La droguée et le Vieillard [PV]

Tash n'avait jamais été une bonne élève, et ce était un secret pour personne. Pas qu'elle était plus stupide qu'un autre ... Loin de là. Elle n'avait pas envie d'étudier et de se bourrait le crâne avec des trucs, qui lui serviraient plus tard. Après tout, Tash pourrait apprendre tout ça sur le coup, au moment qu'il le fallait. Ou dans un âge durant lequel la raison aurait envahie l'excès de jeunesse. Pour l'heure, la jeune Lionne n'avait vraiment pas envie de se casser la tête avec tout ça, et préférait endossée le rôle de rebelle de Poudlard, voir de bordélique à ses heures perdues. Pourtant, elle n'était pas méchante. Juste perturbatrice quelquefois. Ce qui, en outre, était gênant pour personne. Mis à part ses professeurs, les grosses têtes qui passaient leurs heures de cours à observer de manière obsessionnelle le guignol qui tenait de leur apprendre quelque chose. Bref, elle ne dérangeait donc personne.

Sauf, qu’évidemment, les professeurs avaient les pleins pouvoirs et ils n’aimaient pas le genre d’éléments perturbateurs tel que Tash. Aujourd’hui, la Gryffondor s’était encore fait remarquer. En Botanique, cette fois. Cette bonne vieille Pomona Chourave l’avait disputée pour une broutille, en profitant pour l’envoyer sur les roses d’un « Vous me ferez le plaisir de vous rendre chez le Professeur Dumbledore, une fois vos cours terminés. » La directrice des Blaireaux était loin de se douter que cela était une offrande plutôt qu’autre chose.

Les cours enfin terminaient, Tash se rendit au deuxième étage de Poudlard. Etrangement, elle aurait pu ne pas y rendre, vu que personne n’avait prévenu Dumbledore. Et puis, la directrice des Blaireaux n’était pas du genre à coller à tout va. Alors bon … Pourquoi s’y forçait d’y aller ? Elle pourrait très bien faire un pari stupide avec Joséphine ou manigancer un mauvais coup avec Max. Une fois devant la porte en chêne, Tash n’eut pas besoin d’attendre longtemps avant que le directeur vienne lui ouvrir.

ALBUS - « Alors, dis-moi tout : quel bon vent t’amènes donc ici ? »

Le vieillard s’amusa à lui soumettre des bonbons à la manière d’un pédophile voulant draguer une petite fille à la sortie d’école. Dumbledore n’était pas si obsédé que ça quand même ? Quoi que … Peut-être que c’était lui qui était à l’origine de l’uniforme scolaire féminin de Poudlard qui devait être légèrement excitant pour la gente masculine lorsque c’était un joli corps qui se trouvait dedans. Peut-être moins lorsque c’était Tash. Elle ne faisait pas vraiment attention à son apparence. Bien qu’elle garde un certain charme dans sa petite jupe plissée noire et son chemisier blanc auquel venait s’ajouter une paire de collant noire, qui remontait jusqu’à ses cuisses, une paire de mocassin ainsi que l’inévitable cravate des rouges et ors.

ALBUS - « Qu’as-tu donc fait pour te retrouver ici ? »

Le directeur radotait un peu. En même pas deux secondes, il venait de reformuler une même phrase. Bien que cette fois, ce fut ses gestes qui devenaient inquiétant aux yeux de la jolie Gryffondor. En effet, Dumbledore retourna à son bureau, laissant ses bonbons sous le nez de Tash. Bien qu’il devait savoir que les sucreries préféraient de la Lionne n’était pas ce genre de nourriture. Mais passons, le vieillard retira ses chaussures, ou ses chaussons plutôt, et mit en évidence ses vieux pieds ridés. Oui, il aurait pu se contenter de les laisser sous son bureau, sauf que Dumbledore en avait décidé autrement et les avait placés sur son bureau. Tash s’efforça de ne pas faire de remarque, après tout, il fallait qu’elle évite de pousser papy dans les orties. La raison ? C’était que, dans le fond, la Gryffondor avait la bénédiction du vieil homme. Et oui, Rogue et McGonagall ne pouvaient rien contre elle, ils étaient impuissant contre le vieux.

TASH - « Bonjour Professeur ! »

Dans le fond, elle l’avait toujours aimée. Plus depuis qu’ils entretenaient une relation particulière. Certainement la seule personne du corps enseignant qu’elle appréciait en réalité. Et puis, il montrait un certain intérêt envers la personnalité de Tash. C’est pourquoi, elle le salua d’un air joyeux et amusé. La Gryffondor s’avança en direction du bureau du directeur devant lequel se trouvaient deux chaises. Tous les tableaux s’étaient réveillés et portaient un étrange intérêt sur la rencontre entre le vieillard et la droguée. Etait-ce tout le temps comme ça ? Ou simplement lorsque Tash rendait visite à l’ancien professeur de Métamorphose ? Bref, la jeune Lionne oublia très vite les dizaines d’yeux qui s’étaient posés sur elle. Elle posa son sac à bandoulière sur l’une des chaises et se mit assise sur la seconde.

TASH - « Eh bien, j’étais en cours avec le Professeur Chourave cet après midi, lorsqu’elle nous lança au défi de citer une plante qu’elle ne connaissait pas. Et si elle la connaissait, de dire au moins une de ses caractéristique. Evidemment, j’ai tout de suite levé la main. D’ailleurs, tout le monde s’est mit à rire. C’est vrai que ça arrive tellement rarement. Et j’ai donné le ‘Cannabis’. Le professeur Chourave connaissait cette plante. Mais elle contestait le fait que ça puisse se fumer. Elle a d’ailleurs rajouté que c’était inadmissible de fumer une plante. Comme elle ne me croyait pas, j’ai sorti mon petit échantillon. Et là, je ne sais vraiment pas pourquoi, elle s’est énervée et m’a dit de venir vous rendre visite en fin de journée pour vous expliquez tout ça. »

Tash raconta son histoire d’un air las et habituel. Ce genre d’aventure n’avait pu aucun intérêt à ses yeux. Après tout, elle était contente d’être ici. Rien de plus. Surtout qu’elle pourrait donner sa ration à Papy. Aujourd’hui, c’était la première fois de l’année scolaire qu’ils se retrouvaient. Tash en avait profité pour faire un détour par son dortoir pour prendre les quelques boulettes d’herbes qu’elle venait de sortir de l’unique poche de sa jupe. La lionne les posa sur le bord libre du bureau de Dumbledore. Puis elle sortit de son sac une boite métallique de laquelle, Tash prit une cigarette et l’exposa aux côtés des boulettes d’herbe.

TASH - « Comme c’était vous, j’en ai profité pour apporter ça. Je ne vous cache pas que si c’était avec cette … Le professeur McGonagall, je n’y serais pas allé. »

La jolie brune se releva à sa dernière phrase et s’adossa contre le dossier de sa chaise. Elle observait le vieil homme qui observait le peu de matériel que Tash venait de sortir. La lionne venait de se frotter les mains en parlant. D’ailleurs, elle faillit faire une légère bêtise, en insultant ouvertement et librement sa directrice de maison devant Dumbledore. Heureusement elle se reprit rapidement et ceci n’eut pas l’effet de la déstabiliser devant le vieillard. Peut-être que devant Rogue, elle aurait ressenti du doute. Mais pas devant Dumbledore qui paraissait toujours calme, souriant voir même amusant devant tout le monde.

TASH - « Les bonbons, ça ne fonctionne pas sur moi … Vous savez faire ? Vous vous souvenez de ce que c’est ? Bon évidemment, ca n’a pas la forme de la dernière fois. Mais là, j’ai pas eu le temps de tout préparer … »

La damoiselle Muttoone observa le vieillard attendant une réponse. Même si dans le fond, elle se doutait bien qu’il ne savait pas rouler un joint. Quoi que … Dans le fond, ca pourrait être marrant. A moins qu’il connaissait un sort pour le faire directement … Ce qui arrangerait Tash, d’un autre côté …

Albus était serein, tout du moins en apparence. Il se trouvait là assez déstabilisé. Il ne pensait pas que la demoiselle poursuivrait ses frasques, encore moins avec lui. Il trouvait assez malsain de fumer avec une élève, surtout lorsque celle-ci avait l’âge d’être sa fille. Aussi, il trouva sage de mettre un terme à cette relation qui rappelait étrangement à Albus un sorcier qui était venu lui proposer de la poudre alors qu’il se promenait dans le Londres moldu à la recherche d’un magazine traitant du tricot.

« Tash, ma petite, je crois que l’on va devoir arrêter ça… » - alors qu’il parlait, il voyait l’élève s’affairer à tout mettre en ordre et faire en sorte que le joint soit des meilleurs pour Albus. En déglutissant, il reprit ses paroles de repentance :

« Je ne peux plus continuer à prendre ces choses… et toi non plus… » - parlait-il dans le vent ? C’est tout du moins l’impression qu’il avait car l’élève semblait absorbée par son joint. Sans doute l’aurait-elle écouté si le directeur n’avait pas prononcé ces mots au moins huit fois l’année précédente. Sans doute aurait-elle pris ses paroles au sérieux s’il avait réussi à quitter des yeux les petites mains de Tash dans lesquelles reposait un petit paquet d’herbe…

« Je vais finir par devenir fou !... » - il venait à nouveau de se résoudre à vivre sa vie. Un sourire aux lèvres, il tendait la main tout en détournant le regard du joint que Tash mettait alors entre ses longs doigts fins sertis de bagues.

« Tu me l’allumes ? » Aussi tôt dit, aussi tôt fait. Le directeur jubilait. Il allait à nouveau avoir cette sensation étrange… Il allait porter à ses lèvres le poison délicieux mais voilà que Tash fit un caprice : visiblement, elle souhaitait que le vieillard attende qu’elle aussi ait un joint avant qu’il n’attaque le sien. Quelle petite égoïste !

« C’est que j’ai plus toute ma vie devant moi, oh ! Dépêche-toi un peu ! » - Tash leva les yeux au ciel, comme si ce qu’il venait de dire était d’une bêtise sans nom… ce qui était le cas. Mais le pauvre vieillard ne pouvait plus attendre. Il avait un joint dans les mains, chose qu’il n’avait pas eu depuis bien des mois, à l’image de sa dernière relation sexuelle qui elle devait dater de l’époque des dinosaures. Il trépignait d’impatience. Et, enfin, Tash lui donna le signal. A toute vitesse, il enfouit la chose dans sa bouche grande ouverte.

« Mince ! Il c’est éteint ! » - farfouillant un peu partout, le directeur après avoir fulminé de rage, trouva sa baguette devant lui. Honteux, il la prit et tapota le bout du joint qui s’enflamma pour finir en un grand brasier.

« Oh mon dieu ! Ça va être bon, ça ! » - et hop ! Il se met la chose dans la bouche. En même que la fumée opaque qui fuit, tous ses ennuis le quittent. Détendu, relaxé et joyeux comme tout, le directeur regarde Tash d’un œil malicieux.

« Je crois qu’une petite bouteille ne pourra que faire du bien ! » - trainant ses pattes jusqu’à un meuble en bois brun, il se pencha et ouvrit les tiroirs. Une plate forme en bois sortit alors, dévoilant une collection impressionnante de whisky, rhum et même vodka. Ne sachant que choisir, c’est à l’aveuglette qu’il sortit du meuble un whisky de dix ans d’âge.

« Mon dieu, je pense qu’on va devoir coucher ici. J’ai des bouteilles que jamais je ne finirai seul… Tu vas devoir m’aider ! » - sous l’œil réprobateur des portraits, Albus fit alors apparaitre deux verres dont un qui vint se placer devant Tash. Elle et Albus venait à bout de leur petit plaisir. Albus était plus joyeux que jamais et n’eut pas le moindre regret de jeter le mégot par la fenêtre entrouverte de son bureau.



La main légèrement tremblante, il versa le liquide ambré dans le verre de Tash qui vint à être rempli de moitié alors que le professeur remplit son verre à ras bord. Sous les yeux mécontents de l’élève face à l’inégalité, il dut s’expliquer :



A moitié convaincue, la Lionne reprit la conception des joints tandis qu’Albus commençait à se faire plaisir. Son débit était assez important, aussi trouva-t-il judicieux de verser sur sa robe quelques gouttes de liquides afin de justifier ses précédents dires. Mettant à exécution son stratagème, il crut toutefois voir Tash l’épier. Tant pis, s’il devait passer pour un imbécile il ne voyait aucun inconvénient à ce que ce soit devant elle.

Amusée, Tash tendait maintenant le second joint. Albus, lui, se promit à lui-même de ne pas l’engloutir aussi vite que le précédent, n’y d’en faire un brasier. Aussi, il demanda à Tash de l’allumer (le joint, oh !) et le mit si tôt à la bouche. Ah, plaisir exquis !

« Dis donc, il va falloir que je signale ta fausse punition, au fait !.. Oh mon dieu les oiseaux font caca sur mon chapeau… Dis, tu penses que les oranges vivent quand on les croque ? Han ! Et si les elfes de maison étaient carnivores, ils nous mangeraient ? Et si les oranges venaient à être leurs alliés ? » - sous les yeux de Tash, le directeur qui semblait soudainement apeuré se cacha sous son bureau. Seul son gros derrière dépassait et lorsqu’il s’en aperçut il hurla de frayeur. Visiblement, il avait peur qu’un colibri vienne lui enfoncer son bec dans l’arrière train. Il ne cessait de geindre, maintenant et couvrait les petits mots que Tash murmurait. Il n’y prit pas garde.

« Attention, Tash, les buissons vont attaquer ! » - à ces mots, il attrapa les pieds de la jeune fille et les tira vers lui afin de l’entrainer sous le bureau. Celle-ci se cramponna à sa chaise en se débattant. Puis il y eut un "crac" suivi d’un « ouille » et plus un bruit.

« JE T’AVAIS DIT QUE LES BUISSONS ALLAIENT ATTAQUER ! » - le nez en sang à cause de Tash qui lui avait donné malencontreusement un cout d’escarpin dans le nez, le directeur sortit de sous le bureau. Il saignait abondamment mais trouva rapidement une solution afin de ne pas se vider : se servir de sa baguette. Hélas, Tash voyait le danger venir et lui prit la baguette des mains sous les yeux apeurés puis larmoyant du directeur…

« T’ES PAS DRÔLE ! »