Duck Luck
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 « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]

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Nemesys C. Morrigan
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Nemesys C. Morrigan


« Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] 37230286
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MessageSujet: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeVen 17 Juil - 22:53

Septembre


    Il est des soirs comme ça où les ennuis arrivent lorsqu'on ne s'y attend pas. Pour une fois, la journée de Nemesys s'était bien passé. Elle s'était concentrée sur les cours et sur ses amies, sans penser à rien d'autre. Ces derniers temps, elle allait un peu mieux. Elle parvenait à se débarrasser de ses démons. Sa relation avec Matthew s'était atténuée. D'un côté, elle le regrettait, car elle aimait cette dualité. Mais au moins, ça l'enlevait un peu de sa tête. Elle avait encore eu quelques ennuis avec Hayleen, dont une l'avait conduit à retrouver Tash, mais tout s'était arrangé par la suite. Elle était plus proche d'Eva que jamais. Oui, tout allait bien dernièrement. Pour elle en tout cas. Parce que dans leur petit groupe d'amies, tout n'était pas au beau fixe pour tout le monde.

      - Euh, les filles... Vous savez où est passé Cassie ?


    Nemy regarda autour d'elle, dans le dortoir, et se mordit la lèvre. Ladite Cassie avait effectivement disparu. Partie sans les attendre. Mais ça ne l'étonnait qu'à moitié. Ces derniers temps, elle semblait ailleurs. Rien d'étonnant, sa relation avec son petit ami battait de l'aile depuis un petit moment. Cependant, le fait qu'elle soit absente pouvait également être bon signe. Peut-être était-elle avec lui, justement. A se réconcilier. Ou à se disputer ?

      - Elle avait pas rendez-vous avec Keith ?
      - Ah, tu as peut-être raison... Si ça pouvait s'arranger entre ces deux-là, ça serait bien.


    Nemy haussa les épaules, puis les jeunes filles se mirent en route, en direction de la sortie. Elles avaient rendez-vous avec d'autres Serpentard dans le parc, pour une petite soirée improvisée. Rien de bien méchant, juste une réunion d'élèves qui s'ennuyaient le soir après le dîner et n'avaient pas envie de s'enfermer dans leurs dortoirs ni même dans leur salle commune. Mais, alors qu'elles sortaient de cette dernière, Nemesys eut comme une intuition. Le genre de chose qui arrive souvent aux personnes qui ont un don de divination. Rien de précis, juste l'intuition soudaine qu'elle devait se rendre dans la tour d'astronomie parce que quelque chose allait se passer.

      - Continuez sans moi, il faut que j'aille aux toilettes.


    Les filles acquiescèrent et la rousse fit demi-tour pour emprunter les escaliers. Elle avait plusieurs étages à monter, mais peu importait, elle était décidée à savoir ce qui se passait. Arrivée au pied de la tour, elle croisa Keith qui la salua rapidement en lui adressant un sourire gêné. Il semblait soucieux, et Nemesys comprit alors qu'elle était arrivée trop tard. Elle se précipita en haut de la tour dans l'espoir d'y trouver son amie. Elle la trouva, effectivement. Cassie était assise par terre, appuyée contre la rambarde. Elle pleurait. Nemy s'avança et s'installa à ses côtés.

      - Je suis désolée.
      - Laisse tomber, Nemy, tu peux me laisser.


    Elle avait parlé avec des sanglots dans la voix, sans même lever les yeux. Elle avait reconnu Nemesys au son de sa voix. Cette dernière poussa un soupir de dépit mais ne bougea pas d'un poil. Elle n'avait absolument pas l'intention de laisser la jeune fille seule à se morfondre.

      - Pas question de te laisser, non. Il s'est passé quoi avec Keith ?
      - A ton avis ? Il m'a larguée, voilà tout.


    C'était bien ce que craignait la Serpentard. Les prochains jours allaient être difficiles. Comme d'habitude, Eva allait s'atteler à trouver quelqu'un d'autre pour Cassie. Mais la tâche risquait d'être difficile, ça faisait presque un an que Cassie était avec Keith et elle en était très amoureuse. C'était même sans doute les prochaines semaines qui allaient être difficiles. Pour une fois que Nemesys n'embêtait pas les autres avec ses histoires, voilà qu'un autre problème arrivait.

      - On peut en parler si tu veux. Je sais ce que ça fait d'avoir un chagrin d'amour.
      - Tu plaisantes ? Tu nous bassines avec ton Matthew et ton Gabriel alors que tu as toutes tes chances eux.


    Cette remarque blessa profondément la jeune fille. Elle les bassinait ? Peut-être, mais elle avait des raisons, non ? Et surtout, c'était à Seth qu'elle faisait allusion. Le plus gros chagrin d'amour de sa vie, celui qui l'avait conduite à ne plus croire en l'amour, à refuser de s'attacher à un garçon, par peur de tomber encore amoureuse et de souffrir à nouveau. Comment Cassie avait-elle pu oublier ça ? Nemesys comprenait bien qu'elle pût être sous le coup de la colère, mais elle lui répondit quand même assez sèchement.

      - C'était de Seth que je voulais parler, mais bon. Et permets-moi de te rappeler que je ne veux pas de Matthew et que Gabriel m'évite. Tu crois franchement que j'ai mes chances ?


    Cette fois, Cassie leva les yeux sur elle pour lui lancer un regard noir.

      - C'est bon, on voit bien comment tu le regardes le Matthew. Est-ce qu'on pourrait revenir sur MON problème puisque tu veux rester là ? Sinon, je préfère encore que tu partes, j'ai pas envie d'entendre encore parler de tes histoires de cul.


    Nemy accusa le coup. Cassie était dure avec elle, mais elle pouvait se le permettre en l'occurrence. Et elle avait raison, ce n'était pas à elle de parler de ses histoires.

      - Ok, excuse-moi. Tu as raison, je suis trop égoïste.
      - Non, c'est moi qui m'excuse. Tu as raison, tu as vécu bien pire que moi avec Seth.


    Elle affichait une mine désolée. Nemesys soupira et haussa les épaules.

      - C'est du passé.


    Elle la prit dans ses bras, la laissant pleurer sur son épaule. Mieux valait ne pas lui redemander ce qu'il s'était passé, elle en parlerait quand elle s'en sentirait la force. Tandis qu'elle pensait à tout ça, la porte des escaliers s'ouvrit. Quelqu'un entrait, ou plutôt sortait, puisque l'escalier donnait sur l'extérieur. Les deux jeunes filles levèrent les yeux en même temps, toujours dans les bras l'une de l'autre. C'était Gabriel. Ca, Nemy ne l'avait pas prédit. Son cœur se mit à battre et elle sentit alors son amie se relever brusquement. Surprise, elle se leva à son tour. Cassie avait séché ses larmes et souriait, un sourire forcé sans doute, mais un sourire tout de même.

      - Je vais te laisser, je crois que tu as trouvé meilleure compagnie.
      - Non, reste !
      - T'inquiète pas pour moi, je vais bien. Je vais aller rejoindre les autres. Elles sont au parc non ? Elles pourront te confirmer que j'étais bien avec elles.


    Nemy n'insista pas et se contenta d'un soupir. Cassie déposa un baiser sur sa joue et s'éloigna non sans s'adresser à Gabriel.

      - Prends soin d'elle surtout !


    Elle s'éloigna rapidement, sous le regard incrédule de son amie, qui reporta son regard sur le Gryffondor. Avec n'importe quelle autre personne, même Matthew, elle se serait jetée à la suite de Cassie. Mais elle était tellement contente de voir le jeune homme qu'elle n'avait aucune envie de partir. D'habitude, elle essayait de prendre sur elle pour éviter d'aller spontanément lui parler et de le suivre à la trace. Elle voyait bien qu'il trouvait ça désagréable et qu'elle ne faisait que le faire fuir. Pour une fois qu'elle était seule avec lui contre son gré, il fallait qu'elle en profite. En espérant qu'il ne fuie pas. Elle lui adressa un timide sourire.

      - Salut... Je ne m'attendais pas à te voir ici.


    Elle s'appuya contre la rambarde tout en observant le Gryffondor. A bien y réfléchir, elle ne le trouvait pas si beau que ça, elle ne se sentait pas d'attirance physique pour lui. Elle avait juste une impression d'être en sécurité auprès de lui et une envie de le protéger. Mais c'en était si obsessionnel que ce ne pouvait être que de l'amour. Elle n'en doutait pas. Elle qui ne voulait pas retomber amoureuse un jour... Elle aurait dû fuir. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était digne de confiance. Un miracle. Jamais elle n'aurait cru un jour pouvoir faire à nouveau confiance en quelqu'un.


Dernière édition par Nemesys C. Morrigan le Mar 21 Juil - 13:58, édité 2 fois
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Gabriel F. Bagxwell
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Gabriel F. Bagxwell


« Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] 99341556
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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeSam 18 Juil - 9:48

    « Gabriel ? »
    « Oui Joséphine ? »
    « Tu vas bien ? »
    « Oui pourquoi ? »
    « On dirait pas ! »
    « Tu sais, ces temps-ci, mon esprit est embrumé par de menus tourments.
    « Tu veux qu’on en parle ? »
    « Non ! Sans façon ! Je vais plutôt aller me promener, réfléchir, prendre un bol d’air. »

    Malgré tout le respect qu’il avait pour sa sœur, au fond de lui, il était persuadé qu’elle serait impuissante face à ses tourments. Il préféra garder tout cela pour lui tout seul, ne pas embarquer ses sœurs dans ce chemin semait d’embuches. S’il devait faire front, il serait seul ! Il regarda les yeux bleus de sa sœur une dernière fois. Un sourire et il se leva pour partir. Il traversa la salle commune des Lions et sortit par la trappe. Il fit seulement quelques pas que la voix chaleureuse de la Grosse Dame – personnage gardien de la Tour des Gryffondor – l’interpella.

    « J’espère, Monsieur Bagxwell que, lors de cette virée, il ne vous viendra pas à l’idée d’enfreindre le règlement et de faire des bêtises. »
    « Chère amie, lorsqu’un Bagxwell sort, il ne faut pas voir le mal partout. Si vous voulez tout savoir, il nous arrive de sortir, simplement pour le plaisir. »
    « Loin de moi, l’idée de vous traitez de délinquant. »
    « Je sais… »

    Il lui fit un sourire espiègle.

    « … mais si par hasard, je passe par les toilettes, et que l’envie me prend de faire exploser les lavabos, je vous ramènerais un robinet, en guise de trophée »

    A cette éventualité la Grosse Dame ria. Gabriel, les yeux pétillants, la salua avant de prendre congé. Calmement, il parcourut les couloirs, pour d’abord se dégourdir les jambes. Être trop resté assis, les avait rouillées. Chemin faisant certaines pensées prenaient le dessus sur d’autres. Un duel cérébral avait lieu. Avec le Ca et le Surmoi, beaucoup de divergences naissaient dans sa cervelle. Beaucoup trop pour un seul homme. Il avait la nette impression, tel Atlas de supporter sur ses épaules, la voûte céleste. Cela allait de mal en pis depuis un jour, ce jour, le jour ou une névrosée, une illuminée, en état de transe, s’était mise à hurler son nom, alors que ce dernier, d’une, ne la connaissait pas et de deux était juste à ses côtés. C’était sûrement une étrangeté humaine qui ne cherchait qu’à faire son intéressante. Il apprit qu’elle possédait quelques fluets dons de voyance. Pour lui, aucun doute ne subsistait. Son cri déchirant signifiait une vision, une vision de son avenir, une vision horrible. Au premier abord, le Gryffondor prit cela pour des billevesées sorties de l’esprit torturé, tourmenté d’une timbrée. Cependant attisé par la curiosité, il se rapprocha d’elle, oubliant les précautions qu’il s’était dicté, et tenta, tout en finesse, de lui sortir les vers du nez. Aucun résultat. Elle avait eu une vision dont, désormais, elle ignorait la teneur. Quelle est l’utilité d’avoir le don de voir dans l’avenir, si l’on n’est même pas fichu de se souvenir de ce que l’on a vu ? Depuis, il s’était un brin effacé de sa vie, ne sachant plus comment faire pour découvrir la vérité. Nonobstant ses nombreuses triturations d’esprit, il n’arrivait pas à percer la carapace de l’avenir, pour son grand désarroi. C’est absorbé, dans de telles pensées, qu’il continua de déambuler dans les méandres de Poudlard.

    Revenant un peu à la réalité, il se rendit compte qu’il était non loin de la tour d’Astronomie. Pour lui, cela semblait être le lieu idéal pour réfléchir. Et qui sait, peut-être arrivera-t-il à lire cette avenir obscur dans l’infini ciel étoilé. D’un bon pas, il alla vers sa destination. Il poussa une porte et tomba nez à nez avec deux Serpentard. Lors de son arrivée impromptue, l’une d’elle qui semblait avoir pleuré quelques minutes plutôt, s’éclipsa tout en demandant à Gabriel de prendre soin de sa camarade. Pour le jeune homme, cela sentait un tantinet le coup fourré, le guet-apens. Elle les abandonna. Gabriel demeura seul avec Némésys désormais. De ses yeux bleus, il tenta de percer son secret, en vain. Elle brisa la glace et lui annonça de façon claire et concise qu’elle ne s’attendait pas le moins du monde de le voir ici, et maintenant. Ca c’est fait. Il lui fit un léger sourire avant de rebéquer :

    « Je peux être surprenant tu sais. Il ne faut pas croire à la prévisibilité des choses. D’ailleurs, moi-même je ne m’attendais pas à te voir ici. Je suis navré, de surcroit, d’avoir interrompu votre conversation féminine. »

    Il fit une pose avant de continuer.

    « Poudlard appartient à tout le monde, et à personne à la fois »

    Il lui sourit. Ils se regardèrent. Un silence de plomb s’abattit sur eux. Soudain d’un geste théâtral, il lui tendit la main en l’invitant.

    « Tu viens avec moi voir la voûte étoilée, peut-être que celle-ci t’inspirera et tel Arthur Rimbaud tu auras l’illumination. »
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Nemesys C. Morrigan
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Nemesys C. Morrigan


« Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] 37230286
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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeSam 18 Juil - 15:47

    Gabriel répondit avec un sourire, un faible sourire certes, mais qui suffisait à mettre en joie la Serpentard. Elle aimait le sourire du jeune homme, il la mettait à l'aise, elle se sentait tellement rassurée... Mais rassurée de quoi ? Elle n'était pourtant pas en danger. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle se sentait si bien avec un simple sourire, mais tel était le cas.

      - Je peux être surprenant tu sais. Il ne faut pas croire à la prévisibilité des choses. D’ailleurs, moi-même je ne m’attendais pas à te voir ici. Je suis navré, de surcroit, d’avoir interrompu votre conversation féminine.


    Pour sa part, elle n'était pas navrée du tout, même si elle n'aimait pas laisser partir son amie ainsi. Néanmoins, elle saurait plus tard si elle avait bien respecté sa parole, elle n'avait donc pas trop à s'inquiéter pour le moment. La façon dont il parlait était toujours assez étrange, très désuète. Pas du tout assortie à son physique en fait. Mais ça le rendait unique en son genre.

      - Poudlard appartient à tout le monde, et à personne à la fois.


    Elle eut droit à un nouveau sourire. Plus franc, celui-là. Merlin, elle avait à nouveau envie de le serrer dans ses bras... Elle n'en fit rien cependant, retenant ses pulsions si singulières. Mais elle lui rendit son sourire. Il avait raison, il était libre de circuler où il voulait, et le hasard avait voulu qu'il se rende dans la tour d'astronomie alors qu'elle-même s'y trouvait. Peut-être un signe du destin. Il lui tendit alors la main et elle en fut surprise.

      - Tu viens avec moi voir la voûte étoilée, peut-être que celle-ci t’inspirera et tel Arthur Rimbaud tu auras l’illumination.


    Cette phrase aurait pu la combler de bonheur, tant elle était romantique. Il l'invitait à observer les étoiles en sa compagnie... Oui mais voilà, il y avait un intérêt derrière tout ça. Le Gryffondor voulait simplement qu'elle retrouvât la mémoire concernant la vision qu'elle avait eue. A cause de son obsession pour lui, elle en avait oublié le point de départ. S'il lui souriait, s'il se rapprochait à nouveau d'elle, c'était uniquement à des fins personnelles, parce qu'il voulait connaître son avenir. Désappointée, elle perdit son sourire et hésita à prendre la main qu'il lui tendait. Pas seulement parce qu'elle savait ce qu'il voulait, mais également parce qu'elle craignait le contact avec lui. Sentir la main du jeune homme dans la sienne lui ferait sans doute perdre ses moyens. Toutefois, la tentation était trop forte. Elle finit par prendre cette main si convoitée, ce qui lui procura un léger frisson.

      - Allons-y, mais je ne te promets rien.


    Sans lâcher la main de Gabriel, elle se dirigea vers le bord de la rambarde. Les étoiles... Que pouvaient-elles bien lui apporter de plus concernant sa vision ? Qu'importe, elle pouvait les observer en compagnie de celui qu'elle aimait, c'était tout ce qui comptait. Elle n'avait qu'à faire semblant de fouiller dans sa mémoire. Vraiment semblant, car absolument rien ne lui revenait. La seule chose qui lui parlait, c'était la proximité avec le Gryffondor. Plutôt que de continuer à regarder le ciel, elle se pencha au-dessus du muret. Mais un simple regard vers le bas lui procura une grande sensation de vertige. Vertige, elle ? Une attrapeuse qui maniait le balai avec précision et rapidité ? Ca semblait improbable, mais ce vertige-là était différent. Elle eut une légère absence. Ce fut comme si une image de sa vision lui revenait subitement. Elle poussa un cri et se jeta immédiatement dans les bras du Gryffondor, le serrant fort contre elle, tremblante.

      - J'ai vu quelque chose... Le vide. Ca m'a remplie d'effroi. Je ne comprends pas, depuis ma vision j'ai fait quelques entraînements de Quidditch et je n'ai rien senti. Est-ce que c'est parce que je suis avec toi ?


    Soit l'explication provenait en effet du contact avec Gabriel, soit sa vision concernait la tour d'astronomie. Difficile à dire, mais il y avait forcément quelque chose ici-même qui la reliait à sa vision. En fait, elle n'avait pas vraiment envie de savoir. Sauf bien sûr si ce genre de chose pouvait lui causer quelques inconvénients dans un futur proche. Pour le moment, elle préférait se concentrer sur le jeune homme, qu'elle serrait toujours dans ses bras, la tête appuyée sur son épaule. Oui, elle profitait de la situation, et alors ? N'était-elle pas une Serpentard ? Puisqu'il agissait par intérêt, elle pouvait très bien faire de même. Elle estima toutefois qu'elle avait peut-être un peu trop abusé de la situation et s'écarta un peu de lui, faisant tout de même glisser ses doigts sur les bras du jeune homme pour enfin lui attraper les mains. Elle n'arrivait plus à se défaire de ce contact physique avec lui. Elle planta ses yeux bleu-vert dans ceux du Gryffondor.

      - Excuse-moi. Je ne peux pas me détacher de toi. J'ai besoin de te savoir à mes côtés. Je ne comprends pas pourquoi, mais c'est ainsi.


    Son regard était à la fois grave et provocateur. Comme si elle avait voulu le mettre au défi de respecter son désir, de toujours être auprès d'elle. Mais elle savait bien que ce n'était pas possible. Ils n'étaient pas un couple, et s'il l'approchait c'était uniquement pour connaître les tenants et les aboutissants de cette fameuse prédiction. Cependant, elle était particulièrement têtue et n'abandonnerait pas pour autant. Elle l'aimait, elle le voulait, un point c'est tout.
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Gabriel F. Bagxwell
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Gabriel F. Bagxwell


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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeMar 21 Juil - 19:12

    Elle accepta. Elle s’empara de sa main, et l’attira vers la rambarde de la tour d’Astronomie. De là, ils virent un magnifique ciel étoilé, comme des diamants brillants de mille feux. Dans cet amas d’étoiles resplendissantes, il repéra quelques constellations que le professeur Sinistra lui avait apris. Lâchant la main de la Serpentard, il s’appuya sur la rambarde, se pencha un tantinet afin de ne surtout pas tomber. Il était à une hauteur vertigineuse. Grâce à Dieu, il n’était en aucun cas atteint par ce mal si handicapant. Lui non, mais la Serpentard, elle, ressentit quelque chose. Elle poussa un cri avant de se jeter dans les bras du Gryffondor. Instinctivement, il resserra son étreinte afin de la rassurer. Elle l’éclaira sur sa crainte soudaine. Elle avait vu quelque chose. Gabriel retint sa curiosité de lui poser une question sur ladite vision. Elle était suffisamment mal en point pour, en plus, enfoncer le clou. Il approcha son visage de l’oreille de la vipère et lui souffla :

    « Restes calme ! Je suis là. Respire ! »

    Il la serra un peu plus fort contre lui. A présent, il sentait sa respiration saccadée, cet air chaud, sur sa peau. Cette dernière, peu à peu, se calmer. C’était un bon début. Il la regarda dans les yeux d’un œil bienveillant. Il leva les yeux au ciel, observant le croissant de lune. Il remporta son attention sur la jolie rousse et daigna enfin donner son avis sur le pourquoi de cette vision, ici et maintenant.

    « Je pense en effet, que ma présence doit brouiller certainement tes perceptions. Je crois qu’être avec moi t’es néfaste. »

    Il devrait sûrement suivre son instinct et l’abandonner ici, pour son bien. Partir était, à priori, la meilleure solution. Cependant il ne pouvait s’y résoudre. Non pas qu’il voulait pertinemment des réponses à ses questions. Ces dernières, il les aurait en temps voulu. Non ! En fait, aussi étrange que cela puisse paraître, en fin de compte, il était bien ici, avec la Serpentard. Soudain, elle se retira, avec délicatesse, laissant ses doigts glisser doucement de ses bras pour rejoindre les mains du Gryffondor. Entre eux, une étrange atmosphère s’installait. Les deux jeunes gens se regardèrent dans les yeux. Là, Gabriel vit vraiment le subtil mélange de bleu et de vert dans le regard mystérieux de la vipère. De sa séduisante voix, elle lui expliqua pourquoi, elle refusait de se séparer de lui. Lui serrant un peu plus il ne sut que répondre d’une voix sereine :

    « Ne t’excuses pas. »

    Réponse étrange, surtout que ces derniers temps, il essayait de la fuir, et là, il l’encourage à rester avec lui. Relation paradoxale. D’un regard, il l’invita à regarder le ciel étoilé qui s’offrait à eux. Leurs yeux se perdirent dans l’immensité bleutée. Soudain, une lueur fine se détacha de l’ensemble. Une étoile filante venait d’apparaître dans le champ de vision du duo. Approchant avec élégance sa tête vers celle de la demoiselle, d’une petite voix, il demanda :

    « J’espère que tu as fait un vœu. »
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Nemesys C. Morrigan
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Nemesys C. Morrigan


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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeMer 22 Juil - 2:54

    Non, la présence de Gabriel ne lui était pas néfaste, loin de là. Certes, elle avait eu cet instant de panique en voyant le vide, mais peu importait tant qu'il était à ses côtés. Rien ne lui faisait peur. A la grande surprise de la Serpentard, Gabriel ne fit rien pour la dissuader ni pour la repousser. Au contraire, il accepta la situation et lui interdit de s'excuser. Elle qui s'était préparée à réagir, elle en resta bouche-bée. Toutes ses défenses venaient de tomber d'un coup. Ce fut comme un grand soulagement. Elle trouvait ça presque trop facile en fait... D'habitude, il la fuyait, et là, il ne se défilait pas du tout. C'était louche, mais elle n'avait pas envie de s'en plaindre. Pourvu qu'il ne se jouât pas d'elle... Il tourna alors la tête en direction du ciel et elle suivit son regard, curieuse. Ce fut à ce moment-là qu'une étoile filante apparut dans le ciel. Etait-ce un signe ? Elle décida de faire un vœu. Le vœu que son amour fût réciproque ? C'était bien étrange pour elle de faire ce genre de souhait, elle qui était totalement anti-romantisme. Or, cette scène avait tout de romantique, au point que ça lui faisait presque peur, tant elle n'y était pas habituée. Elle reporta son regard sur le Gryffondor, qui s'était rapproché d'elle.

      - J’espère que tu as fait un vœu.


    Lisait-il dans ses pensées ? Etait-ce de la provocation ? Le regard qu'il lui lançait était sans équivoque. Etait-il lui-même ? Peut-être était-ce le romantisme de l'endroit et de la situation qui le poussait à agir ainsi. Elle avait une forte envie de l'embrasser, mais elle était certaine que si elle le faisait, tout ça serait sans suite. Une fois sorti de la tour d'astronomie, il reprendrait ses esprits et se remettrait sans doute à la fuir. Nemesys n'avait pas vraiment envie qu'un garçon dont elle était amoureuse ait juste envie de passer un bon moment avec elle. Elle avait déjà largement donné. Un silence s'installa alors, et elle eut l'impression que l'on n'entendait que son cœur qui battait la chamade. Elle devait se décider rapidement. Après tout, on n'avait qu'une vie... Si elle se préparait à la pire des éventualités, à quoi bon se retenir ? Qu'elle en profitât ou pas aurait le même résultat de toute manière. Depuis quand connaissait-elle la gêne et l'hésitation ? La Nemesys habituelle n'avait pas froid aux yeux. Et elle allait le lui prouver rapidement. Elle lui lança un regard brûlant avant de répondre.

      - J'en ai fait un, oui... Et je vais m'empresser de faire en sorte qu'il se réalise.


    Sur ces mots, elle l'embrassa, un baiser doux et impétueux à la fois. Cela faisait tellement longtemps qu'elle attendait ce moment... Elle fit donc durer le plaisir et en profita avec délectation. Elle lâcha l'une des mains du jeune homme pour aller lui caresser tendrement la nuque. Elle se prit alors à imaginer qu'elle embrassait Matthew, ce qui la rendit plus fougueuse et audacieuse. Elle se pressa contre le jeune homme et fit glisser sa main le long du dos du Gryffondor, jusqu'à ses fesses. Quand elle réalisa alors ce qu'elle faisait, elle desserra immédiatement son étreinte. Ce n'était pas Matthew qu'elle embrassait, mais Gabriel. Pourquoi donc avait-elle pensé au Serpentard à ce moment-là ? Sans doute parce que c'était la dernière personne avec laquelle elle avait partagé des ébats. Mais c'était la simple vision du jeune homme qui avait provoqué chez elle une montée d'adrénaline. Elle ne ressentait pas du tout la même chose pour Gabriel... C'était différent. Une grande affection. De l'amour ? C'était ce qu'elle pensait. Elle avait envie de le lui dire, mais il était beaucoup trop tôt, et elle avait l'impression que ça la placerait en position de faiblesse. Elle se contenta de lui lancer un regard à la fois circonspect et interrogateur.

      - Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?


    Une phrase qui avait un double-sens. Elle parlait autant de l'instant présent que de l'évolution de leur relation. Elle l'avait embrassé, et après ? Avait-il aimé ce baiser ? Avait-il l'intention d'aller plus loin ? De coucher avec elle ? De former un couple avec elle ? De s'en aller et de faire comme si rien ne s'était passé ? Tant de questions auxquelles elle voulait pouvoir répondre. Tout ce qu'elle voulait, de toute façon, c'était qu'il restât à ses côtés.
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Gabriel F. Bagxwell
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Gabriel F. Bagxwell


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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeVen 24 Juil - 22:50

    Il n’aurait pas su décrire ce moment. Tous les deux se regardaient, le silence régnait en chef incontesté. Le temps semblait s’être arrêté. Gabriel respirait doucement, comme si, soudainement l’oxygène en haut de la tour d’astronomie s’était raréfié, pourtant, ils n’étaient pas au sommet de l’Everest. La rouquine finit par rompre le silence. Elle lui annonça d’une voix détachée qu’elle en avait fait un, soit, et qu’elle allait mettre toutes les chances de son côté, pour que celui-ci se réalisé. Le lion n’eut même pas le souhait de réfléchir à la signification des paroles dites par la jeune fille, qu’elle s’attelait déjà à l’embrasser. Pris de court, Gabriel ne put rien faire, il laissa les lèvres de la vert et argent se liaient aux siennes. Il sentit la demoiselle briser le lien manuel qu’elle entretenait avec Gabriel, pour passer sa main sur sa nuque. Toutefois la balade continua jusqu’au fessier du jeune homme. Le Gryffondor, se laissa faire. Il aurait bien voulu la repousser, mais quelque chose au fond de lui l’en empêchait. Une force surnaturelle ? Peut-être pas. Dans le fond, il n’était peut-être pas contre les avances de la déesse. Il répondit donc à son baiser. Cependant, au bout d’un moment, l’osmose entre les deux jeunes gens s’arrêta. La cinquième année s’écarta de quelques centimètres du Gryffondor, et accompagné d’un regard interrogateur, elle l’interrogea sur la suite des événements. Sur le coup, Gabriel n’eut rien d’autre à dire, ou à faire, qu’un léger sourire – peut-être un peu niais – à Nemesys.

    « Je ne sais pas. »

    Il leva les yeux au ciel, laissant planer le doute. Il était persuadé que derrière cette phrase bénigne se cachaient moult hypothétiques réponses. Il avait envie de la faire lambiner, pour le plaisir. Pourquoi se hâter à répondre ? Comme l’écrit si bien Jean de la Fontaine – né comme les triplés, un sept septembre – dans l’une de ses fables : Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Il voyait quelque peu l’impatiente s’inscrire sur les traits de sa jeune amie. La ferait-il mariner encore un peu ? A la clarté lunaire ses yeux brillèrent d’excitation. Puis calmement, pesant, un à un ses mots.

    « Il serait préférable que nous retournions l’un et l’autre dans sa salle commune respective. Nous n’aurions pas du aller aussi loin. »

    Il avait pris un air sérieux. Il était redevenu le préfet en chef. Il s’écarta de la jolie jeune fille. Il l’invita à le suivre, jusqu’au bas de la tour d’astronomie. Sincérement, il aurait tout donné pour pouvoir, à cet instant, lire dans les pensées de la demoiselle. Elle devait certainement être hors d’elle qu’il réagisse de la sorte, qu’il repousse ses avances. Alors qu’il commençait à descendre les premières marches, il se figea sur place, telle une statue grecque. Le regard perdu dans le vague, il réfléchissait. Tout en accomplissant un volte face.

    « Quoique… »

    Ni une, ni deux. Il vint au niveau de Nemesys, et l’embrassa. Passant ses mains au dessous de son menton, il les fit glisser dans son dos, tout en prolongea le délicat baiser. Dans son élan il entraina la vipère contre le mur – comme dans les films – et commença à approfondir la découverte de ce corps voluptueux. Il passa une de ses mains dans la chevelure fauve de la jolie fille et commença à l’embrasser dans le cou. Doucement, il retira ses lèvres de cette peau sucrée, il susurra d’une voix mélodieuse à l’oreille de sa compagne :

    « … nous pourrions profiter encore du panorama, qu’en dis-tu ? »

    Il lui sourit avant de reposer ses lèvres sur celle de la Serpentard.

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Nemesys C. Morrigan
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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeDim 26 Juil - 14:46

    Gabriel semblait aussi embarrassé qu'elle suite à leur baiser. Il ne trouva rien d'autre à dire que "je ne sais pas" avec un sourire candide. Voilà qui ne les avançait pas beaucoup. Le Gryffondor avait beau être un bon préfet en chef, il ne semblait pas avoir l'habitude des relations amoureuse. Ou alors, il le cachait bien. Mais peut-être la gêne provenait-elle du fait qu'il n'avait pas désiré ce baiser... Elle avait fait le premier pas sans vraiment savoir si elle était dans son droit. Certes, l'ambiance s'y prêtait, mais elle était peut-être allée un peu trop vite... Nemesys n'avait pas pour habitude de prendre des gants. Pas d'amour, pas de déception. Sauf qu'en ce qui concernait Gabriel, on pouvait parler d'amour. Elle aurait donc mieux fait de prendre des pincettes. Anxieuse, elle attendait une véritable réponse du jeune homme. Celle-ci arriva enfin et lui confirma qu'elle avait eu raison d'avoir des doutes.

      - Il serait préférable que nous retournions l’un et l’autre dans sa salle commune respective. Nous n’aurions pas du aller aussi loin.


    Ce qui devait arriver arriva. Nemy sentit une boule se former dans sa gorge mais ne répondit rien. Elle avait tous les torts, elle n'avait rien à reprocher au Gryffondor. Il n'avait jamais laissé entendre qu'elle lui plaisait. Ce n'était pas parce qu'il l'avait invitée à regarder les étoiles avec lui qu'il avait voulu aller plus loin. Elle aurait dû rester pragmatique et ne pas oublier cette histoire de prédiction. Il avait eu une réponse supplémentaire d'ailleurs : la peur du vide évoquée à la jeune fille. Peut-être avait-il voulu approfondir là-dessus, tout simplement. Il avait à présent repris tout son sérieux et commença à s'éloigner en l'incitant à le suivre. La gorge nouée, sans oser prononcer mot, elle s'exécuta, tentant de maintenir une certaine distance entre eux deux. Elle se faisait violence pour ne pas réagir, pour ne pas lui dire qu'après tout, il avait répondu à ce baiser. Car si elle se mettait en colère, elle risquait de le perdre vraiment. Pour le moment, elle ne savait pas vraiment ce qui allait se passer. Mais à peine avaient-ils commencé à descendre l'escalier qu'il s'arrêta brusquement. Surprise, la Serpentard stoppa net également, intriguée. Il semblait réfléchir.

      - Quoique...


    Nemesys n'eut pas le temps de se demander ce que signifiait ce "quoique" qu'elle eut déjà la réponse. Le Gryffondor revient vers et ce fut lui qui l'embrassa cette fois-ci. Stupéfaite mais non moins soulagée et heureuse, elle accueillit ce baiser avec délectation et se laissa plaquer contre le mur, non sans une certaine excitation. Elle ne comprenait pas ce revirement de situation, mais c'était agréable. Peut-être son vœu s'était-il réalisé finalement... Elle frissonna quand il posa ses lèvres sur son cou tandis qu'elle lui caressait tendrement la nuque. Etre dans ces bras, sa prisonnière contre ce mur, c'était sans doute la meilleure chose qu'elle eût pu espérer.

      - … nous pourrions profiter encore du panorama, qu’en dis-tu ?


    Elle répondit au sourire qui ponctua cette phrase et il l'embrassa à nouveau. En ce qui la concernait, c'était plutôt un autre panorama qu'elle avait envie de découvrir. Mais du moment qu'elle restait avec lui, tout lui convenait. Elle le serra contre elle, passant ses mains sur son dos, puis souleva sa chemise [HJ : en supposant qu'il soit encore en uniforme x)] pour les glisser sur sa peau. Elle avait juste envie de sentir sa chair nue sous ses doigts. Quand le baiser se termina, elle posa à son tour ses lèvres sur le cou du jeune homme, humant son doux parfum masculin. A présent qu'elle l'avait pour elle, elle mourait d'envie de lui dire qu'elle l'aimait mais n'en fit rien. Elle ignorait si c'était réciproque et savait bien comment les hommes pouvaient réagir à ce genre de déclaration. Elle ne voulait pas gâcher ce moment ni cette relation. Elle attendrait jusqu'à ce que ce soit le bon moment. De toute façon, il n'était pas dit qu'ils formassent un couple, elle ne connaissait pas encore les véritables intentions du préfet en chef. Elle se contenta de murmurer une réponse en souriant.

      - J'en dis que tu peux bien me montrer ce que tu veux, du moment que je suis avec toi tout me va.


    C'était presque une déclaration finalement, mais elle avait déjà dit plus tôt qu'elle avait besoin de lui à ses côtés. Elle espérait tout de même ne pas le faire fuir avec ce genre d'obsession. Les garçons n'aiment pas qu'on les colle, c'est bien connu. Il allait falloir qu'elle apprenne à garder ses distances quand il le fallait si elle voulait pouvoir vivre une vraie relation avec Gabriel. Mais encore fallait-il qu'il eût lui-même envie d'en vivre une avec elle.
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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeMar 28 Juil - 9:08

    Elle l’embrassa tout en glissant soigneusement l’une de ses mains sous la chemise de Gabriel. Lorsqu’il perçut ce contact, son cœur commença à battre la chamade. Il s’emballait au fur et à mesure que celle-ci explorait le corps du Gryffondor. De son côté, Gabriel préférait ne pas brusquer les choses. Il ne voulait pas aller trop vite, profitant de chaque instant. Ses yeux, une nouvelle fois, croisèrent ceux de la rouquine. A ce moment là, il se posa une multitude de questions concernant la jeune femme. Que ressentait-il vraiment à cet instant ? Il n’arrivait pas à définir ses sentiments, tout se passait tellement vite, en cette rentrée scolaire. D’abord la stupeur quand une inconnue vous aborde en criant votre nom, une personne au profil psychologique instable – à première vue – Puis le jeu du chat et de la souris, succession de fuites, de dérobades et petit à petit rapprochements furtif. Que signifiait pour le lion, ce changement de cap flagrant ? Dans le fond, ne trouvait-il plaisant cette pointe d’excentricité. Sans s’y attendre, son cœur l’avait piégé. Progressivement il s’était embrasé le menant sur les pentes raides de cet amour fautif. Cela expliquait de surcroît qu’il n’ait pas repoussé la vipère. Dans son inconscient, il souhaitait ce passage à l’acte, ce rapprochement corporel. Il revint à la réalité lorsqu’elle parla. Elle se sentait bien lorsqu’elle était avec lui. Malgré son jeune âge, Gabriel avait la nette impression qu’elle radotait. La présence du Gryffondor était-elle si essentielle à sa vie ? Franchissait-elle le cap du premier baiser simplement pour viser l’accomplissement d’un désir ardent ou était-ce purement une volonté destructrice en profitant de l’instant, puis en le jetant comme une vulgaire chaussette.

    « Je crois que ta présence, à mes côtés, me fait chaud au cœur. »

    Il avait réussit à trouver le juste milieu. Ne rien dire aurait signifié qu’elle le laissait de marbre, qu’il ne ressentait, en fin de compte, rien, même pas une pincée d’amour. Cela aurait illustré un vide sidéral. Il ne voulait pas non plus se précipiter, lui conter fleurette, lui dire tout l’amour qu’il ressentait pour elle. Inutile de divaguer, de dire des sottises, de mentir, purement et simplement. Il ressentait quelque chose, certes, il ne pouvait pas le nier, loin de là, toutefois, à ses yeux, il ne pouvait pas définir cela comme de l’amour. Cela était bien trop récent. Dans ce genre d’histoires, il ne faut pas trop se hâter, pour ne pas qu’elles finissent sans lendemain. Par ses paroles, il y était allé avec des pincettes. Dans la vie, il y a certaines choses que l’on peut se perdre de balancer d’un bloc car les conséquences peuvent être soit futiles soit gravissimes si l’on n’est pas franc, si l’on tourne autour du pot. Avec les sentiments amoureux, bien au contraire, pour Gabriel, il faut y aller par couches successives. C’est superfétatoire de se hâter. Après tout, on ne badine pas avec l’amour, il faut y aller tout en finesse. Il faut vivre le jour présent. Carpe Diem. Seize the day.

    Doucement, il glissa ses mains dans le dos de la jolie fille, palpant avec grâce la moindre parcelle de son corps voluptueux. Leurs corps, à présent, étaient accolés l’un à l’autre tel des siamois. La présence de Nemesys lui donnait chaud comme si l’étincelle avait engendré un feu qu’il ne pouvait éteindre ; Il l’embrassa avec fougue, l’entrainant contre lui, dans ses bras. Ses yeux brillèrent, elle était sa prisonnière. D’un geste sûr, il déboutonna le haut du chemisier de la nymphe. Ainsi, le haut de ses épaules était dévêtu. Déposant ses mains chaudes sur celles-ci sur ses épaules et s’empressa de l’embrasser dans le coup. Puis doucement, les mains délaissèrent les épaules pour descendre plus bas. Gabriel ne se fit pas prier et les recouvrit de baisers avant de reporter son attention sur ses lèvres exquises. Tout en continuant de l’embrasser de ci, de là, il lui glissa à l’oreille :

    « Je crois que la plus belle étoile est terrestre et non céleste ! »

    Il n’y avait pas de doute, elle surpassait en beauté toutes ses petites loupiotes brillantes parsemant le ciel. Cette chevelure fauve, ces yeux profonds, ce visage magnifique, ce corps parfait la hissaient sur un piédestal face à toutes les autres beautés terrestres. En haut de la tour d’Astronomie, ils étaient entre ciel et terre, dans les nuages, dans leur propre monde à eux deux ; Gabriel se sentait bien, il espérait que cela était réciproque, qu’elle ne jouait pas la comédie. Si seulement, oui, si seulement tout cela ne pouvait pas avoir de fin, le lion en serait plus que ravi. La vie est fourbe, la vie est ainsi, toute bonne chose aura, un jour ou l’autre, une fin. Que Gabriel le veuille ou pas, il en sera toujours ainsi. Il compte alors profiter de ce moment intense en émotion passé avec Nemesys.
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Nemesys C. Morrigan
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MessageSujet: Re: « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab]   « Si tu m'aimais et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! » [Gab] I_icon_minitimeMer 5 Aoû - 3:27

      - Je crois que ta présence, à mes côtés, me fait chaud au cœur.


    Ce qui faisait chaud au cœur de la Serpentard, c'était d'entendre ces paroles. Elle ne s'était pas attendue à ça, et se sentit pousser des ailes. Mais elle ne devait pas s'emballer. C'était encore bien trop récent pour qu'elle pût envisager quelque chose de sérieux. Elle devait vivre au jour le jour et attendre de voir comment ça évoluerait. Pour l'instant, elle était dans ses bras, ils s'étaient échangés de belles paroles, et c'était tout ce qui comptait. Alors, elle s'abandonna dans les bras du Gryffondor, comme si elle s'en remettait complètement à lui. C'était vrai, en un sens. Elle avait l'impression de lui appartenir, qu'elle pouvait se livrer à lui en toute confiance. Elle frémit sous ses caresses, vibra sous ses baisers. Elle laissa les mains du jeune homme s'aventurer sur son buste. Elle en oublia à quel endroit elle se trouvait. Qu'importe, elle était si bien. N'avait-elle pas rêvé de ce moment depuis longtemps ?

      - Je crois que la plus belle étoile est terrestre et non céleste !


    Elle sourit. Gabriel était un parfait gentleman, même dans ce genre de moment. Rien à voir avec quelqu'un comme Matthew. Cela dit, c'eût peut-être été différent s'il avait eu un tant soit peu de sentiments pour elle. Tout de même, elle avait du mal à imaginer le Serpentard utilisant de tels compliments. Mais d'ailleurs, pourquoi fallait-il qu'elle fasse encore la comparaison entre les deux ? Ca n'avait strictement rien à voir. D'ailleurs, elle devait se promettre de ne plus tomber dans le vice avec cette ordure. C'était avec Gabriel qu'elle voulait être, et personne d'autre. Comme pour s'en persuader, elle embrassa derechef le préfet, le serrant fort dans ses bras, comme pour éviter qu'il ne s'échappât. Puis, avec plus de douceur, elle passa ses mains dans son cou et entreprit à son tour de dégrafer la chemise du jeune homme tout en faisant glisser ses lèvres sur sa joue, son cou, ses oreilles puis ses épaules. Elle déposa ensuite quelques baisers sur son torse, tout en terminant de déboutonner sa chemise. Elle l'en débarrassa ensuite et effleura son dos du bout des doigts, jusqu'en bas des reins. Et, cette fois, elle pouvait se permettre d'aller plus loin. Ce qu'elle fit, enfouissant son visage dans le cou du Gryffondor, humant son parfum avec une certaine avidité. Mais elle devait garder les pieds sur terre, dans cet endroit, ils étaient particulièrement exposés. N'importe qui pouvait passer par là et les surprendre. Et puis, n'était-ce pas un peu tôt pour aller plus loin ? Elle ne savait pas vraiment. D'ordinaire, elle ne s'embarrassait pas d'états d'âme, mais là, il s'agissait d'un garçon qu'elle aimait, et elle avait peur de tout gâcher en précipitant les choses. Elle remonta sa main avec pudeur et soupira.

      - Tu sais, on ne devrait peut-être pas rester ici... Si quelqu'un passait par là...


    Elle lui lança un regard embarrassé. Elle n'aimait pas du tout gâcher ce genre de moment, et regretta soudain d'avoir dit ça. Peut-être allait-il lui en vouloir d'interrompre leur étreinte ainsi... Mais en tout bon préfet en chef qu'il était, il devait certainement comprendre ça. D'autant que c'était à lui de montrer l'exemple. Quant à elle, de quoi avait-elle vraiment envie ? Simplement de rester dans ses bras. Finalement, quelle importance le sexe avait-il quand elle pouvait se contenter de le tenir contre elle ? C'était juste un bonus. Elle avait comme le sentiment qu'avec lui, elle pouvait s'en passer. Mais elle se connaissait, ça ne durerait sans doute pas. Cet acte était comme un accomplissement pour elle dans une relation quelle qu'elle fût avec le sexe opposé. Même avec des amis, comme Luken. Même avec des ennemis, comme Matthew. N'était-elle donc bonne qu'à ça ? Il y avait certainement une explication d'ordre psychologique à ça. Pourtant, étrangement, ce n'était pas ce qu'elle attendait de Gabriel. Ca allait au-delà de ça, et elle ne pouvait se l'expliquer vraiment. Jamais elle n'avait ressenti quelque chose de similaire auparavant. Elle lui caressa doucement la joue, le couvant du regard.

      - En fait... Je m'en remets à toi. Décide ce que tu veux.


    C'était exactement ça. La Serpentard à la si forte personnalité, celle qui punissait autant qu'elle le pouvait ceux dont elle réprouvait le comportement, cette fille cynique et sans gêne était complètement à la merci de ce gentil Gryffondor, en toute connaissance de cause, et par sa propre volonté. Tout ça à cause de la vision. Mais ça, elle ne le savait pas, bien sûr. Elle se sentait poussée à agir ainsi, par amour pensait-elle. Elle avait une totale confiance en lui, et quand bien même il déciderait de l'attacher et de la suspendre par-dessus la rambarde de la tour, elle le laisserait faire sans crainte.
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