Adèle C. Johnstone
6v
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Date d'inscription : 23/07/2009
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 |  Sujet: C'était le temps d'une autre année ; libre  Lun 10 Aoû - 0:09 | |
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C'est dans un élan de curiosité que notre chère sorcière était descendue discrètement pour redécouvrir cette pièce 'interdite'. Elle ne pouvait pas s'en empêcher et cette petite descente aux sous-sols en était presque devenue un rituel. Rien de tel pour oublier la journée peu agréable qu'elle venait de passer, même si sa mauvaise note en défenses contre les forces du mal lui restait en travers de la gorge. Il y avait de quoi, elle était persuadée que son professeur ne pouvait pas la voir, même en peinture. Il y a des signes qui ne trompent pas et lui ne se gênait pas pour la rabaisser dès il en avait l'occasion devant la classe entière. Certes, elle se montait bien trop vite la tête à cause de ses notes et exagérait considérablement le traitement que lui infligeait son professeur. Pas besoin de l'avoir observé de plus près pour se rendre compte qu'il n'était pas aimable avec grand monde, voire même avec personne. Il est pourtant la depuis un certain temps, mais on raconte dans les couloirs du château que les problèmes qu'il aurait rencontré avec le ministère de la magie l'ont démoralisés et que faire cours à des têtes à claques était probablement la dernière chose qu'il avait envie de faire, mais il n'avait pas le choix.
Sauf qu'Adèle n'en a rien à faire des autres, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle n'éprouve pas une terrible honte qu'il ait divulgué sa note à l'ensemble de ses camarades. Elle ne s'intéresse en général pas beaucoup aux autres élèves, mais au niveau du travail, elle ne leur prête absolument aucune attention, tout simplement parce qu'elle n'en voit pas l'intérêt. Elle n'a pas de mal à reconnaître les gueules de bois le lundi matin puisqu'elle les retrouve, même en semaine pour les inconscients, dans les couloirs du château à se dandiner ou à se bécoter jusqu'à quatre heures du matin voire plus. Vous me direz que pour les voir, Adèle elle aussi était bien forcée de se balader à cette heure bien tardive mais elle a du mal à atteindre sans difficulté les bras de Morphée et préfère s'éclipser afin de ne pas déranger ces camarades de dortoir, bien qu'elles ne soient elles non plus en général pas dans leur lit.
Elle était de plus en plus exaspérée par le comportement de ceux qui l'entouraient ce qui n'était pas une bonne chose puisqu'elle était de ce fait, de plus en plus renfermée sur elle-même ; plus les années passaient et moins elle ne leur adressait la parole. Il faut dire que les premières années, l'étonnait de plus en plus et qu'elles n'avait plus l'impression de voir des pré-adolescents mais plutôt des mini-adultes. Ils n'en éprouvaient d'ailleurs pas le manque et c'était tant mieux, à quoi bon user de sa salive pour au final n'en avoir aucune reconnaissance. A croire qu'Adèle ne connaissait pas l'amitié, même si c'était plutôt qu'elle ne voulait pas y croire. Elle choisissait pour sa propre sécurité la solution qui lui semblait être la plus facile : la fuite. Affronter ses ennemis, elle en était bien sûr capable – encore fallait-il qu'elle en ait – mais elle ne préférait pas s'y aventurer. Bien sûr, seuls vous et moi sommes au courant, notre serpentarde préférée ne le laisse pas paraître aux yeux des autres, la lâcheté ne fait pas partie de ses faiblesses, soyons bien clair. Quiconque oserait lui reprocher qu'elle ne s'affirme pas comme elle le laisse entendre en paierait le prix cher.
L'odeur des cuisines commençait d'ors et déjà a enivrer ses narines, mais étrangement, elle n'entendait pas comme à son habitude le brouhaha des elfes de maison qui se surpassaient à la préparation de repas exquis qui attendraient les élèves plus tard dans la Grande Salle. L'excitation avait gagné Adèle et son estomac criait famine, ses joues rougies trahissaient d'ailleurs clairement son envie. Elle n'avait pas eu le temps de déjeuner et n'avait donc que ses maigres céréales en guise de garde-manger. Au bas de l'escalier, le gigantesque tableau représentant cette monstrueuse coupe de fruits qui la tentait depuis le premier jour où elle avait fait cette escapade était toujours présente, prête à s'ouvrir et à dévoiler les secrets de cette salle sacrée mais quelque chose manquait quand même à l'appel. Elle voulut jeter un œil à sa montre mais l'avait malencontreusement laisser sur sa table de nuit et n'avait donc aucune notion de l'heure qu'il était. Les elfes n'avaient naturellement pas de jour de repos et il était anormal qu'ils ne soient pas encore au fourneau, cependant elle ne pouvait s'attarder plus longtemps, elle n'avait pas envie d'être découverte par un des préfets. Déçue, elle s'apprêtait à remonter les escaliers sans n'avoir pu remplir ses proches de biscuits et diverses sucreries. | |
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