Lost and insecure, you found me, you found me...

Spoiler:

Un labyrinthe. Impossible de s'y retrouver, trop aisé de se perdre à l'intérieur. On croit pouvoir l'explorer sans prendre aucun risque, en étant persuadé que le chemin à emprunter est déjà tout tracé mais cela n'est qu'une perverse illusion. Une aventure qui n'a ni queue, ni tête ; où le seul but de cette exploration est de se tester. Résister à toute sorte de maléfice envoûtant, aveuglant petit à petit nos sens, les réduisant à néant. N'avoir que le plus infime espoir de débusquer une porte de sortie derrière la massive haie qui nous oppresse. Mais pourquoi y avoir pénétrer alors ? Pour prouver à nous-même que nous sommes capables de vaincre cet infernal casse-tête ? … Attention à ne pas faire une overdose de rêves...cela pourrait vous être fatal.

Avancer, se battre, fléchir, abandonner puis se relever, avancer, se battre et ainsi de suite. Être persécuté, encore et toujours plus fort, penser plus d'une fois à mettre fin à ces terribles souffrances, se laisser abattre si facilement. Se poser la même question qui revient indéfiniment : pourquoi moi ? Espérer que tout cela n'est qu'un affreux cauchemar où le super héros vaincra les méchants avec une facilité déconcertante ; coups de poings et coups de pieds et voilà l'immonde monstre terrassée. Sauf que des gentils ont toujours de braves et bond alliés qui n'hésiteront pas à lui porter secours en cas de besoin. Cependant, que se passe-t-il lorsque notre personnage déteste par dessus tout d'être aider ? De se sentir offenser à chaque fois qu'un potentiel ami lui proposer ses services ? Dommage. Try again ! Pourquoi est-ce qu'un héros séjournant à l'école de sorcellerie Poudlard porterait-il les couleurs rouges et or ? Pourquoi ces fameux alliés seront des aigles ou des blaireaux ? Les verts et argent auront-ils forcément le rôle des méchants, serpents aux morsures douloureuses et au venin mortel ? Cliché sur cliché, il en sera toujours ainsi...Que faire pour combattre ses fausses idées ? Si fausses soient-elles...peut-être un sourire aimable à un Gryffondor pour essuyer les crasses passées ? Jamais. Pas elle en tout cas. Assumer ses paroles et ses actes est une chose bien rare de nos jours. Parler derrière le dos des gens et baiser leurs pieds par la suite est une coutume. Pitoyable. Trop de faux-semblant, trop d'hypocrisie dans ce bas monde. Les sorciers ne valent pas plus que les moldus sur ce point là. Qui niera cette vérité ? Les prétentieux sangs-purs ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non...pas tous en tout cas. Il y en a encore de cette faible bande de privilégiés qui estime une personne par autre chose que par son sang ou son physique ; les qualités ayant le dessus sur les défauts. Peu nombreux certes, à peine une poignée, mais suffisamment pour espérer...

Quel croustillant bruit que celui des feuilles mortes peu à peu écrasées sur le sol mousseux. Quel puissant et raisonnant son que celui du vent hurlant à travers les arbres à l'écorce agonisant. Terrible paysage ; l'automne, saison de la décadence de la nature. Personne ne pourra arrêter ce cycle, même pas eux, pauvres sorciers qu'ils sont. Bande de fous. Eux qui ont la mauvaise habitude de tout régler grâce à la magie. Comprendront-ils un jour que cela ne sert à rien de courir après leurs ennemis, une baguette à la main ? Que l'amour n'est pas un sentiment que l'on met en bouteille et que la vérité ne s'extirpe pas gorgée par gorgée ? Il y aura toujours des imbéciles pour tenter le tout pour le tout, sans se soucier des potentiels risques. Pardonnez-les, ils sont si jeunes...
Graver son nom sur un tronc, laisser une trace de soi quelque part, histoire de penser que quelqu'un pourrait effleurer du creux de sa main ces quelques lettres ridées par le temps ; espérer qu'une ombre discrète et inconnue se souvienne de nous, l'espace d'une petite seconde, re-exister, être quelqu'un. Plus d'une personne désire être célèbre, que leur prénom soit murmurer à chacun de leur pas, des rêves, encore et toujours. Pourquoi ne sont-ils jamais satisfaits de ce qu'ils ont ? Pourquoi envier les biens des autres ? La jalousie est un vilain défaut, dommage que la plupart des élèves de Poudlard en sont atteints. Ces gosses-là aiment bien inventer des histoires abracadabrantes pour faire fléchir leurs ennemis, des rumeurs plus ou moins réalistes, ou sinon totalement barges...et oui...voici la vie quotidienne des étudiants de Poudlard...douce folie.

VIIIIIOUUUUU...une longue silhouette volait rapidement alors qu'une étrange boule noire revenait rapidement vers elle. BAM, le bruit d'une précipitée rencontre avec un morceau de bois. Le Quidditch, quel sport merveilleux dans le monde des sorciers. Des milliers de fans certainement. Miss Taylor en faisait partie, elle-même batteuse dans l'équipe de Serpentard. Le temps était maussade et humide, une légère pluie fine mouillant la cape verte et argent de la jeune femme. Cela faisait plus d'une heure qu'elle s'entrainait sans relâche sur un terrain désespérément vide. La fatigue commençait à se sentir, le temps de rentrer au bercail venait de sonner. C'est avec une mine effroyable que Calypso prit la direction des vestiaires pour une douche bien méritée. Une dizaine de minutes plus tard, l'étudiante pénétra dans le château. Quel changement d'environnement. Alors qu'il n'y avait personne dans le parc, voici une multitude de gamins plus idiots les uns que les autres se pressant pour aller dans leur salle commune respective, impatients de retrouver un doux feu réconfortant ou de se plonger dans une pile de bouquins. Soupir...tous ces élèves qui sont comme des fourmis se précipitant dans leur fourmilière, grouillant de part et d'autre, inlassablement. Et le pire n'était même pas encore arrivé, Miss Taylor allait elle-même se fondre dans la masse, faire comme tous les autres, rejoindre sa salle commune, prenant un ou deux livres de potion pour s'occuper.

C'est avec un soupçon de lassitude que Calypso descendit les escaliers qui menaient aux cachots tant redoutés. Malheur à elle, satanés marches glissantes. Il lui fallut peu pour se casser la figure ; arrivée à la dernière et ultime toute crainte s'était évaporée, dommage...Fichue poisse, notre Miss trébucha sur elle-ne-sait-quoi et tenta de se retenir au mur pour éviter la chute...ce fut presque ça...à part l'imposante entaille à la main gauche qui ensanglantait rapidement tout son bras, salissant sa cape, Caly' allait parfaitement bien. Elle n'avait pût retenir un léger cri de douleur et de surprise. Peut-être était-ce le mélange ''fatigue et blessure'' qui la fit sombrer mais quoiqu'il en soit, elle était à présent à terre, assise contre le mur, les genoux repliés contre sa poitrine, la tête enfouie dans ses mains. Une minuscule flaque de sang se dessinait petit à petit sur le sol, des gouttes rougeâtres tombant lentement, se confondant avec des perles transparentes qui glissaient sur le visage pâle de la Serpentard. Ces lamentables épisodes devenaient de plus en plus fréquents, à l'abri des regards indiscrets, loin de tous et de tout. Pourquoi craquer maintenant ? Pourquoi ici ? Que de questions, si peu de réponses...Il serait peut-être plus préférable de faire des nuits complètes au lieu de bouquiner pendant des heures pour tenter de prendre de l'avance sur les autres. Tentative apparemment vaine, si c'est pour sangloter dans un couloir glauque, il y a mieux comme but, mieux comme chemin à prendre. Discrète ou pas, elle s'en fichait totalement pour le moment, reprendre ses esprits n'était pas si aisé...allez Calypso, relève-toi...sans résultat, seule au bord du gouffre, chute intrépide et sans fin...

Invité

« Les autres me l’avaient furtivement dit, mais je ne les croyais pas. Un revenant ! POUDLARD ACCUEILLE UN REVENANT ! »
« Tu oses me qualifier de revenant pauvre fantôme écervelé ?! »
« POUDLARD ACCUEILLE UN REVENANT ! LA TABLE DES PROFESSEURS ACCUEILLE UNE NOUVELLE PAIRE DE FESSES ! »
« Peeves, bien que je sois heureux comme un bambin de te retrouver, laisse mes fesses là où elles sont ! Et arrête de voler en rond autour de moi, tu me donnes la nausée triple buse ! »

Cyrius, les mains dans les poches, s’était brutalement arrêter de marcher dans ce long couloir du sixième étage. Observant le spectre qui tournait comme un idiot autour de lui, il arqua un sourcil et attendit qu’il veuille bien se la mettre en sourdines avant de poursuivre son chemin. Peeves. Esprit frappeur de Poudlard : le seul fantôme que Cyrius appréciait pour toutes les frasques et les aventures qu’il avait pu commettre et provoquer à Poudlard. Souvent peu apprécié chez les élèves et autre habitant du château, ce fantôme se faisait chasser à coup de baguette magique et sortilèges en tout genre. Pauvre fantôme. Se faire chasser ne le dérangeait pas tant que ça en réalité, bien au contraire. Cela attisait davantage l’amusement et la plaisanterie qui sommeillaient continuellement en lui. Tel LE clown de Poudlard, il était toujours prêt à faire n’importe quel mauvais coup. D’ailleurs, le jeune professeur avait subit plus d’une fois les bêtises du fantôme. Seulement, il devait bien être le seul qui avait ensuite décidé de commettre des frasques en tout genre avec lui. Parfois. Lorsqu’il s’agissait de déculotter tous les Serpentards, de lancer des assiettes de puddings dans la tête des Serpentards ou encore, quand il avait projeté de renverser un colorant rose sur tout un groupe de Vipères. En clair, Cyrius avait agit en duo avec Peeves lorsque ce dernier avec des idées délicieusement intéressantes envers les membres de la maison de Salazar. Bien évidemment, le fantôme acceptait avec plaisir l’aide de cet humain qui pouvait réaliser des choses qu’un fantôme ne pouvait faire. Même si Peeves avait la particularité de pouvoir porter, lancer, soulever certaines choses et pas d’autres.

Laissant alors ses deux perles noires détailler le fantôme qui venait tout juste de s’arrêter devant lui, Cyrius lui adressa un sourire radieusement mauvais. Ce genre de sourire qui signifiait clairement : A QUAND LA PROCHAINE ESCAPADE CHEZ LES VIPERES ?? Une lueur malicieuse dans le regard, le professeur attendit toujours une réaction de la part de ce spectre qui restait toujours devant lui, aussi transparent qu’une fenêtre.

« Mon compagnon ! Ah Poudlard sans toi n’était qu’une vulgaire fourmilière grouillant avec aucun intérêt particulier…Dis, ça te dis de faire un petit tour dans la tanière des Vipères ?! »
« Peux pas. Je suis professeur dorénavant mon cher… » Comme si cela était une excuse. Se retenant alors lui-même de rire face à cette phrase qui était des plus incongrue venant de lui, Cyrius regardait toujours Peeves tandis que des élèves passaient à leurs côtés, rendant le château merveilleusement vivant et actif.
« Balivernes ! Allez amène ta grosse fraise et suis moi espèce de Scroutt poilu ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Peeves se retourna et vola au-dessus de toutes ces petites têtes innocentes qu’étaient les élèves, criant sans relâche : « PLAAACE, FAITES PLACCE AU SCROUTT POILU ! PLAAAACE ! ». Autant dire qu’avec ceci, Cyrius ne passait pas inaperçu. Souriant de toutes ses dents, amusé par ce spectacle que produisait le fantôme ; le jeune homme professeur reprit sa marche nonchalante et suivait de loin cette petite forme blanche qui virevoltait à quelques centimètre à peine du plafond. Mieux valait laisser quelques secondes entre eux, n’étant ainsi pas reconnu comme le Scroutt Poilu auprès des nombreux élèves qui déambulaient dans le couloir. Nom de nom, pour en avoir des élèves ici ; il y en avait ! Etait-ce la pluie qui les obligeait à rester confiner entre les murs de Poudlard ? Pauvres petites natures. La pluie reste de l’eau, une chose indolore et qui tombe du ciel comme un Troll qui pisse. Rien de bien dangereux. Marchant toujours dans les larges couloirs de Poudlard, Cyrius avait également l’occasion d’observer les élèves qui s’y trouvaient. Tous ne faisaient pas de l’Astronomie, malheureusement. Nombreuses étaient les jolies demoiselles qui se déplaçaient bien souvent toujours en bande, un sourire sur leurs lèvres pulpeuses et des mèches rebelles qui les rendaient davantage séduisantes. Pourquoi ne faisaient-elles donc pas Astronomies ?? Non mais vraiment. Se contentant alors de leur glisser un séduisant sourire charmeur, Cyrius se plut à constater qu’elles le prenaient pour un de ces élèves qui défilaient dans les couloirs et qu’elles n’étaient pas indifférentes à sa présence. Tant mieux. Les fixant toujours, tournant la tête pour les suivre du regard ; Amaël put voir soudainement un éclair blanc passer à toute vitesse devant lui. Ne s’arrêtant pas, il traversa le groupe de séduisantes demoiselles que fixaient toujours Cyrius. Interloqué, choqué et horriblement jaloux ; le jeune professeur tourna les talons et avança beaucoup plus rapidement. Espèce de sale fantôme ! Il n’avait pas oublié au combien McFergesson Jr. détestait le voir traverser toutes sortes de jeunes élèves charmantes tandis que lui ne pouvait le faire. Il l’envier à chaque fois, inlassablement, pestant contre sa condition de pauvre mortel qu’il était.

Tournant à l’angle du couloir, Cyrius emprunta les escaliers. Peeves ne l’avait toujours pas rattrapé ; tant mieux. Descendant rapidement ces maudits escaliers qui pour une fois restaient immobiles, le professeur ne fit pas attention à ces malheureux élèves qui eux montaient, et qu’il percutait. Dix points le Blaireaux binoclard ! Vingt points la Serdaigle frigide de la biscotte ! Trente points la Serpentarde frétillante !

« MCFERGESSON ! ATTENDS-MOI, NOM D’UN FANTOME VIOLET ! »
« Si t’arrêtais de traverser les premières venues… »
« BOUH ! MCFERGESSON EST JALOUX ! BOUHHHHH ! »
Les dents serrées, Cyrius s’arrêta net dans les escaliers qui menaient au troisième étage, dégainant sa baguette magique. Il pointa cette dernière sur Peeves, qu’il fixait avec un regard empli d’agacement.
« Ferme-là Peeves où je t’expédie sur Pluton ! »
« BOUH ! MCFERGESSON EST JALOUX ! BOUHHHHH ! »

Lançant un sortilège sur le fantôme, Cyrius laissa sortir un juron. Il l’avait loupé. Ce bougre de fantôme était parti à vive allure en ne cessant de répéter la même phrase : « Bouh ! McFergesson est jaloux ! Bouh ! ». Autant dire que Cyrius lui courra immédiatement après, voulant le rattraper pour l’étriper, l’étrangler et le faire mourir une seconde fois. Ne comptant plus le nombre de points qu’il avait gagné en bousculant les élèves, Amaël arriva bien rapidement dans le Hall d’entrée. S’arrêtant un instant, les mains sur les genoux, tentant de reprendre son souffle ; Cyrius laissa errer son regard sombre sur les alentours. Personne. Aucune autre présence que la sienne, n’était dans ce foutu grand Hall d’Entrée. La respiration haletante due à cette course effrénée, Cyrius se dirigea avec hâte dans les cachots. Long couloir puant, humide, mal éclairé et peu fréquenté ; Bienvenue dans le royaume des Vipères ! Marchant lentement tout en allumant au passage des torches fixées contre le mur, le jeune professeur resta prudent. Connaissant Peeves, il devait l’attendre derrière une armure, une statue, prêt à lui balancer n’importe quoi en pleine face avant de se remettre à courir. Ce fantôme était vraiment, mais alors vraiment imprévisible. Impossible de savoir ce qu’il allait faire ou dire à l’avance. Même pour Cyrius, avec qui il avait partagé plusieurs frasques durant ses années Poudlard « Peeves ! Ramène ta coquille desséchée tout de suite ! » Aucune réponse, évidemment. Continuant alors à marcher, silencieusement et calmement dans ces cachots dignes d’une vieille grotte moisie explorée tout les millénaires, le jeune homme conserva ses sens en alerte. Prêt à contrer la moindre attaque de l’Esprit Frappeur. Tournant au coin du couloir, Cyrius aurait du se méfier…

« BOUH ! »
Peeves surgit de nulle part et sauta sur Cyrius comme un tigre qui allait dévorer une mignonne petite biche. La réaction de la bichette de se fit pas attendre. Surprit, choqué voire même apeuré ; Cyrius cria en tombant à la renverse :
« AAAAAARGH ! »
De suite, un rire satisfait et victorieux retentit entre les parois du couloir, raisonnant à des kilomètres à la ronde. Ce bruit strident et aigu qu’émettait ce fantôme eut le don d’exaspérer le Lion, qui lui avait encore les fesses au sol. Se relevant rapidement, il pesta une nouvelle fois contre Peeves.
« Non mais ça va pas ??! J’aurai pu avoir une fracture du bassin ! Ou pire encore, abîmer mes séduisantes petites fesses ! Espèce de fantôme écervelé congénital ! Pauvre petite merde de chouette atrophiée ! »

S’essuyant le derrière, Cyrius ne fit pas attention aux rires du spectre qui raisonnaient de plus belle à l’entente de cette protestation. Pauvre crétin. Non mais vraiment ! Descendant encore quelques escaliers, McFergesson sauta par habitude les trois dernières marches. Pourquoi les trois dernières ? Parce qu’il connaissait Peeves et savait que chaque semaine, il venait trafiquer les dernière marches de cet escalier pour les rendre davantage glissante, davantage tordue et casse-gueule. Enfin, s’il avait continué à agir ainsi. C’était une de ses farces préférées, visant tout particulièrement les Serpentards étaient donnés qu’ils étaient les seuls élèves à rôder généralement dans les cachots. Et cette mauvaise blague eut une victime aujourd’hui. En effet, alors qu’il venait de sauter gracieusement des escaliers, Cyrius aperçut une forme humaine recroquevillée contre le mur, assise par terre dans ce couloir miteux. Un sourire amusé sur les lèvres, il reconnut aisément cette silhouette au fur et à mesure où il approchait lentement d’elle. Taylor, Calypso Taylor. Une Vipère –justement cela tombait bien– qui s’amusait à énerver le professeur en tentant vainement de lui rendre la vie impossible. Alors qu’elle ne le connaissait pas puisque cette demoiselle n’avait pas choisi l’option Astronomie. Seulement, elle ne s’était sûrement pas attendue à ce que le jeune professeur réplique à ses attaques, avec une pointe d’humour et d’amusement ; comme à chaque fois. Restant alors debout, face à elle, un sourire goguenard sur les lèvres ; Cyrius l’observa silencieusement. Il aperçut une légère flaque de sang qui souillait le sol, comprenant qu’elle avait du se blesser lors de sa chute à cause de cette marche piégée par Peeves.

« Que faites-vous là dans une pareille position ? Vous faites votre dernière prière avant de mourir dans d’atroces souffrances suite à cette mauvaise chute qui vous a blessée ? » Etirant son sourire mauvais qui trônait sur ses fines lèvres, Cyrius poursuivit de plus belle avec sa voix moqueuse et amusée « Qu’est-ce que c’est touchant… »
« UNE SERPENTARDE BLESSEE ! MON PIEGE A FONCTIONNE, UNE SERPENTARDE BLESSEE ! »
« Peeves : dégage ou je transforme en tapisserie grotesque pour décorer les toilettes de Mimi ! »
« UNE SERPENTARDE BLESSEE ! MON PIEGE A FONCTIONNE, UNE SERPENTARDE BLESSEE ! »

Le fantôme tourna en rond au-dessus d’eux, avant de disparaitre au détour d’un couloir. Cyrius reposa alors son attention sur la demoiselle qui paraissait aussi peu vivante qu’une gazelle agonisant suite à la morsure d’un lion. S’abaissant lentement pour finir accroupi devant elle, il l’observait toujours.

« Miss Taylor ? Dois-je vous emmener d’urgence à l’infirmerie ou vous me laissez voir votre blessure ? »

Qu'est ce qui était le plus dérangeant ? Qu'une jeune femme portant les couleurs vertes et argent, le blason de Salazar Serpentard , soit dans une situation qui la dépasse largement ? Ou que cette même personne s'exhibe devant tout le monde sans se soucier de quoique ce soit ? Quelles questions existentielles n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, cela ne les résolvaient pas, et vu l'état de Calypso, elle n'était certainement pas prête de trouver les réponses. Mais que voulez-vous, même certains murs les plus solides possèdent des légères failles et si on sait correctement les exploiter, le mur s'effondre, c'est ainsi. Après Miss Taylor n'est pas un bloc de granit indestructible, personne ne le dit et surtout pas elle-même. Mais tout de même...ce n'est pas son genre de réagir ainsi à une simple entaille ou à une dégringolade hasardeuse. C'est assez gênant. Et que vous le croyez ou non, malgré tous les légers incidents successifs qui venaient de se réaliser, aucun autre élève à part la Miss ne l'avait vu pleurer. Miracle ? N'exagérons pas tout de même...cela vient plus de la chance qu'un quelconque fait divin et spirituel. Personne dans les environs ? Bah voyons, comme si tout ça allait durer...Eh oh ! Réveillez-vous ! Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours où tout est beau et rose bonbon. Il fallait bien que quelqu'un dévale les escaliers et la trouve ici, plantée là...seule et tout à fait misérable.
Un cri particulièrement strident fit relever la tête de Miss Taylor. Ah, une voix masculine...un homme qui s'est certainement planté dans les escaliers. Une soudaine impression de déjà vu non ? Pas pour vous ? Coup de stress intense...Allez, il fallait sauver les apparences, un petit effort Calypso, se mettre sur tes deux jambes n'est pas un exploit phénoménal non plus...Elle tenta et...ne réussit pas plus que ça. Soit elle était victime d'une intense et surprenante fatigue pour qu'elle puisse être autant K.O, soit elle n'y arrivait pas pour une raison X ou Y. La première possibilité est la plus raisonnable...Un bruit de pas qui se rapprochait puis un son de réception, Calypso faillit faire une crise cardiaque...

Non...tout...mais pas lui...pas cet homme là, pas ce boulet là... Cyrius McFergesson, le nouveau professeur d'astronomie en chair et en os...malheureusement pour elle. On ne peut pas dire qu'ils sont pires ennemis , c'est une relation extrêmement complexe qui les ''unit''. Bavures sur bavures, crasses sur crasses, ils s'éclatent à se bastonner indirectement l'un en face de l'autre. Pourquoi ? Pourquoi un tel acharnement ? L'origine du conflit est largement à cause de la Miss. Dès le premier jour de son arrivé, Cyrius a subi les foudres de la Serpentard. Prof d'astronomie...bizarrement, elle aurait pût l'apprécier s'il n'avait pas choisi cette stupide matière qu'est l'astronomie. Un cours qui a toujours réussi à énerver et mettre hors d'elle la verte et argent. Impossible de voir qui-que ce soit étudiant cette énorme blague ambulante en peinture. Alors il lui semblait tout à fait normal qu'elle se comporte ainsi avec lui. Sauf que...bah elle ne s'attendait pas tout à fait à cette réaction de sa part à lui. Au pire, une retenue par-ci ou par-là, comme toute punition donnée par un professeur...mais pas cet homme là. Un gamin dans l'âme encore, sûr. Parce que...honte à lui, il a réagit comme elle...en lui faisant des coups bas et des vieilles farces déplorables. C'est assez incroyable cette histoire de fous...histoire de dingue dans une école de dingues, quoi de plus étonnant dans ce bas monde ? Et là, s'en était trop. Il y avait certes un bon nombre de mecs déplorables, idiots, superficiels et tous des pervers en l'occurrence. Elle aurait peut-être pût supporter l'un de ces boulets sans aucun intérêt, mais un professeur qui peut la voir dans cet état et en parler aux autres est inadmissible et loin d'être convenable. Si ce léger problème de larmes venait à se savoir et à être divulgué à toute l'école, la réputation de Calypso pouvait enfin avoir une bonne raison d'aller se pendre ou de se noyer dans le lac. Pourquoi tout ce manège et cette crainte ?

« Que faites-vous là dans une pareille position ? Vous faites votre dernière prière avant de mourir dans d’atroces souffrances suite à cette mauvaise chute qui vous a blessée ? » …....« Qu’est-ce que c’est touchant… »

Et bien...vous avez la réponse que vous attendiez non ? Un regard aussi noir et sombre lancé à Cyrius pouvait être tout à fait inquiétant. Il était tellement compatissant, cela était hallucinant. Même avec quelques larmes coulant sur son visage et du sang dégoulinant de sa main, Miss Taylor n'allait pas faire semblant d'être agréable et sympathique avec lui. Jouer la jeune femme traumatisée, ce n'est pas son truc, loin de là. Quitte à être sincère en toute circonstance, avoir la tête haute...fierté des Serpentard exige. Et ce ton...cette voix moqueuse et tellement...méprisable. Trop sûr de lui, cela l'exaspérant magistralement. Même pas un petit peu d'inquiétude, rien, rien du tout, juste du mépris...Quoique...elle ne voulait surtout pas de sa compassion ou de quoique ce soit de sa part...de toute façon...elle n'obtiendrait que dalle. Nada, nothing...d'une voix faible et légèrement tremblotante...et d'une froideur intraitable...

« Qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? Qu'est-ce que vous avez à foutre des autres ? Ce n''est pas que votre petite personne qui vous intéresse ? Quel exploit...et étrangement, je ne pense pas avoir besoin d'une prière avant de mourir...c'est bel et bien votre présence qui va m'achever... »

« UNE SERPENTARDE BLESSEE ! MON PIEGE A FONCTIONNE, UNE SERPENTARDE BLESSEE ! »

Nom d'un troll des cavernes bouseux ! Peeves...Caly' ne l'avait même pas remarqué, comment ne pas voir ce terrible et odieux fantôme. Un farceur né...et même mort il continue à traîner dans les pattes des gens à faire des absurdités en tout genre...et avec qui il traînait ? Cyrius McFergesson ! Quel hasard ! Tsssss...triste, trop triste à vrai dire. « Peeves : dégage ou je transforme en tapisserie grotesque pour décorer les toilettes de Mimi ! » Au moins il a réussi à le faire partir sans trop de résistance...là c'est un vrai miracle. Même la vieille chouette de McGonagall a des difficultés à le faire déguerpir. Un petit chant ou un verre de champagne pour fêter ça ? Ou pas.
Hel avait bien du mal à accepter ce regard impérieux et qui la prenait de haut, faites qu'elle se relève...ou qu'il se baisse pour être à sa hauteur...nom d'une chouette teigneuse ! Il l'a fait en plus le bougre ! Il s'est agenouillé et il n'était pas si loin d'elle. Trop près, cela la stressait. Elle, seule et blessée dans un endroit lugubre avec lui...tellement parano vis-à-vis des hommes qu'elle ne pouvait s'empêcher d'avoir...peur. Elle tenta maladroitement de reculer de quelques centimètres mais en vain. Littéralement collée contre le mur, un regard qui se voulait froid et sans aucun sentiment...pourtant elle semblait terrifiée, elle ne pouvait le nier.

« Miss Taylor ? Dois-je vous emmener d’urgence à l’infirmerie ou vous me laissez voir votre blessure ? »

Le laisser la toucher et la soigner ? Il la prenait pour qui ? Ridicule ! Jamais, oh non, ça jamais elle ne le laisserait faire, pas de son plein gré en tout cas.

« Ne tentez même pas de me toucher...ne m'approchez pas...»

Allez, il est temps de se relever non ? Avec l'aide de sa main valide, Caly' s'agrippa à une pierre et arriva, je ne sais comment, à être debout...pas pour longtemps. Après deux secondes de victoire, ses jambes fléchirent brusquement et l'entrainèrent dans une chute qui n'était absolument pas prévue...bah, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir non ? Elle réussit néanmoins à étouffer un cri...déjà pas si mal...

» lost in the dark
» < I've Lost Myself Again & I Feel Unsafe >
» (just because I'm loosing, doesn't mean I'm lost). Raphaël.