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 L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka)

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Raphaёl W. Hyadum
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Raphaёl W. Hyadum


L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka) 99341556
Messages : 188
Date d'inscription : 18/07/2009

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MessageSujet: L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka)   L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka) I_icon_minitimeVen 28 Aoû - 2:26

Spoiler:

L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka) Kayasc10 & L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka) 11j0z810


    « Et ensuite, elle l’a jeté par terre…J’te jure mec, ce n’était pas beau à voir. »
    « Personne ne l’arrête? »
    « Nan. Tout le monde a trop peur. »

    La tête entre les mains, Raph’ soupira. Il essayait désespérément d’étudier pour son prochain contrôle de métamorphose, qui avait lieu le lendemain. Or, ces idiots ne cessaient de bavasser depuis une demi-heure, l’empêchant de se concentrer correctement. Le jeune homme grimaça en songeant qu’à ce rythme, il risquait d’échouer tous ses examens. Pas que cela l’inquiétait … Les grandes études étaient faites pour les gens doués, qui ne trimballaient pas avec eux un passé trop chargé, ou un père psychopathe. Non, les personnes comme lui pouvaient se considérer chanceuses de ne pas être mises au banc de la société. La vie n’est-elle pas faite ainsi? Injustement, sans égard pour ceux qui sont moins privilégiés…Il l’avait déjà découvert il y a longtemps, lorsque sa mère avait tenté d’obtenir une indemnisation quant à la maladie de son époux. On lui avait refusé, sous prétexte que sa situation n’était pas conventionnelle. Lui-même avait par la suite expérimenté à maintes reprises cette cruelle réalité.

    « Waw. Elle a fait ça, vraiment? »
    « C’est une femme fatale, on ne peut pas y résister… »
    « Mais, elle blesse tout le monde, non? »
    « Il est là le problème. »

    Découragé, le préfet jeta un regard en biais au deux jeunots. Ne savaient-ils dont pas tenir leur langue, plutôt que de commérer autant que de vieilles pies? Il abhorrait cette pulsion qu’avait l’humain, de jacasser sitôt un évènement le troublait… Certes, dans leur cas, la discussion était justifiée. Elishka avait encore fait des-siennes, blessant cruellement l’orgueil de l’un de leur compatriote ; l’adulte y était, lui-aussi. Or, le visage défait de son ami l’avait troublé à un point tel qu’il préférait ne pas repenser à cette adolescente cruelle. La femme ne se doit-elle pas d’être douce, parfait modèle de charité et de gentillesse? N’est-elle pas là pour dompter la nature sauvage et dominatrice du mâle, pour instaurer en son âme les subtiles effluves de l’amour? Il aurait sans doute dût naître à l’époque médiévale, vu sa nature romanesque mais n’empêche… Si même les demoiselles commençaient à se montrer violente, sans respect pour leurs corps, qui donc seraient en mesure d’empêcher le bordel qui suivrait immanquablement par la suite? Merlin! Cette histoire lui donnait un atroce mal de tête. Il était tant qu’il agisse… Fille ou non, celle-ci l’empêchait d’étudier et détruisait ses potes. Elle devait payer.. Il ne la craignait pas, de toute façon ; n’était-il pas le fils de Peter Hyadum, cinglé de haute renommée qui avait attenté à la vie de plusieurs personnes? Non pas qu’il soit semblable…Mais la colère et la haine circulait dans ses veines, c’étaient dans sa nature. Il contrôlait simplement celle-ci du mieux qu’il pouvait. Refermant ses cahiers d’un coup sec, le jeune garçon s’adressa aux bavards :

    « Savez-vous où je peux la trouver? »
    «Aucune idée, mais fais gaffe…On raconte que cette fille est tarée. »

    D’un haussement d’épaule, Raph’ s’éloigna, franchissant rapidement la porte de sa salle commune. Il aurait dût prendre cette décision bien avant que les choses ne s’enveniment…Elishka ne martyrisait-elle pas ses amis depuis son arrivé au château? Et pourtant, il avait eût du mal à agir, avant ce jour. Car lorsqu’il la croisait, la situation était étrange…Il lui semblait que l’éphèbe le fixait, non pas comme un futur amant ou une victime mais plutôt comme… Lui-même n’était pas en mesure de se l’expliquer ; et c’était sans doute mieux ainsi. Se découvrir un soudain lien avec la jeune femme l’empêcherait d’agir en conséquence. Car il n’allait pas y aller avec gentillesse. Elle-même ne se gênait-elle pas pour torturer les autres?
    S’accordant un instant de repos, le préfet se plaça devant une fenêtre. Le rideau noir de la nuit était déjà tombé, camouflant les acteurs journaliers pour les remplacer par des figurants, qui brillaient dans le ciel avec force. Un soir ordinaire, mais qu’il aurait pût passer dans les bras de sa bien-aimée, si la vie se serait déroulée autrement. Raph’ ferma un instant les yeux, pensif. Il était condamné. À protéger les autres, alors qu’il n’avait sût soutenir la seule qui comptait réellement pour lui. À aimer une présence invisible, inaccessible, qui ne lui donnera jamais plus ni caresses, ni baisers. Condamné, oui. Mais même en sachant cela, il continuait de chercher son innocence. Pour s’en sortir et ne pas se laisser empêtrer dans les mailles tranchantes d’un avenir déplorable. Devenir un spectre, pitoyable homme qui erre dans les rues, rendu fou par l’amour? Jamais. Ne pas devenir comme son géniteur…C’était sa maxime.

    Le temps avançait, il en était conscient. Il s’il ne se dépêchait pas, sa proie risquait de ne plus être là où il s’attendait à la voir…À savoir dans les cachots. N’étais-ce pas le lieu de prédilection de toutes les vipères? Elle ne faisait sans doute pas exception à cette règle... Du moins, il l’espérait. À mesure que ses pas le rapprochaient de cette place humide, son cœur se serrait. Qu’allait-il se passer? Serait-il le vainqueur, ou le vaincu? Car ils lutteraient, le contraire était impossible…Ainsi, lorsqu’il entrevu une silhouette près d’un mur, il s’arrêta, sortant immédiatement sa baguette. Blesser une femme…Il répugnait à commettre un acte si lâche. Mais ce n’en était pas une. C’était un bourreau.

    « Elishka…Toujours dans l’ombre, tel le serpent que tu es. »

    Dévoilant son visage en s’avançant d’un pas, le poufsouffle continua :

    « Qu’as-tu fait de ta journée? Ah oui, j’oubliais…Tu as torturé un de mes potes. »

    Sa bouche se tordit en un rictus, alors qu’il repensait à cette scène à laquelle il avait assisté, bien malgré lui. Cette fille était puissante, l’oublier serait une erreur. Un nouveau pas.

    « Je suis venu pour te punir. Il est bien temps que quelqu’un le fasse. »

    Il disait cette phrase en toute innocence. Sans savoir que bien longtemps auparavant, son père l’avait déjà appliqué à la verte et argent. La vie est cruelle. Mais elle est ainsi…

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Eliska Blackburn
4v
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Eliska Blackburn


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Messages : 24
Date d'inscription : 04/08/2009
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MessageSujet: Re: L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka)   L'éveil, oh délivrance! ( Pv.Elishka) I_icon_minitimeDim 30 Aoû - 4:47

Spoiler:

    « Eliska, je dois te dire… »
    « Ne le dis pas. Je vais te tuer si tu le dis. »
    « Pourquoi tu n’ouvres pas ton cœur pour une fois? »
    « T’es con ou quoi? Les cœurs c’est pour les faibles maintenant dégage tu me dégoûtes »

    Le prétendant resta béa. Il ne pouvait pas croire qu’après tant de débats langoureux elle ne puisse avoir aucun sentiment envers lui. Pourtant c’était bien le cas Eliska n’aimait personne. Et ce même si s’était le meilleur baiseur au monde. Après tout, il le savait. Avec Eliska il n’y a qu’une règle à ne transgresser en aucune circonstance. On n’aime pas Eliska car Eliska ne vous aimera jamais. Sur un coup de tête, l’adolescent dit exactement ce qu’on lui avait interdit.

    « C’est pas parce que tu as peur que je ne vais pas t’aimer Eliska! »

    L’adolescente figea. Elle baisa les yeux sur son menton perdant contact avec la réalité. Son père aussi autrefois l’avait aimé. Il l’avait tant aimé qu’il en avait rapporté un fou à la maison qui lui avait lancé un doloris en lui faisant ainsi perdre toute notion du bien et du mal, il l’avait tant aimé qu’il avait rendu toute la famille complètement dingue en plus de la détruire. Mais de sa folie elle n’en était pas consciente non. Car dans sa petite tête de brunette elle était la justice incarnée. Que voulez-vous c’est comme ça. Une chose était certaine pour Eliska, l’amour était abstrait et inutile. L’amour vous rend faible et lâche. Eliska était une battante et non pas une perdante pas question de se laisser aimé. Surtout pas par un passe temps. Un désir charnel sans plus d’intérêt.

    « T’es la pire. Vraiment, ce sont les autres qui ont raison, t’es tarée. Tu dis rien! »

    Il lui avait jeté la remarque écœuré. Le pauvre jeune homme ne savait plus comment réagir et Eliska qui ne daignait même pas le regarder dans les yeux. Elle était figée dans sa monstruosité. Elle n’avait pas de remord. Ce n’était qu’un amant et il s’était attacher ce n’était pas de ses cordes. Pourtant tout le monde savait qu’Eliska n’était capable d’amour qu’avec son petit frère Elias.

    Sans même que le jeune homme n’est eut le temps d’un autre respire, Eliska lui avait sauter au visage le faisant culbuter vers l’arrière. Il alla se frapper la tête contre le sol en ciment. Tous les étudiants s’arrêtèrent pour admirer la scène qui ressemblait à un mauvais feuilleton télévisé. Mais personne n’intervint. Ils le savaient tous. Eliska était folle. Quiconque approcherais ce verrait subir le même sort que ce pauvre romantique. Elle lui asséna une gifle au visage faisant disparaître du même coup un lambeau de peau. Elle se coucha sur lui, colla ses douces lèvres à ses triste oreille et lui susurra : « On ne m’aime pas, on me craint. »

    Eliska se releva sans mot de plus. Sous les regards curieux, elle quitta la pièce pour rejoindre son lieu de paix, les cachots. Elle n’eut pas le temps de s’y rendre que déjà toute l’école parlait de sa crise de nerfs.

    Elle demeura de longues heures dans le cachot à y voir néant. Elle aimait ne pas réfléchir. Juste rester là comme ça sans raison valable. Loin des regards indiscrets. Pourtant, des pas vinrent troubler la paix de son dôme.

    Il arriva de par la pénombre en la traitant avec mépris de serpent. C’était un homme très perspicace décidément. Traiter un Serpentard caché dans un cachot de serpent dans l’ombre…

    Elle eut tôt fait de reconnaître cette voix grisante et puis de toute manière, le blaireau ne se cacha pas de montrer son visage. C’était Raphaël. Elle avait déjà entendu parlé de lui, à de nombreuses reprises d’ailleurs. Une petite amie décédée. Pauvre blaireau désarçonné. Il s’était ensuite donné la mission de sauver le monde. Où plutôt, c’est ce qu’Eliska en avait déduit. Il s’intéressa ensuite à sa journée. Tien donc, encore une fois il fit preuve de perspicacité puisque tout le monde dans l’école parlait de ce fameux évènement ou un élève eut le cœur sauvagement brisé. Comment Eliska aurait pu deviner que s’était un « pot » de Raphaël le joyeux saveur de la veuve et de l’orphelin? De toute manière elle s’en fichait. Qu’il la fasse payer si cela pouvait le rendre plus heureux, mais d’abord il devrait l’affronter, car seul un vrai homme aurait le droit de soumettre Eliska de quelque façon que ce soit. Un seul l’avait fait au part avant et plus jamais un autre ne le referait.

    Eliska se leva doucement, baguette en main sans quitter Raphaël des yeux. Après tout, il était un septième année… il devait forcément avoir plus de connaissance en magie qu’elle. Pourtant Eliska croyait en ses chances de victoire.


    « Qu’est-ce qu’il y a Raphaël, tu ne sais plus ou passer ta rage? Après l’asile de ton père et la mort tragique de ta chérie tu ne dois pas très bien dormir. De punir les gens tu prends ça pour un sport ou c’est simplement les remords qui travaillent?»

    La vipère avait un grand sourire aux lèvres. Elle avait parlé de la situation avec banalisation et amusement. Elle savait exactement où taper pour blesser Raphaël. Mais lui, il ignorait son point faible, preuve étant qu’il le protégeait même.
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