Duck Luck
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| | "La nature imite l'art." [Pv Rub'] |  |
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Hayleen J. Cohen
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!["La nature imite l'art." [Pv Rub'] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: "La nature imite l'art." [Pv Rub'] !["La nature imite l'art." [Pv Rub'] I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/13/06/08/i_icon_minitime.gif) Mar 21 Juil - 19:31 | |
| "La nature imite l'art."
With. Rupert Byrne Biiip. Biiip. Biiip. ♪
Satané réveil. Ne pouvais-je donc pas dormir en paix et ce durant des heures et des heures? Et bien il faut croire que non... Je n'avais pas envie de reprendre les cours! Surtout que ce matin, je débutais ma journée avec un cours de potion. Je déteste ce cours! De un, parce que je n'aime pas du tout devoir créer des élixirs, des antidotes et tout autre chose de ce genre. Je ne sais pas cuisiner, alors je sais encore moins préparer des potions... Et de deux, parce que je n'apprécie pas du tout le professeur qui enseigne cette matière. Mais malheureusement, comme cette matière était obligatoire et qu'en plus cette année je passais mes BUSE, je me devais d'assister au cours, et surtout d'avoir la moyenne pour passer en sixième année... Enfin, au moins l'année prochaine, je ne serais plus obligé de prendre cette matière!
Bref, je finis donc par me retirer des bras de Morphée et sortir de mon lit pour aller me préparer et ainsi démarrer la journée avec le sourire. Oui, car même si le début de la journée ne m'enchantait guère, je n'avais pas envie de déprimer toute la journée juste à cause de Rogue et de son cours... Donc, une fois vêtue de ma robe de sorcier, je descendis dans la Grande Salle pour prendre mon petit-déjeuner. Le petit-déjeuner était un repas très important dans la journée et c'était un de ceux que je préférais! Préférant le sucré au salé, c'était bien normal! Je m'assis donc à ma table aux côtés de mes confrères les Piafs. A l'autre bout, je remarquais que personne ne s'était assit à côté d'un élève de quatrième année, Rupert. J'eus de la peine pour lui. Je serais bien allée m'assoir à ses côtés et engager la conversation, il faut dire que de ce côté là je n'ai pas de difficulté, je suis très ouverte, mais je ne pense pas que cela lui plairait.
Bref, le petit-déjeuner passa rapidement, et il était déjà l'heure pour moi d'aller en cours de potion x.x Je vous passerai les détails... Je vous dirai juste que comme à mon habitude j'eus des résultats pitoyables x.x Rogue s'énerva après moi et j'en fis de même! Bien entendu, je récoltai une retenue, mais avec Rogue, à présent j'avais l'habitude. Je devrais peut-être même prendre une carte de fidélité à ses heures de retenues! Je gagnerais peut-être des points une fois ma carte remplie =o Ha ouais, ça serait une idée ça! Je lui en ferais part la prochaine fois!
Enfin, voilà! Le cours était terminé et je n'en avais pas d'autres après! J'étais donc libre de faire ce que bon me semble!!! J'aurais très bien pu aller à la bibliothèque, en tant que bonne Serdaigle c'est même ce que j'aurais du faire sans hésiter, surtout avec les BUSE en fin d'année, mais je n'en avais pas envie. Je plongeai une main au fond de mon sac de cours et fouillai dedans, afin de trouver un objet qui devait à priori s'y trouver comme à son habitude. TROUVE! Je sortis ma main du sac avec, entre la paume et les doigts, un réflex. Qu'est-ce que je l'aimais cet appareil photo! Il faisait des photos magnifiques, avec des couleurs éblouissantes et des détails à vous couper le souffle! Bref, j'étais fan!
Je sortis donc du bâtiment principal pour me rendre dans le parc et atteindre par la suite le lac. Là-bas, j'étais certaine de pouvoir faire de jolie photo, le paysage était beau, il y avait de nombreuses créatures, et il y régnait une atmosphère particulière que j'espérais capturer dans mes clichets. Alors une fois sur place, je commençais à mitrailler un peu partout. Je m'arrêtais de temps à autre, le temps de trouver ce que je pourrais photographier, puis je repartais de plus belle.
C'est alors que je remarquai la présence d'un jeune homme non loin, assis au bord du lac. Il avait une feuille posé sur ses genoux, et un crayon dans une main. Sa tête me disait quelque chose, mais je n'étais pas encore assez près pour l'identifier. Je profitai du fait que je prenais des photos d'un peu tout et n'importe quoi, pour me rapprocher un peu plus de cet individu. Je le reconnus alors. C'était Rupert, le jeune garçon que j'avais croisé plutôt dans la matinée, au moment du déjeuner. Mon œil posé sur l'appareil photo, je pointai l'objectif dans sa direction, tout en restant discrète, afin de voir ce qu'il était en train de faire. Apparemment, il écrivait... Bizarre, il me semblait qu'il était dyslexique... Bon d'accord, je sais. Un dyslexique peut très bien écrire. Mais quand même, cela m'intriguait fortement... Je suis vraiment trop curieuse! Je me rapprochai alors encore un peu plus de lui. Puis, je finis par me dire, qu'il serait carrément plus simple d'aller lui parler, plutôt que de l'épier ^^. J'arrivai donc à sa hauteur, avec un large sourire sur les lèvres, puis m'asseyais à côté de lui. J'espérais qu'il ne prendrait pas mal le fait que je vienne lui parler, ou même qu'il y voit une moquerie, car ce n'était pas du tout mon intention.
« Salut Rub'! Je me permet de m'assoir à côté de toi, ça ne te dérange pas j'espère? » De Poudlard, ce 10 septembre 2009. | |
|  | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: "La nature imite l'art." [Pv Rub'] Ven 31 Juil - 21:29 | |
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Rub n’avait pas passé une journée très joyeuse. Les cours s’étaient amoncelaient, à l’image des devoirs. Chacun des professeurs semblaient être pris dans une course effrénée à la fin de laquelle il serait sacré champion du "donnage de devoir". Rub, bien sûr, ne se plaignait pas. Il se contentait de subir, de se rouler en boule et de tenter d’arriver au mieux à ses fins. La Grosse Cloche vint à sonner la fin des premiers cours, puis des suivant.
Rub, lentement, accompagné par sa grâce naturelle, prit une à une ses affaires qu’il regroupa dans un sac en bandoulière noir qu’il vint à placer sur sa frêle petite épaule l’instant d’après. Puis, sans même jeter un regard autour de lui, il sortit de l’austère salle de classe. Il baissait alors les yeux pour ne pas avoir à supporter le regard des autres. Il marchait, les yeux fixés sur le sol et le torse entrant parfois en collision contre des élèves à l’égo surdimensionné qui parvenait vite à le faire pleurer. Aussi, il pressait le pas pour enfin finir dans le parc. Libéré, tel un oiseau en cage, il prit son envol pour finir au pied d’un arbre, près du Lac.
Le temps n’était pas très clément. Ici et là on pouvait observer des nuages immenses et grisâtres qui menaçaient et plongeraient alors à coup sûr le château sous ses eaux. Rub serait alors émerveillé et griffonnerait d’autres poèmes, les seuls qui n’aient jamais eu du sens…
La tête dans les nuages, les nuages sur sa tête, Rub était épanouie. Le seul moment de la journée qu’il aimait. Son petit stylo moldu dans sa main, le carnet dans l’autre, il admirait les éléments tels que le vent et l’eau aux côtés de ces végétaux merveilleux. Il aimait la nature, il la désirait plus que tout et aurait aimé en faire partie intégrante. Mais elle aussi, à l’image de ses mondes, l’avait refusé. Elle trouvait toujours un moyen de rejeter le pauvre Rupert qui se trouvait alors définitivement privé d’univers à lui. Alors il s’est créé le sien, son propre monde, sa vision des choses dans laquelle il peut plonger à loisir et où personne ne viendra jamais le chasser…
« Asseoir la femme qui luit dans ces cieux pour posséder à jamais cette cause qui nous meurt. »
trad. : « Avoir la flamme qui luit dans ses yeux pour posséder à jamais cette chose qui nous meurt. »
Hélas, même loin du monde qui excite inlassablement le mal, les névroses et démons qui le hantent arrivent toujours à assaillir l’élève isolé. C’est de cette façon qu’une fausse naïve est arrivée, telle un cheveu sur le jus de citrouille…
« Salut Rub'! Je me permet de m'assoir à côté de toi, ça ne te dérange pas j'espère? »
Rub n’eut pas le courage de répondre. Il se doutait bien que sous les faux airs angélique de la fille, sous sa fausse politesse était dissimulé encore l’un de ces petits complots qui se tramaient contre lui et résultaient à le faire passer pour un monstre, une horreur procréée par le diable qui n’avait pas sa place dans le monde, encore moins à Poudlard. Il aurait aimé poursuivre ses poèmes et vaquer de nouveau à ses observations mais la fille de laquelle émanait un étrange parfum semblait décidée à rester à ses côtés. Ne supportant plus cette attente avant le courroux, Rub prit le peu de courage qu’il avait à deux mains et prit ensuite la parole d’une voix faible qui ne semblait pas plus audible qu’un murmure.
« Je sais ce que tu veux. Tu souhaites la même chose que tous ici. Vous ne m’aimez pas ; je n’éprouve aucun sentiment pour vous, ni pour toi. Donc vas-y, ne te gênes pas : frape-moi, moque-toi et injure-moi… Je m’y habituerai sans doute un jour… »
Il avait gardé les yeux rivés sur son carnet. Sans doute ne voulait-il pas que l’on voit ses larmes perler sur son visage d’une pureté angélique. Mais à force de trop pencher la tête, on pouvait voir des tâches humides se former sur le carnet, à l’endroit même où les petites larmes qui lacéraient son visage s’échouaient…
Qu’il était dur de vivre dans ce monde. Pourquoi fallait-il qu’il soit procréé ? Pourquoi faire naître un enfant quand l’on sait que sa vie sera vouée au malheur, à la torture prodiguée par ces gens « normaux », ceux qui n’acceptent pas les différences et s’acharnent à tuer l’espoir en chacun de nous afin que nos vies soient toutes aussi formatées et encadrées, afin que le rêve meurt et que l’imagination périsse ? Fallait-il se ranger derrière la généralité ou rejoindre la faible vision de Rub et adopter un monde où chacun pourrait rêver et aimer à sa façon ? Où donc était le mal d’exprimer son amour à sa façon ? Pourquoi donc Rub était-il né sans moyen d’expression, sans avenir prometteur et en étant destiné à n’être aimé que de ses parents ?
Cet insecte qui courrait sur le bras nu de Rupert avait-il eu aussi le choix ? Était-il seulement obligé de faire des choix ?...
Nouvelle larme. Rub s’en voulait à lui-même. S’il pensait maintenant à mal, jamais il ne sortirait de ce cercle vicieux qu’est le monde. Il aimait vivre mais il détestait survivre. Il n’avait pas goût à la vie mais il aimait la saveur de quelques essais de son existence… Pourquoi donc fallait-il qu’on lui gâche le peu de plaisir qu’il avait ? Cette Hayleen ne pouvait-elle pas le laisser tranquille plutôt que de l’attirer inextricablement dans ce monde, l’éloignant alors un peu plus de son monde à lui ? Et pourquoi ne mettait-elle pas un terme à cette attente où il ne disait mot, ne faisait geste et se contentait d’attendre que le bourreau qu’elle était passe à l’acte ? Mais était-elle seulement un bourreau ?...
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