Duck Luck
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| Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV | |
| | Auteur | Message |
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Lynn Anderson 5g
Messages : 150 Date d'inscription : 13/07/2009 Age : 32
| Sujet: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Jeu 13 Aoû - 14:25 | |
| - Spoiler:
Caleb & Lynn « Marre, marre, marre ! »
Attention, Lynn en colère en vue, écartez-vous ça vaut mieux ! Une lettre à la main, la rouge et or fonçait tête baissée à travers les couloirs, sans se soucier de bousculer ou non les pauvres élèves qu’elle croisait sur son passage. Des « ouille ! » et des « aïe » retentissaient sur son chemin alors qu’elle écrasait des pieds innocents et donnait des coups d’épaule involontaires. Involontaires je vous assure ! Quand la miss est énervée, c’est comme si le monde autour d’elle disparaissait. Envolé ! Son esprit se focalise sur l’objet de sa colère, ses yeux lancent des éclairs et ses jambes avancent en pilote automatique. Heureusement, il était bien rare qu’elle soit dans cet état. Il en faut beaucoup, voire même énormément, pour qu’une telle colère la transporte. Quoiqu’une simple lettre de l’un de ses parents faisait souvent l’affaire.. « Ma petite Lynnette,
Quelles sont les nouvelles à Poudlard ? Comment se passent tes études ? Casse-Brique se porte-il bien ? Il est toujours aussi excité lorsqu’il nous apporte l’une de tes réponses, même si elles sont rares.. Pourquoi ne nous écris-tu pas plus ? J’imagine que tes études te prennent énormément de temps, tu as toujours été si sérieuse, mais quelques minutes pour écrire à tes chers parents qui s’inquiètent pour toi serait-ce trop demander ? La maison paraît tellement vide sans toi. Les journées sont tellement monotones ! Ton père t’embrasse, il aurait voulu ajouté un mot de sa main mais tu sais qu’il travaille énormément.. L’état de Molly ne s’améliore pas, lors de sa visite à Ste Mangouste les médecins ont proposé de la garder pendant quelques temps..
Bisous, Maman. » Le genre de lettre typique de sa mère. Quelques banalités pour ne pas commencer trop abruptement, des reproches sur la rareté des lettres envoyées puis l’annonce de la réelle raison qui a entraîné l’écriture de cette lettre : une énième mauvaise nouvelle concernant Molly. « Quelques temps ». Qu’est-ce que ça voulait dire « quelques temps » ?! Quelques jours, une semaine, un mois, des années ? Lynn en voulait à ses parents. Elle leur en voulait de leur manque de tact lorsqu’ils parlent de Molly – on ne peut pas annoncer ça de manière aussi banale à la fin d’une lettre pareille ! – elle leur en voulait de ne pas trouver de solution pour aider Molly ; elle s’en voulait à elle-même pour ne pas savoir quoi faire non plus et pour n’avoir pas su la protéger comme une grande sœur devrait le faire. Ste Mangouste ? Évidemment, l’éloigner de sa famille améliora sûrement son état, quelle idée splendide !
Il ne vaut mieux pas savoir les insultes que marmonnait Lynn alors qu’elle continuait sur sa lancée – autant dans ses pensées que littéralement, vers sa destination : la volière. Ils voulaient une réponse ? Ils l’auraient ! La lettre écrite sous la colère quelques instants plutôt lui brûlait la main. Comme à chaque fois, Lynn finirait sans doute pas la déchirer une fois arrivée à destination avant d’en attacher une autre écrite en vitesse, brève et polie, à la patte de son petit Casse-Brique. Un jour elle leur dirait ce qu’elle avait sur le cœur. Un jour. Elle n’était pas prête même si elle ne le reconnaissait jamais avant d’être devant le fait accompli, avant de devoir envoyer la lettre venimeuse. Il faut dire que la redoutable ascension aboutissant à la volière lui donnait le temps de réfléchir, sans compter que l’effort demandé calmait sa colère plus vite que n’importe quoi ! Lynn est sportive, les escaliers ne sont pas ses amis c'est tout.
Quand on parle du loup.. La volée de marches s’étalait à présent devant les yeux de la jeune fille. Celui qui a inventé les escaliers en colimaçon était très malin : on se lance dans l’ascension sans savoir ce qu’il nous attend, on est pris au piège comme des imbéciles.. Parce que si on voyait l’escalier dans son ensemble, on ne monterait pas hé. Pensée intelligente numéro un, signe que la miss retrouve peu à peu son esprit ! Alors qu’elle n’a pas encore monté une seule marche ! Quand je vous dit que c’est efficace ce truc.
Et de une ! Reste plus que.. Une bonne centaine de marches.. Au fur et à mesure que la rouge et or grimpait, les bruits alentours étaient étouffés, jusqu’à ce que l’on n'entende plus que le bruit de ses pas. A travers l’une des minuscules fenêtres accompagnant sa montée, on apercevait un petit bout de ciel alors que le soleil se couchait. Une autre journée grisâtre s’achevait, laissant peu à peu place à une claire nuit de pleine lune, juste comme Lynn les aimait. Elle trouvait que la pleine lune dévoilait une autre facette des lieux, des objets, des personnes.. Mais ce n’est pas seulement la promesse d’un si beau spectacle qui ne la faisait aller « poster » ses lettres qu'à cette heure-là. C’est tout simplement parce qu’elle savait qu’il n’y aurait personne à ce moment là. On a besoin de tranquillité pour déchirer des lettres ! La journée, en dehors des heures de cours, la volière ne désemplissait pas d’élèves allant et venant, à croire que tous écrivaient chaque jour sans exception à leurs parents ! Et comme Lynn ne voulait pas sécher de cours pour ça - une telle besogne ne le méritait pas.. sauf peut-être si cela peut lui éviter un cours de potion ? et encore – elle avait cherché le moment où elle serait sûre d’être tranquille, d’être seule. Et le soir, quelques minutes avant que ne tombe la nuit, s'était révélé être le moment idéal.
Sa jupe blanche, ample, voletait derrière elle. Comme à chaque fois qu'elle sortait, elle avait en effet pris soin de mettre ses vêtements de moldus, qu'elle trouvait plus tendances que sa robe de sorcier, bien qu'elle affectionnait tout de même celle-ci. Elle avait donc, sur les conseils de l'une de ses amies, revêtu la dite jupe lui arrivant au-dessus du genou ainsi qu'un débardeur rouge portant l'inscription "Be mine". Dire qu'à chaque fois, elle devait se battre contre les amies en question pour qu’aucune ne l’accompagne ; c’était bien gentil de leur part mais elle préfère y aller seule, pourquoi ne comprenaient-elles pas ? Il faut être vraiment cruche pour ne pas comprendre ça ! Enfin non, elles ne sont pas cruches, c’est ses amies quand même.. Elles veulent seulement lui rendre service.. Si elle n’avait pas peur de se faire mal, Lynn se taperait la tête contre le mur juste pour avoir penser qu’elles sont cruches. C’est l’intention qui compte hein ? Parce que la rouge et or n'avait aucune envie de souffrir, et encore moins de se retrouver avec une énorme bosse des plus sympathiques en plein milieu du front..
Encore une dizaine de marches.. Les bruits familiers de la volière parvenaient enfin à ses oreilles : le hululement des chouettes, le battement de leurs ailes. Une chose de plus qui calmait Lynn. Alors que l’on ne pouvait pas encore apercevoir la miss de l’intérieur de la volière, un hibou surgit de nulle part – petite boule de plume blanche surexcitée. Du Casse-Brique tout craché ! Ayant sûrement reconnu le pas de sa maîtresse adorée, il venait la saluer à sa façon, telle un canon lui arrivant droit sur la figure. Déstabilisée - malgré le fait qu’il lui fasse le même coup à chaque fois, Lynn ne s’en souvenait que rarement -, la rouge et or allait inévitablement vers une chute vertigineuse tout en bas des marches de la volière.. Mais avant même que le hibou ne lui arrive dessus, avant même que Lynn ne se prenne les pieds dans la marche suivante, avant même qu'elle n'agite ses bras dans tous les sens comme une demeurée dans l’espoir de retrouver son équilibre, avant même que.. Enfin bref, avant tout ça, des mains fermes se posèrent délicatement dans son dos, autour de sa taille. Pourquoi sur sa taille ? Tout simplement parce que l’escalier, en plus d’être en colimaçon, est des plus étroits : impossible donc de lui agripper simplement le bras en prévention de la chute. Mais qui aurait pu deviner l’enchainement de mésaventures qui allaient lui arriver avant même qu’ils ne débutent ? Qui en aurait déduit que la situation lui donnait le droit de se permettre un geste aussi.. Intime ? Peut-être pas si intime que ça mais suffisamment en tous cas pour faire monter le rouge aux joues de la rouge et or. Celle-ci avait d’ailleurs une petite idée sur l’identité de la personne ce qui, premièrement, ne l’enchantait pas vraiment mais, deuxièmement, n’était pas des plus efficaces pour rendre sa couleur d’origine à son visage.. | |
| | | Caleb T. Linus 4p
Messages : 152 Date d'inscription : 02/08/2009
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Ven 14 Aoû - 22:27 | |
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Caleb était installé à l’une des grandes tables de la salle commune des Poufsouffles. Penché sur un parchemin il ne cessait de couché les mots sur le papier. Quiconque le connaissant un peu pouvait très bien se douter qu’il ne s’agissait pas d’un devoir car il ne montrait jamais autant d’entrain à ce genre de tâche. Les doigts tachés d’encre, il retourna le papier et ajouta quelques lignes au verso. Ecrire à ces parents n’était jamais une corvée pour lui et il leur écrivait donc chaque semaine pour les assaillir de questions et leur raconter les moindre détails « tout publics » de sa vie à Poudlard. Le jeune Linus avait toujours eu un esprit de famille surdéveloppé, pour lui rien ne comptait plus que son clan. Ou devrais je dire ses clans car il y a celui qui nous est donné dès la naissance : la famille, mais il y a aussi celui que l’on se crée au fil des années : les amis. Caleb referma son pot d’encre et coinça sa plume entre ses dents le temps de relire le contenu de sa lettre avant de la glissée dans une enveloppe. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire et il abandonna plume, encre et parchemins vierges pour quitter précipitamment la salle commune. Une longue ascension l’attendait jusqu'à la volière, c’était le désavantage de résider dans les sous sols du château. Il avait toujours envié les Gryffondors et les Serdaigles ne pas être coincés sous la terre. Il aimait les vaste étendues, la nature et le ciel changeant…Tant de choses totalement absente de la vie souterraine.
Soit ! Il prenait son temps tout en montant les marches. Il fallait avouer qu’il s’était retourné à plusieurs reprises sur le passage de jolies demoiselles, ce qui ne l’aidait pas à avancer. Il s’arrêta même pour échanger quelques mots avec un petit groupe qui débattait sur les résultats de la saison Quidditch. Ce fut finalement à contre cœur qu’il les quitta. Caleb était capable de parler de son sport favori pendant des heures entières mais il avait autre chose à faire et il préférait que son hibou ne vole pas de nuit. En effet l’animal commençait à se faire vieux mais Caleb et lui refusaient mutuellement de se séparer et il continuait donc d’assurer tant bien que mal les liaisons familiales. Pour le reste il employait les hiboux de l’école. Passant une main dans ses cheveux, il constata qu’il était enfin arrivé au dernier étage et tournant au bout du couloir il pu voir les nombreux et escarpés escaliers menant à la volière. Montant les marches, il reconnu les bruits si typiques de l’endroit mais surtout cette odeur forte et pestilentielle de crotte d’oiseau. Un sourire se dessina sur son visage alors qu’il s’imaginait pourvoir couvrir quelques Serpentard ce dette substance immonde.
Se rapprochant du haut des marches, il distingua finalement une silhouette. Du blanc, de longs cheveux…Mais surtout le danger de mort !!!! Caleb ne perdit pas une seule seconde quand à savoir si il s’agissait ou non d’une de ses connaissance, ou pire, d’une amie !!! Montant les dernières marches quatre à quatre il se plaça derrière la demoiselle en détresse et fit de son mieux pour lui éviter les perspectives d’atroces souffrance. Dans son élan de grand héro protecteur il n’avait bien évidement pas eu le temps de penser à placer ses mains aux endroits appropriés et une de ses mains glissa sous le t-shirt de la demoiselle et effleura la peau douce de son ventre. Tout en tentant de rester stable lui-même mais ne voulant pas se faire gifler il lâcha la première chose qui lui passa par la tête…
Je suis pas un pervers !
Caleb s’empressa de stabiliser « l’inconnue » et il fit un pas en arrière pour enfin admirer le visage de celle qu’il venait de sauver. Lynn ?!? Caleb ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux ronds et de secouer la tête. Il était tellement surpris qu’il lui fallu quelques secondes avant de réalisé qu’elle avait l’air …comment dire…énervée.
Hey… euh… Salut ! On peut dire que pour cette fois je tombe à pique !
Du bout du doigt il désigna le bas des escaliers alors qu’un rire nerveux quittait sa gorge.
Encore un peu et tu retrouvais la en bas à l’état d’omelette !
Il lui adressa un sourire embarrassé. Caleb avait toujours beaucoup apprécié Lynn et la plupart du temps il pouvait croire qu’elle l’appréciait aussi ….en quelque sorte. Mais parfois leur relation se compliquait et avait tendance à faire quelques étincelles. Il se perdit donc dans les yeux bleus de la demoiselle. L’air réticent, il attendait de savoir si il allait avoir droit aux réprimandes ou aux remerciements.
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| | | Lynn Anderson 5g
Messages : 150 Date d'inscription : 13/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Sam 15 Aoû - 13:56 | |
| Ce qui devait arriver arriva, le petit Casse-Brique fonça droit sur le visage de sa pauvre maîtresse, laquelle, avalant quelques plumes au passage, fut précipitée en arrière.. Et retenue à temps par les mains fermes qui s’étaient posées sur sa taille quelques secondes plutôt. Enfin, posées sur sa taille ne serait pas tout à fait l’expression exacte.. Effectivement, alors que la miss était déstabilisée, son débardeur se releva suffisamment pour que les mains de son sauveur glissent sur la peau nue de son ventre.
« Je suis pas un pervers ! »
Si les joues de la miss avaient pu devenir encore plus rouges qu’elles ne l’étaient déjà, elles l’auraient fait. Elle n’avait à présent plus aucun doute sur l’identité de la personne derrière elle. Et malheureusement, elle ne s’était pas trompée. Une fois stabilisée et alors que les mains qui lui paraissaient brûlantes s’ôtèrent de sa taille, c’est donc d’une jolie couleur pivoine que Lynn se retourna vers celui qui venait de lui éviter une chute vertigineuse au bas des escaliers sans fin de la volière.
« Caleb.. »
Son ton n’était ni étonné, ni froid, ni chaleureux, ni rien de tout ça, il était seulement.. Comment dire.. posé. Cela ne pouvait être que lui. Il apparaissait toujours lorsqu’elle en avait besoin – même si elle ne reconnaitrait jamais. Ses livres lui glissaient des mains ? Il arrivait pour les lui ramasser. Elle se retrouvait seule quelque part ? Il n’était jamais bien loin et accourait pour lui tenir compagnie. Un garçon s’approchait un peu trop d’elle ? Il débarquait et envoyait promener le garçon en question de manière plus ou moins polie. C’est d’ailleurs ce dernier genre d’intervention qui irritait la rouge et or au plus haut point. Elle ne manquait d’ailleurs pas de mettre les points sur les i dès qu’il dépassait les bornes des limites mais ça ne semblait pas vouloir rentrer dans sa tête. Ses réprimandes passaient par une oreille et ressortaient par l’autre pour être plus précise. Malheureusement pour Lynn, les pauvres garçons auxquels s’en prenait Caleb ne revenait que rarement voir la jeune fille. Et cette dernière avait d’ailleurs remarqué que son tableau de conquêtes avait nettement diminué depuis qu’elle connaissait son « grand frère » d’adoption. Au plus grand désespoir de la rouge et or qui prenait tant soin de son physique pour quelques regards..
« Hey… euh… Salut ! On peut dire que pour cette fois je tombe à pique ! Encore un peu et tu retrouvais la en bas à l’état d’omelette ! »
Caleb laissa échapper un rire nerveux. Lynn avait l’impression qu’il était aussi gêné qu’elle ce qui la rassurait un peu. Un bon point pour lui ! Il n’avait jamais été méchant avec elle de toutes façon, il ne l’avait jamais brusquée ni même adressé un mot plus haut que l’autre. Parfois il dépassait les bornes mais il pensait toujours agir pour son bien. Et d’un certain côté, il faut dire que ce n’était pas si désagréable que ça de se sentir choyée. De découvrir que quelqu’un tient à elle au point de la protéger en toute circonstance. Lynn n’avait connu cela que pendant sa plus petite enfance car dès sa naissance, la petite Molly avait accaparé toute l’attention de ses parents : sa santé était fragile. Lynn l’avait compris rapidement aussi n’avait elle jamais été jalouse de sa sœur. Au contraire, elle la protégeait elle-même comme elle le pouvait. La rouge et or était donc devenue mature très rapidement et s’était découvert un sens de la protection surdéveloppé. Il fallait toujours, sans aucune exception, qu’elle protège ceux qui l’entourait, elle avait énormément peur de les perdre et sa plus grande frayeur était de se retrouver inutile face à leur souffrance. Enfin, sans exception ? Depuis quelques temps, elle avait découvert que Caleb était la fameuse exception qui confirme la règle. Car leur relation était différente : pour une fois, c’était la protectrice de service qui se retrouvait protégée. Et même si elle trouvait cela agréable par moment, personne ne devait jamais le découvrir. Elle ne voulait en effet pour rien au monde que quiconque puisse penser qu’elle n’était pas si forte qu’elle le montrait. Et le pauvre Caleb faisait les frais de cet orgueil..
Les mains sur les hanches, Lynn regarda le Poufsouffle droit dans les yeux. Ce dernier devait par ailleurs lever la tête, étant donné qu’il se trouvait quelques marches plus bas, ce qui plaçait la rouge et or en position de force, pour son plus grand plaisir. Après l’avoir dévisagé quelques instant, elle lui demanda, le plus sérieusement du monde :
« Il ne t’ai pas venu à l’esprit que je pouvais avoir envie de tomber ? Que pour une raison X ou Y cette chute m’était nécessaire ? »
Réplique de pure mauvaise foi mais, que voulez-vous, la mauvaise humeur initiale de Lynn ajoutée à un énième sauvetage de la part de Caleb avait mis ses nerfs à rude épreuves.
« Et puis de toute façon, pour qui te prends-tu pour contrer mon avenir comme ça ? Il était peut-être écrit quelque part que je devais mourir aujourd’hui ! Ou me casser une jambe et rencontrer l’amour de ma vie à l’infirmerie ? Merci d’avoir tout gâché ! »
Elle avait débité tout cela d’une traite, furieuse. A peine sa réplique achevée, elle ne manqua pas de se rendre compte de l’absurdité de ses mots mais il était trop tard pour revenir en arrière. Tournant les talons brusquement, elle grimpa d’un pas décidé les quelques marches qui lui restait avant d’atteindre la volière. Immédiatement, un sourire tendre s’afficha alors sur ses lèvres auparavant pincées tandis qu’elle saluait enfin Casse-Brique qui lui tournait autour en pépiant gaiement depuis un bon quart d’heure – il ne s’était absolument pas rendu compte de ce qu’il avait failli déclenché.
« Ma boule de plumes adorée ! Ca va ? Ils te nourrissent bien les gens ici ? Tu n’as pas trop froid ? Les autres hibous sont gentils avec toi ? Il faut que tu me le dises sinon hein, je m’en occuperais personnellement ! »
Complètement gaga, il faut l’avouer. Le ton de la Gryffondor était passé d’un ton furieux mais posé digne du professeur Rogue à celui de la grand-mère qui chouchoute son cha-chat. Elle sortit ensuite quelques friandises de sa poche pour gâter le petit hibou, toujours aussi surexcité. Lynn avait toujours adoré les animaux. Et Casse-Brique avait été un véritable coup de cœur, dès le premier regard qu’elle avait posé sur lui dans la boutique de Chemin de traverse. Il était si mignon ! Une jeune fille comme elle ne pouvait lui résister. Quoiqu’il fasse, elle lui pardonnait – il est petit il ne sait pas ce qui est bien ou pas ! Quoiqu’il veuille, elle lui cédait. Et si c’était possible, le pauvre petit hibou serait boulimique tant elle lui donnait de friandises ! | |
| | | Caleb T. Linus 4p
Messages : 152 Date d'inscription : 02/08/2009
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Mar 18 Aoû - 2:24 | |
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Caleb se tenait deux marche plus bas que Lynn et il se trouvait obliger de lever la tête pour affronter ces regards. L’effet de surprise passé, il était déjà convaincu que leur entrevue allait pour cette fois encore tourné au rapport de force. Caleb passa nerveusement sa main dans sa nuque, il ne comprenait pas vraiment pourquoi la jolie Gryffondor agissait de la sorte avec lui mais il avait décider de persisté et il attendit donc en silence que la sentence tombe enfin.
« Il ne t’ai pas venu à l’esprit que je pouvais avoir envie de tomber ? Que pour une raison X ou Y cette chute m’était nécessaire ? »
Ça alors ?!? Caleb ouvrit de grands yeux ronds il recula d’un pas. Oubliant presque qu’il était sur l’escalier il se rattrapa de justesse et planta ses yeux bleu droits dans ceux de Lynn. Comment pouvait elle faire preuve d’autant de mauvaise fois ? Coincé dans sa frustration il ne fut capable que de pousser un grognement, les mots refusaient de faire le chemin entre son cerveau et ses lèvres. En effet le jeune Linus faisait de son mieux pour ne pas trop souvent se laisser aller à l’impulsivité dans ce genre de situation. Il n’avait jamais aimé les conflits, du moins avec les personnes qui lui tenaient à cœur et il ne voulait pas prendre risque de dire des choses qui dépasseraient sa pensée. Pourtant au fond de lui, au creux de son ventre, il sentait se former cette petite boule de colère reconnaissable entre mille. Caleb était pourtant loin de s’attendre à la suite…Il jugeait les paroles de Lynn si choquante que pendant une seconde il avait eu naïveté de penser qu’elle ne serait pas capable de rajouter une seconde couche.
« Et puis de toute façon, pour qui te prends-tu pour contrer mon avenir comme ça ? Il était peut-être écrit quelque part que je devais mourir aujourd’hui ! Ou me casser une jambe et rencontrer l’amour de ma vie à l’infirmerie ? Merci d’avoir tout gâché ! »
L’un de ses sourcil se releva légèrement : perplexité ! Sa mâchoire se serra mais il fini par entrouvrir les lèvres dans une attitude des plus passive. Caleb ne fut pas capable d’intervenir que déjà, Lynn lui tournait le dos et montait les marches vers la volière. Pensait elle vraiment pouvoir s’en sortir comme ça ? De toute façon il avait lui aussi une lettre à poster et il n’allait donc pas se priver de la suivre. Connaissant les filles et leur complexité légendaire, il prit le temps d'inspirer profondément avant d’entamer son ascension à la suite de la jolie blonde. Il était persuadé de la retrouvée en colère mais non !!!
« Ma boule de plumes adorée ! Ca va ? Ils te nourrissent bien les gens ici ? Tu n’as pas trop froid ? Les autres hibous sont gentils avec toi ? Il faut que tu me le dises sinon hein, je m’en occuperais personnellement ! »
Lynn était tout simplement en train de cajoler ce maudit hibou suicidaire et de le goinfrer de friandises. Caleb afficha aussitôt un air choquer et il serra fermement les points. Son vieux hibou voleta difficilement jusqu'à lui et se posa sur son épaule. Puisque apparemment c’était le quart d’heure animal il se mit à parler à son camarade couvert de plumes tout en montrant du doigt le petit casse-couille…euh casse-brique !
Tu vas me faire le plaisir de surveiller ce danger public avant qu’il ne cause des morts ! Tiens le à l'œil. Je veux des rapports réguliers! Le monde est injuste…Il manque de la réduire en bouillie et c’est lui qui se fait choyer !!!
Et il ricana tout en se tournant vers Lynn. Il n’avait aucune idée de la bonne façon d’agir pour se sortir de ce pétrin. Devait il faire comme si rien ne s’était passé ? Ou peut être la provoquée un peu ? Il poussa un nouveau grognement et attacha sa lettre à la patte de son hibou. Il lui caressa ensuite la tête et le laissa s’envoler avant de se tourner brusquement vers Lynn…Il avait choisi ! Il laisserait parler son instinct, c’était finalement la plus sage des choses à faire pour ne pas avoir de regrets ensuite. Élevant le ton plus que de raison pour passer au dessus des hululements il prit donc brusquement la parole.
Envie de tomber ? Non ça ne m’est pas venu à l’esprit parce que aux dernières nouvelles je ne te considère pas comme quelqu’un de suicidaire ! Si je me trompe je me ferai un plaisir de rectifier la donne et de te pousser en bas de la tour ! On y va ?
Voyons un peu jusqu’où la demoiselle serait capable d’aller par fierté ? Il leva une main en l’air tout indiquant les escaliers et un léger rire non identifiable quitta ses lèvres. Le rire était selon lui toujours la meilleure des défenses et puisqu’il était lancé il ne s’arrêterait pas en si bon chemin. Faisant quelques pas en avant il s’approcha de Lynn et s’arrêta à sa hauteur, il ne manqua pas de jeter quelques regard méfiants à l’oiseau avant de se concentrer à nouveau sur la rouge et or. Oh non il n’avait pas encore fini !
Et ce qui est écris je m’en contre fiche parce que si je ne peux pas penser que je suis le seul maître de mon destin alors autant sauter avec toi !
Il saisi Lynn par le bras et l’emmena vers les escaliers. Il posa ensuite ses mains sur ses épaules et la fixa droit dans les yeux.
T’aurais pu trouver l’amour à l’infirmerie mais qui voudrait d’une fille cassée de partout ?!? L’amour tu peux très bien le trouver ailleurs ! Apprends à tirer profit de chaque situation…
Tout en la fixant, il resta silencieux quelques secondes. Caleb n’était plus vraiment maître de ce qu’il disait ou faisait et il lâcha donc subitement Lynn pour détourner les yeux vers les escaliers. Sur un ton un peu plus calme mais toujours teinté de provocation il se décida enfin à conclure.
Alors ? Je te pousse ? On saute à deux ? Qu’est ce qui «écrit » pour nous selon toi ?
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| | | Lynn Anderson 5g
Messages : 150 Date d'inscription : 13/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Mer 19 Aoû - 0:26 | |
| Posté sur l’épaule de sa chère et tendre maîtresse, le petit Casse-brique aurait ronronné de plaisir s’il avait pu. Que pouvait-il demandé de plus ? Lynn le dorlotait, le nourrissait plus que nécessaire, le protégeait.. Il n’y a pas plus belle vie que d’être dans les bonnes grâces de la rouge et or. Elle illustrait parfaitement le dicton « quand on aime, on ne compte pas ! ». Aux anges en contemplant sa boule de plumes, Lynn en avait oublié l’altercation qui avait eut lieu quelques instants plus tôt.
Mais pas pour longtemps..
« Tu vas me faire le plaisir de surveiller ce danger public avant qu’il ne cause des morts ! Tiens-le à l'œil. Je veux des rapports réguliers! Le monde est injuste…Il manque de la réduire en bouillie et c’est lui qui se fait choyer !!! - Quoi ?! »
Lynn se retourna soudainement vers Caleb, si brusquement que le pauvre petit hibou qui était perché bien tranquillement sur son épaule prit peur et voleta sur le premier perchoir fixe qu’il découvrit. Bien qu’étant l’un des favoris de Lynn, il l’avait déjà vue en colère – pas contre lui, c’était strictement impossible ! – et préférait resté éloigné d’elle si cela recommençait. Or la fureur que l’on pouvait lire dans les yeux de la Gryffondor ne lui disait rien qui vaille..
Il faut dire que le Poufsouffle avait commis l’erreur impardonnable : dire du mal de l’un des protégés de Lynn, d’autant plus que ce n’était autre que son hibou chéri. Et il ricanait ! Il ne fallait pas s’en prendre à l’entourage de Lynn, n’importe qui pourrait vous le dire. Mais visiblement, c’est encore une chose que Caleb n’avait pas retenu, il mettait les pieds dans le plat, mais alors bien profondément dans le plat en question ! Le cercle de proches de la rouge et or était intouchable sous peine de terribles représailles. Effectivement, elle était prête à totu pour les protéger ; tout, sans la moindre exception. Ce qui lui avait valu plusieurs ennemis et quelques situations des plus regrettables.. Du moins pour ses victimes !
La Gryffondor explosa littéralement :
« Comment peux-tu oser ? Il est si petit, minuscule même ! Et puis c’est un hibou, un bébé hibou en plus ! Il ne se rend pas compte.. ! Un danger public ?! Et puis quoi encore ? Que.. Comment.. ? »
Folle de rage, Lynn ne trouvait même plus les mots pour s’exprimer. Mais elle ne pouvait non plus se résoudre à enfoncer ou à faire le moindre mal à Caleb. Il restait un de ses amis et était donc lui aussi intouchable, même par elle ! Voilà qui la mettait dans un sacré pétrin, la rouge et or était bien embarrassée, partagé entre l’envie de lui faire regretté ses paroles et celle de le remercier pour ce qu’il avait fait – très modestement cependant. Mais visiblement, les remerciements ou quoique ce soit d’autre attendraient : Caleb n’en avait pas fini avec elle.
« Envie de tomber ? Non ça ne m’est pas venu à l’esprit parce qu’aux dernières nouvelles je ne te considère pas comme quelqu’un de suicidaire ! Si je me trompe je me ferai un plaisir de rectifier la donne et de te pousser en bas de la tour ! On y va ? »
Le fixant, la fureur de Lynn avait diminué mais sans disparaître pour autant. Elle était à la fois contente qu’il proteste – elle regrettait ses paroles et cela aurait été pire s’il ne lui avait rien dit – et énervée par ses paroles ainsi que son rire. Ce n’était pas l’heure de s’amuser à ce qu’elle sache. Croisant les bras sur sa poitrine, elle ne le quitta pas du regard alors qu’il reprenait :
« Et ce qui est écris je m’en contre fiche parce que si je ne peux pas penser que je suis le seul maître de mon destin alors autant sauter avec toi ! »
A ses mots, il la prit par le bras et l’emmena avec lui. Lynn aurait bien voulu se dégager mais elle savait que c’était peine perdue – vu sa corpulence, la miss n’avait pas la force nécessaire pour le repousser – et se laissa donc faire. Où l’emmenait-il ? Elle n’eut pas longtemps à attendre car ils s’arrêtèrent au-dessus des escaliers. La miss s’attendait à une autre de ses provocation ou du moins à une réplique ayant un quelconque rapport avec le fait qu’il la pousserait si elle le désirait tant mais les paroles du Poufsouffle furent bien éloignées de ce sujet :
« T’aurais pu trouver l’amour à l’infirmerie mais qui voudrait d’une fille cassée de partout ?!? L’amour tu peux très bien le trouver ailleurs ! Apprends à tirer profit de chaque situation… »
Elle ne s’attendait pas à ce qu’il relève sa bêtise sur le fait qu’elle aurait pu trouver l’amour à l’infirmerie mais apparemment elle s’était bel et bien trompée, cela l’avait marqué. Et Caleb ne manquait pas de la conseiller, comme il le faisait toujours, malgré le ridicule de la situation à ce moment-là. Fidèle à lui-même.. Et le voilà à présent qui la fixait silencieusement. Une chose dont Lynn avait parfaitement horreur : le silence. Tout simplement parce qu’on ne peut pas contrôler un silence, c’est extrêmement dur d’en combler un car chacune des phrases que l’on pourrait dire sonne alors creux, faux. Ne sachant où poser son regard – elle ne pouvait ni se résoudre à regarder devant elle ni à croiser le regard de Caleb – Lynn baissa les yeux.
Elle ouvrit la bouche, sans trop savoir ce qu’elle allait dire. En tous cas, rien de méchant, elle avait compris la leçon et s’en voulait de son mauvais caractère. Si son regard n’avait pas été baissé, on aurait d’ailleurs pu lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert et remarqué ainsi que plus un éclair n’y était présent. Mais Caleb fut plus rapide qu’elle :
« Alors ? Je te pousse ? On saute à deux ? Qu’est ce qui «écrit » pour nous selon toi ? »
Tant pis, voilà Lynn qui regonflait de colère. Il n’aurait pas dû en rajouter, il était allé trop loin ! Comme vous avez dû le remarquer, Lynn a un orgueil plutôt imposant. Elle a donc une capacité réduite pour reconnaître ses erreurs, et ce d’autant plus lorsqu’on exagérait ! La rouge et or releva la tête et planta ses yeux dans ceux du jeune homme :
« Je suis assez grande pour sauter toute seule ! Je n’ai besoin de personne, ni pour me sauver, ni pour me tuer ! Alors ne t’en fait pas pour moi ! »
La colère brillait à nouveau dans ses yeux même si, si l’on avait le souci du détail, on pouvait déceler d’une part qu’elle était moins importante que la fureur qui l’habitait quelques instants plus tôt et d’autre part qu’une lueur d’appréhension était présente. Parfois, comme ce jour-là, Lynn avait peur d’elle-même. Elle ne savait jusqu’où elle pourrait aller. La rouge et or ferma les yeux, respirant lentement pour tenter de se calmer. A la voir ainsi, on pourrait presque croire qu’elle se préparait mentalement pour sauter.. Mais, même si ce qu’elle allait faire lui demandait presque autant de courage que de sauter, la miss avait une toute autre idée en tête.
« Mais je ne veux pas sauter. »
A peine plus audible qu’un murmure – mais suffisamment toutefois pour que Caleb l’entende – il était impossible de déceler le ton de la phrase, et donc par conséquent l’état d’esprit de la Gryffondor. Même elle ne savait plus ni ce qu'elle faisait, ni ce qu'elle disait.
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| | | Caleb T. Linus 4p
Messages : 152 Date d'inscription : 02/08/2009
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Ven 21 Aoû - 0:39 | |
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Caleb avait à peine prêté attention à la réponse de Lynn concernant ce petit trouble fête de casse-brique. Il n’estimait pas avoir été trop loin et de toute façon ce n’était pas la ou il voulait en venir. Partant presque en monologue, Caleb tournait en boucle. Tellement de choses se bousculaient dans sa tête que une fois encore il ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’il disait. S’enfonçant un peu plus à chaque mot il avait fini par sombrer dans le pure provocation en proposant à Lynn de l’aidée à sauter. Il était incapable de faire preuve de discernement face à autant de mauvaise foi sur un tel sujet et pas un seul instant il ne remarqua que la demoiselle avait semblé pendant quelques instants, traversé une phase d’accalmie…Passagère c’était certain ! Les yeux figé dans ceux de Lynn, il avait eu la naïveté de croire que peut être cela la calmerais un peu.
« Je suis assez grande pour sauter toute seule ! Je n’ai besoin de personne, ni pour me sauver, ni pour me tuer ! Alors ne t’en fait pas pour moi ! »
Caleb afficha un air désespéré. Ne se rendait elle pas compte de à quel point elle se contredisait ?!? Le jeune Linus s’apprêtait à rétorquer mais lorsqu’il vit Lynn fermé les yeux et inspirer il crut un instant qu’elle allait vraiment sauté et agissant par pur instinct il lui saisi le poignet pour s’assurer qu’elle ne ferait pas de bêtises. Le teint de Caleb était devenu livide et son cœur sautait un battement sur deux dans sa poitrine. Cela ferait bientôt un an qu’il avait perdu son meilleur ami et bien qu’il fut déjà protecteur avant il ne pouvait maintenant pas un seul instant concevoir de perdre une personne à laquelle il tenait. Rien que d'y penser ou de l'envisager le rendait malade...La douleur était encore si vive au fonde de lui ! Ce n'était pas pour rien qu'il avait refusé de parler pendant plusieurs mois après ce tragique événement. Sa gorge se serra et il plissa les yeux pour refouler des larmes qui montaient malgré lui.
« Mais je ne veux pas sauter. »
Caleb baissa les yeux et secoua la tête tout en grognant entre ses dents.
J’espère bien !
Il lâcha brusquement le poignet de Lynn et la bouscula pour remonter vers la volière d'un pas ferme et décidé. D’un revers de la main il chassa une larme qui coulait sur sa joue et inspira profondément. Il espérait qu’elle n’avait rien remarqué mais l’instant était si fort qu’il y avait finalement peu de chance que ce soit le cas. Caleb s’arrêta au milieu de la volière, prenant soin de tourner le dos à l’entrée. Au bout de quelques secondes il sortit une clope et se l’alluma, quelques hiboux s’envolèrent un peu plus haut pour échapper à la fumée. Il avait besoin de cet instant de répit, besoin de reprendre ne serait ce qu’un peu le contrôle de lui-même. Un léger rayon de soleil vint baigner sa silhouette immobile, les contrastes de lumières jouant dans les volutes de fumées. Si ce moment durait trop longtemps il n’aurait plus aucun refuge et d’une voix enrouée il se décida donc à reprendre la parole pour aborder les contradictions qu’il n’avait pas comprises quelques instants plus tôt…
Lynn …Il faudrait que tu m’expliques quelque chose parce que je ne comprends pas.
Il parlait d’une voix calme et ne montrait pas le moindre signe d’agressivité. Il était clairement redescendu, elle l’avait scotché sur terre, la réalité en pleine face ! Tout en recrachant une nouvelle bouffée et glissant une main dans la poche de son jeans, il continua sur sa lancée.
Tout à l’heure tu m’as accusé « entre autre » d’être un obstacle sur ta route vers le grand amour…Ça veut dire que tu le cherches…euh l’amour ! En tout les cas partons de ce principe…
Caleb choisi cet instant pour faire volte face et enfin reprendre un contact visuel avec Lynn. Il avait les yeux légèrement rosis mais plus aucune autre trace de tristesse ne s’affichait sur son visage. Il prit le temps de trouvé à nouveau refuge dans les yeux de la Gryffondor, de cette façon il tentait de lui demander de laisser tomber les faux semblants quelques instant pour l’aider à comprendre.
Ensuite tu me dis n’avoir besoin de personne…que tu es seule à décider si tu dois vivre ou non. En gros tu serais capable de lui demander de te laisser crever ?
Plissant les yeux, il pencha la tête sur le coté et se mordit la lèvre. Qui avait il de vrai finalement dans les paroles de Lynn ? Il était réellement sincère et partait d'une démarche des plus honnête, il voullait comprendre car cela lui paraissait contraire à toute logique ou bon sens. Caleb s’accorda le droit de faire quelques pas en avant pour rejoindre sa camarade. S’arrêtant face à elle il se décida enfin à venir à bout de son « idée ».
Si c’est le cas tu as une vision bien étrange de l’amour.
Il lui adressa un sourire remplis de tendresse avant de s’éloigner à nouveau pour aller se poser sur un peu plus loin. Il n’était pas facile de trouver un coin qui ne soit pas couvert de fiente de hiboux et il ne posa donc qu’une fesse sur un rebord de pierre. Il était décidé à ne plus rien ajouter et à voir comment elle s’en sortirait. Prenant une pose des plus observatrice, il coinça sa clope entre ses lèvres et attendit.
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| | | Lynn Anderson 5g
Messages : 150 Date d'inscription : 13/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Lun 24 Aoû - 23:20 | |
| Alors qu’elle tentait de reprendre son souffle afin de se calmer quelque peu – elle détestait ne pas être maître des événements, il fallait donc à tout prix qu’elle retrouve ses moyens, et rapidement de préférence – Caleb lui avait agrippé le poignet, comme s’il avait craint qu’elle ne se prépare à sauter. Elle aurait dû se douter que son comportement pouvait être mal interprété ! Ce simple réflexe de la part du Poufsouffle, en plus d’avoir rassurée la rouge et or sur le fait qu’il tenait un minimum à elle, la faisait culpabiliser énormément et de ce fait, faisait retomber sa colère d’un coup. Lui faire peur ou le faire souffrir était bien l’une des dernières choses qu’elle souhaitait faire. Il ne faut pas oublier que, malgré sa surprotection que la miss avait bien du mal à supporter, il était un de ses amis, et pas n’importe lequel. Elle tenait à lui mais s’il lui était insupportable par moment. Et elle ne manquait pas de regretter chacune de leur dispute où elle finissait par l’envoyer balader comme un malpropre. Il ne voulait que son bien, même s’il exagérait quelque fois..
D’un regard de côté, elle découvrit que son teint était livide et s’en voulu d’autant plus. Elle lui avait vraiment fichu la trouille ! Elle s’empressa de détourner le regard, le redirigeant vers les marches qui s’étalaient devant elle. Inutile de préciser j’imagine qu’elle n’est pas très fière d’elle.. Si seulement elle avait vu Caleb dans d’autres circonstances ! Mordant sa lèvre inférieure au sang, elle se rappela soudain ce qui l’avait amené ici et la lettre qui était à présent écrabouillée dans son poing. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle l’avait broyée, tant elle était en colère. Mais étrangement, plus aucune haine ne l’habitait à ces pensées, simplement une profonde tristesse. Cela ne changerait jamais..
Bizarrement, le grognement de Caleb la rassura quelque peu.
« J’espère bien ! »
Ouf, il parlait ! Qu’il ne dise rien aurait été le pire cauchemar de la rouge et or. Le silence était sa plus grande peur. Comment les gens veulent-ils que l’on fasse ce qu’ils veulent s’ils ne nous le disent pas ? Et ce genre de situation n’est pas rare.. Quoi de plus stupide par exemple de faire la tête à quelqu’un ? Si le coupable ne sait même pas ce qui cloche il ne risque pas d’arranger les choses ! C’est pourquoi Lynn était ce qu’on pouvait appelé une grande gueule. Elle n’hésitait pas à dire ce qu’elle pense, surtout quand elle a quelque chose à reprocher aux gens. D’où les prises de tête avec Caleb. Comme quoi, tout est lié. Hum bref, revenons à nos moutons !
Caleb lui avait lâché le poignet et s’était éloigné. Il était à présent au milieu de la volière, dos à elle. Quelque chose qu’elle devait lui expliquer ? Elle ne comprenait pas. Se retournant, elle se dirigea vers lui mais s’arrêta à quelque pas, en retrait, attentive. Elle, chercher l’amour ? Euh non pas vraiment, elle avait juste dit ça sur le coup de la colère, c’était d’ailleurs complètement stupide.. Mais où voulait-il en venir ? Le sourcil droit de la jeune fille se haussait à mesure qu’il parlait et qu’elle comprenait de moins en moins ce qu’il cherchait à comprendre.
C’est alors que, soudainement, il fit volte-face, plongeant son regard dans celui de Lynn. Surprise, les joues de la jeune fille se tintèrent d’un léger rose qui devait être, heureusement, invisible aux yeux du Poufsouffle étant donné le peu de lumière dans la volière à cette heure. Seuls quelques derniers timides rayons de soleil se risquaient à travers les ouvertures de la tour. Malgré la sourde envie qui la gagnait de le faire, Lynn soutint son regard. Elle lui devait bien ça..
Mais cela devint de plus en plus dur à mesure qu’il bouclait le pourquoi du comment et au passage, avançait vers elle. Il ne s’arrêta qu’une fois face à elle pour conclure, aboutissant enfin à la raison de tout ceci. Pour une fois, Lynn l’avait écoutée d’un bout à l’autre sans bronchée, sans demander d’explications plus rapides ni rien. Aussi attentive qu’en cours.. Aussi attentive que lorsqu’elle écoutait un ami. Elle avait retrouvé son calme et par conséquent ne risquait plus de déraper.. Mais n’oublions pas que les mots ne sont pas vraiment les amis de la jeune fille.. Elle a toujours eut beaucoup de mal à dire ce qu’elle voulait. Soit elle est calme et ne trouve pas les mots appropriés soit elle est énervée et les mots coulent en cascade, seulement ce n’est pas ceux qu’elle pense.. La galère quoi.
« Si c’est le cas tu as une vision bien étrange de l’amour. »
Alors c’est comme ça qu’il avait compris les choses.. Soit il avait une interprétation très bizarre de ses paroles soit les mots lui avaient encore joué un tour. Ayant enfin retrouvé l’esprit, c’est d’un ton posé que Lynn répondit - bien que le sourire qu’il lui avait adressé l’avait un peu déstabilisée.
« Pas du tout. »
S’adresser à un dos, elle n’aimait pas beaucoup ça.. Il faudrait que ça change et vite ! Mais avant, elle avait des explications à donner et cela ne pouvait pas attendre. C’est donc au dos de Caleb qu’elle s’adressa, se remémorant son visage au sourire si tendre d'il y a quelques instants.
« Tout d’abord, quoi que tu ai compris, je ne cherche pas l’amour. Pas le moins du monde ! Il est bien assez grand pour me trouver tout seul non ? Et je n’ai pas besoin de lui tant qu’il n’est pas là.. »
C’est vrai que c’est assez étrange comme sentiment l’amour. On ne se rend compte que l’on en a besoin que quand on le trouve.. Et une fois guéri de lui, c’est comme si l’on oubliait à quel point c’était une nécessité. On retourne au point de départ. Lynn avait eut beaucoup de conquêtes mais peu lui avait fait rencontré le grand amour le vrai. Celui qu’on écrit avec un grand A comme on dit. Enfin ce n’est pas tout à fait vrai. Certaines de ses relations sont plutôt.. compliquées dirons-nous. Elle préfère donc ne pas se poser de questions et ne pas chercher si oui ou non elle était amoureuse.. C’est tellement plus facile !
« Ensuite, étant donné que je tiens énormément la vie et que je ne veux pas "crever" comme tu dis, la question ne se pose pas. Mais si tu veux vraiment savoir, je ne lui demanderai rien du tout. Parce que de toute façon je l’aimerai trop déjà pour le quitter mais d’autant plus pour le faire souffrir. Ou peut-être parce que si vraiment je le voulais le faire je ne réfléchirai pas et donc je foncerai sans rien demander à personne.. »
Tout en parlant, Lynn réfléchissait. Elle n’avait jamais pensé à tout cela avant donc bon.. Mais elle savait une chose : elle ne voulait pas se suicider. Et ne pensait pas le vouloir un jour. La vie est un si grand cadeau non ? Pourquoi le foutre en l’air ? Mais si jamais un telle envie la prenait – on ne sait jamais ce qui peut arriver, si la miss perdait ses proches elle ne pourrait peut-être pas s’en remettre qui sait ? – elle se connaissait et savait qu’elle foncerait tête baissée. Elle n’avait jamais été très forte pour réfléchir avant d’agir et tous ces trucs du genre tourner la langue trois fois dans sa bouche avant de parler.. C’est peut-être ce qui faisait d’elle une Gryffondor après tout.. C’était une casse-cou totalement inconsciente du danger. Et têtue ce qui n’arrangeait rien !
A présent qu’elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, une dernière chose lui restait à faire. Elle en avait marre de contempler le dos du Poufsouffle ! En quelques enjambées, elle le rejoignit et le fit pivoter. Un sourire en coin, elle lui arracha sa clope des lèvres et la jeta au dehors.
« Je n’ai pas déjà dit par hasard que je détestais tes maudites clopes ? Se bousiller les poumons comme ça.. Tu veux te tuer ou quoi ? »
Une petite boutade pour prendre plus joyeusement le sujet qui avait entraîné leur dispute quelques instants plus tôt. Le sérieux n’était pas le fort de la rouge et or de toute façon..
[Désolée pour le retard ><]
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| Sujet: Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV | |
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