Duck Luck
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| Super Girl & Lonely Boy | PV | |
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Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Super Girl & Lonely Boy | PV Sam 8 Aoû - 11:52 | |
| - Spoiler:
Super Girl & Lonely Boy ; Rencontre de circonstance PV NEMESYS MORRIGAN
« Lonely Boy était enfermée dans sa petite bulle temporelle. D’un air distrait, il regardait le monde qui l’entourait. Il avait beau avoir un nom original, son personnage l’était encore plus. ». Cela faisait un bon moment maintenant que le crayon s’agitait. Sur le papier blanc, des esquisses prenaient doucement forme. Chaque seconde, les détails se faisaient plus voyants. Le crayon dansait sur le papier de glace telle une ballerine sur la scène d’un ballet. Chaque trait qu’il achevait faisait danser la ballerine d’un air joyeux. Minute après minute, le dessin commençait doucement à prendre forme. Dans quelques minutes, il serait complètement terminé. « Sous ses yeux, il regardait les personnages prendre forme. Et un sourire se posa sur les lèvres de Lonely Boy lorsqu’il commença à reproduire la beauté pure de Super Girl. ». Le crayon venait de terminer son premier personnage. Lorsque l’on regardait le tout terminé, le personnage semblait être simple et rêveur. Assis sur son banc d’école Lonely Boy crayonnait quelques mots sur une feuille. Dans son regard, une drôle de lueur brillait. Son visage demeurait pourtant placide et sur les traits fins du personnage, quelques marques avaient été abandonnées. L’œil de Lonely Boy était bleuté au fusain et sa main s’agrippait étroitement à quelque chose qui devait ressembler à un stylo bille. Ce personnage s’avérait imperturbable tant son air était concentré sur les mots que son écriture fine dessinait sur le papier. A côté d’une esquisse plutôt réussie d’une demoiselle. Lonely Boy était terminé et celui-ci semblait plutôt réussit. Le crayon se remit alors à danser. Tourbillonnant sans fin, il finit par donner naissance à un nouveau personnage. Cette fois, il s’agissait d’une jeune fille. Son visage angélique semblait trompeur. Son regard était de marbre et impénétrable. Super Girl avait prit vie avec beaucoup de véracité. Sa chevelure flamboyante n’avait pas encore été colorée. « Lonely Boy posa son crayon sur le bureau et son air rêveur se reporta sur le professeur en action devant lui. Cette dame semblait s’agiter face Junkie Lady qui prenait un malin plaisir à la foutre en rogne. ». Elias quitta sa petit bulle l’espace d’un instant. Il admira son œuvre d’un regard externe et le trouvait plutôt réussit. Super Girl n’était pas aussi belle qu’il l’avait souhaité, il n’avait su retranscrire ses traits si plaisant. Mais son personnage principal le combla. Il était la réplique parfaite de la réalité. Chacun des traits était reproduit avec exactitude. Convaincu, Elias retourna dans sa petite bulle de bonheur et de quiétude.
Le cours de métamorphose battait son plein, chacun des élèves à sa propre façon d’aborder celui-ci. Il y avait les personnes comme Elias. Enfermé dans leur tour d’ivoire, ils envoyaient de rares signaux tout en bas. Une manière de montrer que malgré tout, ils étaient bien présent. Il y avait des personnes comme cette Tash Muttone. Leur but était de mettre le professeur en colère et de se procurer le plus d’heure possible. Suite à un pari peut-être? Et il y avait des personnes tout à fait concentré sur leur travail. Elles ne semblaient aimer spécialement le cours, mais elles faisaient avec. Dans tout cela, ceux qui avaient l’avantage, c’était les rêveurs de la tour d’ivoire. Il voyait tout, entendait tout et pourtant, tout ne semblait que futilité face à leur rêve éveillé. Enfin, si tous ne pensait pas cela, Elias, si. Le cours avait commencé depuis un bon moment déjà et pourtant, le temps ne s’avérait pas aussi long que pour certains. A vrai dire, il écoutait à peine le professeur McGonagall qui s’égosillait avec les éléments perturbateurs de la classe. Depuis le début, il laissait son imagination prendre forme sur la page de son livre. Il avait commencé à se créer une sorte de petite bande dessinée qui pourrait avoir de l’intérêt dans un futur lointain. Pour l’heure, il c’était contenté d’avoir recours au dessin pour s’extirper de ses pensées.
« Lonely Boy semblait seul face à la classe. Son regard allait d’un élève à l’autre sans vraiment prendre le temps de regarder. ». Lonely Boy était le personnage principal. La clé de toute l’énigme. La bande dessinée portait son nom. Toute bande dessiné possède son héros, n’est-ce pas? Et le personnage principal est souvent considéré comme tel, pas vrai? Et bien, il fallait croire que les croquis d’Elias sortaient du lot habituel. Son personnage principal, le fameux Lonely Boy, n’était autre que la victime. Chaque nouvel page de dessin le montrerait dans une situation quelque peu gênante et douloureuse. Ce n’était pas un héros, il n’avait même pas la chance de pouvoir se nommer acolyte. Lonely Boy était la victime, à chaque fois. La chance n’était guère avec lui… Il ne devait qu’endurer les coups et blessures qu’on lui infligeait. En plus de se baser sur une victime et non le héros, les paroles était plutôt littéraire. Les onomatopées, peu pour Elias. Aussi peut-être que cela semblait peut-être un livre pour enfant. Où chaque dessin avait sa part d’histoire. Cette idée amusa Elias. Un livre pour enfant à soin effigie. Et la morale de cette histoire était déjà toute trouvée. « Si comme Lonely Boy la vie ne vous sourie pas, ne lui en voulez pas. Ne perdez pas pied. Gardez les yeux ouverts et continué de rêver. Parce que, le bonheur n’est qu’illusoire. Et que même dans votre monde, il suffit d’espérer. ». Elias venait de mettre le point final de cette histoire lorsque le cours prit fin. Il rassembla ses affaires à la hâte et se dépêcha pour quitter la salle de classe. Dans sa précipitation, son livre était tombé…
Un élève le ramassa et l’ouvrit. Un air moqueur était désormais lové sur le visage peu amène de la Vipère. Elias connaissait déjà la suite. « Lonely Boy? Hilarant. Blacky, faudrait que tu arrêtes de t’imposer comme victime… En fait non, tu aimes ça. ». Elias était blasé par ce genre de phrase. Mais qu’est-ce qu’il avait tous à croire qu’il aime ça? Bordel, ça devenait lourd à la fin! Mais comme à son habitude, il gardait son calme et sur son visage impassible, la lassitude ne semblait pas se montrer. « Rends-moi ça. S’il te plait. ». Il avait dit ça avec toute la patience dont il était cabale. Mais patient ou pas, l’autre semblait près à s’amuser un peu avec lui. Et dire qu’il venait à peine de sortir de la salle de classe! « Supplie! ». Ho! Génial, il ne manquait plus que cela tiens. Formellement interdit, Elias, ne bougea pas et ne broncha pas un seul mot. Mais la vipère n’avait pas dit son dernier mot. Il agrippa l’une des pages de son livre et le menaça de la déchirer. « Grouille. On ne va pas y passer la nuit, Blacky. ». Lonely Boy en avait sa claque d’être la victime. Pourquoi ne pouvait-il pas être le héros pour une fois? Et soudain, il se mit à penser à Super Girl et sa chevelure flamboyante. Il n’était pas le héros, mais il avait ses protecteurs. Bien qu’il trouve cela ridicule et gênant parfois, il était las de devoir lutter. Même pour un bouquin ridicule. « Je… »
Dernière édition par Elias Blackburn le Mer 12 Aoû - 17:15, édité 2 fois | |
| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Sam 8 Aoû - 21:37 | |
| Fin des cours. Avec soulagement, Nemesys rangea ses affaires et sortit de la classe en compagnie de ses amies. Comme chaque jour, elle avait attendu cet instant avec impatience. S'il y avait bien quelque chose que détestait la jeune fille, c'était travailler. Heureusement, certains cours étaient intéressants et passaient très vite. Mais d'autre, comme l'Histoire de la magie par exemple, étaient à mourir d'ennui. Ce n'était pas par ce cours que s'était terminé la journée, mais par celui d'astronomie. Toutefois, il avait succédé à l'Histoire de la magie, autant dire que la dernière heure fut un véritable calvaire pour la Serpentard ainsi que pour ne nombreux élèves. Elle était aussi épuisée que si elle venait de courir un marathon, et avait bien envie de faire une sieste avant le repas. Ou alors, de prendre l'air, ça lui ferait sans doute du bien. En tout cas, elle n'allait certainement pas étudier, contrairement à Eva qui risquait de s'installer dans la salle commune avec un livre de cours. Cette fille était folle.
Elle descendirent donc en direction de la salle commune mais, alors qu'elles passaient par le sixième étage, non loin du cours de métamorphose, quelque chose interpella Nemesys. Un élève qui criait "supplie !". Il y avait fort à parier qu'il s'adressait à quelqu'un comme Elias. Pour en avoir le cœur net, elle s'approcha un peu, sous l'œil intrigué de ses amies qui l'attendaient. Oui, il s'agissait bien d'Elias, elle avait mis dans le mille. Le Serdaigle semblait en grande difficulté face à un Serpentard. Elle ne voyait pas qui c'était, car il lui tournait le dos, mais ça devait être un élève de l'année d'Elias. La Serpentard poussa un soupir et fit signe à ses camarades de continuer sans elle, elle les rejoindrait plus tard. Elle sortit sa baguette et s'approcha discrètement du bourreau. Le Serdaigle la remarqua, et elle lui fit signe de se taire, un doigt sur la bouche. Et, tandis que le Serpentard menaçait sa victime, elle appuya le bout de sa baguette sur son dos.
- J'éviterais de faire ça si j'étais toi.
En fait, elle ne savait pas du tout la vraie nature du "ça". Elle avait bien compris que le Serpentard menaçait Elias, mais elle ne savait pas quel en était l'enjeu. Elle bluffa donc, pour que le jeune homme cessât son manège. L'effet fut immédiat, il lâcha ce qu'il tenait dans ses mains. C'était un cahier, dont Nemy s'empara instantanément pour le mettre à l'abri. Elle ne savait pas ce que c'était, mais ça avait certainement de la valeur aux yeux d'Elias. Elle le fourra dans son chemisier pour le mettre à l'abri. Elle préférait pour le moment qu'il fût en sa possession, au cas où.
- Merci. - Morrigan... Je peux savoir pourquoi tu protèges tout le temps cette tapette ? - Waw, tu m'as reconnue sans même te retourner ? Bravo ! Je suis célèbre on dirait. Moi je ne crois pas te connaître. Attends, je vérifie.
Elle se pencha au dessus de son épaule pour regarder son visage. Elle afficha un sourire narquois.
- Ah ben non, je ne te connais pas. Pas même de vue. Tu ne m'as pas marquée on dirait.
Elle mentait bien sûr, elle l'avait déjà vu, elle connaissait de vue tous les gens de sa maison, à part peut-être les première année, mais ça ne saurait tarder. Seulement, elle jubilait face à la réaction du Serpentard qui devenait rouge de colère et d'humiliation. Ca lui apprendrait à ne pas jouer les durs. Par ailleurs, elle avait toujours sa baguette contre le dos du jeune homme, qui était complètement impuissant. Elle sourit à Elias puis reporta son regard sur le Serpentard.
- Tu sais, cette "tapette", comme tu dis, en a bien plus dans le pantalon que toi. Tu ne vaux rien, tu n'es qu'un vulgaire troll qui profite de la prétendue faiblesse des autres. Ca te plaît ? Ca t'excite de te défouler sur lui ? Dis-toi que le plus fort des deux n'est pas celui qu'on croit. Maintenant, excuse-nous, nous avons mieux à faire.
Elle bluffait à nouveau concernant la première phrase de sa tirade. Elle voulait laisser penser qu'il s'était passé quelque chose entre eux. C'était plus amusant. Sur ces mots, elle rapprocha ses lèvres de l'oreille du Serpentard et murmura :
Tandis que le sortilège faisait effet, provoquant des cris chez le Serpentard, elle s'empara de la main d'Elias et l'entraîna avec elle.
- Dépêchons-nous avant qu'un prof ne découvre ce que j'ai fait ou bien que l'autre tache essaie de se rebeller !
Au détour du couloir, elle ouvrit la première porte qu'elle trouva et s'y engouffra dedans, le Serdaigle à sa suite. Elle referma la porte derrière eux et souffla. C'était une salle de classe vide, et il y avait peu de chance que quelqu'un entre là-dedans maintenant que les cours étaient terminés. L'endroit idéal pour se cacher.
- Ouf, on l'a échappé belle, non ? Je me suis bien amusée en tout cas.
Elle sortit alors le cahier de son chemisier et le tendit au jeune homme. Elle faillit le lui tendre tout de suite pour le lui rendre, mais la curiosité prenait le dessus. Qu'y avait-il de si important dans ce carnet pour qu'Elias y tînt autant ? Elle jeta un coup d'œil au Serdaigle mais ne put résister à l'envie d'ouvrir le carnet. Après tout, elle le protégeait, il lui devait bien ça ! Elle s'exécuta donc, et tomba sur une bande-dessinée. Lonely Boy et Super Girl... Au fur et à mesure de la lecture, elle écarquilla les yeux. Le héros, ou plutôt, la victime, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait d'Elias. Et cette Super Girl, sa sauveuse, c'était... elle-même ? En tout cas, elle lui ressemblait. D'ailleurs, ne venait-elle pas une nouvelle fois de le sauver ? Mais peut-être se trompait-elle complètement. Après tout, Elias avait souvent manifesté de l'hostilité contre cette protection qu'elle lui accordait. Il n'aimait pas qu'on s'occupe de lui et le lui faisait comprendre. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, et ça n'était certainement pas par pure bonté d'âme. Ce genre de chose ne ressemblait pas à Nemy. Non, si elle agissait comme ça à la base c'était pour contrarier Matthew, Rimmer, et toutes ces brutes qu'elle détestait. Mais par la suite, elle s'était attachée au Serdaigle. Et, surtout, elle avait eu envie d'en savoir plus sur lui. Elle ne le voyait plus comme une victime, mais comme une curiosité, un défi même. Un défi des plus agréables puisque le jeune homme avait un physique plutôt avantageux. Elle avait bien envie de goûter à cet être si fragile. Elle leva un regard malicieux sur lui.
- Tu dessines tellement bien, Elias... Le héros de ton histoire te ressemble beaucoup. Je ne sais pas qui est cette Super Girl, mais je me plais à penser que ça puisse être moi... Ca voudrait dire que je ne suis pas aussi agaçante que tu ne le laissais penser au départ...
Elle referma alors le cahier et le lui tendit avec un sourire amusé. Merlin, comme elle avait envie de le serrer dans ses bras ! Mais elle risquait de lui faire peur. Elle n'en fit donc rien, préférant attendre une réponse, espérant qu'elle serait positive. Elle redoutait cependant que bien que ce fût vrai, il ne lui cachât la vérité, trop honteux. Mais elle arriverait peut-être à discerner le mensonge sur son visage. | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Dim 9 Aoû - 0:35 | |
| Elias aurait aimé pouvoir se défendre seul. Après tout, il avait seize ans, c’était un grand garçon. Il n’était pas le plus musclé de Poudlard, mais il était tout de même un peu. Il aurait aimé pouvoir se défendre seul. Mais surtout, il aurait aimé arrêté de se mentir. Il savait pertinemment que s’il l’avait voulu, il aurait pu empêcher tout cela depuis le début. Mais son côté rêveur était beaucoup plus présent qu’on son instinct de survit. Alors, cette fois là, comme toutes les autres, il allait faire ce qu’on lui demandait. Il allait supplier. Parce que cette bande dessinée était importante à ses yeux. Il l’avait fait alors que le monde autours de lui ne tournait plus. Le temps d’un cours, il avait laissé libre cours à son imagination. Et celle-ci semblait plutôt le montrait des facettes que son inconscient dissimulait. Il allait supplier. Quand il vit Nemesys Morrigan au fond du couloir. Celle-ci se dirigea vers lui et son bourreau. Bien qu’Elias détestait l’idée de se faire secourir par une fille, il était forcé d’admettre qu’il était content de la voir. Avec elle, il était moins seul. Alors lorsque la demoiselle l’intima de ne rien dire sur sa présence d’un geste du doigt, il s’exécuta et abandonna toutes supplications. Il vit qu’elle pointait quelque chose dans son dos. Nul doute qu’il s’agissait de sa baguette. « J'éviterais de faire ça si j'étais toi. ». Oh, oui. Qu’il évite de toucher à sa création. Et comme cela était à prévoir, la Vipère était bien plus lâche qu’Elias ne l’avait pensé. Il n’attendit guère longtemps avant de donner le cahier à la jolie demoiselle qui le menaçait. Elias la vit le fourrer dans son chemisier et il ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux. Avec tout les endroits possibles et imaginables! Il n’oserait plus y toucher. Enfin, cette idée l’effleura une fraction de seconde avant qu’il ne se rende compte qu’il se comportait comme un gamin. Il chassa donc ces pensées absurdes qui obscurcissaient son esprit et reporta son attention sur la scène.
« Morrigan... Je peux savoir pourquoi tu protèges tout le temps cette tapette? ». Alors là, c’était une question intéressante. Elias regarda son bourreau presque avec admiration après ses mots. Souvent il se demandait pourquoi elle venait sans cesse à son recours. Au départ, cela ne se produisait qu’en la présence de Philips. Mais désormais, c’était de plus en plus souvent et ce, peu importe la personne qui avait décide de l’emmerder. Cette question préoccupa le damoiseau Blackburn alors que sa sauveuse se débâtait toujours avec l’autre crétin. Elle se moquait ouvertement ce qui, soyons honnête, amusait énormément le Serdaigle. Lui était victime d’humiliation tous les jours, alors voir un abrutit de Serpentard se faire humilier par une fille, de sa propre maison qui plus est, c’était incroyablement jouissif. Amusé Elias posa son regard sur Nemesys. Au moment, elle lui offrit un sourire. Il ne put s’empêcher de penser qu’elle était belle. Vraiment belle. Et que son sourire l’aurait fait pâlir de désir s’il n’avait pas été lui. « Tu sais, cette "tapette", comme tu dis, en a bien plus dans le pantalon que toi. ». Le bleu et bronze n’entendit pas toute la suite de la phrase. Cela faisait longtemps qu’il ne s’offusquait plus lorsque l’on l’appelait ‘’tapette’’. Il se demandait même pourquoi elle avait relevé la remarque. Mais ce qui l’étonna le plus fut sans doute le fait qu’elle affirme qu’il en avait dans le pantalon. Elias aurait préféré qu’elle évite ce genre de remarque. Cela ne cesserait plus de bourdonner à ses oreilles une fois ce règlement de compte terminé, il en était persuadé. « Maintenant, excuse-nous, nous avons mieux à faire. ». Il avait zappé le reste de la conversation au moment où le mot pantalon avait franchit la barrière des lèvres ourlées de la belle Vipère. Qu’avait-il de mieux à faire? Cette simple idée effraya légèrement le jeune homme qui ne savait pas à quoi s’attendre avec une fille du gabarit de Morrigan. Après tout, ce n’était pas Super Gril pour rien!
Il eu à peine le temps de voir le gringalet bourgeonné de furoncle, qu’il sentit une main s’emparé de la sienne et le tiré en avant. Sans comprendre la situtation, Elias suivit le mouvement. Il n’avait que cela à faire de toute façon. « Dépêchons-nous avant qu'un prof ne découvre ce que j'ai fait ou bien que l'autre tache essaie de se rebeller! ». Sur les lèvres du jeune homme, un petit sourire avait prit place. Les hurlements qu’il entendait au loin lui fournissaient une sensation de bonheur intense. Ce n’était pas lui qui hurlait. Ce n’était pas lui qui était humilié. Pour une fois, il était la cause même de l’abaissement dont la vipère était victime. Victime. Un mot qui n’était, pour aujourd’hui, pas associé à son propre nom. C’était étrange. Mais tout à fait plaisant. « Le pied! ». Il n’avait pu contenir cette expression qu’i l avait rarement l’occasion de formuler et égaré dans son contentement, Elias pénétra dans la salle, sans réfléchir. Elle ferma la porte derrière eux et souffla. Rien que cela rendait le jeune homme mal à l’aise. Une classe vide. Sans personne. Juste eux. Les cours étaient terminés, ils étaient donc à l’abri. Mais quelque chose gêna quand même l’adolescent. « Ouf, on l'a échappé belle, non? ». Oui, c’était le moins que l’on puisse dire. À quelques minutes près, ils auraient été punis pour cela. Bien que lui-même n’eut rein fait. «Je me suis bien amusée en tout cas. ». Il l’avait remarqué. Et il sentit un peu moins désolé pour elle. S’il elle venait à son secours et qu’en plus ça l’embêtait, cela aurait été le comble. « Je… Merci Nemesys. Mais tu ne… ». Il laissa sa phrase en suspens. Il voulait lui dire qu’elle n’était pas obligée. Mais, il avait bien trop peur qu’elle ne le prenne au mot. Cela l’aurait rendu encore plus malléable auprès de ses bourreaux. S’ils avaient su qu’il était désormais seul… Il préféra ne pas penser à cela et chassa ces idées en secouant la tête.
Il la regarda alors sortir son cahier de son chemisier et le lui tendre. Mais lorsqu’il tendit la main pour s’en emparer, la demoiselle le jeta un regard et ouvrit son jardin secret. Il laissa retomber son bras le long de son corps et le rouge lui monta rapidement au joue. Que cet abrutit y jette un œil et se moque de lui ne l’atteignait pas. Mais si Nemesys regardait ses croquis, elle aurait très bien su reconnaître. Pourtant, Elias ne cessait de lui répéter qu’il en avait marre de sa protection à deux balles. Même dans ces dessins, il disait tout l’inverse. Ce qui serait fort gênant si elle voyait en Super Girl la jeune fille qu’elle était pour lui. Lorsqu’il osa relever la tête, il ne pu s’empêcher de voir qu’elle avait les yeux écarquillés, soit de surprise, soit de… Il n’en savait rien en fait. Il voyait juste les grands yeux qu’elle faisait et cela l’inquiéta. Sans doute pour rien puisqu’elle reposta son regard sur lui. Celui-ci semblait espiègle. Bien. Au moins elle ne se moquait pas encore de lui. « Tu dessines tellement bien, Elias... ». Personne ne lui avait encore jamais dit. Il n’avait jamais montré ses dessins. À personne. Même pas Eliska n’avait eu l’occasion d’y jeter un œil. Seul l’autre gus avait vu ce qu’il avait fait et n’avait pas parlé une seule seconde de la qualité du dessin. Nemesys était sa première grande lectrice. Elle venait de lui offrir le seul cadeau qu’il avait espérer recevoir un jour. Un compliment. C’était si bon de se dire qu’il n’était pas nul pour tout. « Le héros de ton histoire te ressemble beaucoup. Je ne sais pas qui est cette Super Girl, mais je me plais à penser que ça puisse être moi... Ca voudrait dire que je ne suis pas aussi agaçante que tu ne le laissais penser au départ... ». En un regard, elle avait tout comprit. Cela intimida un peu le jeune homme. Que pouvait-il dire? Avouer qu’il voyait en elle une véritable héroïne était assez difficile et dire qu’il ne la supportait pas était tout bonnement impensable. Elle lui tendit son cahier avec un petit sourire aux lèvres. C’est vrai qu’elle était belle. « Joker? ».
« Joker? »? Alors là, c’était vraiment petit. Même pour quelqu’un comme Elias. Il ne pouvait pas balancer de Joker dans une conversation de ce genre. C’était impoli. Et il s’en rendait bien compte. Un lourd soupir ce fit entendre. Puisqu’il fallait avouer… « Je n’y peux rien… Tu es ma Super Héroïne! ». Il la regarda et essaya de lui sourire. Mais tout cela ressemblait plus à une grimace qu’à un sourire. Voila sans doute pourquoi il tenait à se rattraper. « Tu es une source d’inspiration vraiment abondante pour moi. Tes parfaits yeux verts en forme d’amande. Et ce regard de tueur qu’ils dégagent. Ta chevelure flamboyante et les étincelles du soleil les caressant. Ta bouche ourlée et… Appétissante. ». Il venait de faire l’aveu le plus grand de sa vie. Avouer à un être que l’on dit détester qu’il ne soit en fait que le reflet d’une inspiration d’artiste. Il ne le dirait qu’une fois. Ne restait plus qu’à espéré qu’elle avait ouvert grands ses oreilles. « Euh, ne te méprends pas. Je ne te voue pas de culte Morrigan! Juste que tu ressembles un peu à… Une muse. Ouah. C’est peut-être bien grand comme mot. Muse. Non, en fait, oublie tout ça. Je crois que je… ». Il se rendait littéralement ridicule. Pourquoi en présence de fille ne pouvait-il pas la fermer et passer son chemin? Pourquoi devait-il se perdre en conjecture inutile? C’était la question à un million.
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| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Dim 9 Aoû - 2:30 | |
| Le jeune homme semblait particulièrement mal à l'aise de voir Nemesys regarder ses croquis. Elle s'y était attendue. S'il ne voulait pas les montrer à un vulgaire petit Serpentard, il avait certainement encore moins envie de les lui montrer à elle. Mais elle n'avait pas eu de scrupules, quitte à découvrir un honteux secret. Tout simplement parce que si lui ne le savait pas, elle savait qu'elle garderait cet éventuel secret et qu'elle ne se moquerait pas de lui. Et puis, il avait une dette envers elle, même si elle prenait plaisir à jouer les protectrices. Nemy avait espéré y voir un secret sur Eliska, ce grand mystère à Poudlard. Elle était très intriguée par la jolie de cette fille ainsi que par ses rapports avec son frère. Mais elle n'y avait rien vu de tel. Toutefois, cette jolie découverte lui plaisait également, surtout si cette Super Girl s'avérait effectivement être elle. Alors, en lui rendant ce carnet si précieux, elle espérait être exaucée, d'une certaine manière. L'air embarrassé du Serdaigle n'annonçait pas quelque chose de positif a priori. Il allait certainement éluder d'une manière ou d'une autre. Encore qu'il était tellement timide et maladroit qu'il risquait de ne pas en être crédible.
Nemy arqua un sourcil, fit la moue l'espace d'un instant, puis lui lança un regard déçu. Comme elle l'avait prévu, il essayait de passer outre sa question. Le regard de la jeune fille se fit lourd de reproches. Il allait bien finir par cracher le morceau. Et ce fut ce qu'il fit, après avoir poussé un soupir. Elle l'avait vaincu.
- Je n’y peux rien… Tu es ma Super Héroïne!
Là, c'était plus que ce qu'elle n'attendait. Ca passait d'un extrême à l'autre. Elle fut véritablement touchée par cette remarque et le regarda avec stupéfaction. Jamais on ne lui avait dit quelque chose d'aussi mignon. Elle se sentit fière d'elle et eut un élan de tendresse envers le jeune homme, mais elle ne lui montra pas. Elle attendait la suite. Car il y aurait une suite, n'est-ce pas ? Il ne s'arrêterait pas là. Elle voulait des explications concernant son comportement hostile alors qu'il la considérait, il l'avait dit, comme sa super héroïne.
- Tu es une source d’inspiration vraiment abondante pour moi. Tes parfaits yeux verts en forme d’amande. Et ce regard de tueur qu’ils dégagent. Ta chevelure flamboyante et les étincelles du soleil les caressant. Ta bouche ourlée et… Appétissante.
Nemesys resta bouche-bée par cette multitude de compliments. Elle avait compris que le Serdaigle ne la détestait pas, mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il fût carrément en admiration devant elle. D'autres filles auraient peut-être eu peur d'apprendre qu'il les observait autant et éprouvait une telle fascination pour elles. Mais pas Nemesys. Au contraire, elle était tellement égocentrique que ce genre d'attitude ne pouvait que lui plaire, et elle n'y était pas insensible. Mais ce qui lui avait le plus sauté aux oreilles c'était bien évidemment la fin de la tirade. Sa bouche appétissante, avait-il dit... Ca allait au-delà de l'admiration, c'était... de l'amour ? Une attirance physique ? Elle ne savait pas vraiment. Mais elle avait envie de le découvrir. Cette remarque si osée dans la bouche de quelqu'un d'aussi prude l'avait quelque peu émoustillée. Plus que jamais, elle avait envie de lui confirmer que sa bouche était vraiment appétissante en la lui faisant goûter. Elle se mordit les lèvres pour essayer de réfréner ses pulsions, et il continua sur sa lancée.
- Euh, ne te méprends pas. Je ne te voue pas de culte Morrigan! Juste que tu ressembles un peu à… Une muse. Ouah. C’est peut-être bien grand comme mot. Muse. Non, en fait, oublie tout ça. Je crois que je…
Maintenant qu'il avait été si audacieux dans ses paroles, il semblait paniqué et s'emmêlait un peu les pinceaux. Déjà, voilà qu'il l'appelait par son nom de famille. Pour remettre de la distance entre eux et éviter qu'elle se méprenne sur ses intentions ? Peut-être. Mais il était trop tard, il avait déjà tout avoué, ou presque. En tout cas, il avait franchi un grand pas, ce qu'elle n'avait pas manqué de relever. Il ne pouvait plus faire marche arrière à présent. Elle avait jeté son dévolu sur lui, puisqu'il lui portait autant d'intérêt. Ca faisait un moment qu'elle avait envie d'essayer quelque chose mais avait peur de le brusquer, à présent elle n'avait plus de barrières. Elle porta sur lui un regard amusé.
Elle attendait la fin de la phrase mais elle ne vint pas. Alors, elle s'approcha doucement de lui, un sourire mutin sur le visage. Elle posa ses mains sur le torse du jeune homme. Elle avait déjà eu des gestes affectueux envers lui, mais jamais de cette amplitude. Là, ça n'avait plus rien d'amical. Ca dépassait ce stade. Mais, pour le moment, elle n'alla pas plus loin. Elle se contenta de faire glisser doucement ses doigts sur sa chemise, tout en plantant son regard dans le sien. Elle voulait le charmer mais, en réalité, c'était elle qui était séduite. Le regard timide du Serdaigle la faisait complètement craquer. Pour le moment, elle maintenait une distance raisonnable entre leur deux corps, bien qu'elle eut vraiment envie d'outrepasser cette règle, de le serrer fort dans ses bras et de lui offrir un vrai baiser de cinéma. Mais il fallait être plus douce et plus subtile, pour le moment en tout cas. Elle allait rapidement voir s'il était ouvert à quelque chose de plus ardent. Et, s'il était gay, comme beaucoup le croyaient, et comme elle-même l'avait pensé à un moment, elle le saurait rapidement. Elle espérait secrètement que ce ne fût pas le cas. Elle fit une moue ingénue.
- Je suis déçue, je préférais quand tu m'appelais par mon prénom, il sonne tellement bien dans ta jolie bouche, tout aussi appétissante.
Elle fit glisser son doigt sur les lèvres d'Elias avec douceur. Puis, elle se recula avec un nouveau sourire malicieux. Les choses ne devaient pas aller trop vite. Sinon, il risquait de la prendre pour une nymphomane ou quelque chose du genre. Après tout, elle était tout de même censée avoir un petit ami... Il devait peut-être le savoir. Même s'il n'aurait pas complètement tort, elle ne voulait pas qu'il la prît pour une fille de peu de vertu. Elle voulait seulement, pour le moment, éveiller un certain désir en lui. Ne fût-ce qu'une simple curiosité, une envie d'aller plus loin. C'était ça, le plus intéressant. Et s'il n'avait aucune réaction, c'était certainement qu'il était gay. Ou frigide. En tout cas, elle était quasiment certaine qu'il n'avait aucune expérience sexuelle. Elle avait très envie d'être la première, c'était encore plus excitant. Une première fois, on s'en souvient toute sa vie, et elle avait envie qu'il se souvienne d'elle. Par ailleurs, si elle allait trop vite avec lui, nul doute que sous le coup de la panique il ne la repousse violemment. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Si c'était lui qui venait à elle, qu'il n'effectuât ne fusse qu'un pas, ce serait une première victoire. Et, ensuite, elle irait crescendo. Elle s'assit sur le bureau le plus proche.
- Tu sais, je me pose beaucoup de questions sur toi, Elias. Je ne t'ai jamais vu avec une fille. Je sais que beaucoup de garçons pensent que tu es homosexuel, mais j'ose espérer que ce ne soit pas le cas. Ce serait un véritable gâchis pour nous, les filles. Tu es séduisant, tu dois en faire craquer plus d'une. Alors qu'attends-tu ?
Elle cherchait un peu à le provoquer même si la réponse était évidente pour elle. Il ne faisait rien parce qu'il n'avait pas confiance en lui. Parce qu'il était dans son monde, parce qu'il ne s'ouvrait pas à l'extérieur. Parce qu'il était meurtri. Beaucoup de choses qui faisaient qu'il n'était pas enclin à une relation amoureuse, qu'elle fût platonique ou non. Nemesys avait envie de lui ouvrir les yeux sur quelque chose qui lui était inconnu. Elle allait tout faire pour ça. Elle était Super Girl, non ? | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Dim 9 Aoû - 18:39 | |
| « Ouah. C’est peut-être bien grand comme mot. Muse. Non, en fait, oublie tout ça. Je crois que je… ». En effet, muse était un bien grand mot. Trop grand pour la réalité d’Elias. Elle n’était pas sa muse. Elle était simplement une source d’inspiration parmi tant d’autre. Sa Super Girl. Il n’y avait rien de plus là dedans. Il ne fallait pas qu’elle se méprenne à ses paroles. D’ailleurs il préférait largement lorsqu’elle pensait n’être qu’une emmerdeuse à ses yeux. Parce qu’au moins, elle ne lui demandait rien et se contentait de le sauver en cas de situation périlleuse. Désormais, tout allait changer. Il en était persuadé. Il ne savait pas encore comment cela allait évoluer mais, dans tous les cas, il était certain qu’elle se ferait beaucoup trop collante à son goût. Le problème était là avec les gens. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Lorsqu’une parole douce quitte vos lèvres pour atteindre le creux d’une oreille autre que la votre, les gens ont la sensation d’être important. Peut-être même, indispensable. Elias avait pu le constater dans ses lectures mais également dans sa réalité. Il observait les foules sans que celles-ci ne s’en rendent compte et par les simples gestes qu’ils posaient tous, il avait l’impression de les connaître. Et le regard amusé de Nemy semblait en dire bien plus long qu’il ne pouvait le percevoir. Elle était amusée. Pourtant, le Serdaigle ne voyait pas du tout ce qu’il y avait d’amusant dans cette salle vide. Lui peut-être? Oui, si l’on pouvait le qualifier d’amusant. « Que tu?... ». Que rien du tout. L’envie de partir était certes très plaisante, mais celle de voir à quoi la jeune fille pensait l’était encore plus. Aux yeux du bleu et bronze, la demoiselle Morrigan était encore un grand mystère. Et les mystères se doivent d’être résolus. Alors, il n’acheva pas sa phrase et laissa la demoiselle prendre les reines de la rencontre. En espérant qu’elle resterait tout de même assez distante et pas trop curieuse.
Pour ce qui était de la distance, il pouvait déjà oublier. Parce que Nemesys s’avançait ver lui avec un sourire factieux aux lèvres. Cela l’inquiéta un peu. Ce genre de sourire n’annonçait généralement rien de bon. Elias savait pertinemment que se sourire cachait un plan déjà tout tracé et il avait peur de voir de quoi il s’agissait. Une fois qu’elle fut toute proche de lui, il sentit les deux mains de la demoiselle se poser sur son torse. Il n’aimait pas ce genre de contact. C’était un peu trop intime d’après lui. Mais il ne la repoussa pas pour autant. Il était bien trop curieux de savoir ce qu’elle lui voulait. Les prunelles de Nemy dans les siennes et les mains de la jeune fille sur son torse, le faisait un peu divaguer. Un tas de pensée, toutes plus loufoques les unes que les autres, se chevauchaient dans la tête du Serdaigle. A quoi jouait-elle? Cette question le laissait perplexe. Il n’avait aucune réponse, et il n’était pas certain de vouloir en trouver une. C’était bien trop étrange. Et la moue qu’elle lui offrit le fit un perdre les pédales. Trop de questions pour une seule. « Je suis déçue, je préférais quand tu m'appelais par mon prénom, il sonne tellement bien dans ta jolie bouche, tout aussi appétissante. ». Son prénom. Il évitait de l’avoir en bouche. Quand il nommait quelqu’un par son petit nom, c’était qu’il avait soit un minimum de confiance en lui, soit qu’il voyait quelque chose de différent ou soit, qu’il était intrigué par cette personne. Pour le cas de Nemesys, il aurait très bien pu l’appeler par son prénom. Elle semblait différente, puisque après tout, elle le défendait bec et ongles. Et puis surtout, il était assez intrigué. Pour cette même raison justement. Ce genre de fille devrait n’en a voir rien à faire d’un type dans son genre. Pire même, il aurait du être une de ses victimes. Et au lieu de ça, c’était celle toujours présente en cas de pépin… Mais il préférait la nommer Morrigan. Cela gardait une certes distance et qui plus est, la confiance n’était pas encore au rendez-vous. Les mains qui jouait sur son torse le perturbait un peu et lorsqu’il avait entendu les mots bouche et appétissante dans la même phrase, son visage blême prit quelques couleurs. « Tu n’as aucunement besoin d’être déçue pour une futilité dans ce genre. Et ma bouche n’est pas appétissante, Nemesys. ». Il avait bien insisté sur le Nemesys afin qu’elle soit satisfaite et qu’elle arrête de lui faire cette simagrée enfantine.
Des doigts caressèrent sa bouche et de nouveau, il avait cette sensation de trop grande proximité. Cela le mettait mal à l’aise et son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il regrettait presqu’elle soit venue à son secours. Presque oui. Parce que malgré tout, il aimait cette impression de qu’elle lui offrait. Celle de ne pas devoir être qu’une vulgaire victime pour tous. Mais il y a bien une chose qu’il regrettait. Celle d’avoir trop parlé. Celle de ne pas avoir pu garder tout pour lui. Ce genre de chose devait être facile pour lui, cependant, lorsqu’il était en copine de jeunes filles ravissantes et, il fallait le dire, un peu étranges, il perdait tout ses moyens. Alors il parlait, parlait, parlait. Tout ça pour dire beaucoup de bêtises. Bien qu’il les pensait réellement. La proximité, bien qu’elle ne soit pas trop importante, entre lui et Nemesys avait cet effet sur lui. Et c’est avec soulagement qu’il la vit se reculer et s’asseoir à un bureau. « Tu sais, je me pose beaucoup de questions sur toi, Elias. ». Et bien pour ça, elle n’était certainement pas la seule. Il devait être un mystère pour beaucoup de personne. Sans doute à cause de sa manière d’être. Sa manière de vivre. Sa manière de penser. Il n’en savait rien. Mais il était certain que beaucoup d’élèves à Poudlard devaient être intrigué par sa personne. « Je ne t'ai jamais vu avec une fille. Je sais que beaucoup de garçons pensent que tu es homosexuel, mais j'ose espérer que ce ne soit pas le cas. Ce serait un véritable gâchis pour nous, les filles. ». Ah. Il s’agissait donc de ce genre de question? Là, c’était à son tour d’être déçu. Même s’il n’avait pas dit qu’elle le pensait homosexuel, elle semblait ne pas savoir ou le placer tout de même. Du gâchis. Bien sûr, et demain il serait le playboy de Poudlard, non? Il trouvait cela hilarant quand même. « A mon tour d’être déçu. Vraiment. Moi qui pensais que tu avais un peu plus de jugeote que les autres... ». Bien sûr, il avait quelque peu romancé la vérité. Il ne pensait qu’elle ait plus de jugeote qu’une autre. Elle devait se fondre dans le moule comme tout le monde. Il n’y avait que lui pour être de trop et ne pas correspondre à ce moule. « Tu es séduisant, tu dois en faire craquer plus d'une. Alors qu'attends-tu ? ». Lui séduisant? Ca devait être les nombreuses cicatrices et bleus qui devaient faire cet effet là. Tout le monde savait que les filles craquaient pour ce genre de gars… Sauf que lui, il n’avait pas de contusion pour avoir donné des coups… Il les avait seulement parce qu’il n’avait pas cherché à les éviter. Ce n’était pas très courageux et cela ne faisait pas de lui un super héros bagarreur et charmeur. Loin de là. À son humble avis en tout cas. Qu’attendait-il? Là, il n’avait pas saisit ce qu’elle voulait dire… Il n’attendait rien…
« Comment ça? Je ne vois pas de quoi tu parles. ». Il ne comprenait pas en effet. Qu’essayait-elle de lui faire comprendre? Il n’avait pas envie c’était tout. Pourquoi les gens voulait-il savoir ce genre de chose? Il aurait tellement aimé qu’ils se contentent de le laisser vivre sa vie comme il l’entendait. S’en se mêler de ce qui ne les regardait pas. Cela aurait été plus simple. Pour tout le monde. Un peu agacé par cette remarque, il déambula dans la salle vide. L’esprit ailleurs, les pieds sur terre. « De toute façon. Je ne vois pas en quoi cela te regarde. ». Cela ne la regardait pas justement. Il n’avait rien à lui prouvé. Ni à elle, ni à personne. Et quoi qu’il en soit, elle n’aurait jamais son mot à dire sur le tournant que prenait sa vie. Il s’arrêta de errer, juste devait le bureau de Nemy, il plongea son regard dans le sien. « Si c’est tout ce que tu as à me dire, je vois pas pourquoi je resterais. ». Il fit demi-tour et se dirigea vers la porte. Il préférait se faire punir plutôt que de supporter un interrogatoire de la sorte. Arrivé devant la porte, il empoigna la poignée et s’apprêtait à partir quand une remarque lui traversa l’esprit. Il relâcha alors la poignée mais ne bougea pas de sa place et d’un faux air contrarié, il reporte son intention sur la Serpentard. « Les Supers Héros ne posent pas de questions. Je me suis sans doute trompé de personne. ». Il disait cela pour la provoquer et voir ce qu’elle aurait à répondre.
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| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Dim 9 Aoû - 22:55 | |
| Malgré son air assuré, Nemesys regrettait d'avoir agi ainsi avec le jeune homme. Comme d'habitude, elle avait été égocentrique. Elle ne l'avait même pas remercié pour l'honneur qu'il lui faisait en la dessinant et en la considérant comme sa super héroïne. Immédiatement, elle avait posé des questions indiscrètes sur lui, elle avait mis les pieds dans le plat. Ce n'était certainement pas la meilleure façon de le séduire. D'un autre côté, elle ne cherchait pas à le séduire comme elle le ferait avec un garçon normal. Elle ne voulait pas sortir avec lui, ni même coucher avec lui pour le plaisir du sexe. Elle voulait juste connaître ses penchants et, si possible, lui faire découvrir les relations charnelles. S'il ne les avait pas déjà découvertes, ce qui semblait peu probable. A moins qu'il n'eût été violé ou eût subi des attouchements durant son enfance... Ca aurait expliqué pourquoi la proximité avec quelqu'un le mettait si mal à l'aise, et pourquoi il se refermait autant sur lui-même. Si c'était le cas, ça donnait encore plus envie à Nemesys de le charmer afin de lui montrer que toute relation sexuelle n'était pas mauvaise. D'un autre côté, elle serait obligée d'être patiente. Or, elle n'était pas de ce genre-là. Elle allait devoir prendre des risques, tant pis. De toute façon, il lui semblait que le problème d'Elias venait plus de sa sœur que de lui-même. En tout cas, la Serpentard avait eu tort de tenter de s'immiscer dans la vie privée d'Elias, car elle subit un revers qui lui fit perdre son sourire.
- A mon tour d’être déçu. Vraiment. Moi qui pensais que tu avais un peu plus de jugeote que les autres...
Elle fit la moue, une vraie cette fois. Elle n'aimait pas trop être mise dans le même panier que les autres, encore moins de ceux qui ne réfléchissaient pas beaucoup. Elle avait peut-être été maladroite dans ses paroles, mais ce qu'elle pensait était tout autre. Seulement, elle ne voulait pas tirer de conclusion hâtive, d'où les questions. Elle préféra donc en venir aux faits en lui disant qu'il était séduisant. Et elle ne mentait pas. Il avait un physique qui ne laissait pas indifférent. Elle se plaisait à penser que tous ses bourreaux devaient être jaloux de son joli minois, et les filles qui le martyrisaient certainement frustrées de n'avoir aucun succès avec lui. On ne maltraite jamais les gens par pur sadisme, il y a toujours une raison au départ, si stupide et si dérisoire soit-elle. Ca partait parfois de pas grand chose. Et, bien évidemment, le fait qu'il eût un étrange comportement était un peu la goutte d'eau pour tous ces aigris. Il les provoquait sans même le vouloir. Nemy n'était pas comme ça en revanche. Elle préférait analyser plutôt qu'agir. Sauf quand les pulsions l'emportaient. Mais là, elle avait beaucoup observé le Serdaigle et il lui plaisait de plus en plus.
- Comment ça? Je ne vois pas de quoi tu parles.
Elle leva les yeux au ciel. Evidemment, il ne se rendait pas du tout compte de ça. Et le fait d'être persécuté par les autres ne risquait pas de lui en faire prendre conscience. Un vrai gâchis, il fallait bien le dire. Mais ce n'était pas plus mal au final, ça changeait de tous ces collectionneurs. Avec lui au moins, elle ne risquait pas de passer après tout le monde et d'être considérée comme une banale fille de passage. Avec lui, elle pourrait être quelqu'un qui compte vraiment, sans que ce fût de l'amour. En espérant qu'il ne tombe pas amoureux d'elle bien sûr... Elle ne voulait tout de même pas le faire souffrir. Si elle avait été raisonnable, elle aurait évité ce manège dangereux. Mais le mot "raisonnable" ne faisait pas partie de son vocabulaire. Elle regarda pensivement le jeune homme faire des allers et venues dans la salle. Il était mal à l'aise, ça ne faisait aucun doute.
- De toute façon. Je ne vois pas en quoi cela te regarde.
Elle tiqua, mais il avait raison, ça ne la regardait pas. Peu importait, elle ne comptait pas s'arrêter là. Elle serait simplement plus subtile à l'avenir. Dans sa recherche, bien sûr.
- Tu as raison, ça ne me regarde pas.
Il arrêta alors son manège et planta ses yeux dans ceux de la Serpentard.
- Si c’est tout ce que tu as à me dire, je vois pas pourquoi je resterais.
Il se dirigea alors vers la porte pour sortir, sous l'œil ennuyé de Nemy. Pour une fois qu'elle avait la chance d'être seule avec lui, voilà qu'il s'enfuyait. Elle avait vraiment touché une corde sensible en lui parlant de ses relations affectives. Elle éviterait ce sujet dorénavant. Dans les mots, en tout cas. Dans les actes, ce serait sans doute différent. Car c'était précisément ça qui l'intéressait chez lui, outre le mystère qui planait sur sa sœur. Seulement, maintenant, ça semblait trop tard. Il allait partir, et peut-être l'éviter à présent. Elle n'avait pas été très fine sur ce coup. Cela dit, elle était du genre franc, elle n'y pouvait rien. Elle ne tenta pas de le retenir. Elle ne voulait pas qu'il crût lui être indispensable. C'était l'inverse, et ce devrait toujours rester l'inverse. Avec une pointe d'agacement, elle le regarda poser la main sur la poignée. Mais, soudain, il se figea l'espace d'une seconde et relâcha la poignée. Il se tourna vers elle, et elle le regarda d'un air intrigué, attendant de savoir pourquoi il avait subitement changé d'avis ou, du moins, ce qu'il avait encore à dire avant de partir.
- Les Supers Héros ne posent pas de questions. Je me suis sans doute trompé de personne.
Cette remarque l'amusa et lui redonna le sourire. C'était mignon. Elle décida alors de saisir cette chance qu'il lui offrait. Elle n'allait tout de même pas le laisser partir sans rien tenter ! Elle se leva et, toujours souriante, s'avança vers lui avec précaution. Elle se plaça face à lui, sans pour autant l'acculer à la porte. Elle ne voulait pas lui faire peur, et elle souhaitait lui laisser le choix de quitter la pièce ou non. Son sourire était toujours amusé, mais elle le couvait du regard. Elle voulait qu'il eût confiance en elle. Contrairement à ce qu'elle avait envie de faire, elle ne le toucha pas cette fois. Il était encore trop sur la défensive. Elle se contenta de répondre d'une voix douce.
- Encore une fois, tu as raison. Tu as raison sur toute la ligne. J'ai été beaucoup trop curieuse. Mais sache que ça n'est absolument pas de la curiosité malsaine. Je ne cherche pas à connaître ta vie privée pour le plaisir de me moquer ou pour te faire chanter, ni rien de semblable. Je m'interroge parce que tu me plais, Elias. Pourquoi crois-tu qu'une fille aussi cynique que moi prend la peine de protéger quelqu'un ? Je suis ta super héroïne, parce que tu es la seule personne qui le mérite. Ce n'est pas par bonté d'âme, c'est parce que tu comptes pour moi.
Elle n'avait pas été totalement franche. Elle avait volontairement omis de dire qu'elle le protégeait au départ pour embêter ses bourreaux. Il ne comptait pas non plus pour elle comme un ami ou un amoureux. Il lui plaisait, certes, mais il représentait également un défi pour elle. Elle se passa une mèche derrière l'oreille et pris une inspiration pour la suite.
- Tu sais, je ne te l'ai pas dit mais j'ai été très touchée par ta bande-dessinée. Au point d'avoir envie de te serrer dans mes bras. Mais je ne l'ai pas fait, parce que ça t'aurait peut-être fait peur. Je crois qu'en un sens, tes bourreaux ont un avantage sur moi. Ils ont bien plus de contacts physiques avec toi que je n'en aurai jamais. Mais ce n'est pas ce genre de contact que je veux. Tu comprends à présent ? Je te laisse le choix. La porte est toujours derrière toi. Ta décision, ce sera partir ou rester. Je ne te demanderai rien d'autre. Mais dans les deux cas, il y aura une conséquence que je ne pourrai pas te donner à l'avance. Est-ce que tu aimes prendre des risques, Elias ?
Elle risquait d'y laisser des plumes. Il y avait de fortes chances pour que le jeune homme choisît la sortie et la laisse en plan. Après tout, elle l'aurait mérité. Elle avait peut-être bafoué l'image qu'il se faisait d'elle. A présent qu'elle lui avait avoué qu'elle le protégeait uniquement parce qu'il lui plaisait, sans doute avait-elle baissé dans son estime. Elle en était même quasiment certaine. Mais elle voulait qu'il sût la vérité, afin qu'il eût le choix. Après tout, ce qu'elle voulait, c'était coucher avec lui, malgré le risque qu'il tombât amoureux d'elle. Elle lui devait bien un minimum de vérité sur ses desseins. Et lui laisser le soin de choisir ce qu'il voulait. Prendre le risque d'accepter l'attirance qu'elle avait pour lui, ou bien la rayer de sa vie. Car s'il franchissait cette porte, c'était ce qu'elle avait décidé de faire. Ne plus le protéger, ne même plus lui accorder un regard. L'oublier. Car il valait mieux qu'il en fût ainsi avant que ses pulsions ne devinssent trop importantes. Trop de proximité avec lui risquait de réveiller certains instincts primaires, surtout s'il lui résistait. Oui, s'il sortait de cette pièce, elle tirerait un trait définitif sur lui. | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Lun 10 Aoû - 17:42 | |
| Les Super Héros ne posent pas de questions. Ils agissent pour le plus grand bien et n’attendent rien en retour. C’était de cette façon qu’ils étaient décris par tous. Alors si Nemesys avait été sa Super Girl, elle n’aurait pas eut à lui poser toutes ses questions. Elle aurait du se contenter des informations qu’il lui offrait. Sans vouloir à chercher plus loin. Sans se demander le pourquoi du comment. Et puis, sans le blesser par mégarde. Parce que oui, même si le Serdaigle avait l’habitude de ce genre de remarque, à la longue, cela l’accablait. Il ne voyait pas de quoi tous ces gens se mêlaient. De Nemesys, il trouva cela encore plus vexant. Il avait pensé qu’elle ne voyait pas en lui la même chose que tout le monde. Il espérait que le regard qu’elle lui portait était un regard d’intéressement pour ce qu’il était et non pour ce que tout le monde pensait. Encore une fois, il c’était trompé. Cela devenait pénible à la fin. Étrangement, cette remarque amusa la demoiselle. Évidemment. Elle était si niaise et tellement digne d’un enfant! Il comprit qu’elle puisse en rire. Il y avait de quoi se moquer de lui. Pourtant, il ne voyait pas cette lueur diffamatoire dans les yeux de la belle. Il en fut quelque peu rassuré mais s’attendait tout de même à la pire des remarques ironiques. Après tout, il en avait l’habitude.
Lorsqu’elle s’approcha de lui avec son sourire aux lèvres, Elias hésita à partir à toute jambe. Mais fuir n’était pas la solution. C’était beaucoup trop facile. Et la facilité, il en avait marre. Tous les jours qu’il passait dans ce château était fait de facilité. Au lieu de répondre aux insultes où aux coups, il se taisait. C’était choisir la facilité. Il évitait les gens plutôt que d’aller à leur rencontre. Là encore, il s’agissait de facilité. Il s’enfermait dans une bulle illusoire plutôt que de regarder la réalité en face. Une saloperie de facilité. Jamais il n’avait montré un brin de courage. Aujourd’hui, il fallait peut-être qu’il tente le coup. Qu’il cesse de choisir la simplicité. Il fallait qu’il montre que lui aussi pouvait en valoir la peine. Qu’il n’était pas qu’une petite victime sans personnalité. Aussi, il resta planté sur place. L’examinant du regard. Et lorsqu’elle se mit à parler, la voix douce qu’elle utilisait, caressa les oreilles d’Elias. En plus d’être belle, elle semblait vraiment intrigante et digne d’être écoutée. Il reposa alors sur elle toute son attention. « Encore une fois, tu as raison. Tu as raison sur toute la ligne. J'ai été beaucoup trop curieuse.». Ca il le savait déjà. La curiosité était un vilain défaut qu’il fallait apprendre à dompter. Alors, il faudrait qu’elle aussi arrête de se croire supérieure aux autres afin d’illustrer sa curiosité avec des questions aussi ridicules que stupides. « Mais sache que ça n'est absolument pas de la curiosité malsaine. Je ne cherche pas à connaître ta vie privée pour le plaisir de me moquer ou pour te faire chanter, ni rien de semblable. ». Ah oui? Et c’était quoi alors? Parce qu’honnêtement, il doutait de la véracité de ces dires. Il ne voyait pas quelle autre raison aurait pu la pousser à être si indiscrète. « Je m'interroge parce que tu me plais, Elias. Pourquoi crois-tu qu'une fille aussi cynique que moi prend la peine de protéger quelqu'un ? Je suis ta super héroïne, parce que tu es la seule personne qui le mérite. Ce n'est pas par bonté d'âme, c'est parce que tu comptes pour moi. ». Le jeune homme fut troublé par cette soudaine attention qu’elle lui portait. Son visage resta pourtant de marbre. Il ne devait pas se montrer troubler. Elle se rait beaucoup trop heureuse. Alors, il garda au plus profond de lui le doute qui l’habitait. Plaire à quelqu’un était quelque chose qui ne lui était jamais arrivé. Et le contraire était tout à fait possible. Personne ne lui avait jamais plut. Tout cela était nouveau pour lui. Lui dire qu’il comptait… C’était lui offrir une raison de s’ouvrir aux autres. Personne jusqu’ici ne lui avait encore dit cela. Enfin, il y avait bien sûr Freya et Eliska. Mais ce n’était pas pareil. Elles étaient ses amies, ses confidentes. Sa sœur était sa vie et son amie sa bouffée d’air. Le fait de compte, pour elles, n’avait rien d’étonnant. Mais compter pour une Vipère, comme Nemesys qui plus est, c’était vraiment quelque chose de plaisant à entendre…
La demoiselle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Il la vit reprendre son souffle et se demanda ce que cette fois encore elle allait lui dire. Et les mots ne se firent pas attendre. « Tu sais, je ne te l'ai pas dit mais j'ai été très touchée par ta bande-dessinée. ». C’était logique. Lui-même aurait été touché de se voir reproduit sur papier par quelqu’un. « Au point d'avoir envie de te serrer dans mes bras. Mais je ne l'ai pas fait, parce que ça t'aurait peut-être fait peur. ». Fait peur? Oui, c’était le moins que l’on puisse dire. Il n’aimait pas qu’on le touche. Parce que son corps était rempli de contusion et que même la plus petite des caresses était une torture. Il devait subir les conséquences. Les conséquences pour avoir choisit la facilité. Mais cela le troubla d’apprendre qu’elle avait voulu le câliner. Le serrer au creux de ses bras. Depuis sa plus tendre enfance, les câlins c’était fait beaucoup trop absent à son goût. Alors s’imaginer dans les bras d’une belle fille… Mais bien sûr, tout cela n’avait rien de bien intéressant. C’était juste plaisant à se l’entendre dire. Mais certainement pas à réaliser. « Je crois qu'en un sens, tes bourreaux ont un avantage sur moi. Ils ont bien plus de contacts physiques avec toi que je n'en aurai jamais. Mais ce n'est pas ce genre de contact que je veux. Tu comprends à présent ? ». Est-ce qu’il comprenait? Pas le moins du monde! C’était tellement inenvisageable que tout était incompréhensible. « Je te laisse le choix. La porte est toujours derrière toi. Ta décision, ce sera partir ou rester. Je ne te demanderai rien d'autre. Mais dans les deux cas, il y aura une conséquence que je ne pourrai pas te donner à l'avance. Est-ce que tu aimes prendre des risques, Elias ? ». La réponse à cette question était simple. Non. Il n’aimait pas prendre risque. Surtout sans en connaître les conséquences. Mais ne pas prendre de risque, c’était également choisir la facilité. Et il c’était résolu à la refuser aujourd’hui!
Il posa ses prunelles sur la demoiselle. Son regard était vide et sans expression. Tout comme son visage blême. Il avait peut-être décidé de refuser la banalité, il n’en était pas moins apeuré par la situation. Tout cela n’annonçait rien de bon. Mais rien de mauvais non plus. Il avait peur certes. Des conséquences inconnues au choix qu’il ferait. Sa tête lui disait de partir. Vite. Sans se retourner. Son cœur lui gouvernait de rester. Par curiosité et sympathie envers la demoiselle. Aussi, il décida d’ignorer la raison. « Des mots franchissent la barrières de lèvres et s’écrasent au creux de mon oreille. Tu me demande si je comprends mais je ne sais pas quoi répondre. Crois-tu que je suis capable de comprendre tout cela? Ou dois-je juste me taire et écouter ce que le silence laisse entendre? ». Il avait formulé de bien joli phrase pour dissimuler le fait qu’en fin de compte, il ne comprenait rien. Il ne comprendrait jamais rien. Même doté d’une intelligence suffisante, il était bien trop perdu dans son Neverland pour vouloir saisir l’autre monde. La réalité, si blessante parfois. « Je hais prendre des risques. Tu me demandes de sauter dans le vide alors que la chose plus courageuse que j’ai faite, c’est d’avoir dessiné un personnage à ton effigie! ». C’était vrai. C’était le seul truc pour lequel il n’avait pas réagit avant d’agir et tout cela se retournerait sans doute contre lui. Il en avait la conviction. « Maintenant. Je n’ai pas envie de te prouver à quel point je suis faible…». Oh oui. Il était incroyablement faible. Plus que cela n’était véritablement permis. Alors malgré les signaux de dangers que lui envoyait son cerveau, il avait décidé de rester. Pour le meilleur et pour le pire, comme ont dit. Bien qu’il craignait l’un comme l’autre. « Alors. Je vais rester. Mais ne me le fait pas regretter. Tu pourrais ne plus me trouver plaisant si tout cela se termine mal et que je finisse par faire le choix que ma tête me supplie de suivre depuis le début. ». Sans doute qu’elle se ficherait de toutes ses belles paroles. Mais au moins, il avait dit ce qu’il avait à dire. « A toi de voir si tu aimes les défis, Nemesys. ». Le défi était de le garder auprès d’elle et donc, faire attention à ses geste et paroles. C’était simple. Comme bonjour. Mais le cœur à ses raisons que la raison ignore… | |
| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Mar 11 Aoû - 0:46 | |
| Elle ne voulait pas qu'il se retournât. Qu'il franchît cette satanée porte. Il devait accepter sa proposition et rester. Il y avait peu de chance qu'il le fît, mais elle priait pour que ce fût le cas. Pour le moment, il se contentait de l'observer sans rien laisser transparaître dans son regard. Elle s'impatientait. Les dizaines de secondes qui s'écoulèrent lui semblèrent une éternité, et elle bouillait intérieurement. Elle le voulait, elle le voulait plus que jamais, et elle se retenait pour ne pas lui sauter dessus et mettre un terme à cette attente intenable. Mais si elle faisait ça, il ne lui pardonnerait pas. Elle se serait rabaissée au même niveau que tous les idiots qui le martyrisaient, même si cette fois c'était sexuel. Elle respirait avec un peu plus de difficulté sous le coup de l'excitation et de l'anxiété. Soudain, il réagit enfin.
- Des mots franchissent la barrières de lèvres et s’écrasent au creux de mon oreille. Tu me demande si je comprends mais je ne sais pas quoi répondre. Crois-tu que je suis capable de comprendre tout cela? Ou dois-je juste me taire et écouter ce que le silence laisse entendre? Je hais prendre des risques. Tu me demandes de sauter dans le vide alors que la chose plus courageuse que j’ai faite, c’est d’avoir dessiné un personnage à ton effigie!
Elle se mordit la lèvre. Il était vrai qu'elle avait présenté ça comme un défi dangereux. Pourtant, elle n'avait pas l'intention de lui faire prendre de véritables risques, à part celui du chagrin d'amour. Elle avait juste préféré ne pas lui dévoiler sur un plateau ce qu'elle comptait faire par la suite. Pour ne pas l'effrayer, et parce qu'elle préférait garder le mystère. Mais même comme ça, il était sur la défensive. Tout était délicat avec Elias. Et la délicatesse, ce n'était pas vraiment le fort de Nemesys. Elle allait devoir faire beaucoup d'efforts pour obtenir ce qu'elle voulait... Heureusement qu'elle savait être réfléchie quand il le fallait. Enfin, encore fallait-il qu'il décidât de rester.
- Maintenant. Je n’ai pas envie de te prouver à quel point je suis faible… Alors. Je vais rester. Mais ne me le fait pas regretter. Tu pourrais ne plus me trouver plaisant si tout cela se termine mal et que je finisse par faire le choix que ma tête me supplie de suivre depuis le début. A toi de voir si tu aimes les défis, Nemesys.
Elle sourit. Il avait fait le bon choix. Il avait hésité, mais il avait finalement accepté. Elle réfléchit rapidement pour improviser ce qu'elle allait faire exactement. Car son but, elle le connaissait. Le tout était de savoir comment elle allait pouvoir le mettre en confiance et obtenir ses faveurs, car pour le moment il semblait fermé à tout geste affectif quel qu'il fût. Le regard qu'il lui lançait n'était pas des plus agréables. Au contraire, la Serpentard souriait, l'œil malicieux.
- Evidemment que j'aime les défis. Je les adore.
Son sourire s'évanouit mais elle maintint un retard bienveillant.
- Je ne te veux aucun mal, Elias. Je n'ai toujours voulu que ton bien. Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? Je sais que je suis une Serpentard. Je ne vais pas te mentir, je suis calculatrice et même en ce moment, je suis en train de me demander comment je vais pouvoir te séduire sans te faire fuir. Mais s'il y a bien un défaut que je ne possède pas, c'est l'hypocrisie.
En effet, elle ne mâchait pas ses mots, mais c'était pour lui montrer qu'elle ne voulait rien lui cacher, qu'il n'y avait aucune entourloupe. Elle ne comptait pas aller trop vite avec lui, même si elle en mourait d'envie. Mais elle sentait qu'elle avait ses chances. Après tout, il était resté, en sachant pertinemment qu'il lui plaisait, et en prenant donc le risque qu'elle tente de lui faire du charme. Elle se rapprocha à nouveau de lui. Son intuition lui dictait quoi faire. Sans lâcher le garçon des yeux, elle avança jusqu'à stoppa à quelques centimètres de lui. Elle ne le toucha pas, comme elle avait décidé de le faire, pour le moment en tout cas. Elle se pencha pour murmurer à son oreille.
- Tu as compris quelles seraient les conséquences de ton choix, n'est-ce pas ? Tu les as acceptées sans savoir en restant dans cette pièce.
Elle huma son parfum avec délectation. Il l'enivrait. Puis, cette fois, elle décida de le toucher, en y allant doucement toutefois. Elle lui caressa la joue, un sourire attendri sur les lèvres. Il était vraiment craquant, peu importait l'expression qu'il affichait sur son visage. En fait, elle se demandait si, malgré son habituelle assurance, elle n'était pas plus troublée que lui. Ses doigts tremblaient légèrement tandis qu'elle effleurait la peau délicate du jeune homme. Fébrile, elle passa sa main dans le cou du Serdaigle, puis sur sa nuque. Elle se pencha à nouveau pour lui glisser quelques mots au creux de l'oreille.
- Tu sais, je meurs d'envie de te plaquer contre cette porte, de t'arracher tes vêtements et de te faire l'amour. Mais je ne le ferai pas, parce que ce serait beaucoup trop violent. Je pense que tu as assez souffert comme ça.
Elle lui lécha sensuellement le lobe de l'oreille puis déposa un baiser dans son cou. Elle s'écarta légèrement ensuite, mais garda sa main sur la nuque d'Elias. Elle plongea son regard dans le sien, hésitante. En fait, il n'était pas vraiment question de scrupules vis-à-vis de l'état du jeune homme. Elle voulait juste le caresser dans le sens du poil. Lui montrer qu'elle était capable de retenir ses pulsions, qu'elle était prête à faire des efforts pour lui. Elle aimait les défis, oui, et il représentait son plus gros. Elle était infidèle, elle était manipulatrice, elle se moquait des conséquences. Elle voulait juste obtenir ce qu'elle avait décidé d'obtenir. Elle était obstinée et ne fixait pas de règle d'éthique dans son jeu. Elle cherchait simplement la meilleure façon de parvenir à un résultat, et la mettait en œuvre. Elle avait envie de l'embrasser. Elle voulait goûter ces lèvres qu'elle avait dites appétissantes plus tôt. Mais c'était peut-être encore trop rapide. Alors, elle choisit de faire ce qu'elle avait toujours voulu depuis le début : le serrer dans ses bras. Elle se colla progressivement contre lui et enserra sa taille dans ses bras, délicatement, comme pour éviter de le briser. Elle appuya sa tête sur son épaule, et caressa doucement son dos. Elle soupira.
- Si tu savais depuis combien de temps j'avais envie de faire ça... Je pourrais rester comme ça pendant des heures.
Elle se sentait comme une adolescente vivant ses premiers émois. D'habitude, c'était toujours facile avec les garçons. Il suffisait d'appuyer là où ils étaient le plus sensibles. En dessous de la ceinture. Mais avec Elias, c'était totalement différent. Il était tellement étranger à ce genre de chose que le simple fait de lui faire un câlin était déjà une grande victoire. Mais passer à l'étape suivante serait sans doute plus délicat. Elle changea alors de tactique. Elle desserra son étreinte et s'écarta de lui. Elle arborait un demi-sourire. Elle faisait d'une pierre deux coups ainsi. Le laisser venir à elle, mais également couper court à ses pulsions. Car le contact avec lui lui donnait trop chaud. Elle n'était pas certaine d'arriver à se retenir longtemps.
- Tu vois, je t'avais dit que tu n'avais pas de raison d'avoir peur. Je ne crois pas t'avoir brusqué. Maintenant, encore une fois, c'est à toi de décider de la suite des événements. J'essaierai de me contenir. Pour toi. J'ai bien dit "j'essaierai", car je ne suis pas certaine d'y arriver. Tu es tellement attirant...
Elle avala sa salive, puis sourit. Elle passa à nouveau sa main sur la joue du Serdaigle. Elle n'était pas plus à l'aise que lui, finalement. Mais sans doute pas pour les mêmes raisons.
- Est-ce que tu as peur, Elias ? | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Mar 11 Aoû - 21:46 | |
| Les risques et les défis, l’envie et le mépris, le silence et la parole. Est-ce que tout cela avait un sens ? Elias aurait-il dû desceller quelque chose d’anormal dans ce tumulte de questions-réponses ? Une alerte aurait-elle dû sonner dans le brouillard de ses pensées ? Etrangement, le jeune homme n’était pas aussi mal à l’aise qu’il le laissait paraître. C’était la deuxième fois qu’une fille s’intéressait à lui de la sorte. Et malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de trouver cela agréable. Toute deux étaient magnifique et nonobstant cela, il semblait leur plaire. L’une avait toujours volé à son secours et l’autre semblait prendre un malin plaisir à lui lancer de douce tirade plus que blessante. L’une avait été brutale et l’autre y allait tout en douceur. Et rien qu’à cette pensée, un sourire vint se poser sur les lèvres ourlées du Serdaigle. Leurs agissements envers lui étaient tellement différents et elles semblaient être les meilleures amies du monde. Comme quoi, les apparences sont trompeuses… Quoi qu’il en soit, flatté ou non, Elias avait beaucoup de mal à savoir quel comportement adopter. Il décida donc de cesser de réfléchir. Pour le moment. Il se laisserait guider par les paroles de Nemesys. Et celle-ci venait à troubler, il arborerait un visage d’effroi qui la rendrait sans doute de marbre. Enfin, il n’était sûr de rien. Il ne la connaissait pas. Pas vraiment. Et ce n’était pas vraiment son genre de juger sans connaître. Bien que ces derniers temps, il était un peu à côté de lui-même. Trop de chose changeait autours de lui. Trop de personne semblait soudain lui accorder trop d’importance. « Evidemment que j'aime les défis. Je les adore. ». Le Serdaigle quitta sa bulle de verre pour rejoindre la terre. La terre et ses histoires bien trop burlesques. Sa bulle était tellement plus calme et paisible. Si seulement tout pouvait être aussi serein.
Il reporta son attention sur la belle qui le regardait avec bienveillance. Ce regard avait le don de le mettre à l’aise. Il se sentait protéger. Même s’il n’osait se l’avouer. « Je ne te veux aucun mal, Elias. Je n'ai toujours voulu que ton bien. ». Ces belles paroles consolidèrent ses pensées. Il n’avait rien à craindre. Elle ne ferait rien qui puisse le gêner. En tout cas, c’est ce qu’il essayait de se faire croire. « Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? ». La réponse qu’il aurait à donné était bien trop nulle pour qu’il veuille répondre à cette question. Pourquoi ? Parce qu’il mettait un peu tout le monde dans le même sac. Parce que sa fragilité et sa bulle ne lui permettait pas de s’ouvrir. Parce qu’il n’avait guère envie de se voir trahi et anéantit pour des gens qu’il porterait dans son cœur. Sa seule peur, c’était d’offrir ce que personne ne lui avait jamais offert. La confiance. Il faudrait vraiment beaucoup de chose pour qu’il cède à une requête de la sorte. «Je sais que je suis une Serpentard. Je ne vais pas te mentir, je suis calculatrice et même en ce moment, je suis en train de me demander comment je vais pouvoir te séduire sans te faire fuir. Mais s'il y a bien un défaut que je ne possède pas, c'est l'hypocrisie. ». La maison à laquelle elle appartenait n’avait aucune importance pour lui. Qu’elle soit rouge, jeune, verte ou bleue, il s’en fichait. Parce qu’il savait que chacun avait sa propre manière de voir le monde. Et que cette vision du monde les menait là où il devait se rendre pour progresser dans leur vie. Sans se poser de question. Serpentard. Oui, et alors ? Lui-même était chez les Piafs et il n’était pourtant pas un modèle de sagesse et d’intelligence. Il en était convaincu. Mais que la demoiselle lui dise ouvertement qu’elle était calculatrice prouvait sa sincérité avec lui. Bien qu’il fut gêner de se dire qu’elle voulait le séduire quoi qu’il advienne. Il l’avait comprit certes, mais il n’avait pas encore compris l’enjeu de tout cela. Il se demandait ce qu’elle allait faire. Et puis surtout, s’il serait capable de tomber dans le panneau.
Des prunelles vertes plongées dans les siennes, Elias n’osait bouger. Nemesys avait beau se rapprocher, il était comme tétanisé. Incapable de dicter à son corps quoi que ce soit. Il sentit un souffle dans son oreille qui le troubla. « Tu as compris quelles seraient les conséquences de ton choix, n'est-ce pas ? Tu les as acceptées sans savoir en restant dans cette pièce. ». Compris était un bien grand mot. Il se doutait des conséquences mais préférait de loin se dire que tout cela n’était que pur délire. Acceptées ? Et bien, puisque c’était comme cela, autant se laisser faire et voir où cette histoire le mènerait… C’est avec ahurissement qu’il se rendit compte que la demoiselle humait son odeur. C’était bien la première fois. Interdit, il n’osait bouger. Une main se posa ensuite sur sa joue. La caresse qu’on lui offrait était agréable. C’était doux et tellement différent de ce dont il avait l’habitude. Il aurait du partir. Elle se fatiguait pour rien. Malgré le plaisir qu’il avait à accueillir ses caresses, il ne ressentait rien. Absolument rien. Son visage était fermé et ses yeux délavés de tout sentiment. Il ne ressentait rien mais se laissait pourtant faire. Lorsque la main de Nemesys s’égara dans son cou avant de rejoindre sa nuque, un vulgaire frisson l’avait parcouru. Un touché tellement différent de ces habitudes. Il ne pouvait chasser cette idée de son esprit. Les coups c’était facile de les encaisser et de rester heurter sur le sol. Des caresses, c’était tellement différent. Tout était différent. « Tu sais, je meurs d'envie de te plaquer contre cette porte, de t'arracher tes vêtements et de te faire l'amour. Mais je ne le ferai pas, parce que ce serait beaucoup trop violent. Je pense que tu as assez souffert comme ça. ». Elias avala avec difficulté la salive qui baignait sa bouche. Un tas de pensées se bousculaient son esprit. Ce jour était différent. À l’instar de sa rencontre avec Seralyn. Il commençait à se demander si ces jeunes filles n’avaient pas pitié de lui. Quoi d’autre ? Il ne voyait que cela. Et lorsque Nemesys lécha le lobe de son oreille, il ne ressentit rien. Il n’avait ni envie de la repousser, ni celle de la voir recommencer. Il semblait indifférent à cette différence qu’elles essayaient de lui offrir. Peut-être qu’au fond, il n’était pas normal. Pas normal du tout. Un baiser dans le cou et un simple battement de cil pour réponse. Il n’était capable de ne rien offrir. Il était froid. Sans aucun instinct primaire que tout homme aurait laissé éclaté depuis longtemps.
La jeune fille avait posé ses yeux hésitants dans les siens. C’est à cet instant que le Serdaigle comprit qu’il n’était pas si différent. Elle hésitait. Elle semblait ne pas savoir comme agir avec lui. Tout comme lui n’osait agir avec personne. Elle et lui avec quelque chose en commune. Le doute de se montrer tel qu’ils étaient ou se cacher derrière une façade. Il se demanda si la pitié pouvait faire retranscrire de tellement sentiment de doute et d’hésitation. Ne trouvant aucune réponse à sa question, il préféra l’ignorer. Toujours troublé par le doute qu’il avait descellé, il ne comprit pas lorsque la demoiselle se cola à lui. Sa tête lovée sur son épaule, elle semblait s’accrocher à lui comme à une peluche. Une peluche que l’on avait peur de voir s’envoler. Ses doigts frôlèrent le dos du jeune homme et ces caresses semblaient apaiser ses questions. Il oubliait pas mal de chose alors que tout bourdonnait encore. Elle soupira et un nouveau frison vint parcourir l’échine du jeune homme. Elias avait beau frissonner, il ne referma pas ses bras en entraine autours de la demoiselle. Gardant les bras le long de son corps, il restait frigide. « Si tu savais depuis combien de temps j'avais envie de faire ça... Je pourrais rester comme ça pendant des heures. ». Pendant des heures ? Est-ce que la pitié pouvait s’étaler durant une si longue période ? Voilà une question qui semblait intéressante. Dans un esprit de contradiction, il refusait pertinemment de lui offrir un tel plaisir. Il ne savait pas pourquoi, mais il s’y refusait. Coûte que coûte. Et comme si la Serpentard semblait s’en douter, elle rompit l’étreinte et s’écarta de lui un demi-sourire aux lèvres.
À quoi devait-il encore s’attendre ? Il n’en savait rien. Il ne savait plus à quoi s’attendre. « Tu vois, je t'avais dit que tu n'avais pas de raison d'avoir peur. ». Il n’avait pas peur d’elle. Il avait peur de lui… « Je ne crois pas t'avoir brusqué. Maintenant, encore une fois, c'est à toi de décider de la suite des événements. ». C’était bien de cela qu’il avait peur. Il n’avait guère envie de la repousser. Après tout ce qu’elle avait fait pour lui, c’était trop lui demander. C’était comme refuser un bonbon à une enfant. La crise de nerf assuré ! « J'essaierai de me contenir. Pour toi. J'ai bien dit "j'essaierai", car je ne suis pas certaine d'y arriver. Tu es tellement attirant... ». Attirant. Encore ce mot. Il trouvait qu’il sonnait tellement faux. Pourquoi lui offrait-elle des raisons de lui en vouloir ? De détester ses paroles. De détester sa manière de penser. Voulait-elle le pousser à la faute ? Il n’en savait rien. Il avala sa salive avec difficulté pour la nième fois et décida de mettre tout cela au clair. « Cesse de répéter ça. ». C’était bien trop agaçant pour qu’il l’endure encore et encore. Être attirant… Tellement que les gens ne pouvait s’empêcher de poser leurs mains sur lui. Attirance. Cela n’avait rien à voir. C’était simplement un aimant à problème. Un vulgaire oiseau sans ailes. Un vulgaire enfant perdu dans un monde de brute. Un vulgaire bouc émissaire sans sentiment de vengeance. Il était trop différent pour comprendre qu’on puisse le trouver attirant. Il repoussait cette idée. Comme il repoussait toute idée le mettant sur un piédestal non mérité. Il sentit une nouvelle caresse sur sa joue et la colère s’envola. Oui, il c’était bien un moment d’énervement intérieur qu’il venait de vivre. Cela lui arrivait bien trop souvent à présent. « Est-ce que tu as peur, Elias ? ».
La peur. Ô chose hilarante qu’elle était. « Si j’ai peur ? ». Il ne put s’empêcher d’être amusé. Amusé qu’elle lui demande cela avec autant de facilité. Amusé de voir à quel point elle était certaine de l’effrayé. La peur était quelque chose qui faisait partie de son quotidien. À cet instant, un sentiment de peur l’envahissait. Oui. C’était évident. Mais elle ignorait tout de la peur qui l’animait. « Oui. J’ai peur. ». Il était inutile de mentir. La vérité finissait toujours par éclater. « Mais je n’ai pas peur de toi. Ni de tes gestes. ». Encore une fois, il disait vrai. Nemesys ne l’effrayait pas. Son joli visage ne pouvait lui faire ressentir de tellement sentiment. « J’ai peur de moi. De ce que je suis. Et puis surtout, de ce que je ne suis pas. ». Lui seul devait être capable de comprendre ce qu’il entendait par là. Tout cela était bien trop flou pour qu’une autre personne daigne comprendre à quoi il faisait allusion. « Je ne suis pas ce que tu aimerais que je suis, Nemesys. Tu vois en moi quelque chose qui n’existe pas. Ce que tu penses être de l’attirance n’est que de la pitié. ». Il avait ressentit le besoin de le lui faire comprendre que tout ce qu’elle pensait, n’était que faux semblant et illusion erronée. « Tu dis vouloir me plaquer contre cette porte et vouloir me déshabiller… Tu dis que tout cela ne sera que violence et que j’ai déjà trop souffert. Tu dis beaucoup de chose. ». Il semblait près à déballer tout ce qu’il avait sur le cœur. « Tu dis beaucoup de connerie, Nemesys. ». Il n’avait pu s’empêcher d’aller au bout de cette pensée. Tout ce qu’elle disait l’avait laissé tantôt interdit, mais il en était finit de se taire. Paraître était bien beau mais il fallait parfois se mettre à nu. « La souffrance n’est qu’illusion. Je ne peux pas te dire que je souffre alors que ma sœur à vu bien pire que moi ! Je ne peux pas te dire que j’aimerais te voir me coller à cette fichue porte pour que l’on fasse l’amour où quoi que ce soit ! Je ne peux pas t’entendre me dire que je suis attirant alors que tu ne me connais pas. Pas comme je le voudrais. ». Il prenait un risque en laissant parler ainsi son cœur. Il était beaucoup trop renfermé dans son monde pour comprendre qu’il venait de se jeter dans le vide. Sans parachute. La seule personne capable de le rattraper serait Nemesys.
Elle avait été si gentille avec lui et encore une fois, il ne se montrait pas à la hauteur de ce que l’on attendait de lui. Dans son regard si souvent éteint, la peine avait prit place. La peine de ne pas être à la hauteur de ce qu’il aurait du être. Pour elle. Pour sa Super Girl. Cette idée fit perler une larme sur sa joue. Il devait paraître si faible. Si enfantin. « Mais je ne peux me résoudre à te repousser. Tes mains poser sur moi brûle ma chair. Mon cœur s’emballe et ma tête grouille de pensées étranges. ». Il mentait. Cela lui faisait ni chaud ni froid. Mais le fait qu’elle veuille lui comble lui avant elle-même le touchait. Alors il devait à son tour lui montrer qu’elle s’y prenait de la bonne manière. « Je ne suis pas attirant mais tu es belle. Bien trop belle pour quelqu’un comme moi. Je n’en vaux absolument pas la peine. Crois-moi. ». Là par contre, il s’agissait d’une vérité pure et non dissimulée. Il fallait qu’il soit courageux pour une fois. Et sans réfléchir, il rompit la distance entre leur deux corps. « Pardonne moi, je suis maladroit. ». Et à ses mots, ses mains vinrent capturée le jolie minois de la Serpentard et ses lèvres se déposèrent sur celle de la jeune fille. Il n’était pas capable de faire plus que cela. Il faudrait qu’elle fasse le reste…
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| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Mer 12 Aoû - 3:40 | |
| Nemesys ne comprenait pas pourquoi Elias refusait d'admettre qu'il pût plaire à une fille, qu'il était séduisant. A croire qu'il était complètement aveugle, qu'il ne se rendait pas compte de ce qu'il était vraiment, de ce qu'il représentait pour beaucoup. Il avait beau être un souffre-douleur, il éveillait des fantasmes chez pas mal de filles, peut-être même chez des garçons. C'était souvent la jalousie qui faisait agir les bourreaux. Les juifs par exemple sont connus pour leur réussite dans les mondes artistique et des affaires. C'est principalement la jalousie qui fait agir les antisémites, parce qu'ils ne comprennent pas ce talent et estiment que ça devrait également leur revenir de droit. Dans une école, lorsqu'un premier de la classe se fait lyncher, c'est par jalousie aussi, parce qu'il a obtient toujours de bonnes notes et est le préféré des professeurs. Par vengeance et lâcheté, il est traité de fayot. Il en était toujours de même partout. La violence, si elle n'est pas faite pour l'appât du gain, l'est par jalousie. Elias n'avait visiblement pas compris ce principe. Que croyait-il donc ? Qu'on le torturait par simple plaisir ? Certains hommes sont sadiques, il est vrai. Mais ce genre de personne ne devait certainement pas courir les couloirs à Poudlard.
- Si j’ai peur ? Oui. J’ai peur. Mais je n’ai pas peur de toi. Ni de tes gestes.
La Serpentard fut assez étonnée d'entendre ça. Cela voulait-il dire qu'il lui faisait confiance ? Ce fut ce qu'elle entendit en premier lieu dans ces phrases. Il n'avait pas peur d'elle. Il avait toujours eu confiance en elle. C'était logique après tout, elle l'avait toujours protégé et à présent, il savait pourquoi. Il savait qu'elle n'avait pas d'idée malsaine derrière la tête, si on estimait que le sexe n'en était pas une - ce qui n'était pas forcément vrai. En tout cas, il savait qu'elle n'avait rien contre lui, bien au contraire. Mais alors, de quoi avait-il peur ? Il était en sécurité avec elle. Elle eut rapidement sa réponse mais ne comprit pas immédiatement où il voulait en venir.
- J’ai peur de moi. De ce que je suis. Et puis surtout, de ce que je ne suis pas.
Tout ça paraissait fort confus. Lui-même ne devait certainement pas comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. En fait, là devait être le véritable problème. Il était un peu perdu. Il était coincé dans sa bulle et n'avait pas envie de contact avec l'extérieur. Il n'était à l'aise que dans son élément. C'était ainsi que Nemesys voyait les choses.
- Je ne suis pas ce que tu aimerais que je sois, Nemesys. Tu vois en moi quelque chose qui n’existe pas. Ce que tu penses être de l’attirance n’est que de la pitié.
La jeune fille en écarquilla les yeux de stupeur. Là il se fourvoyait complètement. De la pitié, elle ? Elle n'était absolument pas capable de pitié, elle ne savait même pas ce que ça faisait de ressentir ça. Elle eut envie de rire tant c'était ridicule, tant ça ne lui ressemblait pas. Si elle avait été quelqu'un capable de faire preuve de pitié, elle serait sans doute une traînée aujourd'hui. Un peu comme cette Hayleen Cohen. Nemy rejetait sans vergogne les gens qui ne lui plaisaient pas, elle préférait éviter de s'afficher avec ce genre de personne. Mais ça n'avait rien de superficiel. Elle ne sélectionnait pas les gens selon leur physique, leur sang ou leur compte en banque. C'était une question de feeling, tout simplement. Et le feeling, elle l'avait avec Elias. Il l'attirait vraiment, ça n'avait absolument rien à avoir avec de la pitié ni même avec une simple attirance physique. Ca n'était pas non plus de l'amour, cela dit. Mais c'était quelque chose de vrai, pas de forcé, pas de superficiel. Elle voulut protester, mais il continua.
- Tu dis vouloir me plaquer contre cette porte et vouloir me déshabiller… Tu dis que tout cela ne sera que violence et que j’ai déjà trop souffert. Tu dis beaucoup de chose. Tu dis beaucoup de connerie, Nemesys.
Elle leva les yeux au ciel en poussant un soupir agacé. C'était plutôt lui qui en disait, en l'occurrence. Il était complètement à côté de la plaque. Elle pensait pourtant lui avoir prouvé plus tôt qu'elle était sincère. Supposait-il encore qu'elle mentait ? Comment pouvait-il croire ça ? Avait-il donc si peu confiance en lui ? Elle n'en revenait pas. Ces sous-entendus la mirent tant en colère qu'elle eut à nouveau envie de le plaquer contre la porte, cette fois pour lui montrer qu'elle ne mentait pas, et qu'elle n'éprouvait pas de la pitié pour lui. Lui montrer que ses pulsions étaient réelles. Et puis, elle agirait aussi avec douceur, pour lui prouver qu'elle ne lui voulait pas de mal, et qu'elle-même prenait du plaisir dans cet ébat. Elle eut envie de faire tout ça, pour qu'il comprît ce qu'il se passait vraiment au fond d'elle. Mais elle n'en fit rien, car elle voyait bien qu'il n'avait pas fini de parler. Jamais encore elle ne l'avait connu aussi bavard. Avait-il donc autant de choses à exprimer ? Tant mieux en un sens, il lui confiait ses pensées les plus intimes. peut-être en arriverait-il à parler de sa sœur... Ce serait d'autant plus intéressant. Dans tous les cas, elle était contente d'en apprendre plus lui. Jusqu'à présent, il avait été un tel mystère pour elle... Il l'était encore.
- La souffrance n’est qu’illusion. Je ne peux pas te dire que je souffre alors que ma sœur à vu bien pire que moi ! Je ne peux pas te dire que j’aimerais te voir me coller à cette fichue porte pour que l’on fasse l’amour où quoi que ce soit ! Je ne peux pas t’entendre me dire que je suis attirant alors que tu ne me connais pas. Pas comme je le voudrais.
Bingo. Il venait effectivement de parler d'Eliska. Elle avait vu bien pire que lui, avait-il dit... Etait-ce ça, l'explication de son comportement ? Avait-elle vécu un traumatisme ? Ca paraissait cohérent. Mais c'était trop peu de choses pour tirer des conclusions hâtives. Nemesys mourait d'envie de lui demander ce qu'elle avait vu, mais elle ne le pouvait pas. Elle savait qu'il le prendrait mal et se braquerait, et qu'elle ne pourrait plus rien en tirer. Elle prendrait son mal en patience, peut-être un jour lui dévoilerait-il la vérité. En attendant, il avait raison, elle ne le connaissait pas. "Comme je le voudrais", que signifiait cette phrase ? De quelle façon pouvait-elle apprendre à le connaître comme il l'entendait ? Nemesys était de plus en plus agacé qu'il la prît pour quelqu'un d'aussi peu réfléchi. Il lui avait déjà dit qu'elle manquait de jugeote, voilà maintenant qu'il refusait de croire qu'elle s'intéressait à lui pour autre chose que par pitié. La prenait-il vraiment pour une imbécile ? La mettait-il au même niveau que ce stupide Rimmer, et même pire encore ? Car Rimmer n'éprouvait même pas de pitié, il n'agissait jamais avec son cerveau. La pitié, c'était bien la chose qui dégoûtait le plus la jeune fille, et qu'Elias affirmât qu'elle en éprouvait la mettait hors d'elle. A son grand étonnement, elle vit alors qu'il pleurait. Mais ce ne fut pas de la pitié qu'elle éprouva. Ce fut de la tristesse. De la tristesse parce qu'un garçon comme lui, qui avait tout pour réussir dans la vie s'il s'en donnait la peine, ne savait pas tirer profit de ses avantages. De la tristesse parce qu'il souffrait à la place de sa sœur, il portait son poids sur ses épaules, et c'était particulièrement injuste. Pourtant, cette vision ne l'apaisa pas. Au contraire, ça la rendait d'autant plus furieuse.
- Mais je ne peux me résoudre à te repousser. Tes mains poser sur moi brûle ma chair. Mon cœur s’emballe et ma tête grouille de pensées étranges.
Ces paroles eurent pour effet de provoquer une bouffée de chaleur chez la jeune fille. Cela voulait-il dire qu'il ressentait la même chose qu'elle ? Pourtant, il était resté de marbre quand elle l'avait pris dans ses bras. Il n'avait pas bronché quand elle lui avait léché le lobe de l'oreille, un endroit pourtant assez érogène. N'importe quel garçon qui aurait ressenti quelque chose l'aurait un tant soit peu montré. Or, ce n'était pas son cas. Mais avec Elias, elle savait qu'elle n'était pas au bout de ses surprises.
- Je ne suis pas attirant mais tu es belle. Bien trop belle pour quelqu’un comme moi. Je n’en vaux absolument pas la peine. Crois-moi.
Encore une fois, elle eut un rictus de rage sur le visage. Il osait dire qu'il n'en valait pas la peine ! Ce garçon ne cessait de se rabaisser, au point que ça en devenait ridicule. Non, elle n'était pas trop belle pour lui. Elle n'était peut-être pas celle qu'il lui fallait, mais ce n'était certainement pas parce qu'il n'était pas assez bien pour elle. Mais elle n'eut encore une fois pas le temps de s'énerver. Il s'était soudainement rapproché d'elle. Elle lui lança un regard interrogateur.
- Pardonne moi, je suis maladroit.
A peine eut-elle le temps de réaliser ses paroles qu'il saisit son visage entre ses mains et l'embrassa. Ce geste eut le don de faire baisser la tension qui régnait chez elle. Elle en eut un frisson et voulut alors profiter de ce doux moment, malgré la colère qui sommeillait encore elle. Elle passa une main derrière la nuque du Serdaigle et prolongea le baiser avec une certaine ferveur, tentant d'ouvrir la bouche du jeune homme pour trouver sa langue. Le baiser n'avait rien de très romantique car il ne savait pas bien si prendre, mais ça importait peu à la Serpentard. Elle aimait ça. Jusqu'à ce que ses pensées retrouvassent le chemin de la réalité. Elle était toujours furieuse après lui. Elle rompit leur étreinte et le poussa doucement en arrière pour l'éloigner d'elle. Elle lui lança un regard lourd de reproches.
- C'est trop facile, Lonely boy. Tu m'insultes, et tu voudrais ensuite que je te tombe dans les bras ?
Tout cela était louche et déloyal, en effet. Ces gestes allaient complètement à l'encontre de ses mots. Qu'attendait-il d'elle exactement ? Pourquoi donc voulait-il lui faire comprendre qu'il ne méritait pas qu'elle s'intéressât à lui pour ensuite l'embrasser brusquement ? Ce garçon était un véritable paradoxe à lui tout seul. Une énigme complète, à tout point de vue. Une énigme qu'elle avait plus que jamais envie de déchiffrer, mais qui lui semblait de plus en plus impossible. Mais l'impossible n'existait pas chez Nemesys, et elle adorait les casse-tête.
- Tu crois vraiment que j'ai pitié de toi ? Tu es vraiment convaincu de ne pas être assez bien pour moi ? Je crois que tu ne te rends pas compte de l'absurdité de tes propos. Moi, éprouver de la pitié ? Ce mot-là est banni de mon vocabulaire, sache-le.
Au fur et à mesure de ses paroles, elle haussait le ton, de plus en plus énervée. Oui, elle se sentait vraiment insultée. Il se moquait vraiment d'elle, et elle n'appréciait pas du tout. Ce fut alors à son tour de faire les cent pas dans la pièce, pour se calmer les nerfs. Elle s'énervait assez rarement, mais quand elle le faisait, ce n'était pas à moitié.
- Je ne te comprends pas, vraiment ! J'ai l'impression que tu ne sais pas ce que tu veux ! Je pourrais faire énormément de choses pour toi, Elias, mais tu ne le réalises pas ! Tu crois que j'ai pitié de toi ? Tu crois que ne j'ai pas envie de toi ? Je vais te prouver le contraire.
Elle s'arrêta alors et revint vers lui, plus déterminée que jamais. Elle ne voulait pas lui faire de mal, mais tant pis pour lui. Il l'avait voulu. Elle fit ce qu'elle avait envie de faire depuis le début. Elle le poussa contre la porte, le maintenant prisonnier. Il était peut-être plus fort qu'elle, mais elle savait qu'il ne se débattrait pas. Elle cessa de crier et parla d'une voix plus posée, presque murmurée.
- Il n'y que sur un point que tu m'auras fait mentir, mon cœur. Je ne te ménagerai pas.
Elle se pressa contre lui et l'embrassa avec fougue. Durant le baiser, elle entreprit de lui déboutonner sa chemise. Elle fut rapide, car elle était pressée d'en venir au but. Elle déposa quelques baisers sur son torse, puis, rapidement, descendit à l'étage en dessous. Elle déboutonna son pantalon, s'empara de la virilité du jeune homme et passa sa langue dessus. Elle allait bien voir s'il était aussi frigide que ça... Il était quasiment impossible pour un homme de contenir ce genre de chose, et ce n'était certainement pas un puceau qui allait y arriver. Elle le sentit effectivement devenir dur dans sa bouche. Elle continua son habile mouvement avant de remonter. Elle lui lança un regard brûlant et se déshabilla à son tour, sentant bien qu'il n'en serait pas capable lui-même, ou qu'il ne le voudrait pas. Elle se mit complètement nue devant lui. Tant pis si quelqu'un entrait - ou plutôt, essayait d'entrer, vu qu'ils étaient contre la porte. C'était symbolique, en un sens. Elle n'avait rien à lui cacher, contrairement à lui. Elle se frotta lascivement contre lui, l'embrassa à nouveau, puis l'écarta pour se mettre entre lui et la porte. Elle s'accrocha à ses épaules et enroula ses jambes autour de lui, puis chuchota à son oreille.
- Prends-moi contre cette putain de porte Elias, ou je ne réponds plus de moi.
Elle haletait de désir, elle avait déjà trop attendu. Elle priait pour qu'il en eût envie autant qu'elle et pour qu'il en fût capable. S'il la rejetait à ce moment-là, elle risquait de vraiment devenir méchante sous le coup de la frustration, et elle ne tenait pas à ce que ça arrivât. Il avait compris à présent qu'elle ne mentait pas. Du moins l'espérait-elle. Pensait-il encore qu'elle faisait tout ça par pitié ? L'excitation qui émanait d'elle n'avait rien d'une comédie. | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Mer 12 Aoû - 17:17 | |
| La maladresse est souvent de trop. Elle cause bien des désagréments et en ridiculise plus d’un. Souvent sous forme de chute et paroles mal placées, elle fait partie de tout le monde. Parce que chacun est maladroit à sa façon. Par exemple, Seralyn avait été maladroite dans ses gestes envers Elias. Eliska était maladroite lorsqu’elle était au côté de son frère. Et puis surtout, Elias était maladroit pour ce qui était du domaine relationnel. Incapable de s’ouvrir aux autres. Inapte à trouver les mots justes et il était impuissant fasse à des gestes moins sibyllin qu’amical. Il était malhabile avec ses mains et son corps. Il ne savait pas comment s’y prendre. Il avait peur de se rendre ridicule et de paraître plus grotesque qu’il ne l’était déjà. Pourtant, il savait qu’il devait offrir à Nemesys ce qu’elle attendait de lui. Il le sentait. Et bien que cela ne lui plaise pas plus que cela, il mettait du cœur à l’ouvrage. Il avait agrippé le visage de la demoiselle entre ses mains et d’un geste posé, il l’avait embrassé. Un baiser chaste et quelconque au départ. Mais Nemesys se fit plus pressante et agrippant sa nuque, elle tenta d’introduire sa langue dans la bouche du Serdaigle. Celui-ci très peu à l’aise dans ce geste, pourtant anodin, n’avait aucune idée de comment agir. Il laissa donc faire la jeune fille. Et lorsque que leurs langues entrèrent en contact, Elias eu un sentiment de dégout. Il n’en montra rien mais cette chaleur si soudaine au creux de sa bouche lui donnait du fil à retorde. Il essaya de se montrer à la hauteur, mais nul doute qu’il devait vraiment être loin de cela. Il trouvait cela dégoutant mais plutôt plaisant. Aussi, lorsque la Serpentard rompit l’étreinte de leurs lèvres, il le regretta ardemment. Elle le repoussa doucement, mais lorsqu’il croisa son regard, il savait pertinemment qu’elle était en colère. Il lisait dans ses yeux beaucoup de reproches qu’il s’apprêtait à prendre au visage de plein fouet. « C'est trop facile, Lonely boy. Tu m'insultes, et tu voudrais ensuite que je te tombe dans les bras ? ». L’insulter ? Il n’avait pas eu cette impression. En quoi l’avait-il insultée ? Il lui sembla qu’il était bien plus maladroit qu’il ne le pensait. Tomber dans ses bras. Non. Il ne le voulait pas. Pas directement. Il avait fait ça pour elle. C’était une sorte de récompense pour les protections dont elle faisait usage avec lui. Il avait fait ça pour elle, mais il s’étonna de trouver cela agréable. N’importe qui aurait trouvé un qualificatif plus révélateur qu’ « agréable ». Mais pour Elias, ce qui était agréable était déjà bien.
« Tu crois vraiment que j'ai pitié de toi ? ». Le problème était donc là ? Il ne voyait pas là une insulte. Peut-être parce que pour lui, les insultes devaient être plus douloureuse que le simple reflet de sa pensée. En disant cela, il n’avait pas vu le mal. Il avait décidé de s’ouvrir l’esprit et de permettre à Nemesys de pénétrer sa bulle. Mais il semblait évident qu’il avait fait le mauvais choix. Une fois de plus. Il était incapable de comprendre le monde qui l’entourait. Ce monde, ses déboires, le silence et les insultes. Tout n’était que faux semblant et lorsque la vérité éclatait, elle ne plaisait pas. Devrait-il se taire à jamais ? Garder pour lui le moindre sentiment qui étreignait son cœur ? Comme il l’avait toujours fait. Désormais, il savait que le silence était la meilleure chose à adopter. Plus jamais il ne se montrerait aussi bavard sur ses pensées, ses envies et ce qu’il était au plus profond de lui-même. S’ouvrir aux autres lui semblait soudain impossible. « Tu es vraiment convaincu de ne pas être assez bien pour moi ? Je crois que tu ne te rends pas compte de l'absurdité de tes propos. Moi, éprouver de la pitié ? Ce mot-là est banni de mon vocabulaire, sache-le. ». Il n’en était pas convaincu. Il s’agissait bien plus qu’une simple conviction. C’était une évidence. A ses yeux, Nemesys méritait bien plus qu’une vulgaire loque dans son genre. Elle méritait qu’on lui offre la lune. Sans retour. Elle méritait quelqu’un capable de lui donner satisfaction. Et lui-même en était incapable. Et bien qu’elle soutenait ne ressentir aucune pitié, il était évident que sa simple personne ne pouvait pas attirer autre chose que de la compassion. Face à son corps endoloris, la mansuétude était pratiquement lisible sur tous les visages. Mais comme elle soutenait ne pas l’avoir prit en apitoiement, et ce avec colère, il s’obligea à la croire. Il s’obligea à rejeter cette idée qui c’était forgée une place importante dans sa tête. Et convaincu qu’il aurait bien du mal à se l’extirpée de là, il ne vit pas que la demoiselle c’était écarté de lui pour faire les cent pas dans la salle.
Elle devait vraiment être énervée pour ainsi tourner en rond. Elias s’en voulut. Comment pouvait-il être aussi peu amène de la protéger de ses revers ? Il aurait pu faire ce qu’elle attendait de lui sans poser de question. Il aurait pu se donner à elle. Nemesys avait toujours été là pour lui et lorsque c’était à son tour de renvoyer l’ascenseur, il en était bien incapable. Pire même. Il s’y refusait volontairement. Et rien que cette pensée le rendait bien plus malheureux encore qu’il ne l’avait pu l’être auparavant. Il était inutile. Impuissant face à cette rage que contenait la demoiselle. Il aurait pu être différent s’il avait souhaité s’en sortir. Il aurait pu s’en donner la peine. Mais tout cela était bien trop difficile pour lui. Et même lorsqu’il voulait se montrer courageux et volontaire, il se trompait. Ses pensées étaient coupantes comme des lames de rasoir. « Je ne te comprends pas, vraiment ! ». Si lui-même avait été capable de se comprendre, il lui aurait expliqué avec plaisir. Seulement, il n’y parviendrait pas. Ses pensées et lubies étaient tel qu’il ne pouvait leur trouver un sens quelconque. « J'ai l'impression que tu ne sais pas ce que tu veux ! ». Ce n’était pas qu’une impression. C’était cette réalité brutale qu’il refusait de voir. Il ne savait pas ce qu’il voulait par ce qu’il n’y connaissait rien à son monde à elle. Il ne savait pas comment agir au mieux. Pour leur plus grand bien. « Je pourrais faire énormément de choses pour toi, Elias, mais tu ne le réalises pas ! ». Dans un autre contexte, Elias n’aurait pu retenir un sourire amusé et ironique. Nemesys lui lançait au visage un million de choses qui étaient improbables. Tout cela n’était qu’improbabilité. Pour que l’on veuille faire des choses pour lui, il fallu d’abord qu’il en vaille la peine. Qu’il soit une autre personne que lui-même. En fin de compte, il en revenait toujours aux mêmes choses. Cette idée conçue qu’il avait de sa personne. Il ne pouvait faire autrement que de se la répéter. Et ce peut importe les remarques de la belle. « Tu crois que j'ai pitié de toi ? Tu crois que ne j'ai pas envie de toi ? Je vais te prouver le contraire. ». Un lot de question lui traversa vaguement l’esprit.
Il la vit revenir vers lui d’un pas déterminé et convaincu. Il s’attendait à tout, comme à rien. Une gifle aurait été méritée. Pour une fois, il réclamait presque un châtiment. Parce qu’il avait été trop bavard. Trop con pour se rendre de compte de ce qu’elle voulait lui offrir. Quand elle fut face à lui, elle le poussa contre la porte et le maintint prisonnier. C’était brutalité soudaine lui fit l’effet d’un électro-choque. Réveillant chez lui une haine qu’il n’avait encore jamais ressentit. Cette haine aurait pu le conduire à quelque chose de malsain, mais il la contint et se laissa faire. Le ton de la demoiselle tantôt si vénale redevint calme et c’est au creux de l’oreille du jeune homme que les questions restèrent sans réponse. « Il n'y que sur un point que tu m'auras fait mentir, mon cœur. Je ne te ménagerai pas. ». Intrigué et quelque peu remué par tout ça, il resta encore de marbre. Même s’il savait à quoi s’attendre, il semblait ne pas comprendre. Alors que tout était clair dans sa tête comme dans son corps. Elle l’embrassa soudain avec fougue. Cette proximité soudaine, fit grimpa la température du jeune homme. Pour la première fois, il avait l’impression d’exister. Ce qu’il ressentait n’était pas de la douleur. C’était de la haine. Une haine qu’il ne domptait pas, qui faisait naitre chez lui une envie fugace de montrer qu’il n’était pas qu’un vulgaire sous homme. Nemesys était colée à lui et cette sensation ne déplut pas au jeune homme. Tout en l’embrassant, elle avait déboutonné sa chemise. Prit dans le feu de l’action, il n’eut pas le courage de la repousser. Il n’eut même pas le courage de poser ses mains sur elle. Il restait rigide de façade et pourtant si téméraire de l’intérieur.
La bouche de la demoiselle vinrent à quitté la sienne. Elle se posa sur son torse ou certain bleus étaient encore visible. Ce simple contact le mit en émoi et il se laissa faire. Comme s’il ne s’agissait là que d’un passage à tabac par l’un de ses bourreaux. Mais c’était bien au-delà de ça. Et plus il sentit cette haine l’envahir, plus la demoiselle se perdait sur son corps. Lorsqu’elle arriva à la barrière de son pantalon, elle n’hésita pas une seconde avant de le déboutonné. Et il sentit une main se poser sur son sexe et quelque chose vint à le caresser. Nemesys n’y allait pas de main morte. Jouant de sa langue, elle faisait découvrir à Elias ce qu’il n’avait encore jamais connu. Cette sensation s’intensifia et il sembla que tout son sang affluait dans sa virilité. Une chaleur ardente l’animait à présent. Cette sensation était troublante. Désespérante. Et presque humiliante à ses yeux. Parce que même si le désir était désormais partagé et même si l’envie lui brûlait, il était certain d’être incapable d’offrir quelque chose de surprenant à Nemesys. D’autant qu’elle avait du en rencontrer pas mal depuis son arrivée à Poudlard… Il avait peur de n’être tout simplement pas doué pour cela. Mais pour chasser cette idée, il agrippa les cheveux de la demoiselle alors que celle-ci continuait son habile mouvement. Il la sentit soudain remonter et lorsqu’il croisa ses yeux brûlants d’envie, il ne put qu’adopter cette même attitude. Coincé contre sa porte, Elias la regarda se déshabiller. Il était évident que lui-même ne si serait pas risqué. Face à cette vue, l’envie s’éprit soudain de lui. S’il n’avait pas été maitre de ses émotions, nul doute qu’il aurait déjà sauté dessus tel un fauve. Mais étant lui-même jusqu’au bout, il préféra attendre la « permission ». Bien qu’il était évident qu’il l’avait… Il sentit ensuite le corps nu de la Serpentard tout contre lui. Cette proximité lui offrait des chaleurs. Le frottement qu’elle exerçait le troublait et il était désormais pour lui impossible de réfléchir. Mais la colère non expliqué qu’il ressentait était toujours présente.
Elle l’embrassa et pour une fois, il y mit du sien lui aussi. Ne voulant rompre le contact de leur lèvre. En fin de compte, il aimait ça. Nemesys échangea leur place. Elle était désormais elle-même dos la porte. Il sentit ses mains s’accrocher à ses épaules et les jambes de la demoiselle s’enrouler autours de sa tailler. « Prends-moi contre cette putain de porte Elias, ou je ne réponds plus de moi. ». Ses mots murmurés au creux de son oreille lui firent l’effet d’une gifle. Désormais, il était bien incapable de retenir la colère qui n’avait cessé de monter en lui jusqu’à présent. Prit d’une envie soudaine, il ne réfléchit pu. Son corps agissait bien au-delà de toutes pensées salaces. Sans se dire qu’il serait pitoyable, il décida de tenter le tout pour le tout. La demoiselle accroché à lui, il la poussa vraiment contre le mur, posant ses deux mains de chaque côté du visage de la jeune fille, il l’embrassa avec ardeur et précipitation. Ses mains vinrent ensuite se balader sur la poitrine de la jeune fille. Et chacun des mouvements qu’il effectuait lui donnait la force de passer au suivant. Après quelques instants d’hésitation, il pénétra au cœur de l’intimité de la jeune fille. Exerçant un mouvement de va-et-vient las. Il ne voulait pas se précipiter. C’était bien la première fois que cela lui arrivait. Mais rapidement, l’envie le déborda et il plaça toute la frustration et la colère qu’il ressentait dans ce mouvement. C’était désormais avec ostentation qu’il l’exerçait. Pénétrant chaque fois plus profondément l’intimité de la jeune fille. Il n’en pouvait plus, il aimait ça. Tout en jouant de coups de rein, il embrassait la jeune fille. Son cœur battait la chamade, ses mains étaient moites et de sa bouche quelques gémissements se faisaient entendre.
Mais bientôt la fatigue vint à le gagner. Et il finit par s’arrêter. Pour la première fois depuis cet ébat, il osa planter son regard dans celui de la demoiselle. Et haletant, il vint déposer au creux de son cou un petit baiser. « Ce que je ne ferais pas pour toi… ». Il n’avait pu retenir ses mots. Il était évident qu’il l’avait fait pour elle avant tout. Mais il était obligé de s’avouer qu’il avait apprécié cela. Pire même qu’il voulait en redemander. Une lueur de malice brilla dans ses yeux un quart de seconde. « Espérons cependant que je n’étais pas en dessous de tout. ». Il avait peur de ne pas avoir su transporter la jeune fille. Ce qui après tout, serait peut-être normal… Et c’est avec stupeur qu’une réalité le frappa. Il venait de vivre sa première fois. Ce n’était même pas une fille qu’il aimait. Du moins, pour l’instant. Il n’avait pour elle aucun sentiment véritable qui pouvait excuser ce qui venait de se passer. Et contre son gré, il fut obligé d’admettre que cela ne le gênait pas plus que cela. Maintenant, qu’il y avait goûté, il semblait vouloir réessayer. « Si ce n’était pas les cas, imaginons hein, on pourrait peut-être réessayer dans une position moins… debout. ». Il n’avait aucune idée des inepties qui sortaient de sa bouche. Et lorsqu’elles vinrent à résonner à ses oreilles. Il en fut presque choqué. Il se recula de la jeune fille et s’assit par terre. Le regard vide, son esprit était ailleurs. Son éternelle bulle avait reprit possession de son propriétaire. Et dans cette bulle, il ne pouvait cesser de revoir la scène sans en comprendre le sens. Il voulait des explications à quelque chose qui n’en avait pas. Il cherchait à percer la raison de son soudain abandon face à la demoiselle. Mais bien sûr, il n’en trouva pas. Soudain, il devint blême et sa voix se fit blanche. « J’ai encore gaffé. Pas vrai ? ». Il ne savait sans doute plus ce qu’il disait après ce qu’il venait de vivre.
Haaan. Ca craint grave =X C'est nul. Et incohérent. J'ai honte x_x | |
| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Jeu 13 Aoû - 21:59 | |
| Nemesys n’aurait jamais pensé auparavant devoir forcer un garçon à coucher avec elle. En général, c'était plutôt eux qui réclamaient, ostensiblement ou non. Il est bien connu que les hommes pensent beaucoup plus souvent au sexe que les femmes. Or, elle avait découvert une perle rare. Un garçon qui non seulement n'y pensait pas plus que les femmes, mais qui n'y pensait en réalité pas du tout. Certes, la Serpentard était elle-même plutôt penchée là-dessus, mais pas au point d'avoir des envies primaires. Excepté avec Matthew, mais Matthew était un cas particulier. Elias l'était aussi, visiblement, puisqu'elle avait dû se montrer patiente puis user de la force pour l'avoir. Un cas difficile, qu'elle n'aurait jamais pensé rencontrer. Mais c'était sans doute ce qui l'avait poussée à aller au bout. La difficulté. Nemesys était quelqu'un qui se lassait vite, elle avait besoin de piment pour ne pas s'ennuyer. C'était pour ça qu'elle aimait sa relation avec Matthew. Ils se détestaient, mais ça ne l'en excitait que d'avantage. Elias quant à lui semblait frigide, totalement hermétique à ce genre de chose, et c'était pour ça que la jeune fille avait eu envie de creuser plus loin.
Cette expérience fut bien mieux qu’elle ne l’aurait imaginé. Le jeune homme, qui était resté de marbre jusqu'à présent, fut soudain pris d'une impulsion soudaine et la plaqua contre le mur, ce qui eu pour effet d'arracher un frisson de plaisir à la Serpentard. C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi, et ce retournement de situation n'était pas pour lui déplaire. Il l'embrassa, avec plus de conviction cette fois, même si l'on sentait toujours un peu de maladresse. Mais ça importait peu à Nemy, elle aimait ces baisers, qu'elle considérait comme quelque chose de très précieux. Elle savoura celui-ci avec passion, tandis que le jeune homme laissait s'aventurer ses mains sur son corps. Ces mains si masculines et si fragiles à la fois... Elle les aimait aussi, elle aimait les sentir sur sa peau nue. Passer des heures à se faire caresser par les mains d'Elias... Elle en rêvait. Elle ne voyait que douceur et tendresse en lui, malgré ses gestes impatients. Elle était persuadée qu'il était capable d'être un meilleur amant que n'importe qui, avec un peu d'entraînement.
Elle poussa un petit cri quand elle le sentit s'introduire en elle. Il prenait vraiment les devants, enfin. Il commença doucement, et elle savoura ses gestes, de plus en plus excitée. Elle avait toujours du mal à réaliser qu'elle faisait l'amour avec Elias. Elle le désirait depuis tellement longtemps, tout en le voyant comme quelqu'un d'inaccessible, qu'elle trouvait ça trop édifiant pour être vrai. Et pourtant, c'était bien lui qu'elle avait dans ses bras, et elle frémissait de désir. Puis, son mouvement s'accéléra et se fit plus brutal. Il semblait dans un état second, sans doute gagné par une véritable avidité. Elle lui avait fait goûter au plaisir du sexe, et il devait bien se rendre à l'évidence à présent que, comme la grande majorité des personnes sur Terre, il aimait ça. Et il le montrait. Sentant le plaisir monter progressivement en elle, Nemesys gémissait de plus en plus fort. Si quelqu'un passait derrière cette porte à ce moment-là, il ne pourrait que se rendre compte de ce qui se passait à l'intérieur de cette pièce, surtout avec les coups que le couple donnait dessus... Mais la Serpentard s'en moquait royalement, elle était trop occupée à prendre son pied avec ce garçon qu'elle convoitait depuis tant de temps. Toutes les punitions du monde ne le lui feraient pas regretter ce moment. Elle parvint même à prononcer son prénom dans un souffle, comme pour se convaincre qu'il était bien là.
Quand ce fut fini, ils se regardèrent dans les yeux, et Nemesys ne put s'empêcher d'éprouver un élan d'affection pour lui. Même après ce rapport plutôt bestial, il avait toujours cet air adorable, qui donnait envie qu'on le serrât dans ses bras. Même quand son regard était dur, elle se sentait fondre. Elle était complètement sous le charme de ce Serdaigle, au point d'en perdre parfois son cynisme habituel. Seulement, c'était bien différent du sentiment amoureux. C'était plutôt comme un besoin de le protéger et comme si elle avait envie qu'il lui appartînt. Elle le voulait pour elle toute seule, même sans former un couple amoureux avec lui. Elle frissonna quand il l'embrassa dans le cou. Ce simple geste d'affection avait beaucoup de valeur pour elle, car il venait de la propre initiative du jeune homme. Elle se sentait privilégiée.
- Ce que je ne ferais pas pour toi…
Ces mots la déstabilisèrent soudain. Il y avait comme une contradiction dans cette phrase. Qu'il fût capable de faire n'importe quoi pour elle l'émouvait beaucoup, ça prouvait qu'elle avait une réelle importance pour lui. Mais lorsque l'on affirmait ça à quelqu'un, n'était-ce pas pour dire qu'on serait même prêt à faire des choses désagréables ? Cette phrase à l'apparence d'un compliment donnait l'impression qu'il s'était forcé du début à la fin. Qu'il avait couché avec elle simplement parce qu'elle l'avait voulu, qu'il n'y avait tiré aucun plaisir si ce n'était celui de l'avoir fait pour elle, pour lui faire plaisir. Elle en fut vexée et très déçue. Elle avait vraiment pensé qu'il y avait pris plaisir aussi, mais ça ne semblait pas être le cas. Elle afficha une mine sombre, ne sachant que répondre à ces mots qui la blessaient. Mais, après tout, elle aurait dû s'y attendre. C'était elle qui s'était jetée sur lui alors qu'il était réticent, elle lui avait crié à quel point il comptait pour elle, et il s'était sans doute sentit obligé de lui rendre la pareille. D'autant qu'elle lui avait imposé une condition. C'était comme une dette qu'il aurait payée. Rien ne l'obligeait à y prendre du plaisir, il avait juste rempli sa part de marché.
- Espérons cependant que je n’étais pas en dessous de tout.
Il retournait le couteau dans la plaie. Il avait rempli sa part de marché et espérait qu'il l'avait bien fait. On eût dit une transaction commerciale... La jeune fille n'aimait pas du tout ça. Elle se sentait trahie, même en se convainquant qu'Elias n'avait rien fait pour. Elle était emplie de tristesse parce qu'elle avait cru être particulière pour lui, mais au fond, elle l'avait juste forcé. Il était même fort possible qu'elle ait baissé dans son estime en agissant ainsi. Elle regrettait à présent, elle était toujours heureuse d'avoir partagé ce moment d'intimité avec lui, mais elle n'avait pas voulu cette conséquence. Elle ne répondit rien, bien qu'il n'eût pas du tout été "en dessous de tout". Non pas pour lui faire croire le contraire, mais parce qu'elle n'avait pas la force de répondre quelque chose de gentil. Elle se contenta de maintenir le regard baissé, les yeux un peu dans le vague.
- Si ce n’était pas les cas, imaginons hein, on pourrait peut-être réessayer dans une position moins… debout.
Elle releva la tête, stupéfaite. Il en redemandait alors qu'il avait détesté ça ? Il n'avait pas besoin d'en faire autant. Elle ne voulait plus le forcer à présent. Elle voulait simplement qu'il fût heureux, et essayer de le protéger encore comme elle le pouvait. Plus jamais elle ne lui demanderait de faire des choses contre son gré. Elle le vit alors reculer et s'asseoir par terre. Il devait sans doute regretter l'hypocrisie dans ce qu'il venait de lui dire. C'était certainement ça, car il leva sur elle un visage livide. Souffrait-il à ce point ? C'était également le cas de Nemesys. Elle avait mal au coeur. Ne supportant plus de rester nue devant lui, elle commença à remettre ses sous-vêtements.
- J’ai encore gaffé. Pas vrai ?
Elle s'arrêta soudain de se rhabiller. Effectivement, il avait gaffé. Au moins, il s'en rendait compte, et la sincérité reprenait le dessus. Elle avait du mal à le comprendre, mais elle devait bien lui reconnaître sa franchise, même quand elle était maladroite. Elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Toujours en sous-vêtements, elle s'assit à son tour sur le sol, en soupirant. Elle avait beaucoup de choses à lui dire, mais elle ne voulait pas le faire fuir en lui annonçant à quel point elle tenait à lui, et à quel point elle était déçue de sa réaction. D'autant qu'elle n'avait pas vraiment son mot à dire à ce sujet. En outre, elle n'était pas certaine de tout comprendre et avait peur d'être à côté de la plaque. Mal à l'aise, elle chercha ses mots. Elle décida alors de jouer la sincérité à son tour, mais avec quelques réserves.
- Je ne veux pas te forcer, Elias. Tu as dit que tu l'avais fait pour moi, mais j'aurais voulu que tu le fasses pour toi. Je voulais te faire découvrir quelque chose de nouveau, et même si j'en avais très envie, j'aurais aimé que tu y prennes autant de plaisir que moi. J'ai beaucoup d'affection pour toi, tu sais... Je ne veux que ton bien, je te l'ai déjà dit. Je n'ai pas envie d'agir en égoïste avec toi, et encore moins que tu te forces à faire les choses pour moi. Sois toi-même, c'est tout ce que je te demande...
Elle se mit alors à quatre pattes et avança doucement vers lui. Elle avait envie de tenter le tout pour le tout. Sans le forcer, cette fois. S'il avait vraiment envie de recommencer, elle le verrait sans doute rapidement.
- Et tu n'étais pas en dessous de tout, bien au contraire... J'ai aimé. J'ai adoré, même. Ca a beaucoup d'importance pour moi... Et j'ai très envie de recommencer. Dans un endroit plus confortable, tu as raison. Je regrette d'avoir été violente avec toi et j'aimerais vraiment qu'on partage plus de tendresse... Si tu en as vraiment envie, bien sûr.
Elle ne le toucha pas, mais elle l'embrassa avec volupté. Ca devait être suffisant pour lui donner envie, mais pas assez pour l'exciter. C'était ce qu'elle voulait, une envie sincère. Elle ne le forçait à rien, elle ne lui demandait rien. Si son coeur et sa tête avaient envie d'elle, il lui rendrait le baiser et irait sans doute un peu plus loin. Il ne chercherait pas à être pragmatique, à calculer les choses. Si au contraire il voulait simplement lui faire plaisir, il aurait retenu "dans un endroit plus confortable" et le lui rappellerait, peut-être en lui proposant un lieu approprié. Tout ça n'était que supposition bien sûr, mais était quasiment persuadée de ses hypothèses. S'il n'était pas naturel, elle s'en rendrait compte rapidement. Elle avait décidé de ne pas le toucher, toutefois, en le voyant ainsi, penaud, elle ne réussit pas à s'empêcher de le serrer délicatement dans ses bras, de l'embrasser sur la joue, puis dans le cou, respirant à nouveau son odeur masculine. Enfin, elle emprisonna ses lèvres dans les siennes pour réitérer son précédent baiser. | |
| | | Elias Blackburn 3s
Messages : 296 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 32
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Mer 26 Aoû - 16:01 | |
| Assit sur le sol. Recroquevillé sur lui-même. Ses bras pour seule protection. Elias n’osait plus bouger, ni parler et même respirer devenait un supplice. Il avait fait preuve d’enfantillage et de désinvolture face une démarche cruciale. Il avait cessé de penser. Il avait agit comme un vulgaire pantin de papier. Il le regrettait amèrement. Il ne regrettait pas de s’être adonné à cet acte avec Nemesys. Il regrettait simplement de ne pouvoir dire honnêtement ce qu’il avait ressentit. Il avait aimé ça. C’était évident. Il était même prêt à recommencer. Cela était également distinct dans son esprit. Mais il fallait qu’il s’avoue à lui-même, qu’il l’avait fait pour elle. Parce qu’il tenait à cette jeune fille. Parce qu’elle méritait quelque chose de sa part. Et le quelque chose qu’elle lui avait réclamé, il n’avait pas été capable de l’offrir à d’autre. Ce quelque chose était particulier et il ne voulait pas s’y donner à cœur joie et sans raison. N’importe qui n’aurait sans doute pas pensé de cette façon. N’importe qui y serait allé sans se retourner et aurait répéter ce geste autant de fois qu’il en était capable. N’importe qui. Le problème était là, Elias Blackburn n’était pas n’importe qui. Il était lui. Rêveur, distant et quelque peu autiste. Sa petite bulle l’avait désormais plongé dans le désarroi. Dans son dos, il sentait Nemesys s’agiter. Il pensa qu’elle devait être entrain de se rhabillé. Elle avait tellement raison. Il était si pitoyable. Incroyablement ridicule. Nu sur le sol. Le visage livide et les pensées obscurs. « J’ai encore gaffé. Pas vrai ? ». Il n’avait pu retenir ses mots. Il savait qu’il avait raison. Il en était persuadé. Mais il voulait l’entendre de la bouche de Nemy. Il voulait l’entendre lui hurler dessus que ce n’était qu’un pauvre con. Il voulait qu’elle l’insulte et lui dise qu’elle avait fait une grave erreur avec lui. Parce qu’au moins, elle aurait pu se venger de ce qu’il venait de lui faire. Elle aurait pu dire distinctement à quel point elle le détestait. Il l’avait mérité. On ne déçoit pas Super Girl… Pourtant, il eu beau attendre, les cris, les insultes, ni même les coups, rien ne vint. Pourquoi ? Qu’attendait-elle ? S’il n’avait pas été si minable, il aurait lui-même tendu le bâton pour se faire battre. Peut-être qu’au fond, ils avaient tous raison. Peut-être qu’il aimait ça. Les coups. Peut-être que le sexe ne pouvait lui apporter la satisfaction d’une commotion. Mais rien qu’à cette idée, une grimace de dégoût prit place sur ses lèvres. Non, non et non. Il n’aime pas ça ! Il détestait ça ! Il détestait tout ! Lui, les gens, le monde qui l’entourait. Tout. Puisque tout était pourri à ses yeux.
Enfin, pas vraiment tout. Nemesys ne faisait pas partie de ce qu’il nommait « tout ». Elle n’était ni tout, ni rien. Elle était elle. Et c’est en sous-vêtement qu’elle finit par se mettre face à lui. Les joues d’Elias s’empourprèrent. Il n’avait même pas eu la décence d’enfiler son boxer. Il était encore nu et tellement pitoyable. Son visage si pâle aurait pu rendre un fantôme jaloux. Face au regard émeraude de la demoiselle, il ne put que renforcer l’étreinte sur ses jambes. Serrées contre lui. Il avait l’impression qu’elles formaient une sorte de barrage. Barrage contre quoi ? Il n’en savait absolument rien. « Je ne veux pas te forcer, Elias. Tu as dit que tu l'avais fait pour moi, mais j'aurais voulu que tu le fasses pour toi. ». Il l’avait fait pour lui… Dans un sens. Il avait plus pour elle que pour lui, mais il en avait profité autant qu’il l’avait put. « Je voulais te faire découvrir quelque chose de nouveau, et même si j'en avais très envie, j'aurais aimé que tu y prennes autant de plaisir que moi. ». Elle avait réussi. C’était nouveau et inattendu. Ce matin là, lorsqu’il c’était levé, il n’osait même pas imaginer qu’une chose pareille puisse lui arriver. Faire l’amour. Ou baiser, comme dise les gens sans gêne. Qui l’eut crû ? Elias Blackburn ayant une relation sexuelle avec une des plus jolies filles de l’école. C’était le genre de chose impossible. Et pourtant… « J'ai beaucoup d'affection pour toi, tu sais... Je ne veux que ton bien, je te l'ai déjà dit. Je n'ai pas envie d'agir en égoïste avec toi, et encore moins que tu te forces à faire les choses pour moi. Sois toi-même, c'est tout ce que je te demande... ». S’il avait voulu être honnête avec elle, il fallait d’abord qu’il le soit avec lui-même. Aussi, il relâcha ses jambes et finit par s’asseoir en indien. Ses mains cachant tout de même ses parties génitales. Ses yeux s’égarèrent dans le vide alors que les paroles de la demoiselle résonnaient encore dans son esprit. Lui aussi avait beaucoup d’affection pour elle. Peut-être même qu’il s’agissait de plus que cela. Qu’en savait-il ? Il ne connaissait rien à l’amour. Sa vie n’était que haine et endurance. Mais au fond, il était persuadé que les papillons aux creux de son estomac étaient un signe… Elle disait ne pas vouloir agir en égoïste avec lui. Mais comment pouvait-elle penser cela ? Dans l’histoire, c’était lui l’égoïste ? Toujours vouloir plus. Même s’il le dissimulait derrière de belles phrases. Il était égoïste de lui faire croire qu’il n’avait pas aimé ça. Égoïste parce qu’il prétendait l’avoir fait uniquement pour elle, alors que tout cela n’était que mensonge. Un fichu égoïste ! « Cesse de parler pour ne rien dire. Je t’en prie. ». Le pire était qu’il osait l’interdire de parler. Il lui incombait des ordres sans vraiment y faire attention. « J’ai aimé ça. Pire même… ». C’était tout ce dont il était certain. Et c’était ce qu’il avait envie de dire. Mais le courage lui manquait et ses paroles restèrent secrètes. Il était certain d’avoir aimé ça… Quant au reste, il était plutôt ambivalent.
Il ne savait quoi dire de plus, et une nouvelle fois, c’est elle qui reprit les devants. Elle se mit à quatre pattes et rampa jusqu’à lui. Cette simple initiative le troubla. Encore une fois, il n’était pas certain de ce qui allait suivre. Il avait peur d’accumuler encore des erreurs. Il avait peur qu’elle s’en aille parce qu’il aurait tout gâché. Il avait peur. Encore et toujours. Cette peur qui le rongeait de l’intérieur. La peur d’être inférieur. « Et tu n'étais pas en dessous de tout, bien au contraire... J'ai aimé. J'ai adoré, même. ». C’était au moins cela. Il n’était pas aussi nul qu’il ne l’avait pensé. Mais tout de même, cela le gênait. Il avait moins d’expérience qu’elle et sans doute avait-elle connu quelque chose de mille fois mieux et de plus excitant. Peut-être qu’il nous pouvait pas l’offrir ce qu’elle voulait. Peut-être que simplement, il ne méritait pas le cadeau qu’elle lui avait tendu. « Ca a beaucoup d'importance pour moi... Et j'ai très envie de recommencer. Dans un endroit plus confortable, tu as raison. ». Qu’est-ce qui avait autant d’importance à ses yeux ? Lui ? L’acte en lui-même ? Il avait beau se creuser les méninges, il n’avait pas la moindre idée de ce qui comptait autant pour elle. Peut-être faudrait-il qu’il lui demande… Un jour. Là, il était encore bloqué sur le fait qu’elle veuille recommencer. Encore ? N’en avait-elle pas eu assez de sa maladresse ? De sa tête déconfite et de son entre-jambe tellement peu habile ? Il trouvait cela étrange et pourtant, cela lui plaisait. Il avait la sensation de compter un peu plus que d’ordinaire. Il avait presque l’impression d’être utile. Etre utile dans un endroit plus confortable lui plaisait davantage. Mais, ne prendrait-elle pas cela pour une fuite ? Sans doute que si. Il était évident qu’elle le testait. Il en était persuadé. « Je regrette d'avoir été violente avec toi et j'aimerais vraiment qu'on partage plus de tendresse... Si tu en as vraiment envie, bien sûr. ». Elle n’avait aucune raison de regretter. Elle avait agit de la meilleure façon qu’il soit pour obtenir les faveurs du Serdaigle. La violence était son quotidien. Il détestait cela. Pourtant, la violence que Nemesys avait exercée sur lui était plaisante et agréable. Pourtant, il n’était pas du tout contre un peu de tendresse. De douce caresse et des tendres baisers.
Il sentit les lèvres de la demoiselle se poser sur les siennes. Elle venait de transpercer sa bulle. Pour la nième fois, elle le rendait encore plus vulnérable. Elias était vulnérable et il le savait. Mais là encore, il n’y voyait aucun inconvénient. Grisé par le baiser de la belle, il agrippa sa nuque et prolongea l’étreinte de leurs lèvres. D'abord, il y'a deux lèvres qui s'effleurent et qui se cherchent. Puis deux souffles qui se mêlent dans la fraicheur de la pièce. C'est un baiser caressant qui devient presque morsure. Un baiser dans lequel Elias se retrouve. Un baiser dans lequel, il a l’impression que la demoiselle lui appartient. Mais aucun être ne peut appartenir à un autre. C’était, d’ailleurs, bien mieux pour tout. Il se détache d’elle afin de poser son regard sur elle. Durant de longue minute il la dévisage. Une. Ce qu’elle est belle. Deux. Si il pouvait lui donner satisfaction. Trois. Il a envie d’elle. Quatre. Arrête de penser. Agis ! Cette dernière pensée fut pareille à une gifle. Que devait-il faire ? Il n’en avait pas la moindre idée. « J’en ai très envie… ». Ouille. C’était le genre de phrase qui engendrait un « mais ». Il était évident qu’il mourrait de désir face à cette poupée de porcelaine. Mais prendrait-il le risque de tout gâcher. De perdre ce qu’il avait si durement gagné ? « Mais… ». Voilà qu’il était arrivé. Le fameux « mais ». Que pouvait-il bien dire d’autre ? Que devait-il faire d’autre ? Dans le brouhaha de ses pensées, il entendit une voix bien plus forte qui le forçait à embrasser à nouveau la demoiselle. La main qui avait agrippé la nuque de la demoiselle se reporta sur la joue de la jeune fille. Il la caressa avec tendresse, le regard vide. Elle finit par se mettre à dessiner le contour de ses lèvres et son index prit place, tel un roi. Il lui réclamait le silence. Il n’avait pas envie qu’elle interrompe ses pensées et qu’elle coupe ce va-et-vient de oui et de non. De petit baiser il parcouru l’arrête de la mâchoire de la jeune fille. Quand il fut tout prêt de son oreille, il y chuchota quelques mots. « Si nous gachions tout ? ». Tout quoi ? Et bien tout. La relation amicale qu’il avait. Cette symbiose qui les unissait parfois… Et si ils cachaient tout… Comment serait la vie d’Elias après cela ? Qui le protégerait ? Que deviendrais Nemesys pour lui ? Que deviendrait-il pour elle ? Tant de question qui resterait sans réponse, il en était persuadé. « Tu ne m’aimes pas… ». Il parlait d’un amour véritable. D’un amour vrai et foudroyant… L’amour qu’elle ne lui portait pas. « Imagine qu’après cela, je t’en demande plus, serais-tu capable de me dire oui ? De m’offrir ce que j’attends d’une relation ? ». Il envisageait déjà tant de chose alors qu’il n’était sûr de rien. « Toi comme moi, savons pertinemment que cela va finir mal. Envie ou pas… ». Il se détacha d’elle, caressa une nouvelle fois son doux visage et se remit sur pied. Il enfila son boxer qui trainait par terre. Et sans savoir pourquoi, il vint se replacer contre cette porte. Et rien qu’à ce geste, les images de ce qu’ils avaient quelques minutes auparavant défilèrent dans son esprit. Il fallait absolument que Nemesys soit d’accord avec lui. Parce que si elle venait à s’entêter sur le sujet, il était plus qu’évident qu’il ne résisterait plus longtemps et que ses pulsions reprendraient le dessus… Tout cela était de bien mauvaises idées.
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| | | Nemesys C. Morrigan 5v
Messages : 686 Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Super Girl & Lonely Boy | PV Jeu 17 Sep - 18:25 | |
| Le baiser qu'il lui rendit fut sans équivoque. Il semblait avoir retrouvé la fougue qui l'avait animé quelques minutes plus tôt. Elle aimait l'Elias timide et peu sûr de lui, mais elle aimait aussi beaucoup l'Elias plus audacieux. Ca ne l'empêchait pas d'avoir toujours autant envie de le protéger, mais leur relation n'avait plus rien de fraternel à présent, et si le jeune homme s'était montré réticent au départ, ça n'avait plus l'air de lui déplaire à présent. Elle savoura ce baiser avec gourmandise et volupté. Elle avait l'impression que c'était le premier vrai baiser qu'ils échangeaient. Un véritable baiser amoureux. Pourtant, l'amour n'était pas vraiment à l'ordre du jour... Quand leur étreinte se termina, il la contempla pendant un long moment, et elle se demanda ce qui pouvait bien lui passer par la tête durant tout ce temps... Mais elle ne posa aucune question de peur de briser cet instant d'échange silencieux. Elle lisait l'envie et l'hésitation dans le regard du Serdaigle. Elle savait qu'elle l'avait embarquée dans une histoire compliquée. Qu'allait-il décider finalement ?
- J’en ai très envie… Mais…
Nemesys fit une moue de dépit et resta suspendue à ses lèvres. Pourquoi ce "mais" ? Il avait pourtant dit qu'il avait aimé. Venait-il brusquement de changer d'avis, préférait-il en rester là ? Peut-être était-ce à cause de Gabriel... Il savait qu'elle avait un petit ami, c'était sans doute gênant pour lui. En quelques secondes seulement, elle eut le temps de se poser multiples questions et d'émettre autant d'hypothèses sur le sujet. Et pendant ce temps, voilà qu'il lui caressait la joue... Il semblait perdu dans ses réflexions. Visiblement, tout ça n'était pas simple pour lui et, au fond, elle s'en voulait de lui infliger ça. Elle s'apprêtait à prendre la parole quand il posa son doigt sur ses lèvres, lui intimant le silence. Elle obéit, et il se mit alors à déposer de doux baisers sur sa joue... Puis la phrase fatidique finit tout de même par arriver.
- Si nous gachions tout ?
Elle pensa comprendre où il voulait en venir. Bien sûr, leur relation ne serait plus jamais comme avant. Mais à l'esprit de Nemesys, ça ne changeait pas grand chose. Elle restait sa protectrice, son amie. Il n'y avait que le sexe en plus. Et puis, après tout, une fois n'était pas coutume, bien qu'elle ne fût pas certaine d'être capable de se priver de ces ébats avec lui. Toutefois, en ce qui le concernait, il s'agissait de sa première fois, ce qui n'était pas insignifiant. Elle ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé. Elle n'en avait pas l'intention, d'ailleurs, mais pour elle, c'était juste une marque d'affection supplémentaire. Alors, ça ne gâchait rien. Mais qu'en était-il pour lui ? Pensait-il que le sexe n'était pas compatible avec l'amitié. Peut-être. C'était un point de vue qui se défendait même si Nemy n'y adhérait pas.
La Serpentard écarquilla les yeux. Bien sûr que si, elle l'aimait. Sinon pourquoi avoir fait tout ça ? Mais elle se fourvoyait, ce n'était pas de ce genre d'amour dont il était question. Ce fut en entendant la suite qu'elle comprit tout.
- Imagine qu’après cela, je t’en demande plus, serais-tu capable de me dire oui ? De m’offrir ce que j’attends d’une relation ?
Elle fut abasourdie par ces paroles. A bien y réfléchir, elle aurait dû s'y attendre dès le départ. Sa première fois ! Il ne pouvait pas considérer ça comme quelque chose de banal, comme une anecdote. C'était un tournant de sa vie... Cependant, elle savait d'expérience que les garçons avaient rarement envie de s'engager, même après une première fois. Ce qui la stupéfia vraiment, ce fut la révélation qui s'offrait à elle. Elias était vraiment attachée à elle, au point de vouloir une relation amoureuse... "Amoureuse", oui. Il avait dit "tu ne m'aimes pas", sous-entendait-il que lui l'aimait ? Elle tournait et retournait toutes les données du problème dans la tête sans arriver à le résoudre. Tout ça était trop soudain pour elle, mais elle l'avait cherché, elle-même avait été brusque après tout. Elle n'avait pas mesuré les conséquences possibles de ses actes.
- Toi comme moi, savons pertinemment que cela va finir mal. Envie ou pas…
"Finir mal" ? Elle n'aimait pas du tout ces mots et n'envisageait pas du tout les choses de la même façon. L'amour fait souffrir, pas le sexe. Plus elle l'écoutait, et plus l'évidence s'imposait à elle : il nourrissait des sentiments pour elle. Peut-être pas de l'amour, mais quelque chose qui s'en rapprochait fortement. En se comportant comme elle l'avait fait, elle avait joué avec lui, même involontairement. Elle le regrettait amèrement. Il avait dit vrai, elle n'était pas amoureuse de lui. Elle était amoureuse de Gabriel. Du moins, le croyait-elle. Mais elle avait énormément d'affection pour Elias, plus que pour un simple ami. Et il lui plaisait énormément. Elle regrettait presque d'être déjà engagée dans une relation, sans quoi elle lui eût donné sa chance sans hésiter. Elle le regarda enfiler son boxer avec un mélange de désir et de culpabilité. Que faire ? Deux solutions, peut-être trois, s'offraient à elle. Dans le meilleur des cas, elle pouvait s'expliquer avec lui et parvenir à lui faire comprendre ce qu'elle attendait de lui. Mais elle doutait fortement qu'il fût d'accord. Même elle, à sa place, n'accepterait certainement pas cette proposition. Il ne restait plus que deux réelles possibilités. Soit elle rompait avec Gabriel pour sortir avec Elias, soit elle coupait court à tout ça et s'éloignait le temps que les sentiments du jeune homme s'effacent, peut-être avec quelqu'un d'autre. Mais aucun de ces choix ne lui convenait. Elle ne pouvait se résoudre à laisser tomber l'un des deux garçons. Une boule dans la gorge, elle se releva et fit quelques pas en direction du Serdaigle. Elle ne pensa même pas à se rhabiller, obnubilée qu'elle était par son dilemme. Il fallait qu'elle lui exposât tout ça, elle ne savait pas quoi faire d'autre.
- Elias... J'ai été stupide. Je n'aurais pas dû te forcer à faire tout ça en sachant que j'avais déjà quelqu'un. Au-delà de la tromperie, j'ai honte d'avoir joué avec toi. Tu as raison, je ne suis pas amoureuse de toi, je suis juste très attirée par toi, et je t'aime énormément... comme un ami et un protégé.
Elle se pinça les lèvres, hésitante. Elle voulait aller plus loin mais elle savait que ces quelques mots suffisaient pour qu’il comprît. Toutefois, elle ne voulait pas qu’il pensât que tout s’arrêterait là. Elle ne voulait pas que tout s’arrêtât là. Si elle lui expliquait ce qu’elle avait espéré de sa part au début, le comprendrait-il ? Ne la prendrait-il pas pour une perverse, une fille aux mœurs légères ? Peut-être avait-il simplement cru, avec la naïveté de ceux de son âge, que malgré sa relation avec Gabriel, elle était tombée amoureuse de lui… Elle aurait dû le prévoir avant d’écouter son instinct et de répondre à ses impulsions. Elle aurait dû se douter des sentiments du jeune homme en voyant sa bande-dessinée. Elle avait joué avec ces sentiments, sans vergogne. Comment rattraper le coup sans devoir disparaître de sa vie ? La franchise de Nemy la poussait à dire la vérité, par respect pour lui. Ce serait à lui de décider de la suite, et elle s’y plierait, si toutefois elle y arrivait.
- Je crois que j’ai fait comme avec n’importe quel autre garçon qui m’aurait plu. J’ai espéré qu’on aurait une relation intime dissimulée, qu’on recommencerait peut-être de temps en temps et que ça s’arrêterait là. Je suis loin d’être une Super Girl tu vois, je ne suis même pas capable d’être fidèle. D’habitude, c’est sans lendemain. Avec toi, j’avais envie que ça dure. Je n’ai même pas tenu compte de tes propres sentiments, j’ai été égoïste, je l’ai toujours été. Je tiens à toi, mais je ne te mérite pas, et tu ne mérites pas ça non plus.
Elle soupira. Elle se haïssait d’être ainsi. Elle qui avait beaucoup souffert par amour et avait décidé de se venger des hommes, elle avait oublié que certains étaient différents et avait fait à l’un d’eux ce qu’elle détestait qu’on lui fît.
- Je te devais la vérité. Tu sais maintenant ce qu’il en est, et si tu veux m’effacer de ta vie je le comprendrai. Mais tout ça me manquera énormément.
Sur ces mots, elle s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Ce n’était pas l’une des meilleures choses à faire, mais la tentation était trop forte. Elle avait envie de le sentir une dernière fois contre elle, de profiter de sa chaleur, de son odeur. Elle n’était pas vraiment consciente d’être encore en sous-vêtements bien qu’elle sentît la peau du jeune homme contre la sienne. Elle ne put résister à l’envie de l’embrasser sur la joue, dans le cou, de lui caresser la nuque avec tendresse. Elle n’aurait sans doute plus l’occasion de faire tout ça, alors autant en profiter vraiment. Il était coincé contre la porte, elle l’avait tout à elle. Des pensées lubriques lui venaient, et elle avait du mal à les chasser. Elle laissa ses lèvres remonter jusqu’à son oreille, sa langue en parcourir le contour et en titiller le lobe. Sa main était descendue le long de son torse puis avait glissé sur son dos, jusqu’au bas de ses reins. Sa main gauche avait attrapé la droite du jeune homme et elle y avait entrelacé ses doigts. Elle murmura au creux de son oreille.
- Je te désire, Elias Blackburn.
Une déclaration d’amour aurait été plus appropriée, mais il se serait agi d’un mensonge.
Elle était sincère, mais ça ne l’empêchait pas de continuer. Elle entreprit de déposer des baisers sur son torse. Sa main droite était descendue plus bas que de raison et caressait avec volupté les fesses du Serdaigle à travers son boxer. Lorsqu’elle s’en éloigna pour se diriger vers la virilité du jeune homme, Nemesys se rendit compte qu’elle allait trop loin et stoppa subitement ses attouchements. Elle s’écarta un peu de lui mais garda sa main dans la sienne, signe de son affection pour lui.
- Pardon, je suis une idiote. Je ne fais vraiment rien pour t’aider. Tu dois me mépriser. | |
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