’étaient pas très marrantes et elles pouvaient même semblée vexante à la jolie verte et argent.

      S – « Moi non plus je ne voudrais pas abîmer des traits si parfaits ! En ce qui concerne le fait de voler, je me débrouille très bien merci ! Je suis l’une des meilleures joueuses de mon équipe si cela t’a échappé ! »


    Ces mots lui avaient été pratiquement crachés au visage. Mais cela ne l’étonna pas et l’atteignit encore moins. Il en avait l’habitude. Les gens semblaient oublier ce détail. Il avait l’impression qu’à chacune des remarques qu’on lui attribuait, les autres se sentaient plus fort. Ils pensaient sans doute le rabaisser. Mais il fallait voir les choses en face, il s’enfichait. C’était courant. Trop courant même. Il était donc inutile de s’égosiller devant lui. Il s’en fichait. Il avait même envie de sourire. Sourire et ainsi prouver qu’en quelque sorte, c’était lui le plus fort. Plus fort face aux coups, plus fort face aux insultes. Plus fort face à ses bourreaux. Bien qu’évidemment cela n’était pas du tout le cas. Alors, rapidement il ravalait son sourie. De peur que cela n’attise leur haine. Pourtant, ce jour là, face à Seralyn, Elias ne put retenir un sourire. Un sourire qui inonda tout son visage. Et à cause du quel une douleur lancinante se fait ressentir sur sa joue abimée de la veille.

      E – « Lorsque je parlais de voler… Je ne parlais pas de balais magiques. Je pensais plutôt à cette façon de voler qu’à Peter Pan, tu sais… Le dessin animé moldu ? Enfin, non. Tu ne dois pas connaître Peter Pan. Ce genre de chose se saurait. »


    Étonné de sa propre audace, Elias resta quelques secondes planté devant elle sans oser sourciller d’un cil. Il aurait pu tout simplement dire qu’il savait qu’elle était une très bonne joueuse de Quidditch. Il aurait pu mais cela voulait dire qu’il aurait du lui mentir. Dire qu’il connaissait quelque chose à ce sport de brute, dire qu’il l’avait déjà admirée sur un balai. Dire tant de choses qu’il aurait inventées. Et cela, c’était tout bonnement impensable en connaissant un tant soit peu Elias Blackburn. Encore un peu étonné de lui-même, il fut surpris de sentir une pression sur son épaule. Seralyn le poussait tout en appuyant sur ses épaules. Le jeune homme ne pouvait s’empêcher de reculer à chaque pression tant elle insistait. « Tu te crois devenu indispensable ? Détrompe-toi ! Tu n’es rien, tu es trop faible, trop… invisible. ». C’était le genre de chose qu’il aurait du prévoir. Pourquoi n’y avait-il pas songé ? Pourquoi avait il fait la politique de l’autruche ?! Espérer. Pauvre couillon. Il fallait qu’il arrête avec ces âneries. Bien sûr qu’il ne se sentait pas indispensable. Loin de là. Il c’était toujours sentit de trop de ce monde. Pourquoi cela aurait il changer ? Faible. Il l’était. Mais plus fort qu’ils ne le pensaient tous. Plus fort car il avait la capacité d’endurer. De supporter et d’encaisser. Tout et n’importe quoi il semblait être une porte ouverte. Pour tous. Invisible ? Là, c’était faux. Il aurait préféré être invisible. Oublié de tous. Comme les enfants perdus de Peter Pan. Peter Pan lui ressemblait un peu. Il avait abordé le sujet quelques minutes auparavant, et c’était maintenant qu’il se rendait au point commun qu’ils avaient. Tous deux était des éternels enfants. Tous deux avait dans la tête un pays imaginaire. Un pays où méchants pirates et gentils gosses se promenaient. Peter Pan, c’était un peu de lui. Perdu dans ses pensées, le visage impassible, il sentit soudain la dureté d’un mur s’abattre sur son dos. Elle n’avait donc pas cessé de le pousser.

      S – « Si tu viens à parler de cet… incident ou de celui de Lac à qui que ce soit, je te le ferais payer au centuple ! Ce qu’on t’as fait endurer jusque là n’aura été que douceur en comparaison ! »


    Désormais il se trouvait dos au mur. Il n’avait même plus l’occasion de s’enfuir si l’envie lui prenait. Face à Seralyn et ses répliques cinglantes, Elias ne bronchait plus. Sur son visage se lissait un calme à toutes épreuves et un je m’en-foutiste déconcertant. Que pouvait-il faire d’autres ? Rien. Absolument rien. Ses yeux plongés dans ceux de la demoiselle, il s’adressa à elle à voix basse. Non pas parce qu’il avait honte de ce qu’il allait dire. Non pas parce qu’il craignait qu’on l’entende. Non. S’il parlait à voix basse, c’était uniquement parce qu’il en ressentait le besoin. Si basse que même une mouche faisait plus de bruit.

      E – « Contrairement à certaines personnes, ma langue ne se délie pas pour des futilités. D’autant plus que c’est le genre de chose qui ne m’intéresse pas. Srelayn Hale, je m’en fiche de toi. Je m’en fiche du lac. Je m’en fiche de cet « incident ». Je me fiche de tout ! »


    Il disait vrai. Tout n’était que pâleur dans son monde et il détestait tout. Et se fichait de tout.

      E – « Si tu me lâchais et cessait de perde ton temps avec moi ? Ou non. Vas-y, fais-moi souffrir. Je lis dans tes yeux que c’est ce que tu souhaites. Et bien vas-y. Amuses toi de ma carcasse. Tu ne seras que la nième de la liste. »

    Il agrippa la main de la jeune fille et la laissa retomber. Le poids sur son épaule l’avait désormais quitté. Et il avait ouvert les bras en guise d’offrande. Si elle souhaitait vraiment lui faire payer quelque chose, qu’elle le fasse maintenant. Il était prêt. Son esprit c’était déjà remit à vagabonder ailleurs de toute façon.
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Seralyn Hale
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Seralyn Hale


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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeSam 1 Aoû - 21:02




    Elle se sentait bouillir de l’intérieur alors qu’elle avait la désagréable impression de ne pas être dans son état normal. D’ordinaire, elle aurait été bien plus agressive, plus hargneuse… là, elle se ramollissait, du moins c’était ce qu’elle ressentait. Pour preuve, lorsque Elias lui avait parlé de ce Peter… Le fait qu’il puisse ne serait-ce que penser qu’elle connaisse une chose même infime de ces sales moldus était tout simplement outrant ! D’ailleurs, elle l’avait exprimé sur son visage, le dégoût que cela lui inspirait, tout autant que l’indignation. Mais cela avait été sa seule et unique réaction. Pourquoi ne pas lui avoir craché qu’elle ne s’intéressait guère aux choses inutiles qui semblaient pourtant pimenter sa misérable vie. Pourquoi ne pas l’avoir injurié pour avoir osé prononcer son nom et le mot moldu dans la même phrase ? Elle aurait du le faire, c’était toujours ainsi qu’elle réagissait, c’était dans son caractère, dans sa nature. Alors pourquoi… Quelque chose ne tournait pas rond, elle ne pouvait plus en douter.

    Son humeur était déjà passablement mauvaise, et il fallait avouer que Elias ne faisait rien pour contribuer à une amélioration. L’absence de toute expression sur ses traits, et ce malgré ses menaces claires et précises, l’agaçait au plus haut point. A croire qu’il n’en avait rien à faire, ou même qu’il ne la croyait pas capable de mettre ses menaces à exécution. Pourtant, lui plus qu’un autre aurait du savoir que se serait le cas… Le manque de réaction du Serdaigle commençait à entamer la patience de Seralyn, patience dont elle ne disposait pas… ce fut alors que sa langue se délia.

    E – « Contrairement à certaines personnes, ma langue ne se délie pas pour des futilités. D’autant plus que c’est le genre de chose qui ne m’intéresse pas. Srelayn Hale, je m’en fiche de toi. Je m’en fiche du lac. Je m’en fiche de cet « incident ». Je me fiche de tout ! »

    Les yeux de Seralyn s’arrondir et sa bouche s’entrouvrit, signes bien visibles des sentiments l’animant à cet instant. Elle songea un moment qu’il aurait peut être mieux fallut qu’il garde la bouche close tout compte fait… Comment osait-il prétendre qu’il se fichait d’elle ? Personne ne le pouvait, et certainement pas lui ! Elle était… parfaite ! aimée, enviée, admirée même de tous ! Il ne pouvait pas échapper à la règle, c’était tout bonnement impossible pour l’ego surdimensionné de la serpentard. Choquée et sonnée par la gifle magistrale et mentale que lui avaient infligé les paroles d’Elias, elle resta avec cette même expression sur ses traits pendant de longues secondes, jusqu’à ce que le Serdaigle ne reprenne la parole en réalité.

    E – « Si tu me lâchais et cessait de perde ton temps avec moi ? Ou non. Vas-y, fais-moi souffrir. Je lis dans tes yeux que c’est ce que tu souhaites. Et bien vas-y. Amuses toi de ma carcasse. Tu ne seras que la nième de la liste. »

    S – « Ne te vante pas de pouvoir lire en moi ! Tu ne me connais pas ! »

    Cette fois, la colère monta bel et bien à la tête de Seralyn. Cette… résignation qu’il semblait adopter, jamais elle ne l’avait dérangé jusque là, mais à présent elle l’horripilait ! Tout comme cette façon qu’il avait d’offrir son pauvre corps aux châtiments d’autrui. Exaspérée et étrangement furieuse du comportement qu’il adoptait, Seralyn l’agrippa sans ménagement aux épaules et le secoua vivement.

    S – « Mais réagis espèce de Troll sans cervelle ! Tu ne vas pas passer ta vie à subir sans broncher ! Affirmes toi un peu et prouves moi que tu n’es pas aussi faible et misérable que je le pense ! »

    Voilà qui n’avait aucun sens, non aucun… On aurait dit qu’elle essayait de l’aider, de lui faire comprendre qu’il ne devait plus endurer ce que elle-même lui infligeait. Pourquoi ? Parce qu’elle haïssait les faibles ! Voilà, se n’était que pour ça et pour rien d’autre… du moins s’en persuadait-elle. Mais Elias ne semblait pas vraiment enclin à écouter ce qu’elle lui disait. Pour preuve, son regard quelque peu agars… L’écoutait-il seulement ? Ce fut un détail qui contribua à la colère de Seralyn qui n’avait pas l’habitude d’être ignorée. Sa main la démangea et ce fut toute seule qu’elle retomba dans un bruit sourd sur la joue d’Elias. C’était pour le moins inhabituel. Seralyn préférait user de verve plutôt que ses mains, elle avait des gens dans son entourage pour ce genre de chose, elle, elle ne se les ‘salissait’ jamais mais là, c’était différent. Furieuse, elle espérait avoir capté toute l’attention du Serdaigle lorsqu’elle reprit avec force.

    S – « A moins que tu n’aime ça ? Te prendre des coups, être une victime… Ca te plait ?! »

    Elle ne comprenait pas sa résignation face aux traitements qu’on lui infligeait. Pourtant, jamais elle n’avait cherché à le comprendre jusque là, mais à présent, l’idée qu’il puisse se faire malmener de la sorte sans résister, l’image de lui se faisant ruer de coups… cela lui était presque insupportable.



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Elias Blackburn
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Elias Blackburn


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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeDim 2 Aoû - 1:59

    Peter pan. Tant de rêve pour un seul enfant. Tant de rêvasserie qui mènerait sans doute à une perte. Un monde tout de rêve bâtit. Une imagination débordante donnant vie à un univers féérique. Peter Pan est cet enfant déchu. Perdu et seul. Sa famille semble l’avoir déserté mais seul, il continue de rêver et d’avancer. Avancer est sans doute détourner la vérité. Parce que bien au contraire, cet enfant stagne. Sa vie n’est que mensonge et fantaisie. Il ne connait rien à la véritable existence. Il ne peut que rêver et espérer ne jamais grandir. Espérer que la vie finira par lui sourire et qu’il ait le temps d’en profiter. Il refuse la vieillesse tout comme il refuse l’amour d’une famille. Il refuse un monde dont il a besoin. Peter Pan… Un enfant qui voit la vie à sa façon. Un enfant qui refuse de grandir mais qui malgré tout devient grand sans l’avoir cherché. Par sa force de caractère et sa débrouillardise. Maintenant qu’il y pensait, Elias se voyait en ce petit garçon. Il avait beau avoir seize ans et quitter l’enfance depuis quelques années, il ne se sentait pas grandir. Il le refusait même. Il préférait de loin se construire un monde fantasque et joyeux où l’humiliation et la douleur n’avait guère leur place. Il préférait être seul et, parfois, nier la famille qu’il avait. Pourtant, il avait grandit sans le vouloir. Par sa résiliation à contrattaquer ou à chercher la vengeance. Il était grand par son insouciance et son mépris inexistant. C’était le Peter Pan de Poudlard. N’empêche. Il lui manquait une maman… Une Wendy. Une demoiselle qui devrait lui dire ce qu’il avait à faire. Et étrangement, il se surprit à penser que Seralyn pouvait-être cette Wendy.

      S – « Ne te vante pas de pouvoir lire en moi ! Tu ne me connais pas ! »


    Cela semblait plutôt mal partit. En effet la demoiselle semblait vraiment le détester. Mais qu’avait il fait au juste ? Rien. Il n’avait que plongé dans le lac, vêtu de la tête aux pieds, pour la secourir. C’est vrai. Il s’agissait là d’un geste détestable. Et incroyablement mesquin ! Il était évident qu’il devait avoir des arrières pensés pour faire de pareilles choses. Cela l’amusait un peu de la voir s’exciter sur lui de la sorte. Lui, toujours impassible, trouvait la situation amusante et étrange. Il avait cru que leur prochaine rencontre serait très brutale. Surtout mentalement. Sa verve le touchait au plus au point, mais il niait tout sentiment à ce sujet. On ne change pas de bonnes habitudes.

      E – « C’est vrai. Mais sans doute plus que tu ne le penses. »


    A sa propre remarque, un frisson le parcouru. Mais pourquoi ne la fermait-il pas ? Pourquoi ouvrait-il encore la bouche ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Il n’avait qu’à laisser son regard vagabonder et attendre qu’elle parte. Il n’avait que cela à faire. Pourtant, il la retenait près de lui. Il semblait vouloir s’agripper à elle comme elle l’avait fait avec lui le jour de la noyade. Sauf que lui, il voulait simplement ne pas se retrouver seul. Il aimait la solitude certes, mais elle était beaucoup trop présente pour lui. Surtout en ce moment. Il préférait les coups que trop de silence. Si cela continuait, il finirait par s’emprisonner uniquement dans son monde imaginaire. Et il savait, comme la morale de Peter Pan l’annonçait, que l’on est bien trop seul avant de mourir… Qu’il faut donc vivre au jour le jour sans se poser de question. C’était comme cela qu’il avait décidé d’avancer. Sans se poser de question tout en endurant. Coups et injures ne faisait que combler son quotidien morne et sans histoire. Lorsqu’il sentit son corps en mouvement sans qu’il ne l’ait guidé, il retomba sur terre. Elle le secoua. Cela semblait être plutôt vif mais il ne sentit que de légère caresse sur ses épaules courbées.

      S – « Mais réagis espèce de Troll sans cervelle ! Tu ne vas pas passer ta vie à subir sans broncher ! Affirmes toi un peu et prouves moi que tu n’es pas aussi faible et misérable que je le pense ! »


    Un sourire prit place sur ses lèvres. Un Troll sans cervelle. C’était le plus doux des surnoms qu’on lui avait attribué. Il aimait ça. Il avait l’impression de compter. De n’être pas qu’un simple bouc émissaire. Il était presque humain. Un Troll ! Un étrange bonheur s’empara de son cœur qui se mit à battre à tout rompre. Elle semblait se soucier de lui sans le vouloir. Elle semblait lutter contre son envie de le protéger. C’était… mignon. Doux. Délicat. Et tellement plaisant. Elle était belle et froide. Elle était l’une des plus habiles avec les mots pour le faire souffrir. Elle était l’une de celles qui l’avait craint pendant si longtemps. Et là, dans son énervement, il sentait une pointe de douceur. Oh bien sûr, tout cela ne pouvait être que dans sa tête… Mais ça lui plaisait. Il aimait ça. Aussi son sourire ne l’abandonna pas. Et sans vraiment s’en rendre compte, il avait éludé cette remarque. Face à sourire et son improbable calme, la demoiselle semblait perdre le choix de ses mouvements. Aussi quand cinq doigt se posèrent sans délicatesse sur sa joue, son sourire ce fut plus hébété qu’il ne l’aurait souhaité.

      S – « A moins que tu n’aime ça ? Te prendre des coups, être une victime… Ca te plait ?! »


    Là, son sourire s’estompa. Ô oui, il adore ça ! Il fut à la fois étonné et préoccupé de cette remarque. Premièrement, étonné que quelque puisse penser qu’il aimait ça. Et deuxième préoccupé… Il si d’autre personne le pensait ? Il aurait l’air de quoi ? Son visage se ferma. Une ombre passa dans ses yeux et la colère l’envahit. Sans prévenir. Il s’écarta de la demoiselle. Il se mit à faire les cents pas tout en agitant les mains. Il avait l’ai ridicule mais il s’en fichait. Pour l’une des rares fois de sa vie, il était énervé. Choqué. Et il se dégoutait. Il était irrévocablement con ! Pourquoi était-il aussi stupide ? Quelques minutes auparavant il était encore dans son Neverland et d’un coup brutal et sans vergogne la réalité le frappait. Son monde n’était que mascarade et aucune Wendy n’était faite pour lui dans ce monde.

      E – « Oh oui ! J’aime ça. Les bleus, les coups, les injures… C’est étrange, mais ça m’excite ! »


    Après avoir prononcé ses mots, il s’arrêta de marcher. Il se plaça en face de la demoiselle. Sa main se posa sur sa joue. Une fraction de seconde avant qu’il ne se reprenne. Le monde ne tournait plus rond. Peut-être qu’au fond, la Terre était plate. Plate et sans recoin. Une vie de merde dans un monde de merde. Parfait !

      E – « Prouve moi que tu n’es pas qu’une jolie fille sans cervelle ! Dis moi que tu ne crois pas une seconde que j’aime ça. Dis-le ! SERALYN DIS-LE BORDEL ! »
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Seralyn Hale
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeMer 5 Aoû - 21:56




    La patience. C’était une vertu que Seralyn ne possédait en aucun cas. Certes elle avait bon nombre de qualité –elle le savait- mais celle-ci n’en faisait pas partie. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis toute petite, on lui avait toujours tout donné sur un plateau d’argent, sans qu’elle n’ait à attendre pour cela. Elle exigeait, elle avait. Son impatience venait donc d’une éducation un peu trop… instable. Cependant, on aurait pu croire qu’en grandissant, elle aurait fini par se forger une patience avec les expérience de la vie, mais non… Encore aujourd’hui, on lui donnait tout et tout de suite, parfois même sans qu’elle n’ait a demander. Alors la patience n’était vraiment pas quelque chose qu’elle connaissait et elle détestait d’ailleurs qu’on puisse la faire attendre pour quoi que se soit ! Et là, Elias jouait à un jeu dangereux, même si il ne devait pas s’en rendre compte. Malgré ses insultes, malgré qu’elle le secoue tel un prunier, malgré la gifle qu’elle venait de lui administrer, cet idiot souriait… Comment ? Comment dans un tel moment, pouvait-il avoir un sourire aussi bête et niais sur le visage ? Un sourire tellement innocent, presque angélique… un sourire craquant qui donnait à ses lèvres un air hypnotisant. Elle déglutit difficilement alors que ses yeux ne pouvaient se détacher de sa bouche et que la sienne s’était légèrement entrouverte. Elle était persuadée que son souffle était devenu plus bruyant tant il résonnait à ses oreilles. Ses lèvres devenues si tentantes, l’attiraient irrémédiablement tel un papillon vers le feu. Si bien que lorsque son sourire s’estompa, elle ne le remarqua même pas.

    E – « Oh oui ! J’aime ça. Les bleus, les coups, les injures… C’est étrange, mais ça m’excite ! »

    Elle cligna des yeux et revint à la réalité actuelle… Avait-il dit quelque chose ? Oui, c’était certain mais cela lui avait complètement échappé ! Ce qui venait de se passer était… étrange. Jamais cela ne lui était arrivé. Qu’était-ce ? serait-il possible qu’il s’agisse de… désir ? Non ! Impossible ! Elle secoua la tête mais s’empêcha de se gifler afin de remettre ses idées au clair. Il ne s’était rien, absolument rien passé ! Elle avait eu une légère absence, voilà tout ! et cela n’avait rien à voir avec une quelconque envie furieuse de plaquer ce crétin d’Elias contre le mur et de goûter à ses lèvres ! Non, non et re non !

    Bataillant elle-même avec ses propres problèmes, elle le regarda s’agiter sans pour autant réagir de son côté. Ce ne fut que lorsque le bout de ses doigts effleurèrent sa joue qu’elle un mouvement, même imperceptible. Ce n’était pas tant la légère caresse qui l’avait ainsi troublé, mais bel et bien le frisson qui lui avait léché l’échine à cet instant précis. De nouveau, les questions fusèrent… Pourquoi n’avait-elle pas bougé ? ni même crié au scandale ? Elle refusait pourtant obstinément qu’on puisse poser ces mains sur elle sans son autorisation ! et là, rien… Comme si il avait acquis ce droit. Elle sentait la situation lui échapper de plus en plus ce qui lui déplaisait fortement, voir la troublait tant elle était habituée à tout contrôler, tout gérer.

    E – « Prouve moi que tu n’es pas qu’une jolie fille sans cervelle ! Dis moi que tu ne crois pas une seconde que j’aime ça. Dis-le ! SERALYN DIS-LE BORDEL ! »

    Il aller trop loin ! Comment osait-il ?! Le sang de Seralyn ne fit qu’un tour et ce fut toute à sa colère grandissante qu’elle attrapa sans ménagement le jeune homme par les pans de sa chemise qu’elle serra entre ses doigts. Dans un même geste elle l’avait rapproché vivement d’elle afin de lui souffler quelques mots, les dents serrés.

    S - « Je suis bien plus intelligente que toi et toute ta famille de… de scroutts ! »

    Le trouble revint à nouveau remplacer la colère… Elle avait hésité. Elle avait voulu parler de sa famille de souillée, de son sang impur qui faisait de lui et des siens, des inférieurs par rapport à elle. Mais elle n’avait pas pu. Les mots avaient buté contre ses lèvres, comme refusant de sortir. Mais que lui arrivait-il à la fin ? ! On aurait dit qu’elle n’avait pas voulu lui faire du mal. C’était complètement absurde ! Seralyn ne se souciait guère des sentiments des autres et encore moins de ceux d’un sang mêlé qui n’avait rien pour lui !
    Elle s’exhorta finalement au calme –non sans mal- afin de ne pas laisser paraître son trouble face à Elias. Il ne manquerait plus que ça ! qu’il comprenne qu’elle n’avait plus le contrôle d’elle-même…
    Ses mains relâchèrent leur prise agressive pour devenir plus amicales et ce fut avec un léger sourire de circonstance qu’elle réajusta le vêtement du jeune homme ainsi que sa cravate. Quiconque serait par là et les aurait vu à cet instant, aurait cru avoir à faire à des amis, voir même à un couple.

    S - « En attendant je suis ravie de constater que tu sais réagir. Tu devrais le faire plus souvent… »

    Sa voix était douce et calme, presque apaisante, alors que ses doigts étaient remontés jusqu’à la joue d’Elias et qu’ils s’étaient mit à frôler le contour de son bleu. Elle ne voulait surtout pas lui faire mal, et pourtant, elle se demandait si cela n’était pas le cas, chose qu’il était possible de voir dans ses prunelles. Un nouveau sursaut de conscience et elle appuya finalement sur l’ecchymose d’une façon quelques peu brutale, et murmura sans s’éloigner,

    S - « Je hais les victimes… »



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Elias Blackburn
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeJeu 6 Aoû - 1:53

    Lorsqu’un sourire prenait place sur les lèvres d’Elias, tous son visage semblait en souffrir. Un simple sourire. Un simple geste de contentement le faisait endurer des lancinements insupportables. Même quand il était heureux, il devait subir la douleur. La douleur des jours passés. Parce que les commotions ne s’en volaient pas aussi facilement qu’un papillon en plein été. La comparaison était, certes, jolie mais le jeune Serdaigle aurait préféré ne pas sentir de brûlure sur son visage. De craquelures sur ses lèvres et des bleus à même son corps. Il aurait aimé pouvoir sourire toute sa vie sans jamais devoir supporter les conséquences de son statut social. Il aurait aimé vivre simplement sans devoir réfléchir avant d’agir. Mais tout cela ne faisait que partie des ses rêves. Jamais il ne pourrait se conduire comme tel. Il n’était même pas certain de le vouloir, au fond. C’est vrai, ce n’était pas tous les jours facile de s’appeler Elias Blackburn. Ce n’était pas aisé d’être le frère d’une fille complètement allumée. C’était davantage pénible de devoir faire face à des assauts qui venait de tout côté. Pourtant, lorsque Seralyn l’avait appelé « Troll », il n’avait pu s’empêcher de vouloir souffrir. Souffrir d’un sourire. Parce que malgré qu’elle soit aussi peu humaine parfois, il voyait en elle quelque chose qui l’intriguait. Un soupçon de mépris pour pas mal de compassion. Pour quelqu’un comme Elias, cela était pareil à une preuve d’amour. Enfin, un amour bien ridicule, cela semblait évident. Mais une légère appréciation. Enfin, il avait tout de même le droit d’espérer, non ? Et dans son rêve éveillé, Seralyn Hale ne semblait éprouver pour lui que de la haine. Enfin si. Il s’agissait bel et bien de haine… Mais tout autre que celle qu’il avait déjà connu. Il était impatient d’en savoir davantage. Il l’observait quelque pas perdu dans ses pensées. Mais le regard qu’elle portait sur ses lèvres ne lui échappa pas.

    Lorsqu’il c’était emporté, il n’avait plus vraiment réfléchit. C’était l’une des rares fois où il s’abandonnait complètement. Il laissait libre cours à sa colère et son mépris envers cette simple idée qui avait effleuré l’esprit de la demoiselle. Comment pouvait-elle ne fut-ce que penser cela ? Aimer les coups… C’était comme si vous demandiez à un chien de vous ramenez son bâton toutes les deux secondes. Ok, au début ça passe. Il veut vous faire plaisir et se laisse entrainer dans ce jeu débile. Après, il en a sa dose et souhaite refuser. Mais il était inutile. Entête dans votre petite bulle vous le faite courir sans fin. En gros, une vie de chien. La réalité sembla frapper la demoiselle au moment même ou la réalité avait quitté Elias. Il s’énervait et tournait en rond. Les mots tournaient en boucle dans sa tête. Aimer… Un bien grand verbe pour une chose aussi horrible qu’étais la maltraitance qu’il subissait. Tel un chien justement. Il passait de Peter Pan, Roi des enfants au chien peu docile et aigri. C’était n’importe quoi. Il ne savait même plus comment se comporter.

    Elias avait beau connaître sa personne, il semble perdre la notion de ses gestes et de ses envies. Aussi fut-il victime d’une libido qui lui était encore inconnue lorsqu’il effleura doucement la peau fragile de la vipère qui se trouvait non loin de lui. Ce simple geste semblait lui coûter beaucoup. Il n’en souffrait pas… C’était bien pire ! Il avait l’impression de trahir quelqu’un. Mais qui ? Là était une question plutôt intéressante. Qui aurait-il pu trahir par un geste aussi ridicule ? Et puis, même, y avait-il quelqu’un à trahir ? Pas qu’il sache. Pas consciemment en tout cas. Durant cette fraction de seconde, il oubliait le lieu, les circonstances et ce qui allait suivre. Une fraction de seconde infime dont il se délecta… Mais lorsqu’il reprit la parole, il s’énerva davantage et hurla même à la demoiselle de lui prouver qu’elle n’était pas une simple fille jolie et pourtant stupide. Un cliché qu’il s’était mit en tête depuis quelques temps. Toutes les filles belles étaient stupides ! C’était con et peu mature de sa part mais jusqu’alors, personne ne lui avait prouvé le contraire. Encore sous tension par les évènements qui venait de se passer, il sentit à peine les mains de la demoiselle se serrer sur le col de sa chemise. Mais lorsque son visage fut tout proche de celui de Seralyn et qu’il sentit son souffle chaud sur son visage endoloris, il se mit à respirer à plein poumon de la manière la plus discrète qu’il soit. Cette odeur l’enivrait presque. Il oubliait même qu’elle le maintenait avec force. Et l’insultait lui et sa famille. De… Scroutts. Charmant. Là encore, il aurait pu s’attendre à pire. Il aurait pu tout entendre sans broncher… Mais Scroutts. Hilarant. Et pour la nième fois, il sourit et endura le supplice qu’il s’infligeait volontairement.

    Lorsque les mains de la Serpentard le quittèrent, il en éprouva presque du regard. Son haleine ne lui caressait plus le visage, son odeur n’envahissait plus ses narines et puis surtout, ses mains ne le soutenaient plus. Il était de nouveau seul. Si il avait été un peu moins coincé et asexué comme il l’était, nul doute qu’il aurait embrassé la demoiselle à pleine bouche. Son regard pouvait surement en témoigner. Il l’observait avec insistance et persévérance. Comme s’il possédait un pouvoir de persuasion. Ce qui n’était pas le cas. Mais lorsque la verte et argent se mit à sourire et à réajuster sa chemise, il ne put que l’admirer. Sa beauté le laissait interdit. Il semblait face à un dilemme. Être courageux au risque de prendre des coups… Être lâche et repartir la tête pleine de souvenirs ?

      S - « En attendant je suis ravie de constater que tu sais réagir. Tu devrais le faire plus souvent… »


    Oui, il savait réagir. C’était évident. Mais il refusait de se laisser aller de la sorte. C’était montrer en quelque sorte qu’il était humain… ce qu’il était ! Mais les autres semblaient avoir une vision de lui si proche à un animal qu’il pouvait parfois se laisser convaincre que c’était vrai.

      E – « Je n’aurais pas du m’emporter. Tu es sans doute ravie, mais moi pas. Lorsque la colère me dévaste, j’ai l’impression d’être pareil à une bête sauvage… Ca m’écœure. Je me hais. »


    Il parlait avec son cœur. Sans réfléchir. Les mots franchissaient avec aisance la barrière de ses lèvres. Cela l’écœurait également. Ne pas pouvoir être le capitaine de son âme. Combien de fois n’avait-il pas répéter en secret qu’il était le capitaine de son âme et le maitre de son destin ? Souvent. Cette phrase qu’il avait lue dans un livre l’avait marqué à vie. Et il voulait l’appliquer à sa propre personne. Mais même si tout cela lui donnait l’envie de sa haïr, la voix douce de Seralyn le berçait. Il ne pouvait plus regretter ses agissements dans de pareil cas. Lorsqu’elle posa sa main sur sa joue blessée un frisson parcouru le dos du jeune homme. Étrangement cela le rendait… Béat. Il aimait cela et en voulait plus. Mais la douce caresse se transforma rapidement en pression douloureuse. Avant qu’un murmure ne bourdonne à ses oreilles.

      S - « Je hais les victimes… »


    Et lui les bourreaux… La vie n’était-elle pas mal faite ? Si certainement. Et avant qu’il ne puisse s’en rendre compte, des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Il ne savait pas trop si cela était dû à la douleur lancinante qu’il subissait face à la pression qu’elle avait exercée sur la blessure ou s’il s’agissait là d’un retour alarmant à la réalité. En plus d’être une victime, il était tellement faible. Tout cela le rendait lamentable. Et la demoiselle Hale devait le penser plus que quiconque.

      E – « Je te hais… »


    Les paroles avaient encore dépassé la pensée. Il ne parvenait plus à faire la part des choses entre le bien, le mal. L’envie, le dégoût. La joie, la peine. Et encore une fois sa main vint se poser sur la joue de la demoiselle. Cette fois-ci, elle s’y attarda. Elias ne put sourire, la douleur était désormais insoutenable bien qu’il n’en montra rien… Mis à part les quelques larmes qu’il n’avait pas daigné essuyer d’un revers de main. Ses doigts avaient effleuré doucement la joue de la Serpentard avant d’atterrir sous son menton. Il releva la tête de la demoiselle afin de plonger ses yeux dans les siens.

      E – « Et pourtant… »
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeJeu 6 Aoû - 23:25




    Elle devait faire attention, maintenant plus que jamais. Elle ne comprenait pas ses changements de comportement. Pourquoi n’était-elle donc pas comme d’habitude ? Froide et méprisante à l’égard des moins que rien… là, elle devait se reprendre, et limite faire un effort pour être ce qu’elle était d’habitude. Elle n’aurait pas du tant lutter, elle aurait du le laisser et s’en aller, il s’agissait simplement d’une mauvaise journée… Mais Seralyn n’était pas de ceux qui abandonnaient, ni baissaient les bras. Elle ne fuirait donc pas même si elle sentait le tout lui échapper. Elle n’était pas faible, non ! elle était bien plus forte moralement que la plus part des trolls de ce château et si eux en doutaient encore, elle, elle le savait ! Elle allait se reprendre pour de bon et traiter Elias comme il devait l’être ! Voilà pourquoi elle avait appuyé avec une pure méchanceté sur la joue bleuie du jeune homme.

    Cependant, la lueur de sadisme qui animait le regard de Seralyn disparue bien vite à la vue des larmes perlant aux coins des yeux d’Elias. Elle aurait pourtant du s’en réjouir, elle s’en rendait bien compte, mais ce fut loin d’être le cas… Ses traits se décomposèrent et elle sentit une pointe désagréable dans son estomac.

    E – « Je te hais… »

    Ces quelques mots n’auraient pas dû la toucher, d’une quelconque manière que se soit. Pourtant, plusieurs sentiments s’entrechoquaient en elle sans qu’elle ne puisse y faire quelque chose. D’un côté il y avait une légère peine qu’il puisse ainsi avouer qu’il la haïssait. Ce n’était pourtant pas une révélation, c’était même évident avec tout ce qu’elle avait pu lui faire endurer au fil des années… de l’autre côté, il y avait une sorte de fascination pour ses paroles, qu’il ose dire une telle chose, à elle, prouvait quelque part qu’il n’était pas si faible que ça…
    La main qui avait maltraité la joue d’Elias quelques secondes auparavant glissa jusqu’à ses cheveux défaits. Ses doigts s’y perdirent, alors qu’un fin sourire entre tendresse et satisfaction se dessinait sur ses lèvres et qu’elle murmurait suavement,

    S – « Moi aussi… »

    Ces quelques paroles avaient été soufflées tel un aveu, comme si elle lui exprimait à son tour la réciproque d’un amour. Mais ce n’était pas le cas… bien sûr que non ! Seralyn ne connaissait pas de tel sentiment, sauf pour sa propre personne. Là, elle jouait simplement avec lui, comme avec un autre… Pourtant, n’importe quel autre se serait vu administrer un sortilège cuisant pour oser venir caresser sa joue, et ce sans autorisation, mais là, rien… Elle le laissa faire, son regard accroché au sien, attendant quelque chose mais ne sachant quoi.

    E – « Et pourtant… »

    Elle fut certaine que son rythme cardiaque perdit le fil à l’entente de ces mots. Ces derniers étant exactement ceux qu’elle avait au bord des lèvres. Elle le détestait ! Ce petit freluquet, cette victime, ce minable ! Et pourtant… pourtant elle avait cette envie qui la poussait à se rapprocher un peu plus de lui, une envie qu’elle savait réalisable facilement et contre laquelle, elle ne chercha pas à lutter, comme si son cerveau était aliéné par les beaux yeux d’Elias. Les doigts dans ses cheveux se refermèrent, les agrippant, alors qu’elle se tendait de tout son long de son côté afin de venir à la rencontre de ses lèvres. Elle ne fut pas patience – cela aurait été étonnant- et déposa sans attendre ses lèvres sur celles devenues tant désirables du serdaigle. Elle fut douce dans ce baiser, bien que son corps se faisait complètement indécent et aguicheur en se pressant contre le sien. Ce ne fut pas le meilleur baiser qu’elle ait connu et pourtant, il avait réussi à l’enflammer là où d’autres l’avaient de marbre.
    Elle ne quitta sa bouche que pour aller susurrer quelques mots à son oreille, prenant soin d’effleurer sa mâchoire au passage…

    S – « Et pourtant tu me veux… comme tous les autres. »

    Elle pouvait l’affirmer car elle avait remarqué la façon qu’il avait eu de la dévisager quelques instants plus tôt. De plus, elle savait que tous les mâles de cette école la désiraient, mais ils pouvaient toujours espérer…
    Terrible tentatrice, elle mordilla le lobe de l’oreille d’Elias juste une seconde, alors qu’elle retirait un côté de sa chemise de son pantalon, afin de passer une main sous le tissu. Elle caressa doucement la peau de son torse qu’elle avait toujours cru bien frêle, mais elle avait pu constater, lorsqu’il l’avait sorti de l’eau, qu’il n’était pas si squelettique que ça. Bien entendu, il ne possédait pas la carrure de Matthew par exemple, mais la sienne lui plaisait.
    Elle retourna lui faire face, effleura sa bouche avant d’attraper sa lèvre inférieure entre les siennes, de tirer légèrement dessus, pour finalement la relâcher et tout ça, sans jamais ne le quitter du regard.

    S – « Et si je te disais que je consens à t’accorder ce que tu désir, te montrerais-tu à la hauteur ? »

    Elle savait à présent ce qui lui arrivait, ce qui ne tournait pas rond chez elle… elle le désirait ! Pourquoi lui ? pourquoi maintenant ? Peut être parce qu’il l’avait sauvé, qu’il était devenu une sorte de « héro », le genre sur lequel on fantasme. C’était absurde, mais Seralyn savait que pour se débarrasser de cette tentation, pour qu’elle redevienne celle qu’elle avait toujours été avec lui, autant détestable qu’auparavant, elle devait assouvir ce fantasme. Elle était persuadée qu’après ça, tout redeviendrait à la normal. Le désir lui tournant la tête… elle n’avait pas l’habitude de désirer ainsi quelqu’un, voilà qui expliquait pas mal de chose. Ses relations avec ses amants n’avaient rien à voir… Avec Dan, cela avait été comme naturel, ils étaient si semblables qu’elle avait vu ça comme une évidence. Tonis avait abusé de son ivresse et Mattew avait joué ses cartes dans un premier temps. Jamais elle n’avait de prime abord désiré l’un d’entre eux alors que avec Elias, c’était différent.

    Sa main sous sa chemise se referma, griffant sa peau au passage. Il était bien trop silencieux… elle n’aimait pas ça.

    S – « Si tu tarde trop, l’occasion te passera sous le nez… »

    C’était faux… elle le voulait, elle l’aurait ! Mais il ne semblait pas comprendre le privilège dont il faisait l’objet. Seralyn ne se donnait pas aussi facilement et encore moins par pure envie. Ne perdant pas de temps et cherchant à déclencher une réaction chez lui, sa main descendit jusqu’à son pantalon et défit d’un geste habile le bouton de ce dernier, alors qu’elle arborait un sourire tout en provocation. On aurait pu les trouver, là, dans ce couloir… En temps normal, cela aurait été la première chose à laquelle elle aurait pensé, mais là, seul comptait Elias, le reste n’arrivait plus à trouver le chemin de son cerveau pourtant si calculateur.



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Elias Blackburn
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 2:09

    Haïr. Verbe transitif. Dont la signification est d’éprouver de la haine pour quelqu'un ou quelque chose. Détester. Synonyme: abhorrer, abominer, détester, exécrer, répugner. A l’ instant où les mots avaient franchis la barrière de ses lèvres, Elias l’avait regretté. Haïr était un bien grand verbe qu’il ne devait garder que pour certain personne. Pour des types du genre de Phillips ou encore de Rimmer. Seralyn méritait certes beaucoup de ressentiments de la part du bleu et bronze, mais il ne la haïssait pas autant qu’il l’aurait souhaité. Les mots avaient dépassés la pensée. Il le regrettait déjà lourdement. Mais une citation lui vint à l’esprit. « La femme apprend à haïr dans la mesure où elle désapprend de charmer. ». Cette phrase l’amusait car elle ne correspondait pas vraiment à la demoiselle qui se trouvait face à lui. Elle haïssait beaucoup de monde et ne cessait de jouer de ses charmes. Pas avec lui, mais il savait qu’elle n’hésitait pas à mettre ses atouts en valeur. Il se surprit même à penser qu’il se demandait ce que cela donnait. Mais bien vite il chassait cette idée. « Je te hais. ». Les mots avaient dit. Il pouvait blesser. Il le savait. Lui, il en avait l’habitude, cela ne lui faisait plus rien. Mais pour Seralyn, c’était totalement différent. C’était une reine chez les Vipères. Elle était aimée de tous d’après les ouï-dire. Mais lorsque la main de la brunette s’égara dans ses cheveux, un frisson le parcouru. Oh oh. Ce n’était pas tout à fait normal comme réaction ça. Il sentit les doigts de la demoiselle caresser sa chevelure mais resta impassible. Le sourire qu’il vit ensuite l’intrigua. Cette fille était véritablement étrange.

    S – « Moi aussi… »

    Voilà qui semblait clair. Pour tout les deux. Ils se détestaient. Et étrangement c’était jouissif. C’était vraiment… Inexplicable. C’était bien la première fois qu’Elias se comportait comme tel et qu’il osait dire et parler. Penser et hurler. Cette fille le faisait faire des choses dont il ne semblait pas capable. Ces insultes lui donnaient la sensation de vouloir prouver qu’elle avait tort. Alors il la haïssait. Et pourtant… Pourtant oui. Il y avait quelque chose de différent qui l’attirait un peu chez elle. Il ne s’agissait pas d’amour. Encore moins d’amitié. Ni même d’attirance physique. C’était un sentiment compliqué qui émanait de sa personne toute entière. Elle l’intriguait et lui donnait envie de se battre… Etrange. Lui qui avait l’habitude de recevoir les coups et non de les administrer. Et lorsqu’il sentit qu’elle agrippa ses cheveux, une colère monta en lui. A quoi jouait-elle bon sang? Et avant qu’il ne puisse réagir, il sentit des lèvres chaudes se poser sur les siennes. Avec douceur il les accueillait. Cependant surpris il garda les yeux grand ouvert. La chaleur du corps appuyé au sien ne lui faisait ne le faisait guère mourir de désir. Il s’en fichait un peu. C’était nouveau et tellement inattendu qu’il ne pouvait réagir autrement. Lorsque les lèvres de la demoiselle quittèrent sa bouche pour chatouiller sa mâchoire et atteindre son oreille, Elias ne sembla même pas remarquer la différence.

    S – « Et pourtant tu me veux… comme tous les autres. »

    Alors ça, c’était hilarant. Ridicule et tellement faux. C’était différent. Il n’avait jamais eu envie de personne et Seralyn ne serait pas celle qui changerait tout. Elle aurait pu être cette fille… Si elle avait été moins sûre d’elle. Elle avait toujours eu ce qu’elle voulait. Tout lui était acquis d’avance et Elias ne voulait pas faire partie de ses bibelots. Il n’était pas qu’un simple jouet que l’on prend et en jette… Enfin. Si. C’était ce qu’il était malheureusement. Un simple pantin dans des mains peu habiles. Mais Seralyn ne serait pas celle qui tiendrait les ficelles. Pas aujourd’hui. Pas tout de suite. C’était bien trop frais dans la tête du jeune homme. Il avait eu certes quelques envies étranges qui lui avait donné de drôle de frisson dans de drôle d’endroit, mais il n’était pas près à ce genre de chose qu’il considérait comme mal. Oui, il était puritain. Ce n’était pas sa faute, c’était juste arrivé par habitude. Lorsqu’elle mordilla son lobe d’oreille, son sang commença à battre ses tempes et des papillons voltaient au creux de son estomac. Quelle étrange sensation. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Il ne le savait pas encore. Un frisson lui parcouru l’échine lorsqu’une main douce dessina les contours de son torse. C’était la première fois qu’une aussi jolie fille jouait avec son corps de la sorte. C’était la première fois qu’une fille le touchait sans le frapper en fait.

    E – « Tu t’égares… Un peu trop loin à mon goût. »

    Mais cette phrase n’avait sans doute aucune valeur. Puisqu’il sentit qu’elle cherchait à nouveau ses lèvres.

    S – « Et si je te disais que je consens à t’accorder ce que tu désir, te montrerais-tu à la hauteur ? »

    Ouhla. C’était quoi cette question ? C’était peu flatteur à l’égard d’Elias et en même temps, il ne put s’empêcher de l’approuver. S’il avait eu envie de partager des moments un peu salaces avec elle, aurait-il su y faire ? Se montrer à l’hauteur. Jouer de ses mains, de sa bouche et d’autre chose encore afin de contenter la si jolie fille qui se trouvait devant lui. Honnêtement, lui-même ne possédait pas la réponse. Il n’y connaissait rien. Comment aurait-il pu se montrer à la hauteur de quoique ce soit ? Cela semblait évident. Pourtant, cette remarqua lui donnait l’envie d’aller plus loin. Et d’encore une fois lui montrer qu’il était capable de beaucoup de chose. Cette fille faisait naître une colère instable qui s’abattait sur son côté gentil et réservé. Il était un peu semblable à un fauve que l’on enferme en cage. Le chien était près à jouer mais on préférait le narguer. Cela l’énervait mais l’excitait à la fois. Enfin, s’il s’agissait bien là d’excitation quelconque… Il n’en savait rien. Bon sang, il se rendait compte que c’était un véritable inculte et ce malgré tous les bouquins qu’il avait lu. Il aurait voulu lui répondre. « Non, je n’en serai pas capable. Mais je pourrais tout faire pour. ». Sauf que ces mots se coincèrent dans sa gorge. Et lorsque que la main de la demoiselle se referma sur sa chair et qu’elle le griffa, il la regarda avec attention.

    S – « Si tu tarde trop, l’occasion te passera sous le nez… »

    Cette simple phrase l’énerva au plus haut point. Pourtant, il n’en montra rien. Seralyn Hale était synonyme de colère intense et de paradoxe pour Elias. Il semblait la haïr mais avoir envie de lui prouver le contraire. Il semblait croire qu’il lui devait quelque chose. Aussi il passa sa propre main sous sa chemise afin d’attraper celle de la demoiselle. Et contre toute attente, il la plaça sur son fessier. Cela l’amusait de jouer à ce jeu dangereux. Ça ne lui ressemblait pas mais il en ressentait le besoin.

    E – « Tu veux jouer ? Je sais jouer. »

    Il disait vrai aussi, il maintient la main de la demoiselle sur ses fondements et à son tour il chercha la bouche de la demoiselle. Il l’embrassa avec fougue et passion. Et à l’instar de la jolie Serpentard, il mordit son lobe d’oreille avant d’oser lui murmurer la réplique qu’il avait préparé.

    E – « Mais je n’en ai pas envie. »

    Voilà qui semblait clair. Pourtant, pour la seconde fois il embrassa Seralyn et lâcha la main de celle-ci. Il la regarda d’un air amusé et mesquin. C’était vil et non digne de lui. Malgré cela, il trouve que c’était jouissif. Nonchalamment il s’appuya sur le mur et croisa les bras sur son torse. Il aurait pu se rhabillé, parce qu’il était tout débraillé, mais cela aussi l’amusait. Ainsi, il se contenta d’observer la jolie brune qui se trouvait face à lui.
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 17:09




    Le sang de Seralyn commençait à bouillir d’envie alors que son impatience se faisait de plus en plus grande. Mais qu’attendait-il à la fin ? !n’importe qui d’autre aurait probablement tuer pour se retrouver à sa place. Elle lui offrait ce dont plus d’un rêvait et ce, sur un plateau en argent et lui, il restait stoïque, impassible… Quel affront, vraiment ! Il y avait de quoi blesser son ego surdimensionné. Mais finalement, Elias eu une réaction, pour le plus grand plaisir, mais aussi soulagement, de Seralyn. Elle le laissa la guider, d’habitude peu docile, elle voulait savoir quelles étaient les connaissances d’Elias en la matière. Sa voix, son ton, les mots choisis, lui firent miroiter une suite exquise, et elle le fut dans un premier temps… son baiser –bien qu’un brin maladroit- fut accueillit avec délectation et elle y répondit avec tout autant de passion. Un souffle chaud quitta ses lèvres entrouvertes lorsque ses dents attrapèrent la chair de son oreille. Jamais l’envie ne l’avait ainsi consumé, pourtant Elias tout comme ses gestes, n’avaient rien d’extraordinaire… malgré tout, elle n’y aurait absolument rien changé.

    E – « Mais je n’en ai pas envie. »

    Ce fut la douche froide… Déjà bien pale en temps normal, Seralyn en perdit le peu de couleur qu’elle possédait. Le choc fut tel qu’elle ne bougea pas d’un pouce, lorsqu’il revint l’embrasser un instant. Venait-il… de la repousser ? C’était tout simplement inconcevable ! Comment pouvait-il ne pas la désirer, la repousser ? pire ! la rembarrer ! Jamais Seralyn n’avait eu à gérer une telle situation. C’était elle en temps normal qui se refusait aux autres et non l’inverse. Elle était tellement parfaite que c’était normal ! Et lui… lui, il osait jouer avec elle pour finalement la planter ! Elle passa par plusieurs sentiments, dont la peine, la colère… Ses poings se serrèrent d’ailleurs. Comment osait-il, ce petit minable, ce moins que rien, la traiter ainsi, elle, Seralyn Hale ! Elle était tout, il n’était rien ! Et il se permettait de se jouer ainsi d’elle.
    Furieuse, elle s’exhorta pourtant au calme… et contre toute attente, elle se mise à rire, amusée semblait-il.

    S – « N’ais pas l’air aussi satisfait de toi. Tu ne pensais tout de même pas que j’étais sérieuse ? »

    Voilà donc la technique qu’elle avait décidé d’utiliser afin de sauver les apparences, de se préserver… le déni. C’était probable, après tout cela semblait plus logique lorsqu’on la connaissait que ce soudain désir qu’elle éprouvait pour lui. Elle était décidée à ne pas s’arrêter là, aussi fit-elle les quelques pas qu’ils les éloignaient l’un de l’autre, et attrapa-t-elle le menton d’Elias entre ses doigts.

    S – « Tu ne croyais quand même pas que je pouvais penser à une bouse inutile comme toi de cette façon ? »

    Un nouveau rire, plus mesquin cette fois. Elle relâcha son emprise vivement, ses ongles griffant très certainement la peau du serdaigle. Elle voulait lui faire mal, autant physiquement que moralement, car lui, il l’avait blessé même si elle refusait de le montrer –cela n’aurait pas été digne d’elle. Lui faire perdre de sa superbe, faire disparaître ce sourire triomphant de ses lèvres… Si il ne voulait pas d’elle, qu’il ne se pliait pas à ses exigences, alors elle le briserait ! Si elle ne pouvait l’avoir, alors personne ne l’aurait !

    S – « Si tu veux tout savoir, j’avais simplement parié sur ton homosexualité avec une amie. Et il se trouve… que j’ai gagné. »

    Vil menteuse qu’elle était ! Elle n’avait bien entendu jamais parié sur un tel sujet. Cependant, elle disait la vérité en ce qui concernait ce qu’elle croyait être les penchants d’Elias. Un hétéro ne l’aurait jamais repoussé ! Elle en était persuadée, dans son petit monde en tout cas…

    S – « Enfin, ça explique pourquoi tes baisers étaient aussi pathétiques en tout cas ! Tu n’aurai pas dû te forcer ainsi, ça c’est bien trop ressenti. »

    Oui, ses baisers n’étaient pas parfaits, mais de là allait dire qu’ils étaient pathétiques… il abusait. Mais plutôt mourir que de reconnaître avoir apprécié les baiser d’un homo refoulé l’ayant rembarré !



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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 18:47

    Lorsqu’Elias avait embrassé Seralyn, il savait pertinemment qu’il avait été maladroit. Bisous et câlins n’était pas ce qu’il faisait de mieux. Loin de là. Auparavant, cela ne lui était encore jamais arrivé. Personne n’avait eu assez pitié de lui pour vouloir lui faire découvrir les bonnes choses de la jeunesse. Ces choses interdites mais que tout le monde faisait en cachette. Embrasser n’avait pas fait partir de son vocabulaire pendant seize ans et voilà que maintenant, il voulait faire comme tout le monde. Prouver qu’il était capable d’au moins ça. Durant sa courte vie, il avait tellement d’ouvrage qu’il connaissait toutes les sortes de baisers existant. Il pensait en être capable. Mais il c’était trompé. Sa fougue avait été maladroite et sa passion omniprésente. Il avait voulu jouer au jeu de grand mais il n’était qu’un enfant. Il avait beau avoir envie de comprendre, cela ne l’intéressait pas plus que cela. En fin de compte, il trouvait les baisers bien top baveux et les caresses tellement… Tellement différentes des coups qu’il supportait depuis si longtemps maintenant. Cette jolie se trouvait devant lui, il paraissait évident qu’elle lui faisait du charme et pourtant, il restait de marbre. Même la colère ne l’envahissait pas assez pour qu’il veuille davantage goûter à la chair de cette poupée de porcelaine. Il avait compris qu’elle voulait jouer, alors, il avait dit savoir jouer. Oui, il savait que s’il l’avait voulu, il aurait pu. Sauf que voilà, le problème était là. Il n’avait pas envie de jouer. Pas avec elle. Pas pour l’instant. Il était bien trop maladroit et nonchalant face à une jeune fille, aussi belle soit-elle.

    En vivant sous le même toit que la demoiselle, il savait à peu près à quoi s’attendre avec celle-ci. Au cri, au mécontentement, à la haine. A vraiment beaucoup de chose. Mais pas du tout à ce qui se passa sous ses yeux. Un rire émana de sa personne. Elle riait ? Alors là. Ça, il ne l’avait pas imaginé. Loin de là. Il avait prévu beaucoup de scénarii mais celui-là n’était pas dans ses scripts. Un rire. Il venait de la rejetée, ouvertement qui plus est, et elle était amusée. C’était tout bonnement incompréhensible. Face à une telle réaction, Elias resta interdit. Et lorsque la demoiselle vint à lui parler, il accueillit sa parole avec insouciance. D’apparence en tout cas. « N’ais pas l’air aussi satisfait de toi. Tu ne pensais tout de même pas que j’étais sérieuse ? ». Oh que si, il y avait crut. Éperdument, totalement, follement, passionnément même. Il c’était dit que pour une fois, il valait quelque chose. Qu’il n’était pas qu’un simple jouet. Et là, c’était… Non pas un drame mais quelque chose d’inconcevable. C’est comme si il venait de s’écraser au sol avec violence. Comme-ci la tour d’astronomie avait été sa seule amie jusqu’à la dernière seconde. Comme-ci du haut de cette tour, il c’était élancé. Du haut de cette tour, il avait vu sa vie misérable et ridicule défilé sous ses yeux, le visage apaisé. La fin d’une vie, la fin d’un enfer, la fin de tout. Et lorsqu’il sentit les doigts de Seralyn se glisser sous son menton, une vague lueur d’espoir traversa ses prunelles. Il n’avait pas envie d’aller bien loin avec elle. Il ne voulait pas aller plus loin que cela en fait. Il voulait simplement compter.

      S – « Tu ne croyais quand même pas que je pouvais penser à une bouse inutile comme toi de cette façon ? »


    Une bouse inutile ? Où était donc passé le Troll sans cervelle ? Où était passé les douces caresses et les lèvres brûlantes ? Tout c’était envolé. Il avait sauté dans le vide et avait délibérément abandonné tout contentement la haut. Il se sentait soudain ridicule. Des coups ! Qu’on lui administre des coups. Il était incontestablement stupide. Indubitablement ridicule. Assurément risible et formellement dégouté. Pour la première fois de sa vie, on lui donnait une chance. Une chance de devenir, en quelque sorte, une légende. Bien qu’au fond, il savait pertinemment qu’il n’aurait osé broncher mot sur le sujet. A quoi bon ? Personne ne l’aurait cru et puis Seralyn ne l’aurait jamais avoué. De toute façon, jamais il ne se serait passé quelque chose. Elle n’avait pas été sérieuse. « La bouse inutile à eu de l’espoir. Ne lui en veut pas. ». Oui, il avait eu l’espoir d’être important. Bien qu’il ne cherchait nullement cette sensation d’importance. Un nouveau rire atteint les oreilles blessées d’Elias. Un rire si mesquin qu’il lui brûlait les tympans. Elle relâcha son menton avec haine et ses ongles effleurèrent sa peau. Une nouvelle blessure de guerre. Face à une fille, cela pourrait le faire passer pour rien.

      S – « Si tu veux tout savoir, j’avais simplement parié sur ton homosexualité avec une amie. Et il se trouve… que j’ai gagné. »


    Quelques minutes auparavant, la tristesse c’était éprit tendrement de la carcasse abîmé du Serdaigle. Désormais, c’était la moquerie qui prenait toute la place. Son homosexualité ? C’était passablement risible. C’était foncièrement bête et surtout, cela était étonnant. Aurait-il prit le temps d’embrasser un homosexuel ? Alors là, c’était tout bonnement inconcevable aux yeux du jeune bleu et bronze. Aussi ne put-il retenir un rire mauvais. Un rire profondément ironique. Il ne riait jamais. Jamais, au grand jamais. Mais là, il ne put se retenir. Des carillons sonnèrent au fond de sa gorge. Il avait un rire peu commun et assez niais mais il ne pouvait se retenir dans de pareilles circonstances. « Ma pauvre. Ce n’est pas beau les homophobes, tu sais ?! Tu ne serais pas une amie de Rimmer par hasard ? J’te promets, toi et lui formeriez une équipe de choc. ». Homosexuel. PD. Combien de fois ne lui avait-on pas craché ces mots au visage. Combien de fois ces mots avaient sifflés à ses oreilles. Il ne pouvait même pas appeler ça injure. Puisque cela n’en était pas. Pd était certes péjoratif comme terme, mais en soit, le fait d’être homosexuel n’était pas grave. Ce n’était ni une maladie, ni quelque chose de… Malsain. Enfin, à ses yeux. Pour d’autre, ce devait l’être.

      S – « Enfin, ça explique pourquoi tes baisers étaient aussi pathétiques en tout cas ! Tu n’aurai pas dû te forcer ainsi, ça c’est bien trop ressenti. »



    Alors là, c’était encore plus marrant pour le jeune homme. Les carillons résonnèrent de nouveau. Pathétique ? Oui, possible. Même certain à vrai dire. Après tout, il n’avait guère l’habitude. Se forcer ? Alors là, c’était tout à fait faux. Il ne c’était pas forcé. Il avait juste été maladroit. On ne pouvait pas le forcer à faire quoi que ce soit. Il était inévitablement très maniable, mais pour ce genre de chose, il était le seul à pourvoir décidé. Il s’arrêta de rire et regarda la demoiselle avec insistance. « Si tu étais persuadée de ce que tu avances, tu serais déjà partie fêter ta victoire. J’en suis convaincu. ». Il était persuadé que tout cela n’était qu’un faut prétexte. Et le désarroi qui l’avait tantôt habitué ne fut qu’un lointain souvenir. Épris d’une soudaine envie de mettre les choses au clair, Elias plongea ses prunelles dans celles de la douce poupée de porcelaine au teint livide. « Je suis peut-être homosexuel. Qui sait ? Même moi je l’ignore. Et si je n’ai pas voulu aller plus loin avec toi… ». Il s’arrêta net dans sa phrase. Il ne savait pas trop comment formuler son idée. Il finit par faire simple. « Je ne serai jamais à la hauteur pour cela. ». C’était la seule chose dont il était certain à l’heure actuelle.
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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 23:00




    Elle l’avait blessé, elle pouvait le voir et elle voulut se réjouir d’avoir atteint son but et pourtant, ce ne fut pas le cas. Sa verve n’avait eu de raison d’être que pour en arriver là et maintenant, elle sentait une pointe de culpabilité poindre en le voyant ainsi peiné. C’était… rageant ! Auparavant, elle se délectait de la tristesse, de la peur même qu’elle lui inspirait mais aujourd’hui, elle avait du mal à supporter de voir la peine dessinée sur ses traits fins. Elle aurait pourtant tout donné pour lui infliger le coup de grâce, et le laisser là, plus bas que terre. Cependant, il était à présent plus qu’évident qu’elle en était incapable. Elle se détestait pour ça, tout comme elle le détestait, lui et cette lueur de tristesse dans ses yeux qui étreignaient son cœur d’ordinaire insensible.
    Mais la peine qu’il éprouvait fit place à un tout autre sentiment, un que Seralyn n’identifia pas dans l’instant. Elle fut tout autant surprise que lui de l’entendre rire. D’une parce que cela devait être la première fois, de deux parce qu’elle semblait l’apprécier… et de trois, parce que ce n’était tout simplement pas une réaction qu’elle avait attendu !

    E - « Ma pauvre. Ce n’est pas beau les homophobes, tu sais ?! Tu ne serais pas une amie de Rimmer par hasard ? J’te promets, toi et lui formeriez une équipe de choc. »

    Il commit l’une de ses plus grosses erreurs à cet instant. Ce n’était pas le fait qu’il la pense homophobe… elle ne l’était décemment pas, les goûts et les couleurs ne se discutant pas… Tant qu’on lui reconnaissait sa beauté, elle se moquait bien du reste. Non, le véritable problème vint du nom prononcé. Sentant la colère poindre, Seralyn agrippa le serdaigle à la gorge et serra ses doigts fins autour de ce dernier. Rageuse, les dents serrées, une lueur mauvaise illuminait ses prunelles.

    S – « Ne me met pas au même niveau que ce moins que rien ! »

    Elle détestait ce type, ce Rimmer… Il la répugnait avec ses grands airs alors qu’il n’était qu’un inférieur. Sans compter qu’il lui avait fait comprendre ses intentions envers elle, et autant dire qu’elles étaient loin d’être nobles. Mais ce qui l’énervait le plus, c’était qu’il puisse croire qu’il finirait par la posséder. Ce cloporte lui sortait par les yeux, et voilà qu’Elias les comparait, comme s’ils avaient été semblables. Blasphème !

    E - « Si tu étais persuadée de ce que tu avances, tu serais déjà partie fêter ta victoire. J’en suis convaincu. »

    Ses doigts relâchèrent quelque peu leur prise sans pour autant se retirer de sa gorge, alors qu’un fin sourire étirait ses lèvres. Cela prouvait qu’il ne la connaissait pas ! Elle, fêter sa victoire ? Elle n’avait pas besoin de pavoiser ! Elle avait toujours raison ! sa vie ne serait que fête si elle agissait comme il le prétendait. De plus, elle n’avait aucune raison de se réjouir de cette découverte, bien au contraire…

    E - « Je suis peut-être homosexuel. Qui sait ? Même moi je l’ignore. Et si je n’ai pas voulu aller plus loin avec toi… »…« Je ne serai jamais à la hauteur pour cela. »

    Elle retint une grimace… si il était réellement gay, elle voyait toutes ses chances s’envoler, ce qui lui déplaisait fortement ! Mais Elias lui-même avouait ne pas savoir ce qu’il préférait. Merlin était de son côté, tout n’était pas tout à fait perdue ! Elle n’avait plus qu’à jouer finement et abattre ses cartes, mais avant… elle devait faire une remarque, même infime afin d’être elle-même et de ne pas se perdre.

    S – « C’est vrai que je ne suis pas de ses grues qui se contentent de peu… Ton excuse est presque touchante. Mais je croyais que tu n’avais simplement pas envie ? Alors, quand mentais-tu ? »

    Peu importait la réponse. En fait, si elle voulait savoir… et elle espérait qu’il ait dit la vérité à l’instant. Cela serait tellement plus… beau.
    Sa main quitta enfin sa gorge et alla sagement se poser sur l’une de ses épaules, alors que sa seconde faisait de même. Doucement, elle fit pression afin de le coller au plus près du mur, et le regard qu’elle posait sur lui se voulait rassurant, autant que le ton qu’elle utilisa pour lui parler. Elle n’avait pas dit son dernier mot, à ça non !

    S – « Je peux t’aider si tu veux. Si tu ne ressens rien, ça voudra dire que les filles ne sont pas faites pour toi. Dans le cas contraire… je pourrais toujours te montrer deux ou trois petites choses. »

    Elle scella son dialogue en posant ses lèvres sur celle du serdaigle. Douce, prudente, elle ne voulait surtout pas l’effaroucher. Elle l’embrassa tendrement, presque amoureusement et alla caresser sa joue dans un même geste. Son autre main se fit alors plus audacieuse, mais jamais pourtant, elle ne se défit de sa douceur. Elle passa sous le tissu du pantalon dont elle avait auparavant défait le bouton et alla caresser du bout des doigts son entre jambes, alors que sa bouche quittait ses lèvres afin de papillonner dans son cou, qu’elle mordilla tendrement en son creux. Son but premier était de voir si il était hétéro ou non… mais finalement là, elle s’en fichait et profitait elle-même de ce qu’elle lui prenait.


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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeSam 8 Aoû - 14:44

    Passer de la tristesse à l’ironie, c’était quelque chose de plutôt rare en général. Mais lorsqu’il s’agissait d’Elias, cela tenait carrément du surnaturel. La tristesse était son quotidien. Sans son bain d’insultes et de mésaventures, la journée du jeune homme n’était pas complète. Mais l’ironie et le rire… Ca, c’était tout simplement banni de sa vie. Puisque personne n’était présent pour le faire. Puisque les seules remarques qui le heurtaient n’étaient que vacheries en tout genre. Et puis surtout, parce que rire était un verbe qu’il n’utilisait qu’au passé. Dans sa tendre enfance, il riait. Encore et toujours. Il avait déjà sa petite bulle de verre mais, il partageait avec sa famille la joie de vivre d’un enfant. Puis, son père était mort. Les rires se firent moins présents et les petites blagues n’offraient plus le même plaisir. Ensuite… Il y eu Poudlard. Ce château qu’il voulait voir avec impatience. Il mourait envie d’y mettre les pieds et voilà qui avait été fait. Cependant, la vie qu’il avait escomptée pourvoir mener dans cette école était loin de celle qu’il avait eu la chance de recevoir. Il n’avait donc rit qu’à de très rares occasions et ce, seulement avec sa grande sœur. Aussi, lorsque Seralyn le fit rire sans le vouloir, il trouva cela étrange et presque… Mignon. Si elle parvenait à le faire rire, il ne devait pas se passer d’un tel plaisir. Et par conséquent, ne devait pas se passer d’elle. Bien qu’elle demeure pour lui une véritable énigme dont le sens lui échappait encore. Et visiblement, il n’était pas au bout de ses peines.

    Une pression se fit sentir sur son cou. Elle venait de l’agripper avec colère. Il fut surpris de tant de haine pour si peux. Après tout, il avait dit ça avec ironie. Il n’avait pas pensé une seule seconde que cela l’énerverait. Surtout qu’il ne voyait pas vraiment la cause. L’étreinte sur sa gorge l’empêchait de respirer à plein poumons. Il suffoquait alors que le regard de la vipère se fit plus froid et violent. « Ne me met pas au même niveau que ce moins que rien ! ». Voilà qui était intéressant. Au moins, elle n’était pas complètement stupide. Elle avait au moins compris qu’Aiden Rimmer était loin d’être un ange et que même sa belle gueule ne pouvait cacher son attitude mesquine et vile. Cela lui fit plaisir d’apprendre qu’elle n’estimait pas se trouver dans le même sac que lui. Bien qu’après tout, elle semblait se mettre sur un piédestal. La chute serait horriblement lourde s’il quelqu’un venait a briser sa petite réputation de reine des glaces. Son visage commençait doucement à devenir bleu alors que le souffle commençait à lui manquer. « Ok. J’ai compris ! C’est bon, lâche moi ! ». Des mots, rien que des mots. Et ceux-ci étaient bien inutiles. Puisque de toute façon, la demoiselle semblait vraiment énervée. Trop pour vouloir entendre des excuses quelconques qu’il ne formulerait quand même pas.

    « Si tu étais persuadée de ce que tu avances, tu serais déjà partie fêter ta victoire. J’en suis convaincu. ». Oui, il en était convaincu. Mais après tout, il ne la connaissait pas plus que cela. Il ne pouvait donc pas vraiment juger des actes qu’elle poserait. Mais a ces mots, les doigts enroulés autours de sa gorge se desserrent un peu. Il pu à nouveau respirer librement. Bien que la main de la demoiselle ne daigne quitter le creux de son cou. Et le sourire qu’elle offrait par la même occasion le laissa perplexe. Qui avait-il de marrant la dedans ? Absolument rien… Mais Elias n’osa pas demander la raison de ce sourire. Il préféra détourner la conversation en remettant sur le tapis le sujet tabou. Il ne savait pas s’il était gay pour la simple et bonne raison qu’il n’avait jamais ressentit d’attirance pour quiconque. Ni fille, ni garçon. Tout cela semblait lui passer au dessus de la tête et il ne cherchait pas vraiment à comprendre pourquoi. Il avait toute la vie pour découvrir sa sexualité. Pas vrai ? Pourtant, lorsque Seralyn avait voulu s’amuser avec lui, il avait hésité. Pour la simple et bonne raison, qu’elle ne l’attira pas. Comme toutes les autres personnes de Poudlard. Mais oser lui dire ça aurait été lui infliger un coup de grâce. Il n’était pas aussi méchant, voire pas du tout, ne fut-ce que pour vouloir essayer. « C’est vrai que je ne suis pas de ses grues qui se contentent de peu… Ton excuse est presque touchante. Mais je croyais que tu n’avais simplement pas envie ? Alors, quand mentais-tu ? ». Touchante ? Ce n’était absolument pas son but. C’était une excuse qui visait à la protéger de ses véritables pensées. Mais Seralyn n’était pas dupe. Elle n’avait pas oublié que quelques minutes auparavant il l’avait ouvertement rejetée. Prétextant qu’il n’avait pas envie. Prétextant. Non, ce n’était pas un prétexte, c’était ce qu’il y avait de plus proche avec la réalité. « Je ne suis pas certain que tu veuille véritablement entendre ma réponse… ». Il pouvait mentir une fois, deux fois, mais pas éternellement. Et sous le regard de la demoiselle, il n’était pas certain de pouvoir lutter contre sa propre envie de dire tout ce qui lui passait par la tête. « Crois ce que tu préfères. Il vaut mieux pour toi. »

    La main de la jeune fille quitta définitivement sa gorge pour se rabattre sur son épaule. L’autre main vint faire pareil de l’autre côté. Et elle le poussa contre le mur. Oh là. Tout cela prenait des tournures qu’il n’aimait pas trop. Qu’avait-elle en tête ? S’il avait été moins couillon, il n’aurait pas mentit en disant qu’il avait juste voulu lui éviter une mauvaise relation. En gros, il avait dit que c’était son bien à elle, alors qu’il n’avait pensé qu’à lui. Lui et son petit cul d’égoïste. Le regard qu’elle porta sur lui fut pareil à une gifle. Il venait de se prendre de plein fouet les idées qui lui triturait l’esprit. Bien qu’elle cacha tout cela derrière un regard rassurant et d’une voix qu’elle estimait lénifiante. « Je peux t’aider si tu veux. Si tu ne ressens rien, ça voudra dire que les filles ne sont pas faites pour toi. Dans le cas contraire… je pourrais toujours te montrer deux ou trois petites choses. ». C’était bien ce qu’il craignait. Il ne voulait rien voir et rien savoir à ce sujet. Et encore moins là tout de suite. Au beau milieu d’un couloir ou les allées et venues étaient fréquente. Mais il ne pas le temps de dire ce qu’il en pensait. La jeune fille venait à nouveau de caresser lèvres avec les siennes. Elles étaient scellées en un baiser digne du cinéma Hollywoodien. La belle et la bête faisait son grand retour. Pour le plaisir de tous, sauf de la bête. « Non merci. Je suis grand… Je vais me débroui… ». Et avant qu’il n’ait pu terminer sa phrase, il sentit la main de la jeune fille s’introduire, sans sa permission bien sûr, dans son pantalon. Il avait complètement oublié qu’elle avait déjà ouvert la porte du plaisir quelques minutes auparavant. Sinon, il aurait vite remédié à tout cela. Pour l’instant, la main qui caressa la partie inerte de son corps était bien trop audacieuse à son goût. Mais les baisers qu’elle offrait à son cou étaient doux et chaleureux. Tout cela pouvait exciter n’importe qui. N’importe quel garçon avec un peu de bon sens. Mais on ne pouvait pas dire qu’Elias était ce genre de brute qui ne pensait qu’avec sa bistouquette. Aussi repoussa-t-il délicatement la jeune fille. « Je préfèrerais que tu ôtes ta main de mon pénis. ». Cela avait au moins le mérite d’être claire. Mais il trouvait cela un peu brutal. Alors, il sourit à la demoiselle avant d’adoucir le tout d’une caresse sur la joue. « Ce n’est pas le bonne endroit pour jouer à des jeux interdits. Et puis, tu ne voudrais pas que l’on nous croise et que l’on découvre que tu fricotes avec un moins que rien dans mon genre. Pas vrai ? ». Encore une fois, il faisait sembler de penser à elle. Alors qu’il n’avait peur que pour son engin endormis depuis toujours. Une main sur son pénis c’était comme… Une vache sans lait. Le genre de truc qu’on ne voit jamais.
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Seralyn Hale
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Seralyn Hale


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MessageSujet: Re: Tomber pour elle | PV.   Tomber pour elle | PV. I_icon_minitimeDim 9 Aoû - 23:14

    Si on lui avait dit qu’un jour, elle se perdrait dans les bras d’Elias, qu’elle couvrirait son cou de baiser, qu’elle se laisserait griser par sa fragrance… jamais elle n’y aurait cur ! elle aurait même ri au nez du plaisantin avant d’appeler St Mangouste afin qu’ils l’internent ! Mais aujourd’hui, elle devait se rendre à l’évidence : Elle voulait Elias ! Ses intentions envers lui avaient complètement changé et ce à cause de l’incident du Lac, elle en était persuadée. A présent, elle voulait le couvrir de baisers et non de coups, le caresser et non le malmener. C’était déroutant, mais temporaire. Elle était sûre que cela n’était qu’une lubie, qu’une fois qu’elle aurait eu ce qu’elle voulait, tout redeviendrait à la normal. Et pour sa réputation ? Si Elias venait à se vanter de leur aventure ? Elle nierait bien entendu ! Personne ne croirait que elle, Seralyn, s’était abaissée à se laisser toucher par un type comme Elias. Déjà qu’elle ne laisser pas des personnes plus méritantes l’approcher… Enfin, il y avait ceux qu’elle refoulait, et ceux qu’elle savait cacher. Aussi, personne ne donnerait de crédit à Elias.

    E - « Je préfèrerais que tu ôtes ta main de mon pénis. »

    Elle ne fut pas sûre d’avoir bien comprit ce qu’il venait de dire. Pourtant, elle cessa de caresser sa gorge avec ses lèvres et se recula quelque peu, plongeant son regard perplexe dans le sien. Etait-il sérieux ? Non… non ! Comment ? comment pouvait-il la repousser alors qu’elle lui offrait ce qu’elle refusait à tant d’autre ? alors qu’elle avait sa main dans son foutu pantalon ! Il ne tournait pas rond, c’était impossible ! Ou alors il était réellement gay… dans ce cas, elle ne pourrait malheureusement rien y faire. Quoique…

    E - « Ce n’est pas le bonne endroit pour jouer à des jeux interdits. Et puis, tu ne voudrais pas que l’on nous croise et que l’on découvre que tu fricotes avec un moins que rien dans mon genre. Pas vrai ? ».

    Fussent ses paroles ou bien sa main douce et caressante sur sa joue qui la fit rougir ? peut être même les deux… En tout cas, le fait était là : elle rougissait, et ce pour la première fois de sa vie ! Elle s’en blâma même, s’insultant de réagir ainsi. En même temps, la situation en elle-même n’était guère habituelle. Il avait parfaitement analysé la situation et semblait vouloir l’en protéger. Elle trouvait cela… mignon ? Merlin qu’elle se ramollissait ! elle devait se ressaisir au plus vite ou elle finirait comme une guimauve. Pourtant, elle aimait qu’il semble s’inquiétait pour elle… Peut être parce que c’était quelque chose d’inédit pour elle. On ne s’inquiétait jamais pour elle, elle paraissait si forte qu’on ne pensait avoir à la protéger de quoi que ce soit. Et là, elle se sentit plus que jamais… fragile. Pas faible, non… juste quelque chose de fragile qui devait être protéger, et elle surprit d’autant plus à penser que ce rôle pourrait convenir à Elias. Pourquoi lui ? il ne pouvait même pas se protéger lui-même des autres ! Quitte a avoir de telles pensées, elle aurait du voir Matthew ou Dan à sa place, mais non…

    Elle le laissa la repousser tout en essayant de reprendre contenance et en espérant que ses joues aient reprit une couleur normal. Elle était partagée entre deux sentiments : d’un côté, elle était comme reconnaissante qu’il s’inquiète pour elle et des qu’en dira t’on et d’un autre, elle était vexée d’être repoussée une seconde fois. Elle aurait du réagir avec agressivité mais le cœur n’y était pas… Ce ne serait pas pour tout de suite, peut être même qu’elle n’arriverait jamais à son but et dans un sens, elle… respectait le choix d’Elias. Voilà qui était étrange, elle prenait en considération les sentiments du serdaigle, au lieu de penser qu’à ses propres besoins et désirs. Curieux, vraiment !
    Elle se recula d’un pas et garda quelques secondes le silence, avant d’afficher un petit sourire et de lâcher doucement,

    S – « Tu as raison… Je vais te laisser maintenant, j’ai suffisamment abusé de toi et de ton temps. »

    Elle s’arrêta et se gifla mentalement. Non mais vraiment ! Plus rien n’allait dans sa tête ! Autant lui faire des courbettes pendant qu’elle y était ! Ce fut furieuse contre elle-même qu’elle tourna les talons et s’éclipsa bien rapidement. Nouvel objectif premier : se cogner la tête contre un mur histoire de remettre de l’ordre dans tout ça.
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