Be my friend, sweetheart [Alisoa]

Spoiler:

C’était un vendredi pluvieux qui se terminait peu à peu. Tovmas était installé derrière son bureau de bois, au dernier rang de la salle d’histoire de la magie depuis deux heures, assis sur cette satanée chaise qui rendait son derrière si douloureux. Il s’était laissé emporter dans un demi-sommeil, vieille habitude prise dès sa première année. Etrange ? Pas tant que ça. Pour Tovmas, l’histoire de la magie était le cours le plus soporifique de Poudlard. C’était une perte de temps, pour lui qui n’aspirait pas à devenir historien et qui n’apportait rien de très utile pour la vie quotidienne sorcière. Tovmas avait les yeux clos lorsqu’enfin, après de longues minutes qui parurent être une éternité, la sonnerie retentie dans tout le château, annonçant la fin de la journée et accessoirement, la fin du cours d’histoire. Tovmas ne prit pas la peine de noter les devoirs et sortit de la salle en compagnie de ses amis. Le vendredi était son jour favori pour la simple et bonne raison qu’il annonçait la fin de la semaine, le début du week-end, et plus que tout, de joyeuses soirées en perspective. Ce soir, d’ailleurs, les Serpentard organisaient une petite sauterie à la quelle étaient invités les élèves de cinq, six et septième année. N’y voyez pas là une quelconque discrimination envers les plus jeunes, ils n’avaient pas été invités à cause de leur euphorie omniprésente qui provoquait des dégâts. L’an dernier encore, lors d’une de ces petites fêtes, des élèves de seconde année s’étaient amusés à faire péter des feux d’artifices à l’intérieur même de la salle commune et le directeur de maison avait tout bonnement interdit des soirées de ce genre tout le trimestre qui suivit. Et autant vous dire qu’un trimestre, c’est long, très long.
Tovmas et ses amis se dirigèrent vers la salle commune de Serpentard, rattachés aux cachots de Poudlard et entrèrent dans la petite salle plongée dans la pénombre. Il n’y avait personne, évidemment, les élèves traînaient dans les couloirs, bavardaient ou, pour les plus malchanceux, étaient collés. La soirée ne commencerait pas avant 19h, ce qui laissait une petite heure au garçon pour se détendre et se changer un peu. Le groupe d’ami se sépara, les filles regagnèrent leur appartement, les garçons restèrent un instant dans la salle commune à discuter Quidditch. Autour d’eux, des élèves de première année étaient assis en cercle, et révisaient ce qui semblait être de l’astronomie. Tovmas les écouta d’une oreille distraite, affichant un sourire moqueur en les entendant débiter des conneries sur les constellations plus grosses les unes que les autres. L’un de ses amis lui rendit son sourire avec amusement, puis la conversation dériva sur la fête qui allait suivre.

Alors Tovmas, près pour la soirée ?

Mh, on ne peut mieux. C’est toujourrrs oun plaisirrr que de fairrre la fiesta. Tu y vas avec Lili ?

Non, on n’est plus ensemble.

Pouis-je savouarrr pourrrquoi ?

Je l’ai trompé.

Aoutch.

En réalité, cela n’étonnait pas le moins du monde Tovmas qui connaissait parfaitement son ami. Ce dernier n’avait jamais été très fidèle et avoir tenu plus d’un mois avec Lili relevait du miracle. Le blond ne voulait pas savoir avec qui il l’avait trompé, cela ne l’intéressait pas, il n’était pas du genre commère, en général, son côté je-m’en-foutiste prenait le dessus sur sa curiosité. La conversation coupa court et les deux jeunes montèrent dans leur dortoir où une bonne douche chaude les attendait. Tovmas, qui aimait passer le dernier à la douche pour pouvoir prendre son temps, s’étendit sur le lit en attendant son tour. Il ferma les yeux et sombra dans un micro sommeil. Une demi-heure plus tard on le réveilla d’une tape sur l’épaule et lui annonça que c’était son tour. Pimpant, Tovmas se leva tranquillement et se dirigea vers la salle de bain. De la buée recouvrait déjà les miroirs et la cabine de douche était mouillée… malheureusement, le sol aussi, Tovmas s’en rendit compte lorsqu’il glissa sur une grosse flaque d’eau qui n’aurait pas du se trouver là. Quelques minutes plus tard, Tovmas sortait de la douche vêtu d’un jean et d’un tee-shirt bleu turquoise, ses cheveux dégoulinant encore d’eau, en bataille. Son façon d’être, décontracté, était un réel apaisement pour son entourage, il émanait de lui une certaine paix qui faisait sourire. Ainsi vêtu, les mains dans ses poches, il était fidèle à lui-même. Deux minutes plus tard, il était dans la salle commune déjà bondée. Certains élèves lui sourirent, d’autres l’ignorèrent. Distrait, Tovmas se dirigea directement vers le fond de la pièce où ses deux meilleurs amis étaient déjà là… Il ne manquait qu’Alisoa pour que le quatuor soit au complet. Manque de chance, cette dernière était Serdaigle et n’avait donc pas accès à la salle commune de Serpentard. Heureusement pour Tovmas, les Serpentards avaient pour habitude de faire la fête dans les cachots, pour que les premières et secondes années ne soient pas tentées de s’incruster. Les plus vieux verrouillaient la porte de la salle commune pour empêcher les plus jeunes d’en sortir et la fête se déroulait alors comme prévu. C’était pour cela que Tovmas ne se faisait pas de soucis quant à passer la soirée avec son Alisoa. Lorsque la fête dévia en direction des cachots, Tovmas fut l’un des derniers sur place. Pourquoi se presser, il avait toute la nuit après tout, non ? Après avoir discuté avec diverses personnes, un verre d’alcool à la main, il aperçut un peu plus loin Alisoa, occupée à bavarder elle aussi. Tovmas se faufila au milieu des élèves et arriva dans le dos de son amie. Amusé, il posa une main sur les yeux de la belle en murmurant à son oreille.

« Dévine qui z’est, chérrrrie. »

Ce n’était pas bien difficile, avec un accent pareil, mais c’était pour la forme après tout. En attendant une réponse, Tovmas but cul-sec le fond de son verre et le posa sur la table la plus proche avant de prendre celui d’Ali et de l’avaler lui aussi cul-sec. Surpris cependant, il fit la moue.

« Eurk. Dou jous de frrrrouit ? Tou es désespérrrrant Zoa.»

«C'est quand que ça va se libérer la dedans ?

« Je suis déjà partie ! »

« Dévine qui z’est, chérrrrie. »

«Je ne sais pas... vraiment j'en ai aucune idée... »

« Eurk. Dou jous de frrrrouit ? Tou es désespérrrrant Zoa.»

« Ah bah là tu fais encore pire Towmas »

« Tu ne devrais pas boire autant Tovmas...Tu vas mal finir encore ce soir ! »

«Comment c'est passer ta journée aujourd'hui ? »

Je ne sais pas... vraiment j'en ai aucune idée...

Ahah. Elle voulait lui faire gober ça ? Tout le monde savait qui il était avant même de l’apercevoir, il suffisait simplement d’entendre sa voix. Il avait une voix comme tout le monde bien sûr, il avait mué depuis plusieurs années déjà, disons seulement que ce qui différait était son accent. Sa manie de rouler les « r », de ne pas prononcer la lettre « u » et de la remplacer par « ou », sa difficulté à dire les « e », préférant nettement les « é », bref toutes sortes de choses qui font qu’on pourrait reconnaître ses mots au milieu de mille autres. Tovmas soupira avec exagération, ce qui de sa part, devant être interprété comme une moquerie sur son jeu d’actrice pitoyable. « Ah bah là tu fais encore pire Towmas », l’interpelé ne comprit pas vraiment le sens de cette phrase, il n’en chercha pas vraiment d’ailleurs, mais tout ce qu’il savait c’était que le jus de fruit d’Alisoa, en plus d’être non-alcoolisé, était totalement infecte. Il se retint à grande peine pour ne pas tout recracher, avant de retirer ses mains des beaux yeux de la Serdaigle.

Tu ne devrais pas boire autant Tovmas...Tu vas mal finir encore ce soir !

Teu teu teu ! Que veux dirrre ce « encorrrre » ? Tou insinues que ye finis ivre tous les soirrrrs mh ? Mais sachez, mademoiselle, que nous sommes vendrrrredi soir, et que je peux me bourrrrer la gueule tant que ye veux, pouisque demain, nous ne serrrrons pouint obligés de nous lever tôt. Tou devrrrais te détendrrre un peu, prrrrincesse. Tou es ici pour t’amouser, pas pourrr fairrre les rabats joies.

N’importe qui ne connaissant pas Tovmas, aurait crus qu’il était en train d’engueuler Alisoa, mais ce n’est pas le cas. Sa voix était si douce lorsqu’il s’adressait à elle, que c’aurait tout aussi bien pu être une déclaration d’amour. Il restait tendre et tranquille avec elle, même lorsqu’il avait plusieurs verres dans le nez. Posté ainsi face à elle, décontracté, il semblait sobre. Plongeant ses yeux bleus dans ceux de son amie, il se remémora le temps où ils sortaient ensemble. C’était au début du printemps de la seconde année de Tovmas. Le soleil se montrait timidement, après s’être caché de longs mois derrières d’énormes nuages noirs, et la pluie avait enfin cessé, laissant place à un magnifique ciel bleu pâle. C’est le mois de mars. Tovmas se baladait dans le parc en compagnie d’Adèle, sa chère et tendre meilleure amie, et bavardait avec, de tout et de rien lorsque son regard s’était posé sur la fragile petite fleur qu’était Alisoa, alors en première année. Il connaissait déjà la jeune fille par cœur, physiquement parlant. Il l’avait repéré dès son entrée à Poudlard, et était tombé sous son charme. Il la convoité depuis bien longtemps maintenant, et rêvait de l’embrasser tendrement. Adèle, qui n’était pas dupe, s’était débrouillée pour les laisser seuls un seul instant… Ce fut assez pour qu’un couple se forma. Ils étaient restés ensemble plusieurs mois, mais ils se quittèrent pour des raisons qui échappaient à Tovmas à ce jour. Restant en de très bons thermes, Alisoa intégra quelques années plus tard le quatuor dont faisaient déjà partis Tovmas et ses deux meilleurs amis.

Ce soir là, dans les cachots, au milieu de cette fête, Tovmas ne pouvait détacher son regard d’Alisoa. Elle ne changeait pas, toujours aussi belle et douce. Il la connaissait par cœur. Toutes les courbes de son corps, chaque partie de son anatomie, rien, non, rien, ne lui échappait. Alisoa était connus, dans le groupe d’amis de Tovmas, pour être la seule fille, oui, je dis bien l’unique, a avoir eut le privilège de coucher plusieurs fois avec Tovmas. En général c’était même lui qui lui proposait cela, ce qui ne passait pas inaperçu aux yeux des demoiselles qui convoitaient déjà le jeune homme. «Comment s’est passée ta journée aujourd'hui ? », cette phrase obligea le sorcier à sortir de ses rêveries. Il resta un court instant silencieux, avant de répondre paisiblement.

Les prrrrofs sont toujours les mêmes. L’histoirrre de la magie a encorrre une fois était insupporrtable, heureusement, j’ai eu soin aux crrréatour magique, et dévine quoi… J’ai fais gagner 20 points à ma maison. Avoue que tou es fièrrre de moi.

Il marqua une pose avant de demander.

Et tou ?

« Teu teu teu ! Que veux dirrre ce « encorrrre » ? Tou insinues que ye finis ivre tous les soirrrrs mh ? Mais sachez, mademoiselle, que nous sommes vendrrrredi soir, et que je peux me bourrrrer la gueule tant que ye veux, pouisque demain, nous ne serrrrons pouint obligés de nous lever tôt. Tou devrrrais te détendrrre un peu, prrrrincesse. Tou es ici pour t’amouser, pas pourrr fairrre les rabats joies. »

Là était bien l'une de ses habitude, la sermonner sur le fait qu'elle ne buvait pas alors que nous étions en plein Week End. Alisoa devait l'avoir entendu une centaine de fois celle-ci, mais il faut dire que sur le coup ça marchait, l'année dernière par exemple, après avoir eut le droit au sermon, elle avait fini ivre dans les bras de Tovmas, que qui n'est pas rare, mais le seul problème résidait dans le fait qu'elle ne se souvenait de rien, même pas de leur nuit passée.
Ce soir, elle ne le promettait pas, mais essayerait quand même de boire de l'alcool, pour lui faire plaisir.

« D'accord, tu as raison. Mais je ne vais pas forcer dessus non plus, je n'ai pas envie de revivre un trou de douze heures comme l'année dernière ! »

Ils avaient vécus de belles choses ensemble et c'était vraiment dommage d'en oublier ce serai-ce qu'une minute, après tout que savons-nous de l'avenir ? Peut-être le quatuor allait se briser après la sortit de l'école ? Peut être que l'année prochaine, il serait marier à Adèle de force et alors il n'aurait plus de temps pour eux deux, peut être même qu'ils iront s'installer en Russie. Alisoa n'était aucunement jalouse de Adèle, mais le fait résidé dans ce mariage forcé, elle en était très en colère et aimerait trouver une solution pour ses amis, les aider tout simplement. Mais, elle, Alisoa Donata Spisser, que pouvait-elle faire ? Elle une née moldue, ce serait l'abomination suprême pour la famille de Tovmas si il la connaissait, si ils savaient qu'ils couchaient ensemble... Avancerait-il le mariage ?

Alisoa était encore amoureuse de Tovmas c'était évident, si il n'y avait pas un autre amour dans sa vie, elle lui sauterait dessus dés maintenant, lui dirait je t'aime, lui dirait je te veux. Mais quand on aime deux personnes le choix est le plus dur à faire, et pour le moment (Alisoa ne se rend pas compte de l'amour de Tovmas ou pas comme elle crois) son choix se porte sur Raphaël.

« Les prrrrofs sont toujours les mêmes. L’histoirrre de la magie a encorrre une fois était insupporrtable, heureusement, j’ai eu soin aux crrréatour magique, et dévine quoi… J’ai fais gagner 20 points à ma maison. Avoue que tou es fièrrre de moi. »

Un ange tombe du ciel. 20 point pour sa maison, la jeune femme était fière de son ami et elle lui montrait dans ses yeux, elle était heureuse.

« Et tou ? »

« Je t'avouerais que je me suis pas mal embêter aujourd'hui, j'ai eut potion trois heures et Sortilège ce matin, je suis bien contente d'être en Week End maintenant ! »

Alisoa ne se rendait même pas compte qu'elle marchait lentement avec Tovmas, tout deux passaient à travers les Serpentard, parfois des visages connus essayer de leur dire bonjour, plus à Alisoa qui les vois rarement, mais les deux autres était tellement occuper à parler et se regarder dans les yeux qu'ils ne voyaient rien d'autre.

« Comment-va Adéle en ce moment ? Et tes amours ? »

Bien que bizarre d'après certaines personnes, la jeune Serdaigle n'avait aucune rancœur contre la Serpentard. Alisoa savait très bien quel lien les unissait et même si ça n'avait pas été le cas c'était sa vie privée, ils étaient sensé ne plus entre ensemble depuis leur deuxième année. Mais il faut quand même dire que cela était assez bizarre, car même si Alisoa ne le faisait pas voir, elle était terriblement jalouses des autres filles qui approchait son ami, pire, qui le draguer. Adèle, ce n'est pas la même chose, c'est un de ses meilleure amie aussi, faisant partit du quatuor.
La seconde question, était plus pour s'assurer de la proximité des filles par rapport à son ami que juste pour savoir, mais ça je pense que vous deviez déjà le savoir.

» Alisoa Donata Spisser
» Alisoa Donata Spisser
» ♦ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. (Alisoa S)
» Soyons amis, juste amis [PV Alisoa]