[libre] Affronter la vipère~

5v Messages : 76 Date d'inscription : 04/08/2009

Spoiler:

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Il était clair qu'elle était de mauvaise humeur ce jour-là. Elle avait la veille d'affronter cette prof terrifiante qu'était celle de divination. Elle pensait sérieusement y aller pour une fois. Il fallait bien qu'elle apprenne à se confronter à ses peurs, et cette timbrée qui lisait l'avenir au fond de ses tasses était la plus abordable. Et puis, aller voir ce que donnait ses cours ne l'obligeaient à rien. Elle aurait toujours pu décider de ne plus jamais y retourner après y avoir été une fois.
Elle s'était levée à l'heure, comme d'habitude, sans trop se préoccuper de savoir si les autres allaient être à l'heure. Après tout, il lui fallait plus de temps qu'à elles pour se préparer et elle avait l'habitude d'être déjà sur le chemin de leur classe quand ses amies ouvraient enfin un œil. Enfin bon. Elle prit le temps de se coiffer, de se maquiller, d'ajuster son uniforme pour qu'il rende le mieux possible. La jupe grise avait été raccourcie de ses doigts de fée, le chemisier cintré donnait un côté sympa à l'ensemble. Quand à la cravate, elle l'avait dénouée pour un côté un peu décontractée. Elle glissa ses pieds dans de légères chaussures à talons, parfaite pour la saison. Elle risquait d'avoir un peu froid aux jambes si le vent se mettait à souffler, mais elle y survivrait.

Sans s'inquiéter des marmottes dans leur lit qu'étaient ses camarades de chambrée qui de toute façon n'allaient pas au même cours qu'elle, elle sortit et se dirigea d'un pas rapide vers sa salle de classe. Elle avait choisi de passer sur ses épaules la cape aux couleurs de sa maison. Le vert et l'argent seyaient à merveille à son teint et elle appréciait particulièrement le vêtement pour son utilité. Ainsi, il protégeait ses jambes en cas de froid. Ça pouvait toujours être utile! Elle se dirigeait donc d'un pas motivé vers les tours du château, ses talons claquant sur les pierres. Elle adorait ce bruit et portait des talons rien que pour avoir le plaisir de l'entendre. Il fallait admettre qu'elle pestait contre les filles qui en mettaient plus qu'à leur tour et qui faisait du bruit quand elle recherchait le silence... mais qui avait prétendu que notre demoiselle était juste et logique? Certainement pas elle.

Elle finit, après un bon moment, par arriver en haut de la tour. Il était temps! Le cours commencerait bientôt. Cependant, elle découvrit quelques élèves qui attendaient patiemment devant la porte. Quelques gryffondors et serdaigles qu'elle ne connaissait que de vue et auxquels elle ne voulait pas se mêler. Non seulement ils étaient surement inintéressant, mais en plus, il n'y avait aucun garçon vraiment beau qui aurait pu attirer l'attention de Eva. Bref, elle s'installa dans son coin et en profita pour réviser quelques notions de métamorphose pour le cours d'après. Au bout d'un moment, quelqu'un qu'elle ne connaissait pas vint leur annoncer que leur professeur ne pourrait pas leur faire cours aujourd'hui. La serpentard retint difficilement un juron et ne laissa s'échapper de ses lèvres qu'un soupir désespéré. Elle remit son livre dans son sac et commença à descendre les escaliers. Elle n'était pas de très bonne humeur. Quand elle avait décidé de faire quelque chose, elle n'appréciait pas que ça rate. Mais alors vraiment pas du tout. Elle décida de se calmer en allant travailler. Après ça irait mieux...

Mais arrivée à l'étage de la bibliothèque où elle avait prévu de s'installer, elle tomba pile sur Hayleen. Déjà qu'elle n'était pas de bonne humeur, voir cette pétasse qu'elle ne supportait vraiment pas... Cela n'arrangeait rien. Elle s'apprêtait cependant à la contourner gentiment quand un joli garçon vint la rejoindre. La piaf l'embrassa langoureusement devant les yeux agacés de Eva dont les poings se serrèrent. Encore un peu et elle allait bondir pour leur taper dessus... Ce mec étant sa dernière proie en date, elle le raya de la liste et le classa dans les ordures puantes à éviter. Certes, c'était un peu radical, mais vu son état d'énervement... C'était encore raisonnable à ses yeux, et ils avaient de la chance qu'elle ne leur ait pas encore sauté dessus pour les égorger. Tous les deux lui passèrent à côté, l'idiote rigolant sur un ton affligeant, et l'autre bellâtre... faisant son bellâtre. Eva ferma un instant les yeux et les rouvrit une fois que les bruits se furent tus. Elle regarda un instant la porte de la bibliothèque d'un air dubitatif. Non, ça ne suffirait pas à la calmer aujourd'hui.

Elle avait besoin d'être un peu seule. La journée était tellement mal partie qu'elle craignait que ça continue ainsi. Et croiser d'autres personnes ne faisait qu'augmenter les possibilités que ses craintes ne soient fondées. Elle décida donc de s'isoler. Et l'endroit qu'elle trouva le plus adapté fut la salle des armures. Elle devait être une des rares personnes à apprécier y aller. Il était vrai que cette salle était inutile, mais on y était en paix. Elle décida de regarder les tableaux accrochés de ci de là. Mais à peine eut-elle fait quelques pas qu'elle se rendit compte du bruit dérangeant que ses talons faisaient. Elle ota donc ses jolies chaussures pour marcher pieds nus sur les dalles froides. C'était à vrai dire très agréable. Le seul inconvénient était ses chaussures qu'elle devait tenir à la main. Mais il n'y avait personne pour lui faire une remarque sur le fait que ça manquait de classe. Enfin, personne pour l'instant...

5p Messages : 18 Date d'inscription : 05/08/2009

Il était pris au piège. Enfermé, prisonnier, il avait la désagréable impression d’être un lapin, la tête dans le collet. Et pourtant il aurait du s’y attendre.

Le réveil déjà avait été difficile. Il l’était toujours, mais ce matin là avait été pire que les autres. Rhys avait passé une nuit abominable, la tête pleine d’images, il n’avait presque pas réussi à dormir, ses cauchemars le maintenant éveillé sans qu’il ne puisse rien n’y faire. C’est pourquoi, quand était venu le moment de s’extirper des couvertures, le jeune homme avait eu un peu de mal.

Tout le monde était déjà sortit du dortoir et avait rejoint la grande salle, alors que lui était toujours en pyjama assit sur son lit. Il n’avait réussi à se préparer qu’à partir du moment où il avait constaté qu’à cette heure là il aurait déjà du se trouver en cours. Il s’était alors levé précipitamment, avait attrapé sa chemise et sa veste, et s’était élancé vers la porte du dortoir, tout en essayant d’enfiler son pantalon. Je vous le dis tout de suite ce n’est pas une chose très facile, c’est surement pour ça qu’il s’était pris violemment la porte de la chambre en trébuchant sur l’ourlet de son vêtement.

Les cheveux mal coiffés, les joue qui auraient eut bien besoin de croiser un rasoir, des vêtements si froissés qu’ils donnaient l’impression qu’il avait dormi avec, une magnifique bosse sur le front, et dix minute de retard, le moins qu’on puisse dire c’est que son entrée au cours de sortilège n’avait pas été des plus discrète.
Et les chose n’avait pas été en s’améliorant. Après avoir eu le droit à un regard noir et un sermon du professeur, le jeune homme avait enfin découvert le sujet du cours. Des révisions. Retour sur les base . Bien sur, là comme ça vous ne comprenez pas ce qu’il y a de si horrible là dedans. Je vais vous expliquez. Dans les sortilèges au programme il y avait levicorpus. Pendant toute l’année passé le professeur avait essayer en vain de lui inculquer. Mais rien n’y faisait, Rhys avait un blocage. Le simple fait de songer à ce sort, imposait à son esprit l’image de sa mère.

Il s’assit cependant résigné à sa place, et attendit l’air renfrogné le moment où il allait encore une fois devoir se ridiculiser devant tout le monde, parce qu’il était incapable de lancer un sort mineur.
La fin du cours lui sembla approcher à pas de fourmis, ainsi fut il plus que soulagé quand l’heure se termina. Il pensait que tout ne pouvait aller que mieux après ce début de journée catastrophique, mais il se trompait. A peine avait il posé le pieds dans le couloir qu’il entendit le tapement de talons. Il tourna la tête affligé et constata avec horreur que ce n’était pas une demoiselle qui approchait, mais un troupeau de donzelles. Il n’aimait pas les filles et encore cette phrase n’exprimait que très faiblement l’étendu de l’aversion que la gente féminine lui inspirait. La plupart du temps il les ignorait, faisait comme si elles n’existaient pas. Mais là c’était au dessus de ses forces, il ne pouvait tolérer leur présence en si grand nombre.

Il prit donc la décision qu’il jugea la meilleur, se réfugier dans la galerie des armures. Ce fut surement sa plus grosse erreur. Car la salle n’était pas vide. Et la personne qui se trouvait à l’intérieur était sans aucun doute la dernière à mettre sur la liste des gens qui avait une chance d’égayer cette journée. Eva Brunetti. La simple vision de la jeune femme lui donnait des frissons. Il ne fallait surtout pas qu’elle se rend compte de son entrée dans la pièce sinon plus rien ne pourrait sauver le jeune homme. Il était près, pour la fuir, à affronter une horde de gamines gloussantes. Il se glissa donc discrètement vers la sortie, enfin discrètement, c’était beaucoup dire. En effet par le plus grand des hasard une armure se trouvait justement sur son chemin. Et avec la chance qu’il avait depuis le lever du soleil, il arriva ce qui devait arriver. Il se cogna dedans et s’étala par terre dans un grand fracas.

Quand il releva la tête, il vit sans surprise que la jeune femme s’était retournée et le regardait quelque peu étonnée. Il laissa échapper un soupir déconfit. Il n’était pas du tout d’humeur à jouer au chat et à la souris mais il semblait bien qu’on ne lui laissait pas le choix.

5v Messages : 76 Date d'inscription : 04/08/2009

Elle était restée là combien de temps? Bonne question. En tout cas, ça faisait un moment qu'elle s'était à peu près calmée. Elle avait juste la flemme de sortir de cette agréable pièce. La solitude est souvent quelque chose de très appréciable. Elle décida donc de rester encore un moment là, la sonnerie de la première heure avait sonné, mais elle s'en fichait. Si elle loupait l'heure suivante, peut-être que Nemy s'en inquièterait, mais elle pourrait lui l'expliquer en disant qu'elle draguait un quelconque beau gosse. Bref, elle trouverait aisément une excuse, même si elle avait une réputation de bonne élève.

Si elle s'était assise depuis longtemps, elle finit par se relever. Ses jambes commençaient à être engourdies, et mine de rien, elle adorait sentir le sol gelé du château sous ses pieds nus. Ayant posé à terre son sac de cours et ses chaussures, elle s'amusait à marcher de dalle en dalle sans poser ses pieds sur les bords de celles-ci. Jeu de gamin, je vous l'accorde, mais on ne se refait. C'était une habitude chez elle, dès qu'elle commençait à tourner en rond. Du même temps, elle tentait de se rappeler de la dernière recette qu'elle avait du réaliser pendant le cours de potion. Elle révisait souvent ainsi, profitant du calme pour se mettre dans l'ambiance.

Tournant le dos à la porte, elle ne s'attendait absolument pas à recevoir alors de la visite. Quand on entra dans la pièce, elle ne remarqua rien. Mais le bruit de l'armure qui tombait sur le sol à grand fracas la fit grimacer. Elle se retourna en un instant, la baguette à la main, pour apercevoir un jeune homme étalé par terre. Et pas n'importe quel jeune homme! Celui-là, il valait le coup d'œil... Elle lui sourit avec amusement et s'approcha de lui d'un pas léger. Il ne pouvait pas vraiment fuir de toute façon.

Bonjour mon cher Rhys...

Sa proie, sa proie de toujours. Cet idiot qui la fuyait comme la peste sans qu'elle n'en comprenne vraiment la raison. Paraissait-elle si terrifiante? Elle ne lui voulait pourtant pas le moindre mal, et certains garçons auraient beaucoup donné pour être à sa place... Enfin, il ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait et Eva était bien décidée à lui en faire prendre conscience.

Elle prit avant tout le temps de remettre tout en place. D'un coup de baguette, l'armure se redressa et revint sur ses jambes. Ainsi, si le gardien arrivait attiré par le bruit, ils n'auraient pas de problèmes. Quoi que, à la réflexion, avoir des problèmes avec Rhys aurait été un bon moyen de s'en rapprocher et... Bref. Ce n'était pas le moment de penser à ça!
Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever. La simple idée de voir sa réaction était déjà amusante, et elle avait hâte de voir s'il oserait la toucher ou s'il se monterait assez impoli pour la fuir en refusant son aide. Quel choix serait le pire pour lui? C'était une bonne question. Dans tous les cas, il n'échapperait pas aussi facilement à la serpentard. Il lui avait rendu sa bonne humeur et elle allait le récompenser!

5p Messages : 18 Date d'inscription : 05/08/2009

Sa voix doucereuse, son sourire enjôleur, sa démarche, tout chez elle le dégoutait. Elle était tellement sûr d’elle, tellement… tellement féminine. Rhys savait parfaitement, que la moitié des garçons de l’école, au moins, aurait rêvé d’être à sa place. Et lui ne désirait qu’une chose, qu’ils la prennent, que l’un d’entre eux, n’importe lequel, tape dans l’œil de la serpentard et qu’enfin elle l’oublie, et le laisse tranquille.

Mais le jeune homme savait aussi parfaitement que son désir n’était pas prêt de se réaliser. Il était sa proie et il détestait ça. Surtout qu’il ne comprenait pas pourquoi. Qu’est ce qui, chez lui, pouvait bien plaire à la jeune fille ? Même en admettant qu’elle le trouve mignon, il était odieux, méprisant, distant. Il n’y avait rien dans son attitude qui puisse charmer la demoiselle. Il commençait sérieusement à se demander si elle n’avait pas des tendances masochistes. Il n’était cependant pas prêt à se montrer gentil pour tester sa théorie. Il y avait un risque bien trop élevé qu’elle lui saute encore plus dessus.

Bonjour mon cher Rhys...

Lui susurra-t-elle, une fois arrivé à son niveau. Il remarqua alors qu’elle était pieds nus. Eva prenait toujours soin d’elle, il ne l’avait jamais, vu sortir de façon négligée, toujours un peu de maquillage autour des yeux, une jupe trop courte autour des jambes, et des chaussures qui la grandissait de quelques centimètres. Eva ne laissait rien au hasard, son apparence semblait avoir pour elle plus d’importance que tout le reste. C’est pourquoi , ses talons, traînant dans un coin, surprirent fortement le jeune homme. Ce n’était qu’un détail, elle avait, bien sûr, l’air aussi classe que d’habitude, mais ce léger changement laissait deviner à Rhys qu’elle était venu ici pour être seule. Et plein de délicatesse comme il l’était, le petit poussoufle, ne voulait surtout pas déranger.

Il se leva vivement en ignorant superbement la main gracieuse qu’elle lui tendait. D’un geste rapide il épousseta ses vêtements, tentant de leur redonner un aspect correct. Mais rien n’y fit, on avait toujours l’impression qu’il avait dormit avec. Dans le fond c’était sans importance, ce n’était pas comme si le regard que la jeune fille posait sur lui avait le moindre intérêt. Il jeta un vague coup d’œil à l’armure qui avait reprit sa place, reconnaissant bien malgré lui que la serpentard avait un don non négligeable pour la magie. Puis enfin il daigna se tourner vers elle.

Je n’avait pas vu que tu étais là, je ne voulais pas déranger.

Il avait fait preuve d’un vague semblant de politesse, mais son regard était resté froid, sa bouche n’avait pas esquissé un sourire. Jugeant qu’il avait plus que supporté la demoiselle, il se retourna pour atteindre la porte, espérant vivement qu’elle le laisserait partir.

5v Messages : 76 Date d'inscription : 04/08/2009

Il snoba sa main tendu avec gentillesse et Eva décida donc que c'était cette solution la pire. Un sourire amusé glissa sur ses lèvres, éclairant délicatement son visage. Elle était plus qu'habituée à l'impolitesse et au mépris du garçon, et ce n'était pas ça qui allait la convaincre de le laisser en paix. Du masochisme? Oh non, pas vraiment... Quoi que ce genre de tendance pouvait se montrer intéressant si cela lui permettait de mettre Rhys dans son lit. Enfin bref, le jeune homme ne semblait pas plus tenté par cette idée que par une autre. Il ne semblait simplement pas tenté du tout. Si Eva n'était pas comme d'autres et ne couchait pas avec tout le monde, elle aimait qu'on la désire et détestait qu'on lui résiste. Elle ne pouvait pas laisser le poufsouffle lui échapper aussi facilement!

Il était son plus grand défi. Personne ne le lui avait lancé mais elle ne l'abandonnerait pour rien au monde. Après tout, il était mignon ce Rhys, et il avait un charme indéniable. Avec son air à peine réveillé et son rejet des femmes en tout genre... Elle se demandait bien ce qui pouvait lui causer une telle peur chez elle, mais elle faisait avec. Elle se doutait qu'elle serait la dernière personne à qui il se confierait. Il lui adressa quelques mots, évitant ses yeux qui pétillaient de malice. Un genre d'excuse peu convaincu, le tout d'un ton des plus glacial... Cela en aurait fait fuir plus d'une, mais pas elle. Alors qu'il tentait de se dérober, d'un coup de baguette, elle referma immédiatement la porte qu'il venait d'ouvrir. Une main sur la hanche, elle le regardait avec un sourire franchement amusé. Il n'avait toujours pas compris qu'il ne pourrait pas lui échapper aussi vite?

Ne t'inquiètes pas, tu ne m'a absolument pas dérangée... Je t'en prie, reste!

S'il voulait vraiment s'enfuir, il lui faudrait voler la baguette de la demoiselle. Et ce ne serait pas vraiment tache aisée. Elle avait beau l'apprécier, elle aimait aussi énormément l'embêter. C'était tellement facile que c'était son passe temps favori. Elle s'éloigna d'un pas léger de Rhys, gardant un œil sur la porte pour la fermer au plus vite s'il tentait de s'enfuir. Elle retourna vers ses affaires et prit le temps d'enfiler délicatement ses chaussures à talon. Elle n'avait pas l'habitude de se montrer pieds nus aux autres, et surtout à ses proies. Elle se devait d'être parfaite. Comment les charmer sinon.

Une fois ses chaussures remises, elle retourna vers Rhys. Ses talons claquaient sur le sol, et elle supposa que ça déplairait au garçon... mais c'était de sa faute. S'il n'avait pas tenté de la fuir, elle aurait pu se montrer plus gentille... Enfin, la chose était faite. Et maintenant, elle comptait bien l'ennuyer un peu. Arrivant devant lui, elle lui adressa un sourire désarmant de douceur. Elle savait bien que cela n'avait pas d'effet sur le poufsouffle, mais c'était une sorte d'habitude chez elle. Elle se montrait facilement agréable avec les autres. Même si Rhys, pour l'occasion, trouvait surement cela très désagréable.

Alors, qu'est-ce qui t'amène ici? L'envie de solitude?

Il était mal tombé avec elle, la serpentard ne le lâcherait pas s'il ne lui donnait pas de bonne raison. Elle avait une heure pour l'embêter, et pour tenter de lui arracher au moins un baiser. Elle avait bien appris qu'elle n'obtiendrait rien avec le garçon en lui faisant du rentre dedans. Mais depuis le temps qu'elle l'ennuyait (environ trois ou quatre ans si sa mémoire ne lui faisait pas défaut), il avait quand même du comprendre que la demoiselle ne lâchait pas prise avant d'avoir eut ne serait-ce qu'un semblant de satisfaction.

D'ailleurs certains de ses camarades le charriaient au sujet d'Eva. Comment faisait-il pour supporter un tel harcèlement? Cela aurait été tellement plus simple de la laisser arriver à ses fins! S'il en avait tellement marre d'elle, il devait avoir compris que c'était le meilleur moyen de s'en débarrasser. Caleb, son meilleur ami, pourrait surement témoigner à ce sujet, vu la brièveté de la relation qu'il avait entretenu avec la serpentard. Enfin, elle devait être le sujet de conversation que Rhys aimait le moins, et il devait le fuir autant qu'il la fuyait elle, en chair et en os.

5p Messages : 18 Date d'inscription : 05/08/2009

La porte claqua dans son dos et ce son résonna en lui, comme le choque d’une grille de prison qu’on referme. Il tourna vivement la tête, espérant peut-être apercevoir que le son provenait de son imagination débordante et que l’issu de secoure était en réalité encore grande ouverte. Mais c’était un souhait vains, il était belle et bien bloqué dans la salle des armures. Il resta quelque seconde à fixer la porte comme si il essayait de l’ouvrir par la seul force de sa pensée, puis finit par se retourner, résigné, vers la prédatrice. Elle jouait négligemment avec sa baguette, semblant le défier de sortir la sienne pour tenter de s’opposer à elle. Il ne le fit pas. Si il y avait bien une chose qu’il avait retenu de ses multiples affrontements avec la vipère c’était qu’en duel de magie, il ne faisait pas le poids. Fut un temps, il caressait encore l’espoir illusoire que quelque sort bien lancé suffisent à dégouté la demoiselle, mais plus maintenant, il l’avait vu rire si souvent de ses tentative infructueuses pour lui faire du mal, si souvent elle avait d’un tour du poignet esquivé ses attaques qu’il avait finit par renoncer. Non, si il voulait se débarrasser de sa persécutrice il fallait qu’il trouve autre chose. Quoi ? là était toute la question, et il n’avait pas l’ombre d’une idée pour y répondre. Et pourtant c’était bien le moment d’avoir une illumination.

Ne t'inquiètes pas, tu ne m'a absolument pas dérangée... Je t'en prie, reste!

Rhys ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire ironique. Il ne comprenait pas la jeune fille, non vraiment, elle était pour lui un énigme. Cette phrase était l’exemple type, de ce qu’y l’ébahissait chez Eva. Elle venait de fermer la porte pour l’empêcher de s’éclipser, puis elle lui disait innocemment qu’il pouvait rester si il le voulait. Comme si son avis entrait en ligne de compte !

C’est pas exactement comme si j’avais le choix…

Marmonna le jeune homme, il n’était pas sur qu’elle l’ai entendu, et d’ailleurs il s’en fichait éperdument, elle ne releva cependant pas sa remarque ce qui lui fit supposer que la remarque n’avait pas atteins ses oreille, elle n’était pas du genre à ignorer ce genre de commentaire. Cela étant, il n’insista pas.
Il la regard se déplacer vers ses chaussures, elle ondulait, c’est quand il la voyait marcher de cette façon qu’il la rattachait le plus à sa maison. Elle donnait l’impression de vouloir l’hypnotiser, le balancement régulier et envoutent de ses hanches, il le savais, avait un certain pouvoir sur le sexe masculin. A lui, cela lui donnait surtout une impression de chaloupe, et comme les bateaux lui donnait une envie difficile à contenir de vomir. Ses yeux parcoururent la silhouette de la jeune fille tentant dis trouver, un indice, une minuscule aide, qui pourrait l’aider à fuir, mais rien ne transparaissait si ce n’est ça suffisance, sa perfection, elle se donnait temps de mal pour que le monde extérieur la contemple et l’admire qu’il était ridicule de chercher une faille dans son attitude.
Il poussa un soupir retentissent quand elle se releva. Ses talons tapait le sol depuis moins de trente seconde et déjà, il lui tapait sur le système, il sentait la migraine pointer le bout de son nez et il détestait ça. Il avait parfois l’étrange impression qu’elle s’essayait à le pousser au suicide.

Alors, qu'est-ce qui t'amène ici? L'envie de solitude?

Pour lui poser cette question Eva c’était rapprocher du jeune homme, si prêt qu’il avait le sentiment qu’elle allait l’agripper et essayer de fusionner avec lui. Et il n’était surement pas loin de la réalité. Elle devait surement rêver de le faire. C’était plus qu’il ne pouvait accepter, une certaine distance de sécurité était vitale pour sa survis, et là, elle était dépassé de plusieurs mètres. Il se recula précipitamment, comme si on venait de le brûler. Si son regard avait pu tuer, la serpentard serait à l’instant même, étendu raide morte sur le sol, mais même dans ce monde de magie, les miracles n’arrivaient que peu souvent.

Si c’était la solitude, je me suis bien planté !

L’ironie de sa remarque traversa la pièce pour parvenir jusqu’à son interlocutrice. Il n’avait pas envie de lui répondre, de lui parler, pas à elle, surtout pas à elle. Il se détourna et se mit à se mouvoir dans la pièce, faignant de regarder avec intérêt les bouts de ferrailles qui l’entouraient. Un coup d’œil à sa montre l’informa qu’il était presque l’heur du prochain cours. Il se retourna vivement vers elle pensant avoir trouver sa solution.
Il va être l’heur d’y aller, j’aurais adoré rester discuter avec toi, mais là j’ai cours, et toi aussi je suppose, il serait peut-être temps d’y aller.
Il lui avait dit ça avec un grand sourire, bien sur tout ce qu’il y a de moins sincère, mais cela ne pouvait l’empêcher de paraître craquant, il l’ignorait évidemment sinon il aurait ravalé sont attitude ironique pour ne pas risquer te tenter la demoiselle.
Il se dirigea de nouveau vers la sortit, priant pour pouvoir s’esquiver grâce à cette bonne excuse.

5v Messages : 76 Date d'inscription : 04/08/2009

C’est pas exactement comme si j’avais le choix…

Elle fit comme si elle n'avait rien entendu, ne lui adressant pas un regard, se contentant d'aller chercher ses chaussures. Elle savait bien que ses charmes ne marchaient pas sur lui, qu'il n'aimait pas ses appâts, qu'il ne se laissait jamais tomber dans ses pièges... Mais elle savait aussi qu'elle pouvait le garder sous la main tant qu'elle le souhaitait, du bout de sa baguette. Si elle s'était déjà confrontée à Rhys lors d'un duel magique? Bien évidemment. Quand elle avait dégainé sa baguette les premières fois, il avait tenté de lutter. Tentative vaine bien évidemment face à une vipère rapide et douée comme elle. Elle faisait partie des meilleurs à ce niveau. Toujours est-il que, sa baguette à la main, elle savait qu'elle pouvait le mener à bout. Mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait, elle voulait simplement le charmer. Qu'il s'adoucisse, qu'il se civilise un peu. Les femmes n'étaient pas des monstres après tout, malgré ce qu'il semblait croire...

Elle revint vers lui pour lui poser une question innocente. Il s'enfuit loin d'elle, ne supportant pas son contact avant d'y répondre d'un ton acide. Elle l'aimait bien ce petit sauvageon... Elle s'habituait à ses regards tueurs. Cela lui faisait les yeux d'un noir profond qui l'aurait fait fondre dans d'autres circonstances. Pour l'occasion, cela l'amusait plus qu'autre chose et lui donnait encore plus envie de gagner ce duel étrange. Le désir contre la haine... Souvent l'un et l'autre sont bien proche, elle espérait réussir à les unir avec brio.

Il va être l’heur d’y aller, j’aurais adoré rester discuter avec toi, mais là j’ai cours, et toi aussi je suppose, il serait peut-être temps d’y aller.

Elle soupira avec amertume, le regarda longuement avant de passer s'humidifier les lèvres du bout de la langue, l'air pensive. Elle hésitait un peu à le laisser partir, il fallait l'avouer. Et puis son esprit agressif, vil et fourbe de serpentard pris le dessus sur son côté doux et gentil. Elle se rapprocha un peu de lui, d'un pas lent, tout en formulant sa question, ou plutôt sa sentence.

Et qu'est-ce que j'ai en échange de ta liberté?

Il avait intérêt à trouver quelque chose, et vite, ou il loupait le début de son cours et était condamné à rester là, avec elle, pendant une nouvelle heure...

5p Messages : 18 Date d'inscription : 05/08/2009

Qu’il était naïf le petit homme, comment avait il pu, ne serait ce qu’un instant, croire, espérer , qu’il pourrait s’en sortir aussi facilement ? Elle ?!? Le laisser partir pour une raison aussi futile ? Non ! c’était bien mal la connaître. Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire à elle de louper une heure de cour ? Elle devait déjà être en avance de plusieurs leçon sur le programme. Et le fait que lui ne soit pas aussi doué qu’elle, elle n’en avait très certainement rien à carré… ça devait même la faire énormément rire. Cette sale petite garce n'avait même pas eu besoin de réfléchir plus de trente seconde avant de trouver une nouvelle façon de le tourmenter. Au moment même où il avait prononcé sa vague tentative d'esquive, il avait su qu'elle ne s'en contenterait pas. C'est pourquoi quand elle prononça sa sentence il n'en fut pas si surprit que ça.

Et qu'est-ce que j'ai en échange de ta liberté?

Le jeune homme, plissa les yeux, scrutant son vis-à-vis, cherchant une réponse à lui donner, une réponse qui pourrait la satisfaire. Plusieurs idées lui traversèrent l'esprit à une vitesse folle, mais aucune d'elles n'étaient susceptible de convenir à la situation actuelle. La première qu'il envisagea fut « en échange mon pied reste là où il est, et ne va pas te botter le cul... », il avait immédiatement rejeté ce choix, la demoiselle était quelque peu susceptible et il ne fallait mieux pas la pousser à bout. De même il avait mis de côté le « en échange je te donne un pain au chocolat! » il en avait bien un qui traînait dans son sac mais il ne pouvait pas garantir la fraîcheur du produit et surtout, il la voyait très mal se désintéresser de lui pour une pâtisserie. Plusieurs autre choix s'offrir à lui mais rien de vraiment prometteur. Il finit par opter pour une réponse qui n'aurait aucune efficacité, qui ne l'aiderait certainement pas à sortir de cette pièce, mais qui avait l'avantage de ne pas plus aggraver la situation, elle n'avait rien de compromettante, et cela lui donnait le temps de réfléchir à une autre technique de fuite.

Tout mon affection??

Ironie, Ironie quant tu nous tien… elle avait autant de chance d’avoir ça sympathie qu’une limace. Mais il avait dit ça avec tant d'innocence! Sans même le faire exprès il avait prononcé cette phrase en l'accompagnant d'un petit mouvement de tête et d'un sourire, à faire craquer n'importe qui. Le seul problème, c'est qu'il n'avait nullement besoin, ou envie, de faire craquer Eva, cela aurait été bien trop dangereux pour lui. C'était là son plus gros soucis, il n'avait pas conscience de pouvoir de séduction qu'il était en mesure de développe. Il avait beau se montrer insupportable la moitié du temps, Eva le trouvait toujours adorable et ce n'était pas avec se genre d'attitude qu'il allait faire changer les choses.

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