Ibbott Ikin 7s
Messages : 133 Date d'inscription : 04/07/2009
| Sujet: Une retenue sous bonne garde [PV] Mar 14 Juil - 21:10 | |
| - Spoiler:
Septembre
& Rogue – Vingt points en moins pour Serdaigle ! Ikin, vous viendrez me voir à la fin du cours.
La voix de Rogue avait claqué dans l’air comme un fouet. Ibbott se retint de soupirer sachant qu’il allait encore accentuer l’énervement de son professeur préféré. Il s’y attendait. C’était chaque fois pareil. Le directeur des Serpentards n’aimait pas du tout être contredit. Le Serdaigle de 7ème année s’était donné pour mission d’avoir le dernier mot avec le professeur de potions. Ce qui n’était visiblement pas près d’arriver. A chaque cours de potions, c’était la même chose. Il tentait de contredire Rogue. Et jusqu’à présent, cela s’était toujours soldé par un échec. Pourtant, il avait même réussi à laisser McGonagall sans voix, c’était dire. Chaque professeur avait abdiqué face à lui, tous sauf le directeur des Serpentards. Mais il finirait bien par l’avoir. Ibbott était très têtu et il ne comptait pas laisser tomber aussi facilement. C’était sa dernière année au collège et justement, il comptait bien laisser un souvenir impénétrable de lui dans la tête de ses enseignants. Son regard croisa celui d’un camarade et il haussa les épaules sans un mot. Après tout, c’était habituel. Sachant qu’il subirait encore les foudres de Rogue si il foirait sa potion, il se replongea dans son chaudron. Il n’échapperait pas à une nouvelle retenue, c’était certain. Les points n’avaient pas été suffisants. Rogue avait besoin de son quota quotidien de retenues. Ibbott pensait que cela devait follement amuser l’enseignant de donner des tâches plus qu’ingrates aux élèves. Bon élève en potions, il avait eu d’autant plus envie de continuer cette option après les BUSE parce qu’il voulait absolument tenir tête au professeur. La sonnerie sonna un peu trop tôt pour le têtu Ikin et il rangea ses affaires, le plus lentement possible avant d’aller affronter Rogue. Se postant face au bureau professoral, Ibbott avait repris le contrôle de ses émotions. Il pouvait très facilement perdre son sang froid et ça ne serait pas du gout du professeur assis en face de lui. Tout le monde savait qu’il avantageait honteusement sa maison, même si les Serdaigles étaient moins à plaindre que les Gryffondors et les Poufsouffles, question perte de points. Après tout, ils étaient connus pour être ennuyeux et intello au possible. Ibbott appréciait une chose chez Rogue, le fait qu’il contrôle tout et ait toujours raison. Sauf que c’était lui qui avait toujours raison. Pour lui, le prof de potions représentait la dernière marche avant d’atteindre le rang suprême du meilleur argumentateur. En tant que futur avocat au magenmagot, il devait s’entrainer et pour cela quoi de mieux que les enseignants ? Les seules personnes capables de lui tenir tête et d’avoir une argumentation correcte se comptaient uniquement dans le clan enseignant. Comme si des élèves, même des Serdaigles avait assez de culture pour discuter de manière spontanée avec lui. Il n’allait jamais au maximum de ses possibilités avec eux. Ce n’était pas amusant de clouer le bec à quelqu’un après seulement deux phrases. Lui, il aimait les débats passionnés. C’était parfois ennuyeux d’avoir toujours le dernier mot, mais ce sentiment de supériorité qu’il ressentait souvent lui faisait plaisir dans le fond. Sauf en ce moment, parce qu’il se sentait inférieur à l’enseignant et cela l’énervait particulièrement. Il avait eu le temps de se perfectionner depuis son entrée en 1ère année mais tous ses efforts semblaient vains face au terrible maitre des cachots. Rogue représentait un challenge et avant de partir, il voulait absolument lui clouer le bec. Attention, il était très respectueux des règles, sinon il n'aurait pas voulu entrer au magenmagot. C'est pour cela, qu'il jouerait selon les règles et sa victoire n'en serait que plus délectable. Le garçon sortit de ses pensées au moment ou la voix du professeur s’éleva dans l’air.
Rogue – Monsieur Ikin, vous viendrez ce soir en retenue dans les cachots, à 20 heures. Est-ce clair ? Ibbott – Oui professeur. Mais je maintiens que… Rogue – Vous souhaitez vraiment que je prolonge la retenue sur la semaine ? Ibbott – Non, professeur. Merci de votre sollicitude.
Ibbott s’éclipsa du bureau avant d’entendre le « vingt points en moins pour Serdaigle » qui se profilait à l’horizon. Il risquait de payer cher ce petit éclat ce soir mais en attendant, il était plutôt fier de cette petite victoire personnelle. Il se moquait un peu de faire perdre des points, il en faisait gagner le double à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Les retenues étaient nécessaires à sa quête, alors il les acceptait sans trop rechigner. Et puis, il fallait bien connaitre l’ennemi pour le combattre plus efficacement. Il finirait par trouver le point faible de Rogue. Il en avait forcément un, même s’il semblait totalement insensible. Le grand brun rejoignit sa salle commune ou se trouvait ses camarades. Préférant oublier la future corvée qui l’attendait, le garçon se lança dans un petit débat maison avec d’autres élèves. Il avait déjà fait la plupart de ses devoirs.
Un peu avant vingt heures, Ibbott sortit de la grande salle et reprit la direction des cachots. Il n’aimait pas particulièrement se rendre en territoire ennemi. Il savait qu’il devait porter une attention particulière à arriver pile à l’heure, une seule minute de retard et des points seraient de nouveau enlevés à Serdaigle. Bien qu’il n’ait aucun problème avec les membres de sa maison, il préférait ne pas pousser la chance trop loin. Enfin, le brun se retrouva face à la porte du bureau de Rogue. Vérifiant sa montre, il constata qu’il était pile à l’heure, au moins, il n’aurait pas de réflexions là-dessus ce soir. Le serdaigle frappa trois coups brefs à la porte et attendit qu’on lui dise d’entrer avant de pénétrer l’antre du serpentard. Entrant dans le bureau, Ibbott remarqua immédiatement l’enseignant en train de corriger des copies sur son bureau. Il se posta en face de Rogue, attendant de savoir de quelle tâche ingrate il allait écoper. | |
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